Anniversary et exitium

Le voyage retour fut assez calme, les adolescents n'étaient pas ravis de retourner à l'école mais ils l'aimaient cette école alors l'ambiance était juste ce qu'il fallait pour ne pas être déprimante et juste ce qu'il fallait pour ne pas être trop joyeuse, un entre deux plutôt réussi.

Marlène et Flore les avaient accompagnés jusqu'à la gare, Severus et Régulus étaient directement montés mais les autres étaient restés le plus possible pour parler encore un peu. Et puis quand ils s'étaient enfin décidés à monter il n'y avait évidemment plus deux compartiments vides et ils avaient encore une fois scouaté celui de Severus et Régulus qui avaient râlé.

Pour se venger ils n'avaient fait que s'embrasser durant tout le voyage devant Sirius. Ce dernier avait d'ailleurs la tête de quelqu'un qui se retenait de commettre un meurtre et étrangement il sortait régulièrement « pour prendre l'air ».

Harry et Drago de leur côté étaient collés dans l'autre wagon et parlaient doucement. Ils avaient l'air des faire des sortes de plans et de prévoir des choses et puis des fois ils souriaient, s'embrassaient et comme si de rien n'étaient, se penchaient de nouveau sur ce qui se trouvait devant eux. Leurs amis présents avec eux ne disaient rien de peur de les énerver mais ils auraient quand même bien voulu savoir de quoi ils parlaient.

Quand ils arrivèrent à Poudlard la nuit tombait et ils étaient morts de faim pourtant ils trouvèrent, encore et toujours, le temps et la patience d'observer le château, le coucher de soleil embrasait les arbres et se reflétait sur les eaux de lac tandis que le château se découpait en contre jour devant leurs yeux ébahis devant ce spectacle dont il était impossible de se lasser.

Ils s'installèrent à table, Dumbledore leur souhaita une bonne reprise et les plats apparurent. Ils se jetèrent dessus et ne commencèrent à parler qu'après avoir mangé un peu.

– Bon Matthew, qu'est-ce qui se passe avec Flore ? lança Sirius tout d'un coup.

Le jeune homme qui était en face de lui rougit un peu et parut gêné.

– Heu, je vois pas ce que tu veux dire, tenta-t-il, en vain.

-On a tous vu comment tu la regardais, franchement, intervint Harry.

– C'est vrai qu'elle est jolie mais je ne la connais même pas.

– Mais nous non plus, s'exclama James, c'est à toi de découvrir qui elle est.

Il écouta leurs conseils pendant le reste du repas et ils lui dirent de surtout rester lui-même. Technique qu'ils n'avaient, pour certains, jamais appliquée mais qui était réellement la seule qui soit vraiment efficace.

– On fait quoi demain ? demanda Harry alors qu'ils étaient en trains de remonter dans leur salle commune.

– Rémus ne veut pas qu'on fasse une fête, soupira Sirius visiblement dépité.

– Pourquoi ? Fit Drago, surprit.

– Mais parce que ce serait de l'abus, protesta Rémus, pourquoi nous, septièmes années, on aurait le droit de monopoliser la salle commune pour un anniversaire et pas les autres ?

– Mais, Lunard, on l'a bien fait pour tous les autres septièmes années et c'est comme ça depuis toujours!

– Et bien moi je ne trouva pas ça bien, c'est limite une monarchie ! Hors de question que je cautionne ça !

Et il accéléra le pas, quand ils arrivèrent il était déjà couché.

– Maudit Lunard et ses idées révolutionnaires ! grommela Sirius.

– Après il a pas tord, le contredit Drago.

Sirius lui adressa un faux regard vexé et s'éloigna, le blond leva les yeux au ciel et le laissa bouder tout seul, il rejoignit plutôt Harry près du feu.

– Je peux m'asseoir ?

Le brun leva les yeux et un sourire prit place sur ses lèvres, faisant craquer Drago.
– Évidemment.

Il s'assit à côté de lui. Ils étaient un peu serrés puisque le fauteuil n'était que pour une personne mais ça ne les dérangeait pas vraiment.

– Tu te rends compte que je suis installé quasiment sur toi à fixer le feu dans un fauteuil de la salle commune des Gryffondor quand même ? dit, quelques minutes plus tard, Drago à mi-voix.

Harry pouffa et répondit sur le même ton :

– Qui aurait pu imaginer tout ça hein ?

– Tu veux refaire le monde Harry ? Imaginer tout ce qui aurait pu se passer autrement ? Le brun fronça les sourcils, comme si cette phrase, pourtant exprimée sur le ton de la plaisanterie, était enfaîte très importante.

– On ne peut pas modifier les choses Drago, ça ne sert à rien de regarder en arrière. Si l'ordre avait gagné la guerre je serais toujours avec Ginny. Tu serais probablement en prison. Je n'aurais jamais revu mes parents, mon parrain, Rémus, les parents de Neville, je n'aurais jamais su que ma mère avait des cousins et il y a tant de personnes que je n'aurais pas connu, Mary serait morte par exemple.

– Je n'aurais jamais vu ma mère si heureuse et on ne se serait jamais entendu et encore moins embrassés... murmura le blond.

– Un jour quelqu'un m'a dit que ça ne fait pas de bien de vivre dans les rêves en oubliant de vivre, on devrait arrêter d'imaginer quelque chose qui n'aura jamais lieu.

Drago se tourna vers lui avec un sourire moqueur.

 – C'est Dumbledore qui t'a dit ça, pas vrai ?

Harry hocha la tête.

– Il avait raison, tout ça n'existera jamais, pourquoi ressasser le passé et le temps alors qu'on sait que ça ne sert à rien ?

Le blond sembla réfléchir quelques instants.

– Parce que ça permet de tenir, ça donne un peu d'espoir, répondit-il d'une façon qui exprimait clairement que ça le concernait.

Harry, comprenant qu'il faisait allusion aux trois années qui s'étaient écoulées pendant lesquels il avait subit la pression de Voldemort, de son père, de sa famille et des mangemorts, lui prit les visages entre les mains et murmura :

– Il n'y a plus besoin de ça maintenant, d'accord ? On va faire en sorte que personne n'ait à vivre ce qu'on a vécu, n'ait à voir ce qu'on a vu et n'ait à ressentir ce qu'on a ressenti, on va vaincre Voldemort. T'es d'accord avec moi ?

Drago le regarda dans les yeux et hocha la tête.

– Personne ne devrait subir ça.

Pour prouver qu'il avait confiance en lui il l'embrassa doucement.

Le lendemain matin Rémus avait retrouvé sa bonne humeur et ils lui souhaitèrent tous un bon anniversaire.

Les professeurs, personne ne savait comment ils faisaient pour se souvenir de la date de naissance de tous leurs élèves, lui souhaitèrent aussi et la journée passa rapidement.

Le soir après le dîner ils se retrouvèrent dans la salle commune. Rémus ne voulait toujours pas de fête aussi, après tout c'était son jour, ils avaient juste « réservé » le coin devant la cheminée pour être plus tranquilles.

Rémus fut surprit quand, en rentrant, il vit un gâteau avec des bougies sur une petite table mais il fut très heureux, et remercia ses amis.

Ils passèrent une excellente fin de soirée avec beaucoup de cadeaux, le boursoufflet de Drago essaya même d'en manger un et le jeune homme dut lui courir après pour le rattrapé, heureusement le cadeau n'était pas abîmé, ce qui n'était pas le cas de tout le monde.

Le mercredi après-midi ils se retrouvèrent dans le couloir de la salle sur demande. La salle avait eut le temps de se régénérer pendant les vacances pourtant ce n'est pas là que Harry les emmena.

Malgré leurs protestations il les emmena quelques étages plus bas.

– Pourquoi on va pas dans la salle sur demande ? se plaignit James.

– On n'a pas assez de poison, répondit simplement Drago.

Comprenant ce que ça impliquait Rémus s'arrêta net.

– Mais vous êtes fous ! hurla-t-il mais pas trop fort pour ne pas alerter les professeurs.

– Mais non, vous risquez rien, enfin presque, dit Harry.

– Comment ça presque ? s'exclama Lily, d'ailleurs c'est quoi exactement ce poison ?

– Vous verrez, dit Drago en reprenant son chemin.

Peu confiants, ils les suivirent tout de même mais avec encore moins d'entrain.

Quand ils entrèrent dans les toilettes des filles du deuxième étage ils furent tous très étonnés.

– Heu, qu'est-ce qu'on fait là ? s'inquiéta Mary, on va croiser Mimi.

– On parle de moi ? fit alors une voix dans leur dos.

– Bonjour Mimi, la salua Harry

– Bonjour Harry, minauda le fantôme, oh bonjour Drago.

Le blond n'avait pas l'air ravi de la voir mais il devait bien faire avec.

– Vous allez faire quoi ? demanda-t-elle d'une petite voix.

Drago se retint de lui dire que ce n'était pas ses affaires sinon ils auraient encore droit à une crise de larme et il ne voulait vraiment pas ça. Au lieu de quoi il lui répondit:

– Comme d'habitude Mimi

– Je ne sais pas ce que vous faites là dedans mais moi je veux pas savoir, dit-elle.

Et elle disparu dans un long cri strident.

– Elle s'est bien calmée dis donc, constata Alice.

Les garçons ne comprenaient rien à cet étrange fantôme qu'ils n'avaient jamais vu et se dirent qu'elle était quand même folle.

– Sinon, pourquoi on est ici ? demanda James

– Le passage pour qu'on puisse aller chercher ce qu'on chercher se trouve ici.

– Dans les toilettes ? s'étonna James.

– Oui, répondit Drago, et le seul moyen de s'y rendre c'est de parler fourchelang, ajouta-t-il.

Ils eurent un geste de recul, un peu effrayés.

– Oh ça va, les fourchelangs sont pas tous mauvais, défendit Rémus.
Ils le regardèrent, étonnés.

– Pas besoin de faire cette tête, je le pense depuis longtemps, c'est juste vous qui êtes bornés, renchérit-il.

Cette fois ils le regardèrent en étant vexés.

– Je t'en prie, James, si je n'étais pas intervenu, tout comme Sirius, vous seriez partis, en colère et blessés. Vous avez des préjugés tellement ancrés en vous que vous n'êtes incapable de voir au travers. Je me trompe ?

Ils eurent soudainement l'air honteux et ils se balancèrent, mal à l'aise. Ils n'essayèrent même pas de se défendre parce qu'ils savaient que le loup-garou avait raison, ils ne l'avaient jamais vraiment écouté mais depuis ce début d'année scolaire, ils avaient bien mûris et se rendaient compte de tous leurs actes des années précédentes, ils se rendaient compte qu'ils devaient changé de comportement. C'est pourquoi ils se turent et laissèrent Harry faire ce qu'il avait à faire.

Entre temps le brun s'était placé devant les lavabos. Il inspira et prononça quelques mots qui, pour lui, avaient tout leur sens mais pour les autres ce n'était pas du tout le cas.

Les lavabos s'ouvrirent, leur arrachant un hoquet de stupeur, pour laisser place à un énorme trou d'où ne s'échappait que de l'obscurité.

– Il faut qu'on aille là-dedans ? s'inquiéta Sirius.

– Fais pas ta chochotte, le taquina Rémus. Il ne reçût pour toute réponse qu'un regard noir.

Ils sautèrent un à un dans le trou et s'étalèrent de tout leur long en arrivant en bas et grognèrent de douleur.

En pestant ils suivirent Harry et Drago à travers plusieurs couloirs jusqu'à arriver devant une porte. Pendant qu'ils regardaient tout ce qui trouvait autour d'eux Harry ouvrit la porte. Il leur dit de rester derrière, avec Drago et s'avança.

Il trouva le Basilic qui avait l'air de s'ennuyer terriblement. Il fut donc heureux de cette distraction.

– Harry, que fais-tu encore ici ? je croyais que tu n'aurais plus besoin de moi.
– Finalement on a besoin de plus de venin que ce qu'on pensait, répondit le brun, j'aurai également une faveur à te demander. Tu veux bien nous laisser détruire les horcruxes ici ? 

– Pourquoi je vous autoriserais une chose pareille ? 

– Mais parce que si nous détruisons Voldemort tu es libre. Plus de maître à servir.

– Mais je serais toujours coincé ici, siffla-t-il.

Harry soupira.

– Tu ne peux pas sortir, tu es relié magiquement à cet endroit, je te l'ai déjà expliqué.

Le serpent fit mine de réfléchir mais il savait que les paroles du garçon étaient vraies.

– Bien, je vous laisse prendre encore du venin et détruire les objets ici.

– Merci.

Il fit signe aux autres de rentrer. Ils furent émerveillés par l'endroit avant d'être effrayés par le basilic. Harry les rassura, le serpent ferma les yeux et ils purent détruire les deux horcruxes.
Il ne leur restait désormais plus qu'à éliminer Nagini et ils pourraient enfin tuer l'instigateur de cette guerre.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top