CHAPITRE 7
Version relue et améliorée
Ce qui me pousse à réagir ainsi, ce n'est pas ma haine envers lui, il ne m'a rien fait... Mais c'est ma haine envers moi–même et toutes ces émotions que je n'arrive pas à contenir. Depuis le début de notre conversation je cherche le mot qu'il va dire qui va me donner une bonne raison de lui reprocher quelque chose. Et c'est tombé sur ce putain de surnom. Je n'ai pas envie qu'il m'appelle comme ça, parce que c'est comme ça que me surnommait ma mère, quand j'étais enfant. Et je n'ai pas envie de me souvenir de ça. Ma mère m'a abandonnée, elle n'a rien fait pour moi et me rappeler ça me fait souvenir à quel point j'ai été impuissante et vulnérable. Je la déteste tout autant que je déteste mon père et ce surnom est tout ce qui me raccroche à eux. Donc je n'en veux pas, je le déteste autant que je les hais. Je crois que je n'ai pas encore assez confiance en Carter pour comprendre que ça n'a rien à voir... J'ai cette confiance là uniquement en Jérôme, et seulement depuis peu...
Je regarde l'homme qui se tient assis en face de moi... Je sais qu'il ne fera jamais le premier pas en se levant et en venant s'asseoir à côté de moi, donc, c'est avec un léger soupir que je me relève pour aller m'excuser :
– Pardon d'avoir réagi comme ça, ce n'était pas voulu... je murmure la tête baissée en m'asseyant à côté de lui.
Il soupire et je relève la tête pour le regarder dans les yeux :
– C'était plus fort que moi, je ne sais pas ce qu'il m'a prit...
Il ne répond toujours pas alors je poursuis, d'une voix plus assurée qu'au début :
– J'avais besoin de me défouler sur quelqu'un, et c'est tombé sur toi...
Je souris en prononçant ses mots, essayant de mettre un peu de légèreté dans l'air.
– J'espère bien que c'est la dernière fois que tu te défoules sur moi, répond Carter avec un petit sourire en coin.
– Pourquoi est–ce qu'il faut toujours que tout parte en n'importe quoi avec moi ?
– Je crois que c'est à cause de ton caractère très merdique... répond–t–il innocemment.
– Tu m'énerves déjà ! Je ronchonne en croisant les bras contre ma poitrine.
– Moi ? Je t'énerve ? S'écrit–il comme choqué.
– Entre nous deux, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre... je soupire à nouveau calme et détendue.
– Comment on fait pour se supporter mutuellement alors ?
– Je ne sais pas bien... je soupire, le regard perdu vers le banc d'en face.
– On y va ? Demande–t–il en se relevant, t'as entraînement à onze heures ma grande je te rappelle !
J'acquiesce en me relevant à mon tour et nous quittons la place ombragée pour les rues baignées de soleil.
– Carter ? Je lui demande quand nous arrivons devant ma voiture, tu veux conduire ?
– Si je te la casse tu me fais quoi ?
– Je ne préfère pas te répondre, ce serait trop long à expliquer, je réponds avec un sourire malicieux.
– Tu voudrais que je conduise ?
– Ouais !
– D'accord !
Je lui tends mes clefs et monte du côté passager avec un grand sourire.
– On y va ? Demandé–je complètement excitée.
– Détends toi un peu, ma conduite n'a rien d'exceptionnelle !
– J'avais cru remarquer, mais j'ai trop envie de me faire conduire par quelqu'un dans ma propre voiture, c'est trop marrant !
– T'es décidément bonne à enfermer, soupire–t–il en démarrant.
Il quitte la place de parking alors que je réponds déjà :
– La vérité apparaît quand tu enlèves le "à enfermer".
– Mais tu arrêtes de parler de ça tout le temps !
– C'est toi qui as dit que j'étais bonne ! Je m'écris en levant les bras en l'air en signe d'innocence.
– J'ai dit bonne à enfermer !
– Donc je ne suis pas bonne, demandé–je avec un petit regard triste.
– Mais si ! Enfin... Non... mais... bon ok, un peu...
– Beaucoup ?
– Non, t'es pas bonne, ça fait vulgaire, belle c'est mieux.
– Ouais, t'as raison, je poursuis avec un sourire étonné, je ne m'attendais pas à cette réponse.
– Ah bon ? Tu t'attendais à quoi ?
– A ce que tu me dises simplement que j'étais « bonne », mais rassure-toi, je préfère largement être belle ! Je rigole en signe de réponse à sa question.
– De rien alors, reprend-t-il avec un clin d'œil entendu.
– Ouais, merci !
*****
– Rejoins moi à 19 heures 30 devant chez toi, et mets une robe, ce serait cool, je t'ai préparé une petite surprise !
Tel est le mystérieux message que m'a envoyé Carter il y a maintenant une heure. Je ne sais pas du tout ce qu'il veut dire, ce qu'il veut me faire faire... J'avoue que j'ai un peu peur... Surtout que je suis fatiguée et que je peux tout foutre en l'air en quelques instants... Mais bon, une lueur d'espoir a refait surface quand j'ai reçu son message. Il emmène sa petite soeur à sortir, et il lui demande de venir en robe... Ce n'est pas courant quand même ! Ça doit faire quatre ou cinq jours que nous ne nous sommes pas vus, je ne sais plus bien... A vrai dire, j'ai passé mes journées entières à piloter. J'ai surtout fait de la Formule 1, c'est une bonne chose, j'avais besoin d'aller vite et d'oublier la principale personne me préoccupant depuis maintenant une petite semaine... Dire que je l'ai rencontré il y a sept jours et que je ne l'ai vu que deux fois, j'ai l'impression de le connaître depuis des années ! Au moins là–dessus on est d'accord, si je suis sa petite sœur, il doit avoir l'impression de me connaître depuis un bon bout de temps...
Je me relève de mon canapé et marche jusqu'à ma chambre essayer de trouver une robe dans le bazar qu'est ma penderie... Je fini pour en sortir deux, l'une noire, bustier, et l'autre, avec de larges bretelles et une forme évasée après la taille. Cinq longues minutes de pleine concentration plus tard, j'opte pour la deuxième, elle est moins "provocante" quand même, surtout que je ne sais pas ce qu'il va me faire faire. Je l'assortie avec une paire de collants noirs et un perfecto marron clair en daim. Je passe ensuite dans la salle de bain ou je coiffe mes cheveux bruns coupés au carré. Je rajoute ensuite un peu de mascara sur mes longs cils noirs. Je ne maquille pas plus, je n'ai jamais touché à un pot de fond de teint de ma vie et me maquiller avec des pinceaux ça me donne vraiment l'impression d'être une toile de peinture. Ce n'est pas aujourd'hui que mon avis sur la question va changer !
Je regarde mon téléphone, il est à peine 18 heures... Je n'ai pas envie de patienter jusqu'à dix–neuf heures trente... Si j'envoyais un SMS à Carter ? Peut–être qu'il est prêt lui aussi, ce serait idiot qu'on s'attende mutuellement...
– Je suis déjà prête, tu ne veux pas venir me chercher tout de suite ?
Sa réponse ne se fait pas tarder, je rigole légèrement en la lisant :
– Tu ne peux plus te passer de moi ! Je suis en bas de chez toi dans cinq minutes !
– Merci !
Je mets mon téléphone dans ma poche, j'y ajoute de l'argent puis je sors de chez moi. Je descends au rez–de–chaussée par l'ascenseur, je suis trop fatiguée, j'ai une excuse ! Puis je sors sur le trottoir où j'attends sagement Carter. Heureusement que ma veste n'est pas chaude car j'étouffe déjà avec tous ces vêtements ! Il arrive quelques instants plus tard dans une voiture noire dont je ne repère pas la marque. Elle n'est pas du tout coupée course, plutôt 4x4. Je la trouve vraiment classe ! Je monte du côté passager en lui adressant un grand sourire alors qu'il me demande d'une voix détendue :
– Salut ! Ça va ?
– Oui ! Super bien ! Et toi ?
– Pareil, tu me raconteras comment s'est passée ta semaine quand on sera arrivé sur le lieu de ma surprise, d'accord ?
– Tu sais que tu me fais un peu peur là...
– Moi ? Je te fais peur ?
– Arrête, ne me le fais pas répéter, ça me brûle la gorge de le dire ! Je rigole alors qu'il se réengage dans le trafic quand même dense du samedi soir...
– Tu vas voir, je suis sûr que ça va te plaire... murmure–t–il le regard perdu...
Ses yeux brillent d'une lueur étrange avec le coucher de soleil. Je me surprends à l'observer et me dépêche de détourner le regard. Je suis surexcitée à l'idée de ce "rendez–vous" ! Il prend la route qui conduit à l'extérieur de New York. Je souris en tournant à nouveau la tête vers lui... Je crois que j'ai compris où il veut m'emmener... Mon coeur bat fort dans ma poitrine, je crois qu'il n'a jamais battu aussi vite, à part peut–être sur le circuit... Si je ne me trompe pas d'endroit tu peux être sûre que je vais adorer, Carter...
| NOTE DES AUTEURES |
Coucou à tous ! Des idées sur le lieu de la surprise ? Faites nous rêver !
On veut tout savoir ! 🌌
| NOS RÉSEAUX SOCIAUX |
👥 Twitter : readerstwins
📸 Instagram : readerstwins
💌 Email : julyachevalin@gmail.com
📖 Wattpad : @readerstwins
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top