- Chapitre 7 : Velia-

Seize ans.

Seize longues années se sont écoulées.

J'ai donné vie à un garçon, je l'ai appelé Calion. Il ressemble à son père. Les mêmes yeux émeraudes, ses cheveux sont brun avec une mèche argentée. Il est un elfe croisé et a notamment déclenché ses talents, comparé à moi qui ne les a toujours pas déclenché. Il est dans la capacité de contrôler l'air et la nature.

Nous avons emménagé au fin fond de Haemeu, non loin des terres du grand Râ. Ici nous sommes en sécurité. Peu de personnes ont connaissance de ce lieu isolé. Nous vivons dans une maison au cœur de la forêt, ce qui permet à mon fils de s'entraîner dans la maîtrise de ses pouvoirs.

Je me sens cependant si seule. J'observe le pendentif que mon fiancé m'avait donné. Il a dit qu'il me retrouverait quoi qu'il arrive. Il n'est jamais revenu vers moi. Ils ont dû le tuer. Cela me fait si mal de penser cela . . . Mais sinon il serait revenu bien avant.

Je porte mon regard sur mon fils depuis la fenêtre. Il est assis sur un banc à observer le ciel. Calion me demande souvent à propos de son père. Je n'ai pas le courage de lui dire. De lui raconter cette triste journée.

Il veut aussi découvrir le monde mais j'ai peur pour lui, qui sait ce qu'il pourrait lui arriver. Et si il tombait sur une mauvaise personne ? Je n'ose imaginer, en fait, ce qu'il pourrait se passer. J'ai le cœur lourd de le savoir en danger.

- Velia ? Tout va bien ? Me demande Nonna en posant une main sur mon épaule.

- Oui, ne t'inquiète pas pour moi. Je réfléchissais tout simplement. Il a tant grandi.

- Il est devenu, un jeune homme charmant. As-tu pris l'élixir ? questionne Nonna.

- Non.

- Est ce que au moins cela te fais du bien ?

- Cela me soulage un peu.

- Je vais te le chercher.

Depuis un certain temps, un mal étrange m'épuise. Nonna pense à une infection. Je resserre mon châle autour de mes épaules. Nonna revint avec une tasse d'eau chaude, dans laquelle, elle avait mélangé des herbes et l'élixir en question.

- Merci Nonna.

- Je t'en prie Velia . Est ce que tu es sûre que tout va bien ?

Je soupire.

- Je ne vais pas te mentir Nonna, il me manque. déclarais-je en serrant mon pendentif dans ma main, cela fait si longtemps. Plus de seize ans, j'aurais tant aimé qu'il rencontre son fils. Je perds espoir de jour en jour Nonna.

- Tu devrais passer à autre chose Velia.

- Je ne peux pas, Nonna. Je n'y arrive pas. Je n'y parviens pas.

Les larmes montent, je tente de les ravaler

- Je ne peux oublier l'homme de ma vie, le père de mon enfant.

- Je comprends Velia, mais tu devrais passer à autre chose. Tu te fais souffrir pour rien. Et cela influence peut être ta maladie.

- Même si je le voulais, je ne pourrais pas.

Je détourne mon regard d'elle pour le porter sur mon fils qui venait de prendre un livre.

- Il lui ressemble. murmurais-je calmement.

Nonna s'assit près de moi et pris une de mes mains dans les siennes.

- C'est vrai, mais il a surtout hérité de ton caractère. En attendant Velia, tu as absolument besoin de repos, c'est important tu t'affaiblis à vue d'œil.

- Je vais prendre l'air, je n'ai pas sommeil de toute façon.

Je me lève.

- Comme tu le souhaiteras, mais fais attention.

- Je vais essayer. Répondis-je sans dire un mot de plus.

Je descends dans le jardin.

Le printemps est magnifique cette année. J'observe tendrement mon enfant, peut être est il près à parcourir ce monde infâme ? Je me tant de mouron. Nonna a raison, je me fais trop de soucis.

Je prends une grande bouffée d'air.

Malgré tout Celeborn . . . Je continue de penser à toi chaque jour. Je ferme les yeux.

Où es-tu ? Te rappelles-tu de moi ? Comment suis je censée accepter l'idée de ne plus te voir, te parler alors que fut un temps où nos rires, nos sourires se mélangeaient de la plus douces des manières ?

Comment suis-je censée ne pas avoir le cœur qui se serre quand je prononce ton prénom, alors qu'il occupe tant de mes pensées ? Qu'il habite encore mon cœur ?

Dis moi Celeborn . . . Fais moi un signe, je t'en supplie.

Le temps me paraît si long.

Je fus prise d'une douleur à la poitrine, je me crispe. Mes jambes tremblent, je m'agenouille en posant mes mains sur l'herbe.

ça recommence. . .

Ma vue est trouble et ma respiration devient difficile.

Comme la dernière fois, le monde autour de moi s'écroule, se défait, se brise dans un silence morbide. 

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