- Chapitre 2 : Celeborn-
Je la regarde s'enfoncer dans les bois.
Elle est incroyable, je n'avais jamais vu une elfe aussi belle, gentille et intéressante ! Je me sens étrange de l'avoir rencontré. Je me sens comme nouveau et tellement heureux.
- Velia . . .
Son nom est comme du miel, il est si doux à prononcer. Nous devrions nous revoir bientôt ici. Un hululement me sort de ma rêverie. Je lève les yeux vers les arbres, une chouette s'envole et se pose sur mon épaule me donnant des coups de tête.
- J'ai compris, rentrons Calliopée.
Le devoir m'appelle. Le cœur léger , je reprends mon chemin vers une clairière où j'avais laissé mon cheval qui vint vers moi à ma vue.
- Eh mon beau, allons-y ! Balan va nous faire une crise.
Je le monte, il connaît le chemin pour le palais d'été où je réside en attendant de prendre la place de mon père.
Là-bas, Balan, mon professeur, m'enseigne tout ce que je dois savoir en tant que futur souverain de Viridis. Les journées sont si longues que je m'échappe dès que j'ai un moment. Ce qui a le don de l'énerver. Le palais d'été n'est pas loin du petit lac blanc, simplement à une vingtaine de minutes à cheval. Le palais est bordé d'un village, j'y connais tout le monde et bien entendu tout le monde me connaît.
J'arrive enfin et entre discrètement laissant les soins de mon cheval à l'écuyer. Je ne croise personne et c'est tant mieux.
Je ferme la porte de ma chambre et dépose ma cape sur mon lit.
- Alors, on a fait une jolie rencontre ?
Je sursaute et vis mon meilleur ami Iaso se tenir dans l'encadrement de la fenêtre.
- Tu m'as fait peur !
- Donc ? Ne change pas de sujet !
- Je ne change pas de sujet !
- Je te connais trop bien et tu sais aussi que je suis autant entêté que toi ! lance-t-il en un clin d'œil.
Je soupire.
- Oui. Une magnifique rencontre.
- Elle est comment ?
- Pourquoi cherches-tu à savoir ? dis-je en allant me changer pour une tenue plus décente.
- Et bien, je suis curieux de savoir à quoi ressemble la future reine de Viridis.
- Tu t'avances bien trop vite mon ami. Pour le moment, elle n'est qu'une simple rencontre rien de plus. Et de toute façon . . .
Je me repris alors m'apercevant de ce que j'allais avancer.
- Non, rien. Oublis.
Et de toute façon quoi ? insiste t-il.
- Je ne peux pas te le dire, c'est secret.
- Je vois. Bonjour la confiance ! JE suis ton meilleur ami, il me semble que tu peux me faire confiance.
- J'ai confiance en toi Iaso, mais je ne peux pas te dire cela.
- Très bien, tu me diras quand tu seras près à me le confier ce secret. Sinon Joli coeur, Balan va encore te passer un savon.
- En quel honneur cette fois-ci ?
- Depuis le temps, tu devrais le savoir, il me semble.
- Car j'ai manqué le thé avec notre chère Dame Emerald ? dis je avec sarcasme.
Je ne peux supporter cette femme.
- Et pourtant, tu devras faire avec, car si tu ne trouves pas de fiancée, tu devras épouser sa fille Avelina.
- Je préfère encore épouser un troll.
- Si tu l'aimes vraiment cette fille. Tu devrais tenter ta chance !
- Mais je ne l'ai vu qu'une seule fois ! répliquai-je aussitôt.
- Une fois et ça a été le coup de foudre, ça se voit dans ton regard.
- Je ne peux pas. Je suis un elfe de la terre qui puisse être le fils unique du roi. Et elle . . .Elle n'est pas une elfe de la terre.
- Et ? Où est le problème ?
- Tu es mon ami. Tu ne diras rien à personne ?
- A personne.
- Jurer ?
- Oui ! Croix bois, croix de fer si je mens je mange du pater de Vairliceau.
Je soupire.
- C'est une elfe de l'air. Et comme tu le sais. . . Elle est notre ''ennemie''.
- Elle est comment ? Aller dis moi !
- ça ne te choque pas ?
- Pourquoi devrais- je l'être ? Je t'ai déjà dit que mon arrière grand-mère était une elfe de l'air ? Maintenant dis moi tout ! Balan peut encore attendre.
- Tu es pire que ma tante. Dis je exaspéré. Elle s'appelle Velia, elle a un an et demi de moins que moi. Elle a d'incroyables yeux couleur glycine qui contraste avec ses longs cheveux argentés. Elle a un grand cœur. Et je ne sais pas, elle a quelque chose de vraiment spécial que je n'ai jamais vu chez aucunes autres filles. Mais, seulement, si elle devait devenir reine, en seulement quelques jours, elle se ferait tuer.
- C'est vrai. Mais tu devrais tout de même tenter ta chance avec elle, plutôt que finir tes jours avec Avelina. Puis tu vas devenir roi. Alors tu pourrais changer les mœurs et rétablir la paix.
- Je n'ai pas envie de condamner une innocente Iaso.
- Tu vas vite changer d'avis Celeborn.
- Aide moi à attacher ma veste.
Je vais attendre avant de m'avancer. Nous venons de nous rencontrer. En attendant, me voilà contraint et forcé d'aller voir Balan.
- Je te souhaite bien du courage mon ami.
- Merci pour ton soutien.
Je me dirige vers la grande salle. Balan doit se trouver là-bas.
Les gardes ouvrent les portes me laissant passer.
- Ah Vous voilà ! où étiez vous !? s'exclame aussitôt Balan.
- Vous n'avez pas à vous inquiéter; Je suis sorti faire une balade à cheval.
- Une balade ! pour un futur roi ! Ce n'est pas ainsi que se comporte un roi Celeborn ! C'est une honte. De plus vous avez raté le thé avec Dame Emerald et votre futur fiancée Lady Avelina.
- Jamais ! Jamais ! je n'épouserais cette femme !
- Et pourtant vous le devrez Lady Avelina est de haut rang ! Vous êtes destiné au trône ! Vous n'êtes pas un roturier ! Cessez de vous comporter comme cela !
- Je ne l'épouserai pas ! m'écrirai-je en colère.
Je m'énerve assez vite, Je n'aime pas que l'on m'impose des choses ! Et encore moins qu'on choisisse à ma place.
- Votre père vient demain soir. Tâchez d'être présent. soupire Balan.
- Je ne promets rien. dis-je en tournant les talons.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top