Chapitre 23
-Bienvenue à Fanra. Déclare Rainn.
Nous venons de sortir de la forêt, devant nous s'étaler à perte de vue une immense plaine. Le paysage me fait penser à la toundra ou au steppe du Kazakhstan. Comme celle que j'ai eu l'occasion de voir dans des documentaires. L'air est plutôt froid.
-Regarde Elisabeth, on voit la coupole du grand palais de Cuan-Geal. m'indique Zielle . Je redresse la tête et regarde en direction de l'avant du convoi.
Rainn et Arasel s'arrêtent un instant.
-Nous devrions être en sécurité ici. Fanra n'est pas trop touché par les manigences d'AEchylus. Déclare Arasel.
J'observe le dôme qui pointe à l'horizon, un élément brillant prône au-dessus et renvoie la lumière du soleil. Des oiseaux de proie planent haut dans le ciel, leurs cris sont perçants et résonnent dans l'air froid. Au loin, je peux percevoir des troupeaux de bêtes sauvages, se sont des groupes de chevaux qui galopent au gré du vent.
Le convoi avance de nouveau lentement à travers la vaste plaine. Le sol est couvert d'une herbe rase et sèche, parsemée de quelques buissons épineux. De temps en temps, un arbre solitaire se dresse, ses branches dénudées se balançant doucement sous l'effet du vent glacial. Est-ce l'hiver ici ?
-Si Fanra est épargné par les attaques d'AEschylus, la région est malheureusement touchée par certains de ces sortilèges. dit Calion à mon intention.
-Cela fait des mois que la pluie n'est pas tombée dans la plaine. Ajoute Sitara, nous n'avons donc pas de cultures. Cela devient désastreux, malgré l'intervention des sentinelles de l'eau.
-Qu'est ce que les sentinelles de l'eau ? demandais-je.
-Ce sont les elfes responsables du cycle de l'eau. Mais AEschylus les a "bridés" comme on dit. Naseria.
Derrière nous, les montagnes de Vanhae se dessinent en ombre bleutées, leurs sommets enneigés scintillant sous les rayons du soleil. Le ciel est d'un bleu limpide, parsemé de quelques nuages blancs qui dérivent paresseusement.
Cuan-Geal grandit au fur et à mesure de nos pas, l'horizon de la mer apparaît. Je peux percevoir de grandes voiles blanches.
La ville se dévoile dans toute sa splendeur à nous. Des canaux scintillants serpentent à travers la cité, bordés de bâtiments majestueux aux façades ornées de marbre et de dorures. Les ponts sont élégants, aux arches gracieuses, et relient les différentes parties de la ville, rappelant les célèbres ponts de Venise, mais en plus imposants et raffinés.
Les rues pavées sont animées par des marchands ambulants, des artistes de rue et des habitants vêtus de riches étoffes. Les gondoles, finement décorées, glissent silencieusement sur les eaux claires des canaux, transportant des passagers émerveillés par la beauté environnante. Des barques transportent aussi les marchandises dans les entrailles de la cité. Je distingue entre les bâtiments, le grand palais de Cuan-Geal, avec sa coupole dorée et bleu qui domine la ville. Ses tours élancées et ses balcons sculptés témoignent de la grandeur et de la richesse de cette cité. Des jardins suspendus, remplis de fleurs de saisons et de fontaines chantantes trouvent leur place entre des ruelles et sur certains toits. Ils ajoutent une touche de verdure et de fraîcheur à l'ensemble.
Les places publiques que l'on traverse sont ornées de statues majestueuses et de fontaines monumentales, où les habitants se rassemblent en petit groupe pour discuter, échanger des nouvelles et profiter de la vie. Les marchés regorgent de produits locaux, d'épices rares et de trésors venus des quatre coins du monde. Il y a tant d'odeurs que je ne saurais les identifier. Au abord de la ville la mer s'étend à perte de vue, ses eaux bleues contrastent avec le blanc éclatant des voiles des navires qui entrent et sortent du port animé. Les cris des mouettes et le clapotis des vagues créent une symphonie apaisante, tandis que le soleil se couche, baignant la ville d'une lumière dorée.
Nous nous fondons dans la masse de personnes.
-Rainn ! Arasel ! s'exclame une voix féminine.
-Mais c'est Amara ! s'exclame Arasel.
Une jeune femme rousse court vers nous, elle porte une tunique verte foncée. Ses cheveux sont tressés et se balancent sur son dos. Naseria descend de son cheval et se dirige vers elle. Mélione se redresse et affiche un grand sourire.
-Oh Amara ! Cela faisait tellement longtemps. On ne pensait pas te trouver ici.
-J'ai reçu une lettre de ma mère, elle m'a prévenu de votre arrivée imminente. Vous avez fait bon voyage ?
-Je ne sais pas si ''bon'' est le terme à employer. Déclare Mélione qui demeure toujours assise près de moi.
Tour à tour Aramis, Calion, Rainn, Sitara descendent de leur destrier. Je descends sans beaucoup de grâce de la charrette, et aide Zielle à faire de même. Nous aidons Mélione à nous rejoindre. Sa blessure n'est pas complètement guérie.
-Que s'est il passé ? demande Amara à Rainn.
-Quelques attaques par ci et par là, la routine quoi. répond Arasel.
Rainn roule des yeux et lâche un soupir.
-Aeschylus nous a tendu quelques pièges. Et Zaiden, nous a semble t-il trahi.
Zielle détourne le regard.
-Tu dois être Elisabeth.
-Oui, c'est cela.
-Zaiden a volé son collier, je suppose que Nonna t'a déjà tout raconté.
-Oui, elle m'a expliqué la situation, tu veux rencontrer Iaso ?
J'acquiesce.
-Vous semblez tous épuisé. Je vais vous conduire au palais, vous allez vous reposer. De toute façon vous ne pourrez le rencontrer aujourd'hui.
-Il n'est pas à Cuan-Geal ? demande Rainn.
-Si mais... Tu le connais. Il est encore plongé dans ses recherches... Et depuis quelques jours on ne l'a pas vu sortir de son bureau, il a demandé à ne pas être dérangé.
-Je le connais que trop bien. répond-elle en prenant les rênes d'Escalibur.
-Comment va Avel ? demande Naseria à Amara .
-Il est parti en bateau vers Neamhnaid. Si tout va bien dans deux jours, il sera de retour.
Amara nous conduit à travers les rues animées de Cuan-Geal. Les habitants vaquent à leurs occupations. Cela fait du bien de marcher un peu. Mes jambes sont engourdies par le voyage. Après quelques minutes à suivre Amara, nous parvenons finalement devant une immense porte en bois sculpté, gardée par deux sentinelles en armure étincelante. Ces derniers nous saluent.
-Bon retour parmi nous, Générale. Déclare l'un d'entre à Rainn qui d'un simple geste de la tête les saluent en retour.
Nous pénétrons alors dans un vaste corridor. Le sol est d'un beau marbre blanc, les murs couverts d'or et de colonnes équidistantes les unes des autres. Tout est ordonné au millimètre près .
-Bienvenue au palais de Cuan-Geal, dit Amara, Suivez-moi, je vais vous montrer vos chambres en attendant.
Nous pénétrons dans un vaste hall, décoré de tapisseries colorées, de chandeliers en cristal et de portraits. Le sol en marbre résonne sous nos pas. Amara nous conduit à travers plusieurs couloirs jusqu'à une série de chambres confortables.
-Vous pouvez vous reposer ici, dit-elle en ouvrant la porte de l'une des chambres. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à demander. C'est trois personnes par chambre je vous laisse vous organiser.
Nous nous organisons rapidement pour les chambres. Rainn, Zielle, et Naseria prennent la première chambre. Mélione, Sitara, et moi-même prenons la deuxième. Aramis, Calion, et Arasel s'installent dans la troisième.
Une fois installés, nous profitons d'un moment de repos bien mérité. La fatigue du voyage commence à se dissiper, remplacée par une sensation de confort et de sécurité. Je m'allonge sur le lit moelleux, écoutant le crépitement apaisant de la cheminée.
Je m'allonge sur le lit. Enfin, je m'enfonce dedans, il est tellement moelleux. Comme cela fait du bien. Sitara se jette littéralement sur son matelas laissant passer un soupir de contentement. Mélione prend place à son tour.
Je me redresse et me dirige vers la fenêtre. La vue est à couper le souffle. J'ai vu beaucoup de choses jusqu'ici mais je crois que c'est la vue que je préfère. On dirait Venise. En plus ... Fantastique. La ville de Cuan-Geal s'étend majestueusement. Les canaux scintillent sous le soleil et serpentent à travers la cité, bordés de bâtiments majestueux aux façades ornées de marbre blanc et de dorures. Les toits bleus fondent dans l'immensité du ciel. Les ponts aux arches gracieuses et raffinés relient les différentes parties de la ville. Les rues pavées sont animées par des marchands ambulants, des artistes de rue et des habitants vêtus de riches étoffes colorées, surement les plus riches que le marché puisse offrir. A côté d'eux je dois paraître absolument ridicule. Des barques marchandes et esquifs finement décorés, glissent silencieusement sur les eaux claires des canaux, transportant des passagers. La ville ne semble pas en proie au mal d'Aeschylus.
Nous dominons la ville. Je remarque que d'ici, on peut voir des ailes du château: les tours élancées et ses balcons sculptés d'arabesques presque divines qui témoignent de la grandeur et de la richesse de cette cité. Je n'ai qu'une envie découvrir plus. Je veux voir ces jardins suspendus, remplis de fleurs de saison et ces fontaines chantantes qui trouvent leur place entre des ruelles. Je veux pouvoir me balader à travers ses rues animées. Goûter à ces saveurs et odeurs d'épices et de sucres. En effet, j'ai pu voir ces petits marchands ambulants vendre des pâtisseries sur les places publiques que nous avons traversées. Mais la raison m'indique de me reposer.
Mon regard se porte au-delà des toits. La mer s'étend à perte de vue, ses eaux bleues contrastent avec le blanc éclatant des voiles des navires qui entrent et sortent du port animé. Les cris des mouettes et le clapotis des vagues créent une symphonie apaisante, tandis que le soleil se couche paisiblement, baignant la ville d'une lumière dorée.
Je reste là, à contempler ce spectacle magnifique, me sentant incroyablement chanceuse d'être ici, malgré les dangers et les défis qui nous attendent.
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