Harry Pyet et Drago Floormate n'étaient pas dans un état semi-comateux comme le croyait l'infirmière de Poudlard. Mais qui pourrait savoir dans quel étaient-ils étaient réellement ?

Les deux garçons s'étaient bel et bien évanouis et ils ne rêvaient pas mais ce n'était pas non plus une vision.

Alors que Harry  croyait être en train de doucement se réveiller, au lieu de voir l'infirmerie lorsqu'il ouvrit les yeux il vit le ciel, sentit le vent lui caresser le visage. Les nuages étaient de toutes les couleurs. Gris comme un ciel d'orage ou noirs. Blancs comme ceux insignifiant qui ne font que se balader. Et puis des rouges, des oranges, des roses et des violets. Des nuages sublimes de coucher de soleil. Ce ciel était bleu intense comme une chaude et belle journée d'été mais il côtoyait un ciel d'encre prêt à exploser et un ciel pâle d'une froide journée d'hiver et de la pluie, des grêlons, de la neige.

Il était seul, il en était certain. Ce n'était pas une solitude pesante mais elle n'était pas agréable non plus. Harry aimait la solitude du ciel et le sentiment de sérénité qu'il lui apportait mais là c'était différent. Il aimait être seul pour retrouver un besoin de liberté. D'habitude il était sans cesse avec du monde alors il avait besoin d'être seul. Pourtant cette fois les choses n'étaient pas les mêmes. Il se sentait bien, tellement bien, mais en même temps il se sentait trop seul.

Quand Drago rouvrit les yeux la première chose qu'il constata était qu'il n'avait pas mal dans son dos alors que la seconde d'avant il souffrait énormément. Il ne se rappelait plus de grand chose mais il était certain de ne pas s'être évanoui à l'orée d'une forêt surplombant une immense vallée, il était dans les montagnes, mais il n'y avait pas vraiment de neige, juste une température glaciale et un sol tellement trempé que c'était de la gadoue mais bizarrement ça ne le gênait pas alors qu'habituellement il aurait été dégouté.

Puisqu'ils étaient seuls ils en profitèrent pour explorer cet endroit dans lequel ils se trouvaient en sécurité.

Harry finit par trouver le sol et devant lui se déploya une vue sublime et Drago se trouva une facilité pour l'escalade.

Mme Pomfresh était débordée, elle devait s'occuper des deux garçons qu'elle pensait dans le coma plus de tous les élèves qui avaient une affreuse migraine à cause du choc qu'ils avaient reçus la veille. L'inévitable finit par se produire, elle n'avait plus de potion. Elle demanda donc au professeur Slughorn de lui en refaire mais il n'allait pas assez vite et ses potions n'étaient pas assez puissantes.

- Monsieur Potter! s'écria l'infirmière.

James se retourna pour lui faire face:

- Oui madame.

- En tant que préfet-en-chef je souhaiterais que vous alliez me chercher un élève pour aider votre professeur .

- Bien sûr, qui est-ce ?

- Severus Rogue.

Et elle le laissa avec la terrible réponse.

- Ça va Jamésie ? Dit Sirius qui passait, t'es tout blanc.

- Faut que j'aille chercher Servilus chez les serpentard.

- Oula, bonne chance, je t'aiderai pas. Et il repartit en courant.

- Traitre ! hurla James.

Sirius rigola, le laissant seul pour aller en enfer (littéralement de son point de vue).

La mort dans l'âme il redescendit dans le hall d'entrée, prit une grande inspiration pour se donner du courage et descendit aux cachots, au lieu de s'arrêter devant la salle de classe de son professeur de potion comme il en avait l'habitude il alla plus loin. En ce début novembre il faisait un froid glacial dans les couloirs et particulièrement dans cette partie du château.

Comme il n'avait rien écouté le jour de la rentrée, il ne se souvenait plus du mot de passe pour entrer. Il attendit quelques minutes et heureusement pour lui quelqu'un sortit. En tant que préfet il lui demanda à entrer et il se retrouva dans la salle commune des serpentard.

Contrairement à ce qu'il avait pensé l'endroit n'était pas lugubre et impersonnel. D'immense baies vitrés donnaient sur le lac, apportant une lumière assez spéciale. Il y avait une grande cheminée avec des canapés en velours vert accompagnés de gros coussins gris clair. Des tables de travail et des poufs étaient également présents, il y régnait un grand bazar, des cahiers, des livres et des stylos dans les sens mais tous étaient calmes. Il songea que chez les Gryffondor s'était impossible d'avoir autant de silence.

Ne voulant finalement déranger personne il se dirigea vers l'endroit où se trouvait la personne qu'il devait ramener. Celui-ci lisait justement un gros livre tout en faisant ses devoirs et discutant avec Régulus Black. James était ravi. En se rapprochant de leur table il remarque soudain qu'il n'entendait plus qu'eux. Les serpentard n'étaient pas très silencieux, ils avaient juste installé des bulles de silence !

- Servil... Heu Severus, James n'était pas très sûr de lui à cet instant.

Severus sursauta et fusilla James du regard.

-Qu'est ce que tu veux? M'humilier devant toute ma maison? Vas-y fais toi plaisir!

James pris conscience que les maraudeurs avaient vraiment humilié le jeune homme jusqu'à la rupture. Severus fronça les sourcils, James Potter d'ordinaire très confiant se tournait les mains d'un geste nerveux.

- Je... Non, c'est Mme Pomfresh qui m'envoie. Elle a besoin de ton aide pour préparer des potions contre la migraine, le professeur Slughorn ne va pas assez vite, il n'en fait pas assez et ses potions ne sont pas suffisamment puissantes.

Severus était surpris, l'infirmière avait besoin de l'aide d'un élève ?

- D'accord, j'y vais mais je te jure Potter que si c'est une arnaque tu le regretteras.

James déglutit avant de hocher la tête, le serpentard était vraiment très menaçant à cet instant. Ils rangèrent leurs affaires et Régulus les suivit.

En arrivant à infirmerie Mme Pomfresh fondit sur Severus pour l'emmener devant un chaudron, loin de s'en offusquer Severus fut intérieurement heureux de pouvoir servir et que ses compétences servent.

Le reste de la journée passa rapidement sans aucune aucune amélioration du côté des deux voyageurs, l'infirmière  ne s'inquiétait pas vraiment mais elle n'était non plus rassurée. Les blessures de Drago guérissaient et il respirait de nouveau normalement, le fait qu'il soit encore dans les vapes était normal. Cependant elle ne comprenait pas pourquoi Harry l'était encore, elle ne savait même pas réellement pourquoi il s'était évanoui.

Severus avait été dispensé de cours comme tous les élèves souffrants qui n'avaient pas encore eu de potions. De plus le jeune homme refit les stocks de l'infirmerie, sa potion était exceptionnellement puissante.

James passa sa journée dans les nuages et tout le groupe était légèrement inquiet mais personne ne lui dit rien. Sirius passa sa journée à répéter que son anniversaire était " à la foi génial et complétement raté", ce ne l'empêchait pas pour autant d'être de bonne humeur.

Pour une fois en divination les professeurs ne leur dirent pas qu'il y avait une aura de mort puissante qui planait sur leur classe, ça fit du bien aux élèves.

Les élèves qui avaient études des moldus travaillèrent sur l'importance que ces derniers accordaient aux voyages temporel, sujet qui intéressa beaucoup les élèves.

Les deux heures suivantes sautèrent puisque le professeur Slughorn était occupé à l'infirmerie.

Lily, Rémus et Mary se rendirent au club de lecture pour discuter de leur avancé dans leur lecture.

Ils eurent ensuite métamorphose et ils durent continuer leur travail précédent qui était de transformer un crayon de couleur en arbre parfait et d'une couleur naturelle, ce n'était pas facile et les jumeaux furent obligés de se débrouiller sans leurs professeurs attitrés.

L'heure de sortilège sauta également car leur professeur était au festival magique des sortilèges, il était donc absent toute la journée. Ses élèves étaient deçus puisqu'ils ne pourraient pas faire de pratique.

En astronomie ils purent enfin faire un cours pratique puisqu'à cette époque de l'année il faisait nuit plus tard.

Ils mangèrent puis Rémus et Mary se séparèrent des autres pour être un peu seuls.

Très tard dans la soirée, Mme Pomfresh eu enfin une réaction de la part de ses patients. Harry marmonnait quelques mots, des noms à son avis et Drago s'était retourné et avait saisi son oreiller comme un doudou.