CHAPITRE 9
Version relue et améliorée
Je regarde le paysage défiler, Carter prend un virage pour rejoindre un chemin terreux rempli de bosses en tous genres...
– Je vois que tu connais l'endroit, rigolé–je en me tournant vers lui.
– Je venais de temps en temps avec Logan, un ami, avant... Répond–t–il avec un petit sourire.
– Pourquoi est–ce que tu as arrêté ?
– Le temps... Avec l'entreprise à gérer, on n'a plus vraiment de temps pour ce genre de loisirs...
– Ah, c'est un collègue de travail ?
– Le directeur, on a fait nos études ensemble et on travaille ensemble, c'est l'un de mes meilleurs amis, répond–t–il avec un sourire nostalgique sur les lèvres.
– Tu parles un peu comme un vieux là, je lâche en rigolant.
– Merci, ça fait toujours plaisir de se faire traiter de vieux ! Bon, accroche–toi, on y va !
– Je m'accroche où ! Mais tu n'aurais pas pu y penser quand t'as conçut le prototype de cette voiture ?! M'écrié–je avec un grand sourire.
– Désolé, je m'occupe seulement de les vendre ces voitures moi !
Il me répond avec un grand sourire espiègle avant de donner un grand coup d'accélérateur qui me plaque contre le fond de mon siège. J'essaye d'ouvrir la bouche pour l'insulter de tous les noms de démarrer comme ça mais je n y arrive pas avec tous ces soubresauts ! J'ai l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine tant les bosses sont nombreuses ! Je tourne la tête vers Carter, il a l'air serein. C'est étrange, lui qui refuse catégoriquement de faire un tour de circuit avec moi, ça ne le dérange pas de se faire secouer à mort dans des chemins de terre. Les jointure des ses mains ont blanchi à force de tenir le volant aussi fortement. Je crie et ma voix fait des soubresauts au rythme du relief du chemin. Carter tourne quelques instants sa tête vers moi et je peux voir un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres. Il se reconcentre heureusement rapidement sur la route et moi, je reprends mon occupation on ne peut plus idiote qui consiste à crier pour créer des soubresauts dans ma voix.
– Tu me laisses conduire ? Je demande alors qu'il s'arrête enfin.
– Je ne sais pas... Je n'ai pas confiance...
– J'te promets que je respecte les limites de vitesse.
– Ouais, d'accord, répond–t–il en sortant de la voiture.
Nous inversons nos places alors que je trépigne d'impatience. Je compte bien aller aussi vite que possible puisqu'il n'y a jamais eu de limites de vitesses dans ce genre de chemins !
– Je peux commencer ? Je demande impatiente.
– Vas–y... soupire–t–il nerveusement.
J'imite son départ en donnant un grand coup d'accélérateur sauf que mon pied, contrairement au sien, ne quitte pas la pédale... Il va voir de quoi elle est capable sa "petite sœur", c'est quand même mon métier à la fin ! Instantanément, il se met à crier en s'accrochant avec force à l'accoudoir d'une main et à sa portière de l'autre.
– Quoi ? Je demande en tournant la tête vers lui, tu n'as pas un 4x4 pour rien...
– J'en ai un pour avoir la classe, pas pour lui faire passer la barre des cents km/h sur ce genre de chemin, et regarde devant toi putain !
– Oh ça va, ne t'énerve pas, je respecte les limites de vitesse, je réponds avec un clin d'oeil exagéré.
– Mais il n'y en a pas, merde !
– Justement mon grand, je peux aller aussi vite que je veux, je ne risque pas de les dépasser ! Je m'écrie, fière de moi.
– Je te hais ! Crie–t–il alors que nous sommes grandement secoués par un trou.
Une flaque d'eau refait la partie droite de sa voiture et je rigole encore plus. De l'extérieur, je crois qu'on pourrait comparer mon rire à celui d'une folle sadique. C'est dur la vie, hein ? Je donne un grand coup de frein et nous nous arrêtons à dix mètres à peine d'un gros arbre. Nous partons tous les deux en avant en criant comme des idiots. Je suis tellement heureuse, mon corps est rempli d'adrénaline, je crois que Carter ne pouvait pas me faire plus plaisir ! Enfin je parle pour moi évidemment, je crois que je lui en fais voir de toutes les couleurs, le pauvre !
*****
Je retourne me garer là où nous nous étions arrêtés initialement. Je le regarde sans cesse, je suis vraiment bien, là, seule avec lui. J'ai envie de lui dire là maintenant, à quel point je suis contente qu'il ait choisi de m'emmener ici, et pas au restaurant comme tout homme l'aurait fait. Nous sortons de la voiture et je m'y adosse. Il se place en face de moi, je sais ce que je devrais lui demander. Mais moi, la franche et directe Noémie n'ai actuellement pas le courage de lui dire. Donc j'attends, les bras croisés contre moi, mon éternel sourire en coin sur les lèvres. Plongeant dans l'océan gris de son regard. Il fait nuit, seule la clarté de la lune projette une semblant de lumière sur nous. Une douce lumière grisée, parfaitement en adéquation avec l'instant. J'aurais dû être gênée mais je ne le suis pas, merde ! Même le silence avec lui est reposant ! Je ne comprends plus rien, rien du tout ! A part une chose, que je ne cesse de répéter depuis tout à l'heure, je suis heureuse. N'est–ce pas l'essentiel après tout ? Après quinze secondes, peut–être vingt, passées à nous regarder et voyant qu'il ne dit toujours rien, je déclare à voix basse :
– T'aurais pas pu me faire plus plaisir qu'en m'emmenant ici, vraiment, merci beaucoup !
Il sourit, et répond d'une voix légèrement rauque :
– Je crois que ça m'a plu autant qu'à toi, tu m'as même presque réconciliée avec la vitesse.
– Presque ? Demandé–je avec un sourire en coin.
– Même carrément en fait ! Rigole–t–il alors que mon cerveau choisit ce moment pour se barrer bien loin.
A partir de là, je ne réfléchi plus, enfin... encore moins qu'avant ! J'attrape sa main et l'attire contre moi. Je m'adosse contre le capot de sa voiture, encore chaude, souvenir de la température plus qu'agréable d'aujourd'hui. Je pose mes mains de chaque côté de son buste, alors que les siennes se glisse dans ma nuque, se frayant un chemin entre les mèches brunes de mes cheveux. Tout se passe si vite, trop vite, ses lèvres se retrouvent contre les miennes, m'embrassant avec douceur mais démesure. Tout mon corps se recouvre de chair de poule, je suis parcourue de frissons de plaisir. Je sens ma poitrine se desserrer et exploser en une gerbe de milliers d'étincelles. Je n'ai aucune idée de ce que je suis en train de faire, j'ai cessée de réfléchir il y a déjà bien longtemps. Je n'ai aucune idée de si je vais ou non regretter mon geste. Tout simplement, je m'en fous, pour l'instant j'en ai envie, et j'estime que c'est le bon moment. On verra plus tard si je change d'avis ou non. Quand nous nous écartons l'un de l'autre, Carter est perdu. Il semble chercher quelque chose dans mon regard, quelque chose qu'il ne trouve pas apparemment...
– Je... On rentre ? Me demande–t–il gêné.
Quoi ? T'es sérieux là ?
– Euh... Ouais... Si tu veux... je réponds, en colère contre lui.
Autant quand nous ne parlions pas je n'étais pas mal à l'aise, autant là... J'ai l'impression d'être devant Jérôme qui me fait la gueule parce que j'ai désobéi... J'ai rien fait de mal pourtant, c'est même lui qui m'a embrassée ! Ça fait une semaine qu'on se parle par SMS, on se connaît déjà pas mal, pourquoi est-ce qu'il réagit comme ça ? Je monte du côté passager sans rien dire, sentant la colère monter en moi. Cette soirée était merveilleuse jusqu'à maintenant putain ! Je m'enfonce sans rien dire dans le fond de mon siège, croisant mes bras contre ma poitrine. Si j'avais été l'héroïne d'un dessin animé, de la fumée sortirait en ce moment de mes oreilles. Ouais, on peut dire que je boude...
|NOTE DES AUTEURES |
Coucou à tous ! Allez-y, pestez contre Carter, faites-vous plaisir ahahah !
Sinon le chapitre vous a plu quand même ?
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