Drago se réveilla doucement, il papillonna des paupières avant de se faire éblouir par la lumière vive qui arrivait, il referma aussitôt les yeux et les ouvrit par étape avant de pouvoir rester les yeux ouverts et voir assez bien pour distinguer les fissures sur les murs blancs et le plafond.

Il mit quelques secondes pour se rappeler de l'endroit où il se trouvait et de l'époque, il se souvenait encore de son drôle de rêve et il se demandait si ça avait été réel.

Lentement il tourna la tête pour voir que ses bras étaient visiblement enroulés autour de son oreiller comme un bébé ayant besoin d'un doudou. Il soupira légèrement avant de le lâcher, il avait pris, avec la guerre, l'habitude de serrer quelque chose contre lui lorsqu'il dormait cela diminuait ses cauchemars.

Il tourna un peu plus et aperçu Harry qui dormait la tête vers lui, ils avaient donc dormis les visages face à face. Une légère trace mouillée sur l'oreiller montrait que le brun avait légèrement bavé en dormant, signe qu'il avait très bien dormi.

Il fit également un rapide coup d'œil de se qu'il pouvait voir sans bouger dans l'infirmerie : deux chaudrons qui avaient apparemment servis récemment, aucun autre lits occupés et l'infirmière n'était pas là, elle ne devait donc pas savoir quand ils allaient se réveiller.

Trouvant sa position très inconfortable il essaya de bouger mais quand il voulut se retourner une douleur fulgurante le prit dans le dos et il poussa un long gémissement de douleur sans le vouloir.

Mme Pomfresh accouru aussitôt:

- Monsieur Floormate, vous êtes réveillé ! Ah oui, la blessure, je vais vous chercher une potion contre la douleur, ça doit vous faire extrêmement mal, cela m'étonne que vous ne pleuriez pas d'ailleurs.

Drago rougit doucement, il n'était pas un gamin qui pleurait a la moindre petite blessure quand même !

De toute façon la douleur renflouait déjà, l'infirmière pensait qu'il souffrait le martyr mais pour lui, le moment de surprise passé, ce n'était finalement pas grand chose. Il s'était déjà prit tellement de Doloris, de sorts de combat, noirs, de coups et de potions affreuses en plus des cours avec son parrain qu'il avait développé une résistance à la douleur exceptionnelle. Surtout grâce à la légilimencie et l'occlumencie, il savait comment mettre de côté les souvenirs, sensations et émotions douloureuses, il pensa que d'ailleurs il ne l'avait pas vue cette salle dans son esprit.

Mme Pomfresh revint rapidement avec un flacon dans laquelle se trouvait une mixture à la consistance étrange et à la couleur inconnue.

- Je vous préviens, ce n'est pas bon. Je ne sas pas si vous en avez déjà bu mais je vous le conseille de vous boucher le nez pour l'avaler.

Drago, habitué à la mixture, débouchonna la fiole et en avala le contenu d'une traite, ne grimaçant même plus au gout. Aussitôt il se sentit mieux, il savait que même s'il l'ignorait la douleur était toujours présente et grâce à la potion il sentait ses muscles se détendre légèrement, signe que la douleur était partie.

- Merci madame. Dites moi, quel jour nous sommes ?

- Nous sommes mercredi et il est 14h45, vous avez dormis plus de trois jours et j'espère que votre camarade va se dépêcher de se réveiller.

Il avait dormis pendant trois jours! Pourtant il était encore fatigué. Il se demanda ce qui avait pu se passer pour que Harry soit toujours endormi et quand il posa la question à l'infirmière elle lui répondit qu'elle attendait des explications de sa part mais comme il ne savait pas avec un peu de chance son camarade qui se la jouait belle au bois dormant allait peut-être savoir.

Le groupe de septième année de Gryffondor se rendit à l'infirmerie après voir terminé leur dessert en espérant avoir de bonnes nouvelles mais ils n'avaient pas trop d'espoirs puisqu'au matin il n'y avait aucune amélioration, juste Drago qui s'accrochait à son oreiller comme si sa vie en dépendait et Harry qui bavait.

Dans un silence improbable de leur part, surtout des maraudeurs, ils rentrèrent dans la pièce et aussitôt ils entendirent la douce voix de Drago qui se plaignait, au moins cela prouvait qu'il allait bien.

Mais quand ils s'approchèrent ils remarquèrent qu'enfaite il râlait contre... lui même. Ce qui remis en doute le fait de sa santé mentale.

- Ah bah c'est pas trop tôt! Je m'ennuie beaucoup ici et la belle au bois dormant ne s'est toujours pas réveillé. Râla-t-il en désignant Harry. Et que quelqu'un me fasse sortir de cet endroit, continua-t-il.

- Ça à l'air d'aller mieux Drago, fit doucement Rémus.

- Mais je vais parfaitement bien et je n'ai même pas le droit de bouger de ce fichu lit et puis c'est trop blanc ici et je m'ennuie !

- Heu, tu es réveillé depuis combien de temps ? demanda Marry.

- Aucune idée, peut-être une heure ou deux, il y a même pas d'horloge ici.

- Calme toi, de toute façon c'est trop tôt pour que tu puisses sortir, Mme Pomfresh doit obligatoirement te garder en surveillance.

- Mais je me sens parfaitement bien, je veux pas rester ici! continua Drago.

- Ah le Schtroumpf grognon est de retour! dit une voix à côté.

- Harry, tu es réveillé! s'enthousiasma le groupe.

Aussitôt ils se précipitèrent sur le lit voisin, abandonnant Drago.

- T'es réveillé depuis combien de temps ?

- Assez pour savoir que Schtroumpf grognon est de retour que mon "cher" camarade s'ennuie.

- Ça fait deux minutes quoi !

- Exactement Sirius!

Ils se mirent à rigoler mais Harry se prit immédiatement la tête entre les mains en gémissant. Mme Pomfresh arriva en courant avec une fiole à la main.

- Buvez ça Mr Pyet, la moitié suffira, la potion est très puissante.

Elle prit un verre et le rempli de la moitié du breuvage avant de le tendre à son patient qui le bu lui aussi cul-sec, à sa grande surprise.

- C'est vraiment pas bon ce truc, je crois que je m'y ferais jamais, déclara-t-il.

Ils papotèrent tous ensemble, Drago inclus, pendant un moment avant qu'ils ne doivent aller en activité et pour les autres se firent éjecter de l'infirmerie puisque les garçons avaient besoin de repos.

Sans en prendre conscience Harry ferma les yeux et ne les rouvrit pas, il ne s'était jamais endormi aussi vite et quand leurs amis revinrent après le diner ils les trouvèrent profondément endormis, la tête l'un vers l'autre, serrant sa couette pour Harry et son oreiller pour Drago. Ils en profitèrent pour prendre une photo.

Les deux voyageurs se réveillèrent dans la matinée le lendemain et Drago ne râlait plus, il avait visiblement compris qu'il avait encore besoin de repos. Au fur et mesure des heures qui passaient et des jours ils allaient mieux et se souvenait mieux des évènement qui s'étaient produits mais ils refusaient d'en parler. Leurs camarades ne comprirent pas pourquoi et à leur grand étonnement les professeurs n'insistèrent pas.

Le samedi soir après le diner ils purent enfin sortir. Ils ne le disaient pas mais ils n'en pouvaient plus.

Quand ils rentrèrent dans la salle commune l'état de l'endroit leur fit un choc. Il manquait des pieds aux fauteuils, les tables étaient presque toutes cassées, les coussins étaient éventrés, il n'y avait plus une plume à l'intérieur et les revêtements rouges des murs et du plafonds étaient tombés.

Harry eut un hoquet de stupeur avant de bredouiller:

- C'est... C'est moi ai fait ça ? Je suis tellement désolé.

Les maraudeurs arrivèrent et le rassurèrent:

- T'inquiète c'est pas grave.

- Mais pourquoi vous réparez pas avec la magie ? demanda Drago.

- J'ai demandé la même chose! s'exclama Gwen.

- On n'y arrive pas, dit Lily, nos sorts ne fonctionnent pas dessus, ça les repousse. On devrait avoir des nouveaux meubles dans quelques jours, le temps de la livraison.

- Encore une fois je suis désolé.

Ils ne parlèrent pas des cours qu'ils avaient oubliés, seulement des dernières bêtises et anecdotes que chacun avait à raconter. Ils se couchèrent tous en même temps, solidaires envers les deux garçons. Ils ne s'étaient jamais couchés aussi tôt un samedi soir.

Le dimanche matin alors que tous les élèves dormaient encore deux ombres sortirent du dortoir des garçon des septième années, habillés à la moldu et chaudement ils sortirent discrètement dans le parc, dans un endroit où personne ne pourrait les voir.

Le brun sortit un porte-clef de sa poche avant d'en frotter la pierre principale qui se trouvait sur le dessus. Avec peu d'espoir les deux sorciers fixèrent le ciel un moment avant qu'un nuage de poussière n'apparaisse avec un homme à l'intérieur.

- Harry, Drago! On est déjà mercredi ?! Que le temps passe vite.

- Euh Esus le mercredi fixé c'était il y a deux mois, en plus aujourd'hui c'est dimanche. Dit Harry.

- Vraiment, deux mois sont passés! Vous savez quand on est aussi vieux qu'un dieux, deux mois pour nous ça passe comme deux jours pour vous.

- Oui, oui,c'est très intéressant, le coupa Drago, on a besoin de votre aide.

Ils lui décrivirent toute la scène de la semaine dernière et surtout la description de la bestiole.

Esus réfléchit trente secondes en posant sa main sur son menton avant de répondre:

- Je pense qu'il s'agit d'un démon et si c'est le cas vous n'avez pas de chance puisque c'est un dieux qui vous en veux, je vous rassure, pas moi. Seul les dieux "méchants" peuvent en créer et les démons ne vivent que pour servir leur maître ou maîtresse. Comme je ne peux toujours pas retourner à mon époque, je ne peux pas faire de recherches approfondies mais je vais voir ce que je peux vous trouver comme nom et le plus rapidement possible.

Sur ces paroles il se volatilisa.

Ils passèrent le reste de la journée à rattraper les cours, l'étude des moldus les inquiétait légèrement à cause du sujet, mais ils ne firent aucun commentaires.

Après une assez longue discussion ils décidèrent qu'ils allaient détruire le premier horcruxe pendant le match de quidditch de la semaine prochaine, autant pour une question de sécurité des élèves que la leur. Ils devraient aller dans la chambre des secrets ou se débrouiller pour maitriser un Feudeymon et détruire le diadème de Serdaigle. Ils auraient déjà dû en détruire plusieurs, ils avaient trop été distrais.

Cette nuit Drago fit un rêve étrange, ponctué d'animaux dans le décor de son rêve dans l'infirmerie, il y avait une forte aura de magie noire et autour de lui se trouvait un souvenir, enfin encore un songe, celui de son baiser avec Potter mais étrangement plus il s'approchait plus il sentait une douce chaleur sur ses lèvres, comme si le baiser s'était réellement déroulé et qu'il se revivait inconsciemment le souvenir mais qu'il ne s'en rappelait plus.

Par rapport à d'habitude ce rêve ne le gênait plus tant que ça, était-ce dû à cette chaleur qu'il ressentait sur ses lèvres, ou ce picotement dans le ventre ? Il n'en avait pas la moindre idée et cela l'énervait au plus au point.

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Drago est blessé, alors pourquoi ils vont chercher un horcruxe ?! Des fois on se demande si l'autrice n'oublierait pas certains détails...