-Chapitre 4 : Celeborn-

Des mois de bonheur. Je devrais cependant lui dire la vérité sur moi, sur qui je suis. Mais j'ai tellement peur qu'ils lui fassent du mal.

Je tiens dans ma main un pendentif en forme de rose . Un rubis c'est l'emblème de ma famille. Ma mère me l'a donné pour que je l'offre à ma fiancée. Par là elle entendait sûrement Avelina. Mais j'ai décidé de le donner à ma bien-aimée. Je ne sais pas si je pourrais la voir aujourd'hui. Il y a beaucoup d'agitation autour du palais en cette fin de journée.

Iaso entre brutalement dans mes appartements.

- Celeborn !

- Que se passe t-il Iaso ? demandais-je en me redressant.

- La garde impériale arrive !

- Comment ?! pourquoi mon père est ici ? Je le croyais à la guerre.

- Je ne sais pas, mais il faut que tu t'habilles ! Allez !

Il me tend un de mes costumes que j'enfile aussi tôt. Il m'aide à attacher ma cape, puis il me tend ma couronne. Voilà d'où vient toute cette agitation. Je pris mon épée, en tant que Prince de Viridis je devrais toujours l'avoir sur moi ainsi que la couronne. Je suis Iaso, nous longeons les longs couloirs jusqu'à la grande salle de bal où nous recevons les invités. Balan est déjà présent se tenant aussi droit qu'un I. Il paraît plus tendu que d'habitude. Mais que se passe t-il bon sang?

- Celeborn. me salue-t-il.

- Que se passe t-il Balan ?

- Je ne sais pas votre majesté. La garde impériale apporte des nouvelles, je ne sais de quoi il en retourne. Mais nous allons bientôt le savoir.

Sur ses mots, les portes s'ouvrent et la garde entre. A sa tête mon oncle AEschylus , le frère illégitime de mon père, toujours avec son air dédaigneux. Ils s'inclinent devant moi.

- Votre majesté. Me salut le chef de la garde Tarannon et AEschylus.

- Que nous vaut votre arrivée inattendue ? questionnais-je.

- Votre majesté, nous venons vous annoncer une bien triste nouvelle. Je ne vais pas y aller par les quatre chemins. Commence AEschylus. Le roi est mort. Par conséquent vous serez couronner roi dans deux jours au palais impériale de Temarlys.

- Comment !?

Ce n'ai pas la mort de mon père qui me frappe le plus. Je n'ai jamais été attaché à lui, il a été un véritable tyran, même si le peuple de Viridis l'appréciait. Non, ce qui me frappe le plus, c'est le fait que je vais devoir laisser ma Velia derrière moi. Je dois absolument la revoir une dernière fois, lui dire la vérité ce soir. Elle court d'autant plus un grand danger.

- Comment est-il mort ?

Les elfes ne meurent pas de vieillesse, je me dois au moins de savoir comment il est mort.

- Nous avons été pris dans une embuscade dans la grande plaine. Les hommes qui l'ont tendu sont toujours en fuite. me répondit Tarannon. Nos sincères condoléances.

- Ma mère, la reine a-t-elle été avertie ? questionnais-je, sachant la nature fragile qu'elle a.

- Des messagers ont été envoyés pour lui porter la nouvelle.

- J'ai besoin d'être seul. Déclarais-je en me retirant.

Iaso me rejoint aussitôt.

- Tu crois vraiment que ce serait une embuscade ? questionne t-il.

- Plutôt un assassinat.

Nous entrons dans mes appartements.

- Je dois la prévenir du danger. Sans attendre.

- Tu es au courant qu'il y a une vingtaine de gardes ?! qui sont à présent ta garde rapprochée ! C'est dangereux !

- Je sais Iaso, mais je dois la prévenir du danger. Je l'aime Iaso et rien que l'idée de devoir la laisser me fait mal ! Aussi je dois la prévenir du danger. Déclarais-je en m'approchant de la fenêtre.

- Tu comptes passer par la fenêtre ?

- Tu as une meilleure solution ?

Je pose ma couronne et mon épée.

- Non mais. . .

- Couvre- moi, j'essaie de revenir au plus vite Iaso.

- Je vais essayer .

Je n'ai aucun mal à descendre. Je me rends aussi discrètement que possible aux écuries en évitant les gardes postés un peu partout. Je selle mon cheval, c'est un miracle si je ne me fais pas prendre. Après une dizaine de minutes, je réussi enfin à m'exfiltrer dans la forêt. Mais je les entends, ils sont derrière moi, ils m'ont vu. Je décide de laisser mon cheval courir seul et me cache derrière un arbre. Ils sont une dizaine, ils passent sans me voir et tant mieux. Je ne suis plus très loin du lac blanc. Je continue donc à pied. Un hululement me fit sursauter.

- Calliopée ! Je t'ai déjà dit d'arrêter de faire cela.

Elle se pose sur mon avant bras.

- qu'est ce que tu tiens ?

Elle pose un anneau en or serti d'émeraudes. Une bague de fiançailles.

- Tu crois que je devrais? lui demandai- je. Elle acquiesce avant de s'envoler à nouveau.

C'est ma dernière chance de lui demander. Après quelques minutes, je parviens au lac. Je la vois se tenir sous un arbre. Je m'approche d'elle.

- Velia !

- Celeborn, j'ai cru que tu ne viendrais pas.

- J'ai réussi à me libérer, je serai là pour toi.

Si seulement cela pouvait être vrai, je l'embrasse tendrement.

- Tu m'a manqué Velia.

- Toi aussi chéri. répond-elle en m'embrassant.

Je passe autour de son cou le pendentif.

- C'est pour toi Velia, au cas où nous serions amenés à être séparés... Pour que tu te souviennes de moi.

- Il est magnifique. murmure-t-elle.

Ils sont là, je sais qu'ils me surveillent et qu'ils pourraient surgir à tout moment pour la tuer, à leurs yeux elle est une elfe des airs, notre ennemie jurée. Mais je l'aime tellement, elle n'a rien de tout ce que les elfes de la terre on pour dire sur son peuple.

Je passe une main dans ma poche prenant le petit anneau d'or et d'émeraudes? Je l'ai choisi. Elle sera ma reine et peu importe ce que dira l'Univers.

- Epouses moi Velia. murmurais-je en passant à son doigt la bague.

- Oh Celeborn. Oui ! Elle m'embrasse avec amour, je lui rendis son baiser.

- Je t'aime. chuchote-t-elle.

Je la serre contre moi, je vis un des gardes s'approcher. Je dois l'emmener vers la frontière.

- Viens, marchons. lui glissais-je à l'oreille.

- Nous devrions partir d'ici , notre amour est interdit ici. dit-elle.

- Oui, mais hélas, je ne peux pas quitter Viridis, ce serait trop simple et je l'aurais fait depuis longtemps.

- Je comprends. Dans ce cas, j'attendrais que tu puisses.

Je suis conscient qu'ils vont bientôt passer à l'œuvre, connaissant leurs techniques d'attaques.

- Tu sembles être tendu Celeborn, tout va bien ? s'inquiète-t-elle.

- Chérie . . . Rappelles- toi que quoi qu'il arrive, je te retrouverai toujours. Et je t'aimerais jusqu'à mon dernier souffle.

- Pourquoi me dis-tu cela ?

Ils surgirent. Velia pousse un cri de stupeur s'agrippant à moi. Je crée un bouclier pour la protéger.

- Fuis !

La peur se lit dans son beau regard plein de larmes.

- Je ne peux pas te laisser ! Ils vont te tuer ! s'écria- t-elle.

- Fuis mon amour, il ne m'arrivera rien mais toi ils vont te tuer si tu restes, je vais les retenir.

Ses larmes redoublèrent. Cela me brise le cœur.

Je t'aime Velia, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, ne pleures pas. On se retrouvera.

Elle m'embrasse comme si c'était la dernière fois. Mon bouclier cède.

- COURS ! lui criais-je, ce qu'elle fit sans attendre.

Des soldats me sautèrent dessus me retenant. J'en vis d'autres la poursuivre.

- Si vous touchez à un seul de ses cheveux, je vous tus !!! hurlais-je en me débattant.

- Votre majesté, c'est pour votre bien ! déclare un des soldats.

- Lâchez-moi !

Je l'entendis crier. Mon cœur rate un battement.

- VELIA ! hurlais-je de désespoir. Mon cœur se fissure avec douleur. Je m'écroule à genoux, les yeux rivés sur la forêt. 

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