Épisode 14
** Attention, ce chapitre parle de sujets pouvant être choquant pour les plus sensibles. **
Michael entra dans la chambre de Tweek, une fleur à la main. Une fleur fané parce qu'être conformiste serait inacceptable mais que, tout de même, il avait voulu lui amener un cadeau. Il s'assit sur une chaise, prés du lit du blond.
« J'ai appris ce qui t'es arrivé... Du coup, je t'ai amené ça... Dit-il en lui montrant la fleur. »
Le garçon à la jambe cassée n'eut aucune réaction, ne regardant même pas son visiteur. Michael ne s'en offusqua pas. Il comprenait que Tweek soit dans une souffrance profonde et ne voulait pas le brusquer. Il avait juste eu besoin de voir et de parler au garçon dont il était amoureux depuis un moment, maintenant. Il ne voulait même pas séduire le jeune homme, trouvant que le couple qu'il formait avec Craig était beau.
« J'espère que tu vas vite t'en remettre, Tweek. Ce n'est pas agréable d'aller au café quand tu n'y es pas. Je ne vais pas te refaire une déclaration d'amour, ne t'inquiètes pas. Tu connais mes sentiments. Je voulais juste passer un peu de temps avec toi. Promis, je ne te dérangerai plus jamais avec ce que je ressens pour toi. Je vais tourner la page, maintenant. Je voulais que tu le saches et que tu sois rassuré. Je sais que tu culpabilisait beaucoup à cause de moi. »
Michael resta une heure silencieux, à côté du blond qui ne semblait même pas avoir remarqué sa présence dans la pièce. Le gothique se décida enfin à partir, il se leva alors de sa chaise et se dirigea vers la porte. Il se retourna une dernière fois avant de sortir.
« Je ne t'embêterai plus, Tweek. »
* * *
Wendy se sentait épuisée, en entrant dans l'hôpital. Elle dormait incroyablement mal depuis ce qui était arrivé à Kyle, deux jours plus tôt. C'était toujours un choc de le voir avec des tuyaux partout et couvert de bandages mais elle essayait de tenir le coup. Les médecins ne pouvaient toujours pas dire si le roux allait se réveiller ou non, ce qui la terrifiait. Et si il ne revenait pas ? Elle le considérait comme un petit frère et le perdre lui semblait trop terrible pour être surmontable. La brune prit l'ascenseur pour monter à l'étage où se trouvait la chambre de son ami et s'y rendit. En entrant, elle remarque que quelqu'un était déjà au chevet du garçon. Wendy mit quelque secondes avant de reconnaître que c'était bien Sheila, au côté de Kyle. Elle lui semblait méconnaissable. Ses cheveux mal coiffées lui couvraient les épaules, son visage ne portait pas la moindre trace de maquillage et elle était vêtue d'un pull large et d'un vieux pantalon en toile. Quand, comme la brune, on avait toujours connu la matriarche Broflovsky élégante et parfaitement apprêtée, c'était terrible de la voir dans cet état.
« Bonjour, madame Broflovsky. Prononça doucement Wendy. »
La pauvre femme leva ses yeux noisettes vers l'adolescente. Elle ne devait pas avoir dormi depuis deux jours, au vu de son visage creusé par le sommeil. Elle semblait avoir beaucoup pleuré et était incroyablement pâle. Combien de temps avait-elle passé, ici ? La brune n'osait pas se poser la question.
« Bonjour, Wendy. Lui répondit-elle d'une voix tremblante. »
La jeune fille prit une chaise et s'installa à côté de la femme rousse qui lui adressa un léger sourire peu crédible. Elles restèrent un moment silencieuse, se rassurant en observant la respiration de Kyle et en écoutant la machine qui indiquait que son coeur battait.
« Il est beau. Même avec des brûlures. Finit par prononcer Sheila. »
Cette simple phrase attendrit Wendy. Elle avait l'impression que c'était le super pouvoir de toutes les mamans, de pouvoir voir la beauté de leurs enfants en toute circonstance.
« Il l'est, oui. Répondit la jeune fille avec un petit sourire.
- Tu sais, quand j'étais jeune, je voulais absolument avoir un enfant. Gérald aussi, d'ailleurs. Il avait 18 ans et moi 21, quand on a décidé qu'on voulait devenir parents. »
La jeune fille fronça les sourcils, cherchant à comprendre une logique lui échappait. Elle était presque sûr que Kyle avait dit avoir 30 ans d'écart avec son père. Il y avait quand même une différence de 12 ans entre ce que disait Sheila et ce que disait son fils.
« Au bout de cinq ans, je n'était toujours pas enceinte alors on a décidé d'en parler à mon gynécologue et il m'a fait passer des examens. Endométriose. Il m'a dit que je risquais de ne jamais avoir d'enfants. Pourtant, avec Gérald, on ne pouvait pas abandonner alors on a continué d'essayer. Il a fallut attendre mes trente ans pour que je comprenne que je n'arriverai pas à avoir un bébé naturellement. J'ai donc commencer à prendre des traitements. »
Wendy frissonna. Kyle était né quand sa mère avait 33 ans et si les traitements qu'elle avait pris à l'époque n'étaient pas dangereux à l'époque, on parlait là de plusieurs années...
« J'ai pris ces médicaments pendant trois ans. Je me fichais de détruire ma santé, j'avais besoin que mon premier enfant vienne de moi. Quand je suis enfin tombée enceinte, on m'a annoncé que c'était une grossesse à risque mais j'ai quand même voulu la faire. »
Elle eut un soupir alors qu'elle prenait la main de son petit garçon. Wendy était sous le choc. Elle découvrait réellement cette femme qui, pourtant, semblait aussi forte qu'un roc mais, en réalité semblait cacher une fragilité à laquelle la brune ne s'attendait pas.
« Kyle est né avec deux mois d'avance. Il a été mis en couveuse pendant un mois, je ne le voyais que quelque heures pas jours, Gérald le voyait encore moins. Quand j'ai enfin pu le ramener à la maison, j'ai eu l'impression de me réveiller d'un cauchemar. J'étais tellement heureuse ! C'était un bébé facile, tu sais ? Il gazouillait quand il se réveillait. C'était déjà une vraie pipelette ! Il ne se taisait jamais, même quand il dormait !
- Ça a du être très difficile... Déplora Wendy, émue par une telle confession.
- Je sais que je suis surprotectrice avec mes fils mais c'est plus fort que moi. Ils sont toute ma vie, tu sais ? »
Une larme coula sur la joue de la jeune fille qui prit la pauvre maman dans ses bras. Elle entendait l'appel au secours. Sheila avait tant souffert pour donner naissance à Kyle, elle ne supporterait pas de le perdre. Elle ne s'en remettrait pas.
* * *
Butters entra dans la chambre de Tweek. Le petit blond était couché dans son lit, les yeux rivés vers le plafond mais le regard vide. Le plus grand des deux vint s'asseoir prés de son ami. Il s'était engagé auprès de Craig pour annoncer ce qui étais arrivé.
« Bonjour Tweeky. Comment tu te sens ? »
Le petit blond ne réagit pas. Il n'adressa même pas un regard à son ami, restant perdu dans de profondes pensées.
« Moi non plus, ça va pas fort. Faut que je te dise un truc... »
Butters ferma les yeux un instant. Il détestait devoir annoncer quelque chose comme ça à son ami, il avait peur que la violence de l'annonce empire son état mais il le fallait. Tweek devait le savoir. Maintenant.
« Kyle a été agressé aussi. Mais... Une poubelle à carton a pris feu... À cause d'une cigarette, apparemment. Il a été pris dans l'incendie et... Il est dans le coma... Tweek ? »
Le plus petit s'était redressé d'un coup et le regardait avec de grand yeux désespéré. Il agrippa le bras de Léopold comme pour lui demander d'en savoir plus. C'est, en tout cas, ce que le jeune Stotch comprit à sa réaction.
« Il est gravement brûlé au bras droit, sur une partie du cou et du torse. Ces poumons ont été abîmés mais ça devrait aller, ça altérera pas trop ses capacités respiratoires quand ce sera résorbé. Les cicatrices des brûlures ne partiront pas par contre et... On ne sait toujours pas si il va se réveiller, c'est le risque quand on plonge quelqu'un dans le coma, même artificiel...
- V... Oir... »
Butters sursauta en entendant la voix très faible de son ami. Est-ce que cette terrible annonce avait permis un déclic chez Tweek ? Impossible de le savoir mais le garçon aux yeux bleu se devait de prévenir Craig et le couple Tweak, ainsi que le médecin qui s'occupait de lui, le plus vite possible. Le jeune homme se reconcentra sur ce que lui avait dit son ami.
« Tu veux voir Kyle ? »
Le garçon aux yeux vert se contenta d' hocher la tête comme si parler à nouveau était un effort trop conséquent. Butters, sur le coup, ne sut quoi répondre, pas sûr que l'idée soit bonne.
« Je vais en parler à Craig, d'accord ? Il verra avec ton médecin si c'est raisonnable et si c'est le cas, il t'y accompagnera. Mais tu devras suivre la décision du docteur, OK ? »
Tweek fit oui de la tête avec un air sincère. Il savait que si il voulait aller mieux, il fallait qu'il écoute son médecin. Il ne voulait pas empirer son état mais il avait vraiment besoin de voir Kyle. Il était vraiment inquiet pour son ami.
* * *
Craig rejoignit Clyde au bord de la mare Stark. Le brun avait remarqué que son meilleur ami n'était pas dans son assiette et lui avait proposé de parlé, ce que le châtain avait accepté. Les deux garçons étaient assis sur un banc et regardait l'eau gelé. On n'avait beau être en juin, South Park semblait plongé dans un éternel hiver.
« Comment va Tweek ? Demanda Clyde pour commencer la conversation.
- Ça s'améliore. Il a réussi à prononcer un mot, ce matin.
- C'est génial ! S'enthousiasma le jeune homme.
- Oui, apprendre la situation de Kyle l'a fait réagir.
- C'est bien.
- Oui. »
Craig n'avait jamais été loquace. Clyde, lui, parlait plus mais, aujourd'hui, n'était pas sûr que la conversation lui plaise et les mots restaient coincés dans sa gorge. Il savait que son meilleur ami avait compris que quelque chose n'allait pas mais savait aussi que le meilleur ami en question allait sérieusement lui remonter les bretelles. Peut-être en avait-il besoin ?
« Bebe m'as fait sa déclaration.
- Félicitation ! C'est parce que tu sors avec la fille qui te plaît depuis des années que tu as eu une tête de croque-mort toute la semaine ? Répondit le brun sur son ton éternellement neutre.
- Je l'ai rejeté. »
Craig regarda un instant son ami, interloqué, avant que son visage prenne une expression furieuse, ce qui pour le garçon revenait à froncer légèrement les sourcils mais c'était suffisant pour qu'il soit vraiment effrayant. Le mètre 90 aidait.
« Tu veux dire que je t'écoute chouiner tes immenses et éternels sentiments pour Barbara Stevens depuis l'école primaire pour ça ? Tu fais chier, Clyde ! T'es une putain de girouette ! S'énerva le brun.
- Je l'aime toujours ! Le coupa l'autre garçon fermement. »
Craig lança un regard d'incompréhension à son ami. Le châtain n'eut besoin que de croiser le regard du garçon aux yeux noirs pour fondre en larme. Il s'accrocha à la veste du brun qui se trouva mal à l'aise, il ne savait pas comment consoler les gens, étant souvent dépassé par les émotions des autres bien qu'il se soit largement amélioré depuis l'école primaire.
« Je comprend plus rien. Finit par prononcé le plus grand tout en espérant que c'était des larmes et pas de la morve qu'il sentait sur sa veste.
- Elle est trop bien pour moi... Renifla Clyde. »
Les yeux soudain rond du brun aurait pu être hilarant si le plus petit, tout le monde était plus petit que Craig, n'allait pas aussi mal. Reprenant son éternel neutre, il essaya de comprendre ce que venait de lui dire son meilleur ami.
« Comment on peut être trop bien pour quelqu'un ?
- Elle est merveilleuse. Pas moi.
- T'es amoureux, évidemment que tu la trouve mieux que toi ! Regarde avec Tweek ! Je le trouve incroyable et évidemment que je le trouve mieux que moi mais c'est pareil de son côté ! Tu es amoureux, Clyde, c'est normal que tu la trouve géniale et je suis à peu prés sûr qu'elle te trouve mieux qu'elle ! S'enflamma Craig.
- T'es motivé, quand tu parles d'amour ! S'amusa légèrement le châtain.
- Je suis en couple depuis quatre ans et toujours aussi fou amoureux voir plus qu'avant, ça motive.
- J'ai pas assez confiance en moi... Je suis pas prêt...
- Dis-lui.
- Quoi ?
- À Bebe, va lui dire ce que tu viens de me dire et prenez une décision ensemble. C'est mieux, non ?
- T'es intelligent, en fait ! Des fois... Aie ! »
Craig venait de faire percuter son poing contre le crâne de Clyde qui éclata de rire. Il se sentait beaucoup mieux maintenant qu'il avait pu parler à son meilleur ami et était décidé à avoir une véritable conversation avec Bebe.
* * *
Henrietta commençait à s'inquiéter. Voilà une heure qu'elle, Pete et Firkle attendait Michael et ce n'était pas dans ses habitudes de ne pas être ponctuel. Peut être qu'il ne voulait pas venir au café Tweak mais il l'aurait dit, si c'était le cas. Il n'aurait pas posé de lapin à son groupe. La jeune fille téléphona pour la troisième fois à son ami, dans l'espoir qu'il réponde enfin. Elle surréagissait peut être ? C'était une tendance qu'elle avait quand on parlait de Michael. Il faut dire qu'elle était amoureuse de lui depuis un long moment. Elle l'était déjà, quand il avait remarqué Tweek et elle s'en était sentit affreusement jalouse. Le jeune homme n'avait rien vu de conformiste chez le blond, avait immédiatement aimé chez lui ce qui le rendait naturellement différent des autre, sans qu'il ait besoin de faire exprès. Henrietta espérait sincèrement qu'un jour, le brun tournerait la page et irait vers elle. Peut être devait-elle redevenir blonde ? C'était sa couleur d'origine, après tout. C'était peut être ce qui plaisait à Michael ?
« Il répond ? Demanda Pete.
- Non, c'est bizarre...
- Il dort peut être encore ? Proposa Firkle.
- Je devrai peut être aller le chercher... Dit Henrietta en commençant à se lever et à prendre son sac.
- Tu nous tiens au courant ? Demanda le plus âgé des deux garçons.
- Ok... »
Elle avait un mauvais pressentiment depuis hier et n'arrivait pas à le sortir de sa tête. Et si il lui était arrivé quelque chose ? Elle s'en faisait sûrement trop mais c'était étrange que le jeune homme ne réponde pas au téléphone. Quand elle arriva chez lui, c'est sa mère qui l'accueilli en lui annonçant que Michael était sorti deux heures, ce matin puis n'était plus sorti de sa chambre. Henrietta la remercia puis monta voir son ami. Il était donc sortit ce matin ? Pour aller où ? Même à ce moment là, il n'avait pas répondu au téléphone, c'était étrange. Le mauvais pressentiment de la jeune fille continuait de croître alors qu'elle montait les escaliers. Elle ralentit le pas, comme si quelque chose la prévenait qu'elle n'allait pas aimé ce qu'elle allait découvrir et qu'il valait mieux ne pas se presser. Elle arriva enfin à l'étage, devant la chambre de son ami. Elle toqua doucement à la porte de la chambre du garçon mais n'obtint aucune réponse. Elle se décida donc à ouvrir. Habituellement, elle aurait réessayait, n'entrant pas dans la pièce sans autorisation mais là, il y avait quelque chose de différent, il fallait qu'elle entre. C'était important sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Elle comprit quand la port fut ouverte.
« AAAAAAAAAH ! »
Le hurlement d' Henrietta résonna dans toute la maison, faisant accourir la mère de Michael qui tomba à genoux. Là, accroché au lustre de la chambre, une corde retenait le corps pendu du jeune lycéen. Les deux femmes ne purent bouger, face à une telle scène. Elles restèrent quelque minutes sans réagir, ne pouvant détourner les yeux du spectacle morbide qui se déroulait. Henrietta ne pouvait plus respirer. Elle regardait le corps du garçon dont elle était amoureuse depuis des années pendre mollement à une corde. L'envie de vomir fut si forte et si violente qu'elle ne put la retenir et déversa tout ce que contenait son estomac sur la moquette. Les larmes coulèrent sur ses joues alors que la sensation de dégoût ne la quittait pas. Elle avait l'esprit vide, incapable de penser à quoi que ce soit, incapable de savoir ce qu'il fallait faire dans une situation aussi atroce. La mère de Michael, quand à elle, ne réagissait pas, ne bougeait pas, comme si son cerveau ne pouvait pas comprendre ce qu'il voyait. Comment pourrait-elle comprendre ? Elle voyait la cadavre de son fils sous ses yeux. Ce n'était pas quelque chose qu'un parent était sensé voir, le corps sans vie de son petit garçon.
Finalement, une demi-heure plus tard, le père du brun découvrit la scène et appela la police qui arriva rapidement. L'agent Lonnie MacBell fit en sorte que les deux pauvres femmes soient prise en charge par une équipe puis alla dans la chambre du défunt pour chercher des indices sur les raisons de son acte. Elle ne mit pas longtemps avant de trouver la lettre d'adieu qui se trouvait sur le bureau du jeune homme.
« À la personne qui lira cette lettre,
J'ignore quand mon corps sera retrouvé. Si vous avez besoin de datait ma mort, sachez que j'ai rendu visite à Tweek Tweak à l'hôpital, ce matin. Hier, j'ai voulu rentrer chez moi après avoir bu un café avec mes camarades. J'ai alors fait face à des inconnus dont je ne pouvais voir le visage qui m'ont attrapé et tabassé. Je me suis réveillé, deux heures plus tard, dans une ruelle. Pendant qu'ils s'en prenaient à moi, ils m'ont plusieurs fois traités de «tarlouze». Je sui bisexuel et peut déduire sans trop de difficultés que c'est la raison de cette agression. Je ne peux vivre dans un monde où agit une telle homophobie. Je préfère partir.
Adieu,
Michael. »
La lettre était claire bien que l'encre ne soit effacée par des larmes, par endroits. Il s'était suicidé suite à un agression. Y avait-il un lien avec ce qui était arrivé à Tweek Tweak et Kyle Broflovsky ? Lonnie comptait bien le découvrir.
Voilà la corde, êtes-vous prêt pour la suite ? Je vous direz bien que tout va bien se passer à partir de maintenant mais je doute avoir encore votre confiance après vous avoir menti une fois. C'est bientôt le tour de la quatrième victime de tomber. Il nous reste donc la peur, la tête et la volonté folle. Vous êtes prêts ?
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On a dépassé les 100 pages!!!! Cette histoire commence à être assez longue! J'espère que ce chapitre ne vous aura pas trop choqué et que vous continuez à aimer cette histoire!
Tom Prince
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