Record
- Ils ont quand même battu un record, dit Sirius devant la porte de l'infirmerie.
- Deux fois à l'infirmerie dans un état grave en deux semaines, ils sont doués, renchérit James.
Les maraudeurs, sauf Peter, se trouvaient devant la porte close de l'infirmerie. Leurs amis Harry et Drago y avaient été amenés en urgence quelques minutes plus tôt.
Justement les quatre filles qui les avaient trouvés et Franck arrivaient, la mine sombre et le teint pâle. Les filles avaient fait preuve d'une grande réactivité et de sang-froid quand elles les avait retrouvés.
D'ailleurs leur apparition soudaine restait un mystère, ils avaient comme transplanés, mais ils ne savaient pas transplaner et puis il était impossible de le faire dans l'enceinte de l'école.
Ils se retrouvèrent tous devant la salle. Rémus fit un baiser sur le crâne de sa petite amie qui avait prodigué les premiers soins aux garçons, avant de lui murmurer:
- Je t'adore, je suis fière de toi.
Les joues de Mary prirent une teinte rosée et elle embrassa le loup-garou en plein sur les lèvres, après quelques secondes Sirius fit semblant de tousser pour les séparer:
- Les tourtereaux, je sais que c'est l'amour fou entre vous mais là on essaye de résoudre une enquête, donc si vous pourriez arrêter de vous bécoter, lança-t-il en regardant, sans vraiment le vouloir, Gwen sur la dernière partie de sa phrase.
Le couple se sépara en rougissant fortement.
- Il est où Peter? demanda Rémus pour détourner l'attention
- Je... Suis... Là, fit-il en arrivant tout essoufflé et en sueur malgré les basses températures.
- T'étais où ? demanda James.
- Euh... Aux cuisines, j'avais faim.
- Mais, le repas est dans une demi-heure ! s'exclama Alice.
- Oui je sais mais j'avais faim, tenta de défendre, Peter.
La réalité était tout autre, d'ailleurs il n'avait absolument pas faim.
Depuis la veille de l'anniversaire de Sirius et donc du premier aller à l'infirmerie des deux garçons , il faisait des rêves étranges.
Au début il n'y avait pas vraiment prêté attention mais au fur et à mesure ils se faisaient plus net, plus impressionnants et plus puissants.
Cette après-midi il avait également eu soudainement très mal à la tête, ce qui expliquait en partie sa disparition de la journée, il avait fait autre chose aussi mais il ne savait plus quoi.
Mais l'avantage avec ces rêves était qu'il s'était rendu compte de beaucoup de choses et principalement sur ses soit disant "amis", il avait remarqué en deux semaines plus d'éléments qu'en plusieurs années, il se sentait trompé, blessé, trahi.
Seuls les préfets-en-chef avaient le droit de rendre visite aux deux garçons, encore une fois dans le coma mais cette fois c'en était sûr, ils était dans le coma.
Lily et James allaient rendre donc visite à leurs amis dès qu'ils le pouvaient, ils espéraient un miracle comme la dernière fois, mais ils n'avaient même pas bougés d'un millimètre.
- James, c'est déprimant quand t'es comme ça, dit la rousse après presqu'une semaine, ils étaient vendredi soir et tous deux dans les bureaux qui leur étaient réservés.
- Comme ça comment ? répondit le brun d'une voix pâteuse, pas sûr de lui.
- Mais comme ça ! s'écria Lily, Tu es tout mou, pas de sourire, pas d'arrogance, de Monsieur-Je-Me-Crois-Meilleur-Que-Tout-Le-Monde, tu es démoralisateur, tu n'as pas participé une seule fois en classe, ton père, le professeur Potter, s'inquiète tu sais.
- Tu dois me préférer comme ça de toute façon, d'après tes dires il n'y a plus rien chez moi que tu n'aimes pas.
- Mais, pas du tout, je supporte certes pas tes blagues, ton arrogance et immaturité mais force est de constater que tu as changé ces derniers temps, ressaisis-toi un peu bon sang! Elle se leva, se mit dos à lui et murmura si bas que James crut avoir mal compris:
- Et puis si tu veux que je vienne avec toi à la prochaine sortie à Près-Au-Lard, il va falloir faire un effort.
James se redressa sur sa chaise avant de déclarer:
- Tu sais pourquoi je suis comme ça Lily ? C'est parce que contrairement à ce qu'on peut penser de moi, je me souci énormément de mes amis et si j'en perds un c'est comme si je perdait toute ma famille, mes proches, toi. Je peux pas m'y résoudre, je serais prêt à n'importe quoi pour les aider ou autre, mais quand je ne peux rien faire et bien automatiquement je m'en sens coupable (il se s'affaissa sur le bureau) et même si je ne connais pas Harry et Drago depuis longtemps et qu'ils sont un peu mystérieux quand même et bien je n'ai pas pu m'empêcher de devenir leur ami, c'est dans mes gènes d'être loyal, comme les maraudeurs le seront toujours entre eux.
Des larmes menaçaient de couler de ses yeux, il avait vraiment l'air perdu et désemparé, à ce moment Lily ne voyait plus le James de ces six dernières années mais celui qu'elle avait connu depuis trois mois et ce James elle l'appréciait bien.
Prit d'un élan de pitié, de bonté, de gentillesse et de générosité elle se rapprocha de lui et l'enlaça, lui faisant un énorme câlin. Le brun ne fit rien, il se laissa aller à cette étreinte en s'appuyant contre le corps chaud de la rousse, il se sentait bien.
Il était redevenu un enfant de trois ans qui avait peur des orages et qui courrait se réfugier dans les bras de ses parents. Le gamin qui était entré en première année, sur de lui à l'extérieur et mort de peur à l'intérieur. Le petit de neuf ans qui avait perdu son grand-père mais Lily elle était plus rassurante, elle l'apaisait et doucement il s'endormit contre elle.
Quand Lily rouvrit les yeux, qu'elle avait inconsciemment fermés elle se rendit compte que James dormait contre elle, il était vraiment épuisé moralement. Grace à un sort de lévitation elle l'emmena sur le canapé de la grande pièce et lui déposa une couverture sur les épaules, il ne faisait pas très chaud en ce mois de novembre.
Quand elle descendit pour le diner et qu'elle se fut assise, les questions fusèrent:
- Comment, ils vont ?
- Des améliorations ?
- Il faut leur apporter quelque chose ?
- Où est James ?
- C'est vrai ça où est mon meilleur ami ?
- Lily, tu ne l'as pas tué quand même ?
- Eh ho, on se calme ! hurla-t-elle pour les faire taire, Il n'y aucune amélioration pour les garçons et James s'est juste endormi, il est sur le canapé dans la pièce où il y a nos bureaux.
Rémus donna alors une petite claque derrière la tête de Sirius:
- Je te l'avais dit qu'elle ne l'avait tué, imbécile, après il a quand même loupé l'entrainement de Quidditch, il devait vraiment être fatigué.
Lily rosit légèrement avant de déclarer d'une vois assez basse:
- Il a quand même réussi à s'endormir dans mes bras.
Tout le groupe parti en fou rire en imaginant James en mode bébé qui dort dans le bras de Lily, ce qui augmenta encore plus la jolie couleur rouge des joues de la rousse.
A la fin du repas Mme Pomfresh leur fit signe de la rejoindre le plus vite possible à l'infirmerie.
Les adolescents s'y rendirent, vaguement inquiets ( enfin un peu moins pour les jumeaux puisqu'ils étaient curieux de tout ce qui avait un rapport avec la magie).
- Je vais avoir besoin d'une potion pour espérer un résultat sur vos camarades, commença l'infirmière, sauf que je ne l'ai pas cette potion et il n' y a qu'une seule personne capable de bien la réaliser.
- De qui s'agit-il ? s'excita Mary
- Qu'est ce qui se passe ? fit une voix derrière, James venait de descendre, les cheveux en bataille, les yeux pleins de sommeil et la trace de l'oreiller sur la joue.
- Mme Pomfresh nous disait qu'il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait brasser une potion susceptible de réveiller Harry et Drago, expliqua Sirius.
- De qui s'agit-il ? Demanda James soudain plus intrigué et réveillé.
- De Monsieur, Rogue. Votre camarade de Serpentard Severus Rogue.
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