Chapitre 5

Alors que les premières lueurs de l'aube perçaient à travers la fenêtre. Je me réveille lentement. Allongée sur le sol, je sens la fraîcheur du sol sous moi. J'ouvre les yeux, les rayons du soleil lèche ma peau. Je me redresse, je sens chaque muscle de mon corps protester contre le froid matinal. Je m'étire tout en chassant la raideur de mes membres. Les oiseaux commencent à chanter afin de saluer le nouveau jour avec leurs mélodies joyeuses.

Je reste assise un moment avant de daigner me lever pour retirer la poussière de mes vêtements. Dans la cheminée, il ne reste qu'un pauvre petit tas de cendre froide.

Miss Green Apple ne semble pas réveillée. Je m'assois de nouveau et attrape mon sac. Qu'est ce qu'il y a exactement de dans ?

J'ouvre la sacoche. Toutes mes affaires de cours ont été remplacées par de drôle d'objets.

Pour certains, je connais l'utilité : la petite dague et la corde que j'avais déjà repéré. Il y a une boussole. Je me saisis de cette dernière et l'observe avec intention. Elle est si belle. Toutes dorées avec de petites gravures. Je l'ouvre, le fond est d'un bleu étincelant. La rose des vents au centre est gravée d'une couleur dorée, qui me fait penser à de l'or. Les aiguilles sont en argent. Je range la boussole et me saisit d'un second objet. Une sorte de baguette magique, sortie tout droit d'un conte de fée. Elle est faite de bois au bout, un petit cristal blanc. Je me demande bien à quoi ce drôle d'objet sert. Je trouve des sortes de pièces de monnaie au fond du sac. Plutôt des écus d'argent. Sur l'une des faces quatre symboles sont gravés. Il y a une petite flamme, une goutte d'eau, une feuille et je ne sais pas ce que représente le dernier motif, mais on dirait un courant d'air. Il y a un petit carnet, la couverture est rigide de couleur sapin, des spirales dorées sont dessinée. Je l'ouvre. Il y a tant de choses écrites, mais je n'arrive pas à déchiffrer. Ce langage m'est totalement inconnu. Que faire de tout cela ? Je range le carnet avec les autres affaires.

Je me lève et m'approche de la bibliothèque. Je me saisis de la carte que Miss Green Apple m'avait montré hier soir. Je la déplie avec précaution. Afetis. C'est un pays si grand. je passe ma main sur les lettres d'or qui forment sûrement le nom du pays.

-Vous pouvez la garder.

Je sursaute et me retourne.

-Vous m'avez fait peur. murmurais-je. Merci.

-Vous êtes bien matinale. Un thé ?

-Oui toujours. . . Volontier.

Elle prépare dans une théière de couleur blanche, émaillée, décorée de petites fleurs colorées. Elle vient verser le liquide de couleur violet, voire mauve de dans. Une délicate odeur frétille mes narines. Je m'assois. La vapeur se dégage des tasses et s'envole gracieusement dans la maison.

Le goût est sucré, il y a un arrière goût de vanille. On dirait un thé à la myrtille.

-Comme vous êtes là, vous allez m'aider dans mes tâches aujourd'hui. Vous n'allez pas attendre les bras croisés.

-Bien.

Elle m'offre déjà le logement et la nourriture, je ne peux qu'accepter de travailler pour elle.

-Qu'est ce que je dois faire ?

-Finissez votre thé, je vous montrerai après.

Elle disparaît à l'étage. Je finis mon thé. Miss Green Apple descend les bras chargés de caisses qu'elle vient déposer sur la table.

-Vous allez m'aider à transporter cela.

-D'accord.

-Allons y maintenant, les clients aiment guère attendre.

J'acquiesce. J'enfile ma cape et prend une caisse. Mon dieu comme c'est lourd. Je me demande ce qu'elle contient? Je n'ai jamais été une personne très musclée, encore moins sportive. Ça n'a jamais été mon domaine, et cela restera ainsi. J'ai toujours été à la traîne en sport à l'école. En course, j'étais toujours la dernière. En basket, tout comme en football, j'étais incapable de jouer correctement, ce n'est pas faute d'avoir essayer. Dire que pourtant ma mère a fait des années d'athlétisme, mon père était le chef d'équipe du club de foot de son village. Je n'ai pas hérité d'eux, clairement. Je suis assez doué dans les matières artistiques.

L'air est plutôt frais. Il y a un petit vent qui agite le feuillage des arbres. Quelques personnes sont matinales et s'activent dans la rue. Quelques-uns saluent Miss Green Apple, d'un geste plutôt étrange. Ils rassemblent leurs mains au niveau de leur front et baissent la tête, c'est très rapide, puis ils reprennent leur chemin comme si de rien n'était.

Je pose mes yeux partout, tout attire mon regard. Les fleurs aux couleurs chatoyantes, les cristaux, les pavés qui varient de couleurs ocres à des tons gris. Un chat traverse la rue, son pelage noir est marqué par des motifs argentés. Il tourne sa tête vers moi, il a de grands yeux verts qui me scrutent. Comme il est intrigant. Il bondit dans un buisson et disparaît dans la nature.

-Allons, venez !

-Pardon.

Je la rejoins rapidement. Nous nous rendons alors au petit palais qui trône au cœur du village. C'est encore plus beau de près, tous ces petits détails dans les bas relief, et ces magnifiques cristaux qui illuminent. Ils semblent concentrer une énergie vitale.

On entre dans une sorte de grand hall. Deux gardes nous arrêtent, ils portent des masques d'oiseaux, qui m'empêchent de voir leur visage. Leurs armures est de couleur verte parsemé de tâches dorées. Miss Green Apple leur glisse un mot. Il nous laisse alors passer. On pénètre dans une salle remplie de statues et de plantes grimpantes, il y a un puits de lumière dans le plafond. Les rayons du soleil tombent comme une pluie dorée dans cette pièce. C'est si joli.

Un autre garde apparaît, suivit d'un collègue. Tous deux se saisissent des caisses que nous portions.

-Il vous attend. Dit l'un d'entre eux.

-Attendez moi, ici.

La grenouille suit les deux gardes. Je reste donc plantée là. Je décide de me promener dans ces lieux.

Il y a des sculptures d'elfes magnifiques qui font parfois plus de deux mètres. Les bas reliefs représentent des scènes bucoliques, forestières et maritimes. C'est marrant tous ces détails. Ils sont vraiment raffinés. Je m'avance dans une galerie, remplie d'étranges végétation. Certaines plantes bouges. Par doute, je préfère ne pas m'en approcher.

Un miaulement attire mon attention. Le chat noir de tout à l'heure, pensais je en le voyant apparaître devant moi.

Il s'assoit et me scrute sans cligner des yeux.

-Comme tu es beau.

-Merci.

Je sursaute.

-Tu parles !?

-D'où sors tu ? Bien sûr que je parle.

-A vrai dire . . . Je ne viens pas d'ici.

-Tu ne me l'aurais pas dit, je n'aurais pas pu deviner. Si tu veux mon humble avis tu devrais éviter de rester avec cette sorcière.

-Miss Green Apple ?

-Oui.

-Pourquoi donc ? Elle est si gentille.

-Je t'aurais prévenu.

J'entends la grenouille m'appeler. Le chat s'enfuit, je n'ai pas le temps de lui demander pourquoi. Il a complètement disparu de ma vue. Je retourne vers la grenouille.

Me méfier ? mais pourquoi a-t-il dit cela ? Dois-je lui faire confiance ? À qui dois-je accorder ma confiance, en fait ?

-Je vous avais dit de ne pas bouger.

-Je m'excuse, j'étais curieuse . . .Et.

-Pas la peine de vous excuser, nous devons y aller. Suivez-moi. me coupe t-elle

Nous sortons de ce petit palais. Nous descendons dans le village.

Une femme s'approche de Miss Green Apple. Elle a de longs cheveux bruns chocolat attachés en une tresse lâche. Elle porte une robe au ton orangé avec un grand tablier blanc, brodés de feuilles vertes. Ses yeux, elle la salue comme il se doit.

-Madame, avez vous le remède que je vous avais demandé ?

-Oui. Tenez.

Elle sort une petite fiole qui contient un liquide vert et le lui donne.

-Je vous remercie. Dit-elle en s'inclinant.

-Je vous en prie.

-Qui est donc cette jeune demoiselle ?

-Voici Elisabeth. Mon assistante.

Quoi ? Mais non !? Je ne suis pas son assistante.

-Vous avez une assistante, je l'ignorais.

-Elle est arrivée hier. Si vous voulez bien, nous avons affaire

-Enchanté de vous rencontrer.

Je n'ai pas le temps de répondre que la grenouille m'entraîne avec elle.

-Pourquoi avez-vous menti ?

-Ils n'ont pas besoin de savoir. 

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