Initium poelium

La sombre ligne maléfique s'arrêta peu avant d'atteindre les protections magiques. 

Du haut de la tour d'astronomie Harry pouvait les entendre ricaner, grogner et se réjouir des dégâts et de la mort qu'ils allaient semer, croyant que des centaines d'enfants qu'ils considéraient comme de sang « impur » se trouvaient entre les murs du château. 

Mais il n'y avait, à l'intérieur, que des adultes prêts à se battre et à se sacrifier pour sauver la vie des autres, leur école, leurs vies, leur pays. Ils étaient prêts et motivés. 

Pourtant ils virent avec effroi des sorts sortir de centaines de baguettes, tous en même temps et frapper les protections de l'école. Le temps sembla s'arrêter, chacun retenait son souffle, est-ce que les barrières tiendraient ? Si oui, pendant combien de temps ? 

Elles tinrent, elles résistèrent à la première volée de sorts, à la seconde mais à la troisième elle s'ébranla. Ce qui eut pour résultat de sortir les combattants de la lumière de leur torpeur. Ils se réveillèrent et immédiatement se mirent en place, prévinrent les aurors mais tout dans un silence. Le calme avant la tempête, celui qui précède chaque bataille importante. 

Le soleil était au zénith, donnant encore plus d'importance au combat, s'ils voulaient revoir la lumière il fallait battre les ténèbres. 

Les protections tombèrent. 

Les mangemorts se jetèrent, pensant attaquer par surprise. Ils furent bien étonnés de rencontrer rapidement une résistance, des adultes, qui n'avaient rien à faire ici, des adolescents déterminés, des professeurs. Beaucoup de personnes sauf celles qu'ils s'attendaient à voir. 

La stupéfaction se dessina sur leur visage et les combattants en face d'eux en profitèrent. Des mangemorts se firent avoir mais pas les autres qui passèrent à l'attaque. 

Les sorts fusaient dans tous les sens, se mélangeant sans cesse, un mangemort recevant un sort d'un des siens ou un membre de l'ordre recevant un sort d'un autre membre. Personne ne savait plus à qui appartenait chacun des sorts et devait ainsi éviter ceux de son adversaire mais aussi ceux perdus, compliquant la tache. 

Les serviteurs du seigneur des ténèbres considérant les adolescents comme une moindre menace s'étaient rapidement rendus compte qu'ils faisaient autant de dégâts que les adultes entraînés et ils avaient commencé à les traiter comme de véritables ennemis. 

Après ce qui sembla être un très long moment Hagrid arriva avec des renforts venus de la foret. Des centaures qui combattaient pour leur liberté, des petites fées, pour leur qualité de vie, des hippogriffes, des licornes qui soignaient, et tellement d'autres créatures défendant leur vie et leur foret, se jetèrent dans la mêlée. Ils faisaient des ravages. 

Mais l'autre camp aussi avait des renforts. Une brume glacée s'abattit sur le parc et son château et des pas firent trembler la terre. Des détraqueurs et des géants arrivaient. 

La bataille redouble mais les mangemorts, bien plus nombreux, prirent l'avantage et réussirent à faire reculer leurs opposants. 

Les aurors n'arrivèrent qu'en fin d'après-midi, un petit groupe de cinq. Ils n'avaient pas été inquiétés au ministère, supposant une erreur ou une large exagération de Dumbledore mais en voyant les centaines de partisans de Voldemort et les adolescents ainsi que les quelques adultes qui se battaient, ils changèrent immédiatement d'avis, appelèrent des renforts et se bâtèrent également. 

Les trois personnes qui faisaient le plus de dégâts étaient Harry, Drago et Dumbledore. Leur magie, très puissante, formait un léger halo autour d'eux, il pouvait d'ailleurs être encore plus puissant mais le but n'était pas de s'épuiser. 

Ils faisaient des ravages, leurs sorts fusaient et assommaient, ligotaient et se débarrassaient de leurs ennemis, ils étaient très bien entraînés et les mangemorts finirent par les laisser pour s'attaquer aux autres, moins doués.

Mais même s'ils n'avaient pas autant d'entraînement que le directeur ou que les voyageurs temporels, les autres se débrouillaient également très bien. Ils se battaient en groupe, en veillant sur l'autre et appliquaient ce qu'ils avaient appris. 

Les enchantements de Lily étaient très efficaces, ils déstabilisaient les mangemorts qui ne s'attendaient pas à être attaqués avec des paillettes, des mauvaises odeurs ou des vêtements bariolés de couleurs. Ainsi il leur suffisait d'un simple sort les assommer et sans rencontrer de véritable résistance. 

Les plantes de Franck avaient déjà avalé quelques personnes qui n'avaient jamais été revues par la suite. 

Du côté de Severus et Régulus il y avait de grands bruits peu rassurants. Toutes les deux minutes environ un bruit d'explosion se faisait entendre et des cris derrière, visiblement leurs potions étaient efficaces. 

Finalement l'arrivée des détraqueurs fut plus un problème pour les mangemorts qui ne savaient pas faire de patronus contrairement à leurs opposants qui pouvaient mieux se défendre. 

– Drago, couche-toi ! hurla Harry alors qu'ils courraient pour aider leurs amis. 

Le blond obéis aussitôt, évitant un sort particulièrement nocif vu l'état de l'arbre qu'il avait frappé, maintenant défraîchi. Harry lança un sort sur le mangemort qui s'effondra puis il aida Drago à se relever. 

– Merci, dit le blond. 

– Je te laisserai jamais Drago. Allez, viens, cette fois on va la gagner cette bataille. 

Drago hocha la tête, déterminé et ils rejoignirent les autres. 

– Harry, Drago, ravi de vous revoir, cria James en lançant un sort, vous avez vu, on a appliqué vos conseils. 

– Évidemment, sinon vous seriez morts, répliqua Drago. 

– Tu pourrais être plus optimiste quand même, grommela Sirius. 

– C'était optimiste, répondit le blond. 

Une grimace passa sur les lèvres des deux garçons qui reprirent le combat.
A la nuit tombée, tout le monde était très fatigué, les duels se faisaient plus longs, plus rares et les niveaux des combattants avait considérablement diminué. De plus ils étaient morts de faim et la plupart avaient envie d'aller au toilette. 

C'est alors que Voldemort, ses généraux et Peter apparurent en haut d'une colline. Le seigneur des ténèbres savait qu'une victoire avec des guerriers et partisans touts morts n'en serait pas une. Il écouta Morgane qui lui avait suggéré de décréter une pause de deux heures pour que tous puisse se reposer. 

Dumbledore, Harry et Drago, acceptèrent et un compte à rebours fut lancé. Il fallait évacuer les blessés et les soigner, nourrir tout le monde et se reposer un peu. Ils devraient rapidement recommencer à combattre. Heureusement le château n'avait encore été que très peu impacté et les elfes avaient pu rester en cuisine et leur faire à manger. 

Ils trouvèrent cinq morts dans leur camp, bien peu par rapport au nombre de sorts mortels qui avaient été lancés mais c'était toujours cinq de trop. Par contre il y avait de nombreux blessés.
Les jumeaux avaient été touchés, très peu habitués c'était un miracle qu'ils soient encore en vie et s'en sortent avec des blessures superficielles. Ce qui n'était pas le cas de tous. Certains avaient perdus un membre ou un œil, seraient maqués à vie par de nombreuses cicatrices, mais ils étaient vivants, c'était le principal. 

En rentrant dans la grande salle ils entendirent quelqu'un hurler. 

– ARTHUR ! 

Molly Weasley se jeta dans les bras de son époux. 

Ce dernier la serra contre lui avant de la prendre par les épaules et de l'écarter. 

– Molly-nette, qu'est-ce que tu fais ici ? Où sont les enfants ? 

La jeune femme rougit à la mention de surnom. 

– Ils... Ils vont bien, je ne pouvais pas te laisser ici tout seul. 

Dans sa tête Harry voyait se revivre la même scène qu'entre Rémus et Tonks et il ne pouvait pas supporter ça. Il s'approcha d'eux. 

– Molly. 

Elle se tourna vers lui, les larmes aux yeux, et il continua : 

– Je vous en conjure, rentrez. Mettez vous à l'abri. Protégez vos enfants. Comment ils vont faire si vous êtes blessés tous les deux ? On veillera sur Arthur, je vous le jure mais s'il vous-plait, rentrez. 

Elle renifla et s'essuya avec la manche de son gilet. 

– Mais moi aussi je veux aider ! protesta-t-elle. 

– Oui, en protégeant nos enfants, s'il-te-plait, chérie, dit Arthur. 

– D'accord, je rentre mais s'il arrive le moindre malheur, Harry je te jure que je t'en tiendrai pour responsable. 

Le brun déglutit difficilement et hocha la tête sous le regard meurtrier de la mère de son meilleur ami. 

– Très bien. Et elle partit protéger sa famille. 

Un excellent repas fut servi et ils se jetèrent dessus, morts de faim et ayant besoin de recharger les batteries. 

Du côté du camp du seigneur des ténèbres les choses étaient bien moins joyeuses. Voldemort était furieux que Poudlard ne soit pas déjà en leur possession, il était en colère contre Morgane qui avait disparue et contre un tas d'autres choses également. Seule Nagini réussissait à le calmer. Voldemort lui parlait doucement, comme s'il lui confiait des secrets mais en vérité c'étaient des ordres. 

Il avait senti la destruction de ses horcruxes, c'est pourquoi il protégeait son fidèle serpent. 

Ses partisans eurent droit à de la soupe froide avec plus d'eau que de légumes et un bout de pain, au moins il n'était pas sec. S'ils ne mourraient pas de la main de leurs ennemis, ils finiraient par l'être d'épuisement dut au manque de nourriture à ce stade... 

Parfaitement deux heures pile après le début de la trêve, la bataille reprit et cette fois Voldemort était en tête. 

En repartant au combat Harry eut une pensée désespérée « Esus, vient nous aider ! ». Ce n'était ni une prière ni une supplication. Juste un fait. S'ils voulaient gagner contre Morgane et son démon, qui ne tarderaient pas, il leur fallait un dieu. Encore fallait-il que celui-ci veuille bien les aider. 

Malgré sa présence Voldemort ne se battait pas. Il laissa faire ses « partisans » (ou plutôt esclaves) et ses lieutenants. Même Nagini frappait de temps en temps. Quant à Peter il restait avec son maître mais il avait l'air plutôt mal en point, comme s'il avait envie de vomir. 

Ils n'avaient désormais plus que la lune et la lumière des sorts pour s'éclairer, ne facilitant pas les choses. C'est pourquoi ils furent forcés d'allumer de grands feu magiques qui ne se propageaient pas pour espérer voir un peu mieux. 

C'est sous un ciel magnifique de printemps que continua le combat, les étoiles et la lune accompagnaient les défenseurs comme les attaquants. 

Ils tombaient, se relevaient, étaient blessés, se soignaient, personne ne cédant de terrain, au prix de nombreux sacrifices. 

Alors qu'Alice affrontait un mangemort particulièrement résistant, Nagini s'avança en rampant par derrière, prête à tuer une nouvelle victime. Franck se retourna juste à temps pour la voir soulever sa tête, elle allait attaquer. 

Le jeune homme hurla et baguette tendue en direction du serpent cria le sortilège de mort. Un puissant rayon vert s'en échappa et frappa l'animal qui tomba au sol, inerte. Nagini était morte. 

Sans s'en préoccuper Franck se jeta sur Alice qui avait réussi à se débarrasser du mangemort et était désormais à terre. Elle sanglotait mais plus de peur que de mal. 

– Je suis là Alice, je suis là, il la tenait dans ses bras en lui caressant les cheveux. 

Un bouclier magique se matérialisa autour d'eux, les protégeant de toute attaque extérieur. 

– Merci, merci, merci. Je t'aime, Franck, murmurait la jeune femme. 

– Moi aussi je t'aime. 

Il eut soudain l'air frappé par une très belle pensée car son visage s'illumina. 

– Alice, tu veux bien m'épouser ? 

La jeune fille rigola doucement.

– Vraiment ? Ici ? Une demande au milieu d'un champs de bataille ? 

– Et pourquoi pas ? répondit-il, en la tenant toujours contre lui. 

– Oui, Franck, oui je veux t'épouser ! s'exclama Alice un grand sourire aux lèvres.

Ils s'embrassèrent doucement et remplis d'une nouvelle détermination retournèrent au combat avec une seule pensée en tête : Finir cette guerre une bonne fois pour toute. 

Nombreux furent ceux à essayer de se frayer un passage jusqu'à Voldemort mais ils étaient sans cesse repoussés. 

Rémus, Sirius, James et Lily, tentèrent tous les quatre une percée et arrivèrent presque jusqu'au bout mais ils se firent attraper juste avant et furent emmenés, ligotés devant Voldemort devant qui les mangemorts les forcèrent à s'agenouiller, ce qu'ils firent avec une grimace de dégoût. 

Le mage noir était furieux et de très mauvaise humeur, il venait de perdre son dernier horcruxe alors une quadruple exécution ne pourrait que lui faire du bien. 

– Un Potter, quel dommage, et un black, votre sang est pur pourtant, dit-il, vous auriez pu être si bon, parfait, vraiment du gâchis. Ton père est ici Black, il combat pour moi, tu aurais dû le rejoindre. 

Sirius ne répliqua rien mais ses yeux brillaient de colère et de dégoût. 

– Une sang de Bourbe et un loup-garou, vous par contre vous faites honte aux sorciers, vous ne méritez que de mourir. Oh, et vous avez vu, j'ai un de vos petits copains avec moi, Peter, lui au moins, à sut choisir le bon camps. 

Un éclair de surprise passe dans leurs yeux, vite remplacé par la rage. 

– Ne perdons pas de temps, dit machinalement Voldemort. Avada Kedavra. 

Le sort parti en direction de Lily mais n'arriva jamais. Il avait été stoppé par Peter qui s'était jeté en travers, ne supportant plus tout ça. Il avait sauvé son amie même si elle ne l'aimait plus.
Voldemort sembla surpris puis éclata de rire, d'un rire froid à faire froid dans le dos. 

– Quel imbécile. De toute façon ce n'est pas une grosse perte. 

Pendant qu'il parlait tout seul Harry et Drago étaient arrivés par derrière et avaient libéré leurs amis. 

- A nous trois maintenant Voldemort, s'exclamèrent les deux garçons en même temps.

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