-Chapitre 1 : Velia-
- Nonna ! Je sors ! m'écriais-je.
- Fait attention à toi Velia.
- C'est promis Nonna. dis-je en embrassant la vieille elfe.
Nonna est tout pour moins, c'est elle qui m'a élevé. Je la considère presque comme ma mère. Je n'ai jamais su d'où je venais. Nonna m'a raconté qu'elle m'avait trouvé, il y a dix-sept ans en compagnie des loups qui m'avaient protégé de la forêt . tout ce que je possède de ma vie antérieur est un pendentif. Une améthyste aux reflets argentés comme mes cheveux. Si il y a bien une chose que j'apprécie c'est le calme ambiant de la Nature. J'adore cette dernière, m'y perdre.
Aujourd'hui le soleil brille et il fait si bon, le printemps est enfin de retour après un hiver glacial et rude. Je descends la rue du village.
- Bonjour Fay ! m'exclamais-je en voyant l'amie de Nonna.
Fay est une elfe du feu comme ma mère adoptive. Ici dans le village tout le monde est un elfe du feu sauf moi, je suis une elfe d'air. Je suis un peu comme un coquelicot au milieu d'un champ de boutons d'or.
Je connais tout le monde et tout le monde me connaît.
- Bien le bonjour à toi Velia, comment se porte Nonna ?
- Très bien ! je dois même dire qu'elle est en forme !
Je la salue et me dirige vers les champs, où les nains travaillent la terre avant l'arrivée de la chaleur.
Le vent souffle et j'aime cette impression, ce frôlement sur ma peau. J'ai conscience de cette connexion spéciale avec le vent.
- Eh Velia ! s'écrit une voix je me retourne et vis arriver à cheval mon meilleur ami Narmacil. Il descend.
- Comment vas-tu princesse ?
- Cesses de m'appeler ainsi. Lui répondis-je exaspérée? Je ne suis pas une princesse, je n'ai rien d'une princesse.
- Si tu le dis ! tu viens, on va à la frontière ?
- A la frontière, vraiment ? demandais-je à mon ami qui à ma connaissance est bien trop peureux pour y aller, Mais où est donc passé le Narmacil que je connais ?
- Et bien aujourd'hui, j'ai décidé de faire le grand pas.
- Très bien alors je te suis !
Il se remet sur la selle et m'aide à monter derrière lui. Je m'accroche à lui, on part alors au gallot.
Comme on ressent tant de liberté à monter à cheval. Le village se situe non loin de la frontière avec la région de la terre aussi appelée Viridis. Je ne suis jamais allé là-bas. Mais Nonna m'a déjà emmené dans la région de l'eau Fanra et la région de l'air libre Vanhae.
Je n'y suis jamais allée pour de nombreuses raisons, on dit que c'est un peuple sanguinaire, qui n'a pas peur de tuer. Il a réduit les elfes de l'air à néant, il en reste peu . . . Et parmi les survivants, il y a moi, je suis donc une ennemie pour le peuple des elfes de la terre. Mais ma curiosité me perdra et me pousse à vouloir aller voir au-delà de la frontière.
En un rien de temps nous sommes arrivés à la délimitation entre les trois régions, comme c'est un point de jonction.
Je descends du cheval et m'avance vers la frontière. Il n'y a personne, c'est désert.
- Velia ! Que fais-tu ?
- Eh bien, je vais à la frontière, ne me dis-tu pas que tu as peur ?
- Et bien . . . réplique til. tu sais ce qu'on dit à propos des elfes de la terre, je n'ai pas besoin de te le redire.
- De quoi as tu peur ? Il n'y a personne. J'y vais sans toi tant pis.
Je m'engouffre alors dans cette forêt, qui se dresse devant moi, imposante, luxuriante et mystérieuse.
- Velia ! c'est dangereux, tu ne peux pas y aller seule.
je ne lui réponds pas.
- Reviens ! Nonna va me tuer si il t'arrive quelque chose !
Cette forêt est incroyable, je vis de petits oiseaux que je n'avais jamais vus avant. Je ferme les yeux et écoute, juste quelques secondes. Leur chant est si doux, on pourrait entendre une berceuse. Le vent bouge les feuillages épais des arbres, ajoutant au chant des oiseaux une musique particulière. Je m'avance, tournant sur moi même pour découvrir chaque petits recoins qui m'entourent . Je m'éloigne de Narmacil, ne me préoccupant plus de ce peureux. Il a toujours pleins d'idées mais ne va jamais jusqu'au bout. Cette forêt est merveilleuse. J'avance sans savoir où mes pieds me portent. J'atteins alors une étendue d'eau, bordée par la forêt. Il brille de mille feux sous le soleil. Il est d'un bleu divin, nuancé de touches blanches et vertes. Des cygnes vaguent à leurs occupations. Je souris en m'approchant du bord. Je plonge ma main dans l'eau, elle n'est pas froide . Le soleil caresse de ses rayons mon visage. Un couinement me fit sursauter, je me retourne et vis un petit louveteau. Il semble boiter. Je m'approche de lui prudemment. Il recule.
- Je ne vais pas te faire de mal. Lui dis-je doucement.
Je lui tends ma main, il la renifle et frotte sa tête.
- D'où viens-tu ? où est ta meute ?
Il se laisse caresser. Je vis qu'il est blessé, je déchire ma robe et lui fis un pansement. J'entendis un grognement. Je relève la tête et vis deux grands loups gris. Je me redresse et recule, la peur au ventre. Ils doivent être ses parents. Ils montrent les crocs.
Je recule et chute en s'accrochant les pieds dans des racines. Ils s'approchent encore, pas à pas. Je suis figée par la peur.
Le louveteau vint vers les deux grands loups.
- En voilà, une façon de remercier. Déclare une voix masculine.
Les deux loups se retournèrent, l'un d'eux prit le petit dans sa gueule et les voilà en train de fuir.
Un elfe sortit de la pénombre des arbres. Il porte une tunique très simple blanche décorée de feuilles vertes et dorées. Il a de longs cheveux bruns qui retombent sur son dos. Il s'approche de moi. C'est un elfe de la terre, va t-il me tuer ? Je reste sans bouger.
Il ne porte pas d'arme, Il a d'incroyables yeux verts, un vert émeraude splendide, qui me captive. Il me tendit une main.
- Vous n'êtes pas blessée ? demande-t-il.
Je me redresse seule.
- Je vais bien, merci pour votre aide; Il me fit un grand sourire.
- Je vous en prie, sans être indiscret, que fait une elfe de l'air ici à Viridis ?
- Et bien . . . Ma curiosité m'a poussé jusqu'ici. Je ne vais pas vous importuner plus longtemps. Je vais retourner d'où je viens. Merci encore pour votre aide.
- Mais vous ne m'importuner point. Il y a si peu de monde qui connaît cet endroit.
- Vraiment ? pourtant il est si beau. Mais je n'ai pas ma place ici, après tout je suis une elfe de l'air. Je suis en territoire ennemi. Dis-je en me dirigeant vers là d'où je venais.
- Vous n'avez rien de tout ce que l'on dit sur les elfes de l'air. Déclare-t-il en me rattrapant. Vous êtes généreuse et. . .
- Et ? demandais-je curieuse en me tournant vers lui.
Mes yeux plongèrent dans les siens qui brillent d'une certaine lueur.
- Vos yeux sont magnifiques.
Je sens mes joues s'enflammer.
- Merci. Murmurais je. Vous savez, vous aussi, vous n'avez rien de ce que l'on dit à propos des elfes de la terre.
- Que dit-on à propos de nous ?
- Et bien, pleins de choses, sans importances.
- comme ? insiste t-il.
- vous seriez un peuple sanguinaire, qui n'aurait pas peur de tuer de sang froid.
Il rit alors.
- Certains d'entre nous sont comme cela mais je ne suis pas comme cela, je vous rassure.
- Et, que dit-on sur mon peuple ?
- Que vous êtes avide de pouvoir, ambitieux à rompre le cou de ceux qui entravent votre chemin et tant d'autres choses.
- Oh, ce sont là bien peu d'éloges. Pourtant il ne me semble pas que nous soyons ainsi.
- Je vois cela. Je vois plutôt une elfe prête à se jeter dans la gueule du loup, généreuse et sensible.
Il s'approche de moi, mes joues rougissent, mon cœur bat si vite.
- Nous devrions faire connaissance. dit-il.
- Et si vous commenciez par me dire votre prénom ?
- Celeborn . . . Mon nom est Celeborn et vous ?
- Velia.
- C'est un très beau prénom, enchanté de vous rencontrer, puis je vous proposer une balade Velia ?
- Et bien pourquoi pas. Lui répondis-je en souriant.
Il me tend sa main que je saisis. Je me sens étrange, je n'ai jamais rien ressenti de pareil.
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