Épisode 6
Tweek avait longuement parlé avec sa mère. Il voulait être sur de ce qu'il pouvait et ne pouvait pas dire. Elle n'avait pas changer d'avis et était d'accord pour que ça se sache à condition que personne ne vienne lui en parler. Surtout que, en ce lundi matin, Richard l'accompagnait au commissariat pour qu'elle porte plainte. Le blond avait donc décidé d'en parler à ses camarades pour que les filles de son entourage et de l'entourage de ses amis soient prudentes. Craig avait déjà décidé de ne plus laisser Tricia, sa jeune sœur, rentrer seule. Claudia avait approuvé la décision de Tweek, ne souhaitant ce qu'elle avait subi à personne. C'est pourquoi, ce matin là, le blondinet expliqua, d'abord à Kyle et Butters, qui était enfin de retour, ce qui c'était passé. La rumeur d'un violeur à South Park ne tarda pas à faire le tour du collège.
* * *
C'est Kyle qui raconta à Stan ce qui était arrivé à Claudia Tweak. Le brun remarqua immédiatement que les évènements étaient similaires, bien trop similaires, à ceux subit par Shelly, une semaine plus tôt. La même personne ? Cela semblait fort probable. Stanley s'excusa auprès de son meilleur ami en lui disant qu'il avait quelque chose à faire et s'en alla rapidement prévenir sa sœur qu'il y avait une autre victime. Shelly venait de sortir de sa salle de classe quand son petit frère lui attrapa le bras et l'emmena dans un coin pour lui parler sans qu'on ne les entendent. La jeune fille le regarda d'un air curieux, ne comprenant pas ce qui lui prenait.
« Il est arrivé la même chose à Claudia Tweak !
- De quoi tu parles ? Demanda l'adolescente sans comprendre.
- Vendredi soir ! Elle a subit la même chose que toi la semaine dernière !
- Quoi ? »
La voix de Shelly était à peine audible tant le choc était grand. Elle tremblait et avait l'impression que ce n'était qu'une question de temps avant que ses jambes ne flanchent. Une autre victime. Il y avait une autre victime. Ce porc était un violeur en série et il y en avait sûrement d'autres, à part Claudia et elle. C'était un véritable cauchemar. Qui serait la prochaine ? Et si Shelly la connaissait ? Une amie, une connaissance, ou peut être même sa propre mère ?
« J'ai envie de vomir... »
Immédiatement, Stan accompagna sa sœur jusqu'aux toilettes où elle évacua l'équivalent de son petit déjeuner. Le jeune homme attendait devant, ne pouvant entrer puisque c'était réservé aux filles. Betty et Davis le rejoignirent rapidement et s'informèrent sur son état. Le brun expliqua alors aux amis de sa sœur qu'elle ne se sentait juste pas très bien, ne sachant pas ce qu'elle leur avait confié et ce qui était resté secret.
* * *
Kyle n'avait pas vraiment compris le départ soudain de son ami mais décida qu'il ne demanderait rien. Il sentait bien que Stan lui cachait quelque chose depuis une semaine mais se disait que si son ami avait jugé bon de ne rien lui dire, c'est que ça ne le regardait pas. De plus, le rouquin avait actuellement d'autres préoccupations comme éviter son professeur principale, madame Goble, qui voulait comprendre ce qui le « perturbait » afin de pouvoir lui venir en aide. L'aîné des Broflovsky n'aimait pas vraiment qu'on vienne dans son jardin secret, surtout pour quelque chose qu'il avait cadenassé depuis si longtemps.
* * *
L'heure du déjeuner était enfin là, au grand soulagement de tous les élèves. Qu'il était bon de pouvoir faire une pause avec ses amis tout en se remplissant l'estomac même si la nourriture du self était loin de ressembler à un plat gastronomique. Tweek, Kyle et Butters aimaient déjeuner ensemble, le midi. Stan étant à son entraînement de foot, même pendant la pause déjeuner, il devait être fou ! Et Craig presque toujours en retenu, quelle idée de faire des doigts à ses professeurs ! Les trois garçons en profitaient pour manger ensemble. Tweek n'étant pas dans son assiette, ce qui n'était pas étonnant, ses deux amis s'étaient donné pour mission de lui changer les idées.
« Vous avez vu qu'il va y avoir une nouvelle série sur Game of thrones ? Demanda Butters.
- Sérieux ? Mais ils vont parler de quoi ? Interrogea Kyle.
- Je crois que ça va se passer plusieurs siècles avant la série principale. Participa Tweek, comprenant l'intention de lui changer les idées de ses amis.
- Mouais... J'ai toujours trouvé ça trop gore, comme univers ! Si je dois voir un truc de magie, je préfère le seigneur des anneaux ! Affirma le rouquin qui était un fervent défenseur de la littérature fantaisiste.
- Je sais pas... D'habitude, je suis plus horreur que fantaisie...
- Et ensuite, tu te plains de faire des cauchemars, Tweeky ! Réagit malicieusement Butters.
- Quelle autres excuses aurai-je pour que mon amoureux me parle toute la nuit en me serrant dans ses bras ? Répondit le dénommé « Tweeky » sur le même ton que le blond face à lui qui éclata de rire. »
Alors que les trois jeunes hommes continuaient à discuter, faisant des blagues sur ce qu'entendait Tweek quand il parlait d'être dans les bras de son petit ami toute la nuit bien que, Kyle et Butters le savait pertinemment, il n'y avait aucune métaphore. Faire dériver la conversation de cette façon était amusante, surtout quand le principal concerné se prenait au jeu. C'est ce moment que choisi Kenny pour arriver et demander à parler à Butters dont il n'avait pas eu de nouvelles depuis mardi dernier. Comprenant que le garçon au survêtement orange avait besoin de parler seul à seul avec Léopold, Tweek et Kyle s'éclipsèrent. Kenneth s'installa alors en face de son camarade.
« Tu avais besoin de quelque chose, Kenny ?
- T'as été absent longtemps...
- J'avais la grippe.
- Tu n'avais pas l'air malade, mardi...
- Les symptômes se sont déclarés pendant la nuit.
- Tu n'avais pas ton téléphone ?
- Si, je t'ai même répondu quand tu m'as appelé mercredi !
- Mais je t'ai envoyé des messages et tu n'as pas répondu...
- Désolé, je devais être fatigué. »
Kenny ne savait pas comment réagir. C'était de la peur qu'il avait vu sur le visage de Léopold mardi soir, il en était sûr. Pourtant, son ami disait avoir été malade, faisant donc de ce qu'avait vu Kenneth et de l'absence de Butters le lendemain des coïncidences. Le garçon vêtu de orange n'arrivait pas à accepter que ça puisse n'avoir aucun lien, d'autant plus que le ton froid et sec de son ami lui assurait qu'il mentait. Ce n'était pas le genre de son camarade d'être aussi cassant, il n'avait clairement pas envi de répondre.
* * *
Claudia eu l'impression qu'elle allait s'évanouir alors qu'elle apercevait le commissariat. Devoir raconter, revivre ça, même à travers des mots, cela semblait être insurmontable. Elle sentit Richard serrer sa main dans la sienne et en caresser doucement le dos. Elle leva la tête vers lui et il lui adressa un sourire rassurant. Elle inspira un bon coup puis lui présenta un regard déterminé. Si il fallait le faire autant que ce soit maintenant ! Le couple entra alors dans le commissariat.
Un policier vint immédiatement leur demander la raison de leur présence et ils répondirent qu'ils souhaitaient porter plainte. Ils furent alors emmener au sergent Yates.
« Monsieur et madame Tweak, c'est bien ça ? Vous souhaitez porter plainte pour ? »
La pauvre Claudia regarda son époux avec un air paniqué. Fallait-il qu'elle raconte ce qu'elle avait subit à cet homme ? Et si il ne la croyait pas ? Elle recommençait à se sentir mal. Raconter ces évènements lui semblait déjà insurmontable... Richard ne mit pas longtemps à comprendre le problème.
« Je pense que ma femme serait plus à l'aise si elle avait la possibilité de s'exprimer auprès d'une femme, monsieur Yates.
- Oh ! Oui, bien sûr, je comprend tout à fait. Lonnie ! Vient prendre la plainte de madame, s'il te plaît. Répondit le sergent qui semblait ne pas du tout comprendre la raison de cette demande. »
La dénommée Lonnie, une jeune femme musclée avec des dreadlocks, qui, elle, semblait comprendre la demande du couple, s'approcha de Claudia et lui proposa de discuter dans une pièce à part, ce que cette dernière accepta immédiatement. Richard accepta de patienter dans la salle d'attente. Les deux femmes s'installèrent donc en face l'une de l'autre dans le bureau de Lonnie qui offrit un thé à son interlocutrice.
« Vous voulez bien me racontez ? Demanda la jeune policière d'une voix douce.
Claudia ne répondit pas tout de suite. Elle fixait ses mains en se mordant la lèvre inférieure. Elle ne savait ce qu'elle devait dire, la façon dont elle devait s'y prendre, et, surtout, si elle avait vraiment envie de raconter ce qu'il lui été arrivé. Elle savait que c'était important, qu'il fallait en parler pour que ça ne se produise plus mais une partie d'elle préférait garder ce secret, que ça lui appartienne, que personne se sache jamais, qu'elle puisse au moins avoir ce contrôle de ce qu'il lui été arrivé. Elle savait que ça n'avait pas de sens, que le meilleur moyens de reprendre le contrôle de sa vie était de parler mais elle avait tellement peur...
« Vous avez tout votre temps, ne vous inquiétez pas. Dit alors Lonnie avec un sourire rassurant.
- Merci...
- Vous voulez bien me donner votre nom ?
- Claudia Tweak. »
C'était une sensation étrange. Elle avait l'impression d'être traité comme une petite fille qui avait besoin d'être protégée par une policière qui devait avoir vingt ans de moins qu'elle. La situation aurait presque put lui paraître drôle. Elle se sentit rassurée, Lonnie allait l'écouter et la croire, elle pouvait le sentir. Alors elle raconta, elle raconta le vendredi où elle rentrait à la maison pendant que son mari et son fils faisaient le service du soir, elle raconta la sonnette qui avait retenti et qui lui avait laisser croire que ses hommes avaient finit plus tôt et oublier leurs clés, elle raconta le visage encagoulé face à elle, la chute, son collant déchiré, la douleur entre ses cuisses, les cris qui refusaient de sortir de sa gorges, les larmes qui coulaient, les hurlements de jouissances de son bourreau dans le salon bien insonorisé, son corps lourd comme la pierre qui n'obéissait plus après le drame. Elle racontait, et plus elle racontait, plus les larmes coulaient à nouveaux, plus les cris sortaient enfin et elle sentait la rage dans son corps alors qu'elle revivait la scène et voulait ordonner à celle du passé d'agir, de bouger, de se défendre, de le frapper, d'appeler à l'aide, mais elle ne pouvait rien changer. La peur l'avait bloqué. Alors elle arrêta de raconter. La fureur retomba et elle sentit, à nouveau, cet étrange besoin que certaines choses n'appartiennent qu'à elle. Elle tut la solitude, les larmes qui brûlaient les yeux, la fatigue et l'envie de vomir. Elle tut l'attente et la crainte de l'arrivée de Richard et Tweek. Elle voulait garder ça pour avoir cette étrange impression de contrôler ce qu'elle avait subit.
* * *
Token n'en revenait toujours pas. Craig lui avait raconté le matin même ce qui était arrivé à Claudia Tweak et ça le laissait sous le choc. Comment pouvait-on être assez malade pour avoir des relations sexuelles non consentis ? Le terme « relation » valait-il quelque chose dans ces cas là ? On disait relation parce que c'est un moment que les personnes consentantes vivent ensemble avec plaisir, non ? La pauvre madame Tweak devait être tellement choquée. Il espérait qu'elle allait pouvoir s'en remettre.
* * *
Craig ne disait pas un mot. Bien que ça ne soit pas inhabituel, Tricia trouvait ça gênant. La cadette des Tucker, âgée de 10 ans et déjà aussi grande qu'une adolescente, n'aimait pas le silence et n'avait pas l'habitude de passer du temps avec son frère. Ils n'avaient jamais été particulièrement proche tout les deux, c'est pourquoi elle ne comprenait pas pourquoi il avait tenu à la raccompagner à la maison. L'adolescent n'avait pas jugé bon de prévenir sa petite sœur que Claudia Tweak avait été violée, il considérait qu'elle trop jeune pour comprendre mais avait peur qu'il lui arrive quelque chose.
« Hé ! Le troll ! S'exclama Tricia qui en avait marre de ce silence gênant.
- Tu me parles autrement, la naine !
- Si j'veux ! Tu sais que j'le connais, le ch'min pour la maison ?
- Ouais, et ? Souffla Craig, déjà fatigué d'échanger avec sa sœur.
- Bah c'est quoi ton nouveau délire, alors ? Pourquoi tu m'attendais ? Tu m'as foutu la honte devant les potes ! Fais gaffe parce qu'avec ta taille, les autres de l'école vont te prendre pour un pédo qui ramène des bonbons ! Fit la rouquine avec un sourire narquois, fier de sa blague.
- Très drôle Trice. Je suis pas là par plaisir, je te ramène pour t'éviter de rencontrer un « pédo », justement. Grogna le brun entre ses dents en lançant un regard noir à sa petite sœur. »
Tricia, surprise que son frère dise la raccompagner pour la protéger, ferma son clapet en baissant les yeux vers ses chaussures. C'était très rare que Craig montre un signe d'affection à l'égard de sa petite sœur, ces derniers étant plutôt réservés à Tweek, et ça touchait la rouquine plus qu'elle ne voulait bien l'avouer. Bien sûr, elle ne l'avouerait jamais. Elle était une Tucker après tout et les Tucker ne montraient pas leurs sentiments, encore moins aux membres de leur propre famille, c'était bien connu.
« Je connais quand même le chemin. Marmonna Tricia entre ses dents, suffisamment fort pour que son grand frère l'entende. »
Craig soupira. Sa petite sœur avait un caractère si semblable au sien que c'en était troublant. Caractère qu'ils tenaient de leur père, Thomas, d'ailleurs. Il y avait des jours où le brun se demandait comment Tweek faisait pour le supporter alors que lui-même ne le pouvait quand il faisait face à ses traits chez les membres de sa famille.
* * *
Kenny, couché sur son lit, ou plutôt sur son vieux matelas éventré et poussiéreux mais appelons ça un lit, regardait le plafond. Jamais, du plus loin qu'il s'en souvienne, Butters lui avait parlé si froidement. Jamais Butters avait parlé si froidement. Comment aurait-il pu alors qu'il était l'être le plus doux du monde. Et pourtant, aujourd'hui, ça avait été le cas et ça faisait mal, vraiment très mal. Le blond ne comprenait pas son erreur, avait-il vexé Léopold Stotch par inadvertance ? Mais comment ? Il s'était tellement inquiété pour lui... Et il s'inquiétait toujours d'ailleurs, la conversation qu'ils avaient eu n'avait fait que conforter Kenny dans son idée que quelque chose de grave se passait et qu'il fallait qu'il découvre quoi. Après tout, Butters était un ami très important pour lui.
* * *
Kyle avait envi de s'enfuir loin, très loin. Sa chère professeure, madame Goble lui expliquait, en long, en large et en travers, et depuis dix minutes, que, si il avait besoin de parler, elle était là. Bien qu'il sache pertinemment qu'elle ne voulait que l'aider, le rouquin n'avait qu'une envie, lui hurler « Va te faire foutre, grognasse ! » avant de partir en claquant la porte. Mouais. Ni très classe, ni très mature. Pourtant c'était tentant.
« Tu ne dois surtout pas hésiter, Kyle. Lui répéta-t-elle pour la cinquième fois.
- Merci, j'y penserai. Répondit alors le jeune homme avec un sourire forcé. »
Madame Goble soupira. Elle voyait bien qu'elle n'arrivait pas à mettre son élève en confiance. Et pour cause ! Il n'y avait sûrement pas plus têtu que Kyle Broflovsky, à part, peut être, sa mère, Sheila, qui, quand elle ne voulait pas parler, donnait l'impression d'être face à un véritable mur. Voyant que la femme en face de lui ne parlait plus, le rouquin la remercia avec un sourire peu naturel et sorti de la salle de classe en priant pour qu'elle n'appelle pas ses parents pour les inquiéter plus que nécessaire. Kyle était capable de gérer tout seul, c'est ce qu'il faisait depuis quatre ans et il s'en portait très bien. Si bien que maintenant, il ne pouvait plus cacher qu'il allait mal...
* * *
Tweek regardait son album photo, assis sur son lit. Toutes les photos d' Emely était rangée là. Richard et Claudia n'avaient jamais retrouvé la force de revoir le visage de leur fille alors ils avaient décroché toutes les photos. Le blond comprenait la réaction de ses parents, la mort de sa sœur jumelle avait été un évènement d'une violence inimaginable. Pourtant, maintenant qu'il en avait parlé à Craig, Tweek ne voulait plus faire disparaître Emely au fond de son coeur, il voulait la faire exister à nouveau, il sentait qu'il était prêt à accepter mais se doutait que de ne serait pas le cas de ses parents, surtout en ce moment. C'est pourquoi il ne leur imposerait rien. Il sortit une photo de sa sœur et lui de l'album. Elle était si jolie avec ses cheveux blond retenus en couettes et ses grands yeux vert pétillant. Le blondinet senti un sourire se dessiner sur son visage. Il accrocha la photo au dessus de son lit, à côté d'une image de Craig et lui, une des rares ou le brun montrait un vrai grand sourire franc.
« Comme ça, j'ai des gens que j'aime tout près de moi. Murmura le jeune homme. »
* * *
Butters ne voulait pas s'en vouloir. Il avait été désagréable avec Kenny ? Et alors, il n'aimait pas qu'on fouille dans sa vie privée. Il avait eu raison de faire savoir que la conversation ne lui convenait pas et qu'il voulait que ça s'arrête. Et puis d'abord, il ne devait rien à Kenneth MacCormick ! Ce dernier ne lui disait bonjour qu'une fois tout les deux mois, quand il avait un flash qui lui rappelait que Léopold Stotch existait et, maintenant, il se mêlait de sa vie ? Si ça avait été Tweek ou Kyle, il aurait compris, c'était ses amis les plus proches ! Mais il n'était pas proche de Kenny bien qu'il le considérait comme son meilleur ami au primaire. Donc, non, il ne s'excuserait pas, il n'avait aucune raison de le faire !
À Kenny : (18h02)
Désolé pour ce midi, j'étais de mauvaise humeur...:)
Il y avait des jours où être le gentil Butters Stotch, incapable de penser égoïstement, était vraiment épuisant et énervant.
* * *
La voiture roulait doucement. Aujourd'hui, Token, toujours choqué par les évènements de vendredi soir, savait encore moins quoi dire à Shelly. Elle était collée à la portière de la voiture, le plus loin possible de lui, et elle tremblait en se triturant les mains. Il serait impossible de dire pourquoi le jeune homme a ressenti le besoin d'en parler à l'adolescente à côté de lui, au vu de son état, ça aurait dû être une mauvaise idée bien que ce ne fut pas le cas pour une raison qui échappe à l'entendement humain. Peut être que ça le perturbait tant qu'il avait besoin de le dire à voix haute, peu importe l'interlocuteur ? En tout cas, cela brisa étrangement un mur.
« La mère d'un de mes amis a été violée, vendredi soir. »
En disant ça, il regardait droit devant lui. Peut être se parlait-il à lui-même ? Impossible de savoir. En tout cas il avait prononcé cette phrase, doucement, calmement, trop calmement. Il était des jours où le sang-froid de Token Black était presque dérangeant. Pourtant, c'est peut être ce sang-froid qui mis Shelly suffisamment en confiance pour enfin s'exprimer, pour enfin le dire à quelqu'un d'autre qu'à son frère.
« Moi aussi. Mais pas ce vendredi, celui d'avant... »
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Ouf! J'aurais mis du temps à le publier celui-là! Je m'en excuse. Je n'ai pas vraiment pu me concentrer sur l'écriture, ces derniers temps. J'ai eu mon mémoire de première année de sociologie, mes partiels, les rattrapages et mon inscription en école d'assistante sociale à régler. C'est beaucoup, surtout quand on est en plein déménagement! Bref, beaucoup de choses, en ce moment! Je suis encore désolé, le chapitre aurait pu sortir plus tôt si je l'avais fait plus court mais je veux vraiment vous donner un vrai temps de lecture.
Tout ça pour dire que j'espère que ce chapitre vous aura plus!!!!
Tom Prince
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