-Chapitre 9 : Calion -
Après avoir préparé un sac de provisions et de survie, avec à l'intérieur divers éléments, comme une corde, une couverture et une dague. Je suis fin prêt à partir pour cette aventure. Je ne sais pas ce qu'il va se passer dans les prochaines heures, n'y même finalement où me rendre. L'aube vient à peine de montrer son nez, la lune est encore présente dans le ciel rougeoyant. Il est temps de partir.
Noume a décidé de m'accompagner, il sera donc mon compagnon de route pour ce périple. Je sors de ma chambre, m'arrêtant quelques minutes devant la porte de ma mère avant de prendre le chemin des escaliers.
- Tu es près ? demande Nonna en faisant son apparition dans l'encadrement de la porte de la cuisine. Elle s'approche de moi.
- Je crois bien. Vous allez me manquer terriblement.
- Toi aussi Calion.
Nonna passe autour de mes épaules une cape.
- Il fait frais dans la forêt. Tu en auras besoin. Et tu auras aussi besoin de cela.
Elle glisse dans ma main une boussole dorée, marquée d'une rose des vents.
- Merci, pour tout Nonna.
- Fais attention à toi et découvre le monde.
- Promis, j'essayerais d'être prudent. Elle pose une main sur mon épaule en souriant.
- Aller, va.
Je la salue une dernière fois avant de sortir de la maison dans laquelle j'ai grandi, ne sachant dans quelle aventure je m'engageais. Ayant toujours une pensée inquiète pour ma mère, je m'engage sur le sentier de terre battue de la forêt. J'espère que tout se passera bien pour elle.
Tout est si paisible le matin, l'air frais caresse ma peau. Cela est agréable. Les animaux sont de sortie, nous avons croisé une biche et son petit.
Noume s'est installé sur mon épaule et se tient tranquille. Une petite brume légère recouvre le sol, le chant des boodries, des cardinaux rouges se mélange à celui des attrapes soleil et mésanges donnant à la forêt un côté musical pour le moins agréable. Un petit vent du nord vient vite rafraîchir les lieux. Nonna avait raison.
Après avoir franchi quelques ravins et ruisseaux ainsi que marcher pendant une trentaine de minutes sans but précis, j'arrive dans une sorte de clairière . Maintenant je dois réfléchir. Où me rendre ? Où est-ce que je peux trouver mon père ?
Je pose mon sac au sol et m'assois m'accordant ainsi une courte pose. Je sors une vieille carte d'Afetis. Elle n'est vraiment de première âge mais je pense qu'elle fera l'affaire. Je la déplie avec délicatesse.
- Nous ne sommes pas loin de la capitale Teine. Mon père est un elfe de la terre, la seule façon de le trouver c'est de me rendre à Viridis, tu en penses quoi Noume ?
Il se dresse sur ses pattes arrière reniflant l'air avant de se rassoir.
- Je prend cela pour un oui.
Je range la carte.
- Nous avons de la route. Allons-y.
Je me relève et reprend Noume sur mon épaule et ramasse mon sac.
Les rayons du soleil commencent à caresser la cime des arbres, et plonger à travers les feuilles rouges et vertes. Je commence à me poser des questions sur toute cette aventure. Et si mon père ne voulait pas de moi et nous retrouver ? Non, je ne dois pas penser cela ! Je suis sûr qu'il pense encore à nous.
Après quelques heures épuisantes de marches, je réussis à atteindre un petit village. Nous allons peut-être pouvoir faire le plein d'eau. Je suis jamais allé dans un village, et aussi loin que je me rappelle je n'ai jamais rencontré d'autres personnes que Nonna et ma mère. Cela me fait tellement bizarre de voir autant d'elfes, et de gnomes. Ils semblent vivre paisiblement sans se faire de soucis. Ils me regardent un peu de travers... C'est assez troublant. Enfin, je m'approche de la fontaine et remplit ma gourde. Noume vint boire à son tour. Le soleil est haut dans les cieux et tape. Nous n'avons plus la fraîcheur de la forêt. Je m'assois sur le rebord de la fontaine, posant mon sac par terre. J'observe les villageois mener leur vie, tout en me jetant un regard curieux.
- On voyage ? survient une voix qui me fis sursauter, je me retourne et vis un elfe, un peu plus âgé de que moi, il a des cheveux roux et des yeux émeraudes.
- En effet. Noume repris sa place sur mon épaule.
- Je m'appelle Connor. Moi aussi je suis un voyageur, c'est peu courant de voir des elfes de la terre ici à Haemeu, en tout cas pas depuis la guerre.
Il s'approche de moi.
- Je suis pas vraiment un elfe de la terre.
- Au pourtant j'aurais cru à en juger par ton accoutrement et ton apparence tu en as tout l'air d'être un; malgré ta petite mèche argentée.
- Je suis à moitié un elfe de la terre, et à moitié un elfe des airs. C'est pour cela.
- Vraiment ? Comment c'est possible ça avec la guerre qu'ils se vouent ?!
- Et bien, il faut croire que les miracles arrivent.
- Comment t'appelles tu ? me demande le dénommé Connor.
- Calion. Excuses moi, je dois reprendre la route.
- Où est-ce que tu te rends ? tu as l'air bien pressé.
Connor est un peu trop curieux à mon goût.
- En quoi cela t'intéresses ?
- C'est rare de voir des voyageurs ici.
- Je me rend à Viridis.
- Oh toi aussi ? Je dois m'y rendre justement, faisons donc le voyage ensemble, ce sera plus agréable que tout seul, non ? Ce sera l'occasion de faire de nouvelles rencontres.
- Laisse-moi réfléchir.
Je regarde Noume. Après tout, il n'a pas l'air d'être méchant, et cela ne me fera pas du mal de faire la rencontre d'un autre elfe.
- Très bien, mais je reprends la route dès à présent. Dis-je en prenant mon sac en main.
- D'accord, de tout de façon je suis près.
Il prit une sorte de baluchon posé auprès de la fontaine. Ainsi je reprends la route en compagnie d'une nouvelle connaissance.
Nous avons cependant marché dans un silence jusqu'à la tombée de la nuit où nous avons dû faire escale près d'un feu de camp que Connor avait fait. J'avais créé autour de nous une sorte de bouclier, pour éviter toutes attaques d'animaux sauvages. Assis près du feu, Connor décide de rompre le silence.
- Pourquoi te rends tu à Viridis ?
Je relève la tête vers lui.
- Je suis à la recherche de mon père. C'est un elfe de la terre. Il a disparu quand j'étais bébé. Et toi ?
- A vrai dire je ne sais pas, je vais là où le vent me porte, toujours à la recherche d'un endroit où rester. J'ai parcourue ce monde tellement de fois, que j'arrive à le connaître comme ma poche. C'est la première fois que je croise un elfe comme toi... croisé. Et j'ai toujours du mal à croire qu'avec la guerre qu'il y a eu entre elfes de la terre et elfes des airs... Enfin tu vois ce que je veux dire.
- Et ça doit rester un secret. Je ne veux pas que cela s'apprenne et que ma mère soit en danger à cause de cela.
- Je serais aussi muet qu'une tombe.
- Merci. C'est aussi la première fois que je rencontre un autre elfe. J'ai été reclus toute ma vie dans une partie de la forêt à cause de cela et de bien d'autres choses, pour tout dire c'est la première fois que j'entreprend un voyage pareil.
- Il y a un début à tout. Tu vas voir ce monde est rempli de merveille comme de danger.
- C'est rassurant.
- Et pourtant la vérité, je ne me permettrais pas de te cacher cela. Les tensions entre les peuples sont bien présentes. Les dirigeants des quatre éléments ont bien du mal à tenir la paix.
- Un jour peut être la paix pourra enfin s'épanouir.
- Un jour. répond-il en haussant des épaules.
- Pour l'heure, demain la route sera longue. On doit se reposer. Déclarais-je en m'allongeant.
- Oui.
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