Receperint est Ordre du Phénix (partie 2)

Après avoir toqué à la porte Harry ouvrit cette dernière.

La pièce était remplie de flacon, d'ingrédient et de chaudrons dans lesquels se trouvaient, pour la plupart, des mixtures à la couleur et l'odeur plutôt spéciales.

Une voix que les adolescents connaissaient bien pour la plupart s'éleva alors :

– Non Émeline, pour la cinquième fois de la journée la potion que tu m'as demandée est très longue et elle n'est pas terminée. Reviens demain.

– Severus ?! hurlèrent les Maraudeurs, Lily, Franck, Mary et Alice en même temps.

Le jeune homme se retourna précipitamment et failli renverser sa potion. Ses traits se durcirent en reconnaissant les personnes devant lui et son expression devint glaciale. Il portait une robe de Poudlard sans logo, ses cheveux étaient assez courts, jusqu'aux oreilles et ses yeux défiaient quiconque osant s'en prendre à lui.

– Mais qu'est-ce que tu fais là ? demanda Lily.

– Je peux te retourner la question, répliqua-t-il d'une voix froide.

Ils entendirent alors des paroles étouffées par une grosse porte qui semblaient provenir de derrière. Celle-ci s'ouvrit alors sur un jeune homme qui ressemblait quasiment comme deux gouttes d'eau à Sirius. Il portait de grosses caisses et par conséquent ne voyait pas les visiteurs.

– Severus, j'ai ce que tu voulais.

Il posa les cagettes sur la table mais avant d'avoir pu déposer la dernière sur la table il vit son frère et la boite lui tomba des mains.

– Régulus, toi aussi t'es ici?! s'étonna son petit frère en hurlant.

– Je...Sirius, mais...que, qu'est-ce que tu fais là ? ne réussit-il qu'à bafouiller.

– Mais vous allez prendre la marque, vous n'êtes que des espions, hurla Sirius fou de rage.

La voix de son petit frère fit comme une déchirure dans l'atmosphère régnante.

– C'est vrai, déclara-t-il d'un ton glacial et calme, on voulait prendre la marque et tu sais pourquoi ? Moi je voulais rendre mes parents fières, un fils les avait déjà déçus et abandonnés, je voulais être celui qui corrigerai les choses, je me suis dit que comme ça ils auraient plus d'amour pour moi. Et Severus y a été poussé, par un groupe d'élèves qui le harcelaient, sens cesse, parce que c'est drôle, parce que c'était Snivellus... Mais on a compris qu'on allait pas gâcher nos vies à cause de vous, tous nos choix tournaient autour de vous, on faisait toujours ce que vous attendiez de nous alors maintenant on vit nos vies comme on le chante et vous allez nous laisser tranquille.

Sirius avait le visage baigné de larmes et à la fin de discours de son frère il se jeta dans ses bras en pleurant toutes les larmes de son corps, et en murmurant qu'il était qu'un gros con et qu'il était désolé.

Régulus, surprit, le réceptionna tant bien que mal. Il s'attendait à être une fois de plus rejeté et critiqué mais certainement pas à ça. Il était tellement consterné qu'il ne pensa même pas à rendre son câlin à son frère.

De son côté James et Rémus baissait la tête, penauds et se sentant très mal et coupables. Le premier parce que c'était lui qui avait commencé et que Lily, Rémus, ses parents et tant lui avaient toujours dit de ne pas faire ça et d'arrêter et que ça allait se retourner contre lui mais il avait continué et cette année alors que tout allait bien pour lui, qu'il s'était calmé et qu'il aurait présenter des excuses, il ne l'avait pas fait et il se sentait hyper coupable. Le second parce qu'il aurait pu arrêter ses amis, il aurait pu insister mais au lieu de ça il avait fermé les yeux et s'en voulait énormément.

Lily également ne se sentait pas très bien, elle avait, dans un sens, repoussé Severus. Elle ne l'avait pas aidé quand il avait commencé à avoir de mauvaises fréquentations, elle ne l'avait aidé à se faire des amis et en quelque sorte elle l'avait poussé à l'insulter. Elle aurait aussi pu aller plus loin pour empêcher les Maraudeurs, mais comme Rémus, elle avait fermé les yeux.

Peut-être pour la première fois de sa vie James fut vraiment sérieux et sincère lorsqu'il s'excusa, des excuses tellement irréalistes que les deux garçons en face eurent du mal à y croire.

Les autres aussi s'excusèrent puis Drago s'était éclaircit la gorge, pour réclamer l'attention et avait déclaré qu'ils devraient peut-être laisser les garçons travailler pendant que eux allaient faire le tour du quartier et qu'ils leur expliquait un peu plus où ils étaient.  

         
– On va pas pouvoir tout vous dire, les prévint Harry, de toute façon là il est tard et il n'y a personne et après-demain c'est le retour à Poudlard.

Les autres semblaient avoir complètement oubliés les cours et le fait qu'ils recommençaient dans très peu de temps. Tout ce qui se passait les avait tellement embarqués qu'ils n'y avaient plus du tout pensé.

Harry et Drago les conduisirent dans les chambres où ils étaient installés par groupes.

Les filles d'un côté, les garçons de l'autre et dans une troisième il y avait Harry et Drago, la leur était toute petite, ne pouvant accueillir à peine que deux personnes, de plus ils étaient ici depuis plus longtemps, ils avaient bien dû dormir quelque part.

Ils mangèrent en silence un sandwich dans leurs chambres avant de se coucher rapidement.

 Leurs affaires étant toujours chez Lily, Androméda avait leur avait donné des chemises de nuit. Elles n'étaient vraiment jolies mais ferait l'affaire. Les garçons avaient regardé le tas et avait finalement décidé de dormir en slip, la pièce était chauffée, ils n'allaient pas mourir de froid.

Avant de s'endormir ils entendirent Harry et Drago se disputer à travers les murs fins de la cloison, une histoire de couette. Leurs disputes leur avaient manqué.

Le lendemain après un vrai petit déjeuner les garçons entreprirent de faire visiter les lieux, enfin les gens qui s'y trouvaient plutôt puisqu'ils connaissaient déjà les pièces.

Ils croisèrent de nombreux membres dans les couloirs, quelques uns également à la bibliothèque où il faisaient des recherches. Après il n'y avait tant de monde que ça non plus, juste un peu.

A l'infirmerie ils trouvèrent deux patients en train de dormir mais pas de personne pour les surveiller ni de Severus ou de Régulus.

A la cuisine par contre il y avait de l'activité.

– Mme Weasley, s'exclamèrent les jumeaux en voyant la femme qui se trouvait au milieu des fourneaux.

– Vous connaissez Molly ? s'étonnèrent les autres.

Ladite Molly se tourna vers eux et un sourire illumina encore plus son visage.

– Matthew, Gwen, que je suis contente de vous voir, alors c'est vous les moldus qui sont à Poudlard.

– Je croyais que personne ne devait le savoir, dit Rémus en fronçant les sourcils.

– Oui, oui bien sûr mais quand on est tout le temps ici on apprend des choses.

– Sinon, comment vous connaissez les Weasley vous deux? réitéra Sirius en se tournant vers eux.

– On habite dans le même village et Molly vient souvent à l'épicerie que tient notre père, expliqua Gwen, par contre on ne pensait pas du tout que vous étiez des sorciers avec Arthur, vos enfants le sont aussi ?

– Et oui. Vous devriez d'ailleurs les voir passer dans la journée, là ils sont au parc. Percy marche bien maintenant, il a deux ans, c'est un vrai bonheur. On peut pas en dire de même de ces deux là.

Elle sortit alors de derrière le plan de travail et ils purent qu'elle était enceinte d'environ six mois.

– Ils sont prévus pour le 1er Avril, avec un peu de chance ça ne jouera pas sur leur caractère, même si j'ai peu d'espoir. Sinon, vous voulez boire quelque chose ?

Pour lui faire plaisir ils prirent un verre de jus de fruit qu'ils burent en parlant puis ils sortirent de la cuisine pour la laisser travailler et continuèrent de se balader dans la maison.

En arrivant au salon ils se rendirent compte qu'il y avait une réunion, Severus avait la parole, il défendait son point de vue avec brio et visiblement il était écouté par les adultes. Quand ils les virent le silence se fit soudain mais chacun garda un air grave.

– Qu'est-ce qui se passe ? demanda Franck en s'adressant à ses parents.

Ce fut Maugrey qui lui répondit.

– Regarde. Il se rapprocha de la télévision et augmenta le son. Évidemment c'était en noir et blanc et il n'y avait qu'une seule chaîne mais ça ne les dérangeait pas. Sur l'écran il y avait un journaliste qui était en édition spéciale.

«  Pour ceux qui viendraient de nous rejoindre et que ne sauraient pas ce qui se passe. Voici les informations. Vendredi en milieu d'après-midi un attentat s'est produit dans la plus grande fête foraine d'Europe, non loin de Londres. Cette attaque est inexplicable. Des dizaines de personnes ont été tuées mais il n'y a de blessures sur aucun des corps, d'autres enlevées mais aucune demande de rançon n'a été signalée et pour finir les témoins ne se souviennent de rien. Tous. Sans exception. Quand la police est arrivée il n'y avait personne et tout le monde semblait hébété. Il a également été dit qu'il y avait un groupe d'adolescents qui se seraient battus contre les terroristes mais nous n'avons aucune nouvelles d'eux. C'était le récapitulatif des événements, maintenant les autres titres [...] »

– Peter à été capturé, c'est ça ? demanda James d'une voix à moitié en colère et à moitié en sanglot.

– Oui, apparemment James, lui répondit doucement une femme qu'il ne connaissait pas.

– On sait s'il va bien ? demanda à son tour Rémus avec les larmes aux yeux en imaginant
toutes les choses horribles ce que devait subir son ami.

– On ne sait pas Rémus, répondit la père de Franck, nous n'avons aucune nouvelle.

Découragés les adolescents se laissèrent tomber sur une chaise ou un fauteuil près d'eux. Il ne comprenait pas vraiment tout ce qui était en train de se produire mais un chose était sûre, ce n'était vraiment pas bon.

– Au moins il y a cet ordre, dit Sirius en essayant de ramener un peu d'optimisme, les choses ne peuvent que s'arranger.

– Oh mais non Black, c'est la catastrophe, répondit Alastor, et nous ne sommes absolument pas prêts.

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