-Chapitre 10 Æchylus-
- Votre honneur, sa majesté vient de quitter les portes de Temarlys. Déclare Tarannon.
Je fixe en silence la ville en contrebas, le soleil vient à peine de se lever. Je me tourne vers lui après quelques minutes de silence.
- Le guet-apens est-il en place ?
- Oui.
- Bien veiller à ce que le plan se déroule comme évoqué.
- Ce sera fait, mon seigneur.
- N'oublie pas que si tu échoues, tu sais ce qu'il se passera pour toi et ta famille.
Il s'incline silencieusement et quitte la pièce. Sans un bruit, je m'avance vers un portrait de mon défunt et ''regrettable'' frère. J'enfonce une gemme qui présente le tableau ce qui actionne un mécanisme dévoilant alors un escalier étroit, que je descends promptement, m'engouffrant parmi les ombres d'une longue cavité avant d'arriver dans une salle circulaire éclairée à l'aide de torches. Quatre hommes s'avancent.
- Mon seigneur Æchylus, pour vous servir. S'inclinent les quatre mercenaires devant moi.
- Dans quelques heures mon cher neveu sera mort. Je serai enfin roi ! Et bientôt l'empereur d'Afetis. Personne ne me stoppera.
- Ce sera gloire à vous mon seigneur.
- Mais pour l'heure, demeure un dernier parasite dont on doit se débarrasser.
- Quelle est notre mission seigneur ?
- Éliminer une elfe des airs, celle dont la garde impériale n'a pas été fichue de se débarrasser il y a dix sept ans !
- Devons nous la tuer comme tous les autres ? questionne l'un des tortionnaires.
Je reste silencieux avant d'immiscer un sourire diabolique.
- Non; Ramener la vivante. On va s'amuser. L'arène se fera une joie d'accueillir cette vermine. Maintenant allez-y et vite ! Ne perdez pas de temps.
Ils s'effacent dans l'ombre, je vais pouvoir prendre le pouvoir complètement sur Vanhae. Je m'avance un peu plus dans les entrailles du palais. Passant d'innombrables arches et portes. Avant de parvenir à cette prison oubliée depuis fort longtemps par tous. Ici gisent ceux qui ont osé me tenir tête, ainsi que certains de nos ennemis. Car oui il est bien plus satisfaisant de les voir dépérir dans une cellule même si je dois bien dire que les voir se battre pour leur vie dans l'arène est d'une satisfaction profonde.
- Mon seigneur. Salut le gardien de cette maudite prison.
- Ouvrez la porte ! ordonnais-je.
Il acquiesce, et s'en va activer le levier. La lourde porte s'ouvre dans un grincement sinistre qui se répercute grâce à l'écho des cavités souterraines qui grouillent sous le palais.
- Je serais là mon seigneur si vous avez besoin de moi.
Je ne réponds pas et m'avance alors que la porte se referme. Je pris une torche et m'enfonce dans le noir.
Une souris passe entre mes jambes et s'enfile dans une crevasse. Les rats et les souris grouillent ici, ces bestioles pouacres !
J'arrive enfin devant cette cellule. Une cage humide et sombre, glaciale à toute heure de la journée. Repose dans un coin un corps rongé par le temps et les aléas. A l'opposé dans l'ombre une femme se tient assise, les genoux replier. Elle redresse sa tête, mais ne bouge point à ma vue. Sa beauté n'a pas péri dans ces lieux. Mais la faiblesse la ronge de plus en plus. Quel plaisir de la voir crépir ici. L'elfe des vents qui a voulu me tenir tête. Elle ne sait même pas combien de temps il s'est écoulé depuis qu'elle est ici.
- Alors très chère, avez-vous une réponse à m'offrir ?
- Je ne vous dirais rien Æchylus, ainsi ai-je prêté serment à notre gardien !
- Voyons Hiraani, votre refus met de plus en plus à mal les derniers survivants de votre espèce.
Elle ne répondit rien.
- Je vois. Je marque une longue pause.
- Comment elle s'appelait déjà ? Velia, il me semble. Hum, il serait d'hommage, qu'une enfant innocente soit sacrifiée. Les bêtes ont faim dans l'arène.
- Vous ne la trouverez jamais ! s'exclame-t-elle en se levant et en se précipitant vers moi, agrippant les barreaux de sa prison, même moi j'ignore où elle se trouve.
- Pourtant je sais où elle se trouve, cette petite princesse.
- Vous mentez !
- Quelle infortune qu'elle ait rencontré le prince héritier de Viridis. Il nous a conduit à elle le malheureux. Pourtant cette petite était bien cachée et elle vous ressemble en tout point ma belle !
- N'avez vous pas assez commis de massacre ! s'exclame-t-elle.
Je l'attrape par la gorge.
- Un massacre de plus ou de moins, je ferais tout pour atteindre mon but. Quitte à contrôler et éliminer mon propre frère. Bientôt je contrôlerais l'entièreté d'Afetis. Et rien ni personne ne m'en empêchera. Mais dites-moi Hiraani, pourquoi donc cette enfant vous importe tant ?
- Cela ne vous regarde pas !
Je resserre mon emprise sur elle, elle a du mal à respirer.
- Répondez-moi !
- C'est ma fille ! Il est normal qu'elle m'importe tant ! répond-elle d'une voix tremblante.
- Moi je crois surtout qu'elle est la clé pour conduire au gardien de Vanhae !
Je la relâche. La regardant avec un mépris profond.
- De toute façon, mes mercenaires sont en route. Ce n'est qu'une question de temps, très chère Hiraani.
- Ne lui faites pas de mal !
- Oh vous auriez dû penser à cela plutôt. Nous n'en serions pas là sinon. Vous refusez à moi à été votre pire erreur ma jolie.
Sur mes mots, je tourne les talons et sors de cet endroit sordide.
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