CHAPITRE 33

Version relue et améliorée 

Après une longue nuit de sommeil, je me réveille. Le fait que Carter m'ait rejoint à minuit ne m'a pas empêché de parfaitement me reposer. Je sors de mon lit et récupère des vêtements dans mon armoire. Puis je me dirige dans ma salle de bain où je me lave puis me maquille en vitesse. J'enfile un T-shirt blanc en dentelle puis je l'assortis d'un short en jean noir. Je souris bêtement en me regardant dans le miroir, je suis trop pressée d'aller à la plage ! Je rejoins Carter dans le salon, il m'accueille avec un grand sourire.

– Bien dormi ? Me demande-t-il.

– Hum... Un mec est venu me réveiller en plein milieu de la nuit, les gens n'ont plus aucun savoir vivre ! Râlé-je en m'étirant.

– Ma pauvre ! Il n'était pas bourré au moins ? Poursuit-il en entrant dans mon jeu.

– Sûrement un peu puisqu'il a passé la nuit avec moi, continué-je en levant les yeux au ciel.

*****

Après un copieux petit déjeuner, nous montons dans ma voiture et je sors du parking. Nous avons préparé des sandwichs que nous avons précipitamment jetés dans le coffre avant de quitter l'immeuble. Je crois qu'il est aussi pressé que moi d'arriver sur la plage. Je ne sais pas vraiment ce que nous allons pouvoir faire, il a insisté pour décider de tout ! Mais j'espère qu'on va faire un peu de sport quand même. Comme une ballade, ou juste se baigner. Je ne suis pas le genre de fille qui passe la journée à embrasser son copain sans rien faire d'autre. Déjà j'ai un copain, il ne faut pas trop m'en demander non plus !

Au volant de sa Lexus, Carter rejoint rapidement la grande plage de Long Island. Arrivés là, je lui guide jusqu'au petit chemin qui mène à ma plage secrète. Nous garons la voiture à l'abri des regards indiscrets. J'attrape le sac à dos qui contient tout ce dont nous avons besoin puis nous descendons jusqu'à la crique. Je pose le sac à l'ombre puis me tourne vers Carter avec un grand sourire en demandant :

– Alors ? Qu'as-tu prévu de faire ?

– Déjà, on se met en maillots de bain et on va se baigner, on verra après pour le reste ! Répond-t-il en retirant son T-shirt avant de partir en courant jusqu'à l'océan.

Je retire mon short et mon T-shirt et je cours jusqu'à l'eau en criant à Carter de m'attendre.

– Tu vas payer ! Tu ne m'as pas attendue ! Je m'écris en l'aspergeant d'une grande radée d'eau salée.

– Hé ! Ça va ! S'écrit-il en me rendant la pareille.

Je lui cris qu'il triche et que je n'étais pas encore rentrée dans l'eau ce qui me vaut une entrée encore plus précipité dans la mer. À peine me suis-je retrouvée dans ses bras que déjà j'étais dans l'eau fraîche.

– Je vais me venger ! Je m'écris en le plaquant dans l'eau.

– Ne cherche pas, je suis le plus fort ! Se vante Carter en riant.

– Ah ouais ? Tu crois ça ? Sors de l'eau ! On va faire un bras de fer ! Je menace en regagnant déjà la rive.

Il me rejoint en secouant la tête, ne semblant pas croire mes paroles.

– C'est très romantique tout ça... soupire-t-il en arrivant à ma hauteur.

– N'essaie pas de te défiler, Scott, commençais-je d'un ton de défi en m'asseyant sur ma serviette.

– J'vois pas de quoi tu parles, Parker, répond-t-il en s'asseyant en face de moi après avoir levé les yeux au ciel comme à son habitude.

Je lui tend me bras droit qui prend dans sa main droite. Je hausse les sourcils, comme dans les films de westerns. Il esquisse un léger sourire avant de se reconcentrer alors que je murmure : go ! Nous nous affrontons du regard aussi bien que dans un bras de fer. Avec une concentration sans faille, tous les deux plus que déterminés à gagner. Tous les muscles de sont bras et même ses abdos sont contractés, les miens aussi. Son regard vicieux en dit long sur ses intentions. Je suis tentée d'éclater de rire, mais j'essaie de me concentrer, pinçant fortement les lèvres. Je commence à prendre le dessus, un sourire étire alors mon visage rougi par l'effort. Mais le fourbe ne se laisse pas faire, il reprend rapidement le contrôle, et nous retournons à la position de départ. J'essaye de donner un coup vif, même si c'est risqué, mais il le contre. Nous n'avançons pas et ça commence à me saouler.

– Bon, ça me fait mal de dire ça, mais sinon on dit qu'on est à égalité, fis-je sans pour autant relâcher mon bras.

– Égalité ? Ouais, ça me convient, répond-t-il en lâchant ma main.

– Bravo Scott, le félicité-je en me relevant.

– A toi aussi Noémie, me répond-t-il en insistant sur mon prénom.

– Mademoiselle Parker, je préfère.

– Pas moi, tu ne t'appelles pas Noémie pour rien !

– On peut retourner se baigner ? Demandé-je en courant déjà vers l'infini bleu qu'est l'océan Atlantique.

Je m'assois dans l'eau, Carter s'installe en face de moi. J'ai des étoiles dans les yeux depuis qu'il est rentré hier soir.

– Noémie, fait-il alors que je me perds dans l'observation du sable se mouvant au gré des vagues.

Je relève la tête, affrontant l'intensité de son regard.

– Oui ?

– Si je te dis que j'ai peur de te perdre dimanche prochain, tu me traites de faible ?

– Tu crois que je n'ai pas peur moi ? Je réponds en haussant un sourcil.

– Mais tu sembles n'en avoir rien à faire de cette peur, alors que moi je n'arrive pas à m'en défaire !

– Bien sûr que non ! Je stresse plus que possible avant chaque course ! Mais c'est ça qui me plaît dans mon métier. J'ai juste tourné la peur à mon avantage, tu devrais en faire de même ! Continué-je avec un petit sourire triste.

Il se relève en soupirant et je l'imite. Je lui souris largement, attrapant sa main pour le rassurer.

– J'aime bien que tu t'inquiètes pour moi, lui confié-je.

– Parle pour toi ! S'exclame-t-il en m'attirant contre lui.

– De toutes façons, je ne peux pas crever dimanche, je dois rencontrer tes parents le lendemain ! M'écrié-je en levant mon regard vers le sien.

– Au fait, comment ça va avec Zach ?

– Je crois qu'on est réconciliés... en tout cas je ne lui en veut plus ! Je réponds en avançant vers le large.

– T'es sûre ? S'inquiète-t-il en revenant à ma hauteur.

– Oui, j'ai besoin de son amitié, et puis c'est la première fois que ça arrive en dix ans. Je lui ai pardonné, vraiment.

– D'accord...

Je me retourne vers lui, je prend ses joues entre mes mains et le secoue en riant :

– Allez ! Souris ! La vie est belle !

– Je sais comment tu pourrais faire pour me faire sourire... murmure-t-il à mon oreille, laissant derrière ses paroles une longue traînée de frissons tous le long de mon corps.

– Vas-y, montre moi comment je pourrais faire... je répond, soucieuse de faire durer cet instant au maximum.

Ses mains me rapprochent vivement de lui, puis remonte rapidement sur mon visage qu'il porte fougueusement à ses lèvres. Mes mains s'agrippent à ses bras, je suis presque surprise par son geste. Mais je me reprends vite et l'attire plus près encore de moi. Savourant l'exquise sensation de plaisir dans laquelle mon cœur se trouve en cet instant. J'ai beau être dans l'eau, j'ai rapidement beaucoup plus chaud. Ses mains jouent avec mes cheveux mouillés. Je l'attire plus vite encore dans cette étreinte passionnée, cherchant la vigueur et la passion. Mon corps humide est couvert de chair de poule, je peux sentir mon cœur battre à folle allure sous ma poitrine en partie dénudée. Il s'écarte de moi quelques instants, son regard voilé par le plaisir rencontre le mien, grisé par la passion. Ses yeux plongent dans les miens, nos lèvres se rencontrent une seconde fois. Plus tendrement à présent, bien que nous soyons tous deux animés par la fièvre d'une passion ardente. Je soupire, alors que nous nous séparons définitivement cette fois.

– T'es heureux ? Maintenant ? Demandé-je en reprenant mon souffle.

Son regard parle de lui même, mais il répond quand même :

– Carrément ! Recommence quand tu veux !

Je souris en me sentant rougir. Nous sortons de l'eau, je m'allonge sur ma serviette à côté de lui.

– Tu préfères les spaghettis à la bolognaise ou la pizza ? Me demande-t-il au bout de quelques minutes de silence.

Je tourne vers lui un regard amusé en répondant :

– C'est quoi cette question ? Je pense que je préfère la pizza...

– A toi de me demander quelque chose, poursuit-il devant mon haussement de sourcils.

– Tu préférerais pouvoir voler, ou respirer sous l'eau ?

– Voler, plus précisément au dessus de ta voiture durant tes courses, me répond-t-il en riant.

– Tu n'es pas croyable toi ! Je m'écris en riant.

– Tu préfères les films d'amour ou d'action ?

– Tu connais déjà la réponse imbécile ! Je réponds en levant les yeux au ciel.

– Action ?

J'acquiesce avec un grand sourire. Nous continuons comme ça, jusqu'à ce que ce soit l'heure de manger. J'ai appris que Carter préférais le ketchup à la mayonnaise, la mer à la montagne, les arbres aux fleurs, le grand 8 à la Formule 1, etc. Ensuite nous mangeons nos sandwichs en discutant de tout et de rien. Il m'en apprend plus sur Logan – le directeur de son entreprise –, il serait son ami depuis de longues années. Ils auraient fait leurs études ensemble, à San Francisco.

– Ça ne te gênes pas trop que tes parents soient restés en Californie ? Tu ne dois pas les voir souvent...

– Non, sincèrement ça ne me dérange pas. Mes parents viennent souvent à New York. Et comme je suis aussi pas mal en voyage d'affaire en Californie, j'essaie de passer les voir le plus souvent possible.

– Tu as l'air de bien t'entendre avec tes parents... Je poursuis pensive.

– Oui, très bien ! Même s'ils sont parfois un peu trop possessifs...

– Mieux vaut trop que pas assez, rigolé-je avec un petit clin d'œil.

Il rigole à son tour tout en finissant son sandwich. Puis il me murmure :

– Viens, on va se promener sur la plage !

J'attrape la main qu'il me tend et il m'aide à me relever. Ça me rappelle notre premier rendez-vous, où j'avais ignoré sa main tendue pour l'embêter. J'esquisse un sourire en commençant à marcher le long de la berge. Nous préférons le sable humide au sec, ça s'enfonce moins !

– Qui a eu l'idée de venir ici ? Demande Carter alors que nous nous dirigeons vers le bord de la crique ensablée.

– Devine, je répond avec un clin d'œil, celle qui a toujours les meilleures idées du monde ?

– Ça va les chevilles ? Se moque-t-il en levant les yeux au ciel.

– C'est vrai qu'à cause du sable... J'ai légèrement mal aux chevilles...

– T'as raison, c'est sûrement le sable... Rigole-t-il en ébouriffant mes cheveux humides et pleins de sel.

– Tu ne veux pas me porter ? C'est pénible de marcher... Soupiré-je dans l'espoir de m'éviter le calvaire du retour à pieds dans le sable.

– Si je te porte je vais vraiment être tenté de te jeter dans l'eau... Soupire-t-il alors que je monte déjà sur son dos.

– Tu n'arriveras pas à me mettre dans l'eau ! Je m'accroche comme une sangsue ! Je souffle contre son oreille.

– Ah ouais ? On parie ?

Je lui tends ma main dans laquelle il tape avec un sourire malicieux. Je commence à douter de mon infaillibilité...

Il s'approche de l'eau et je m'accroche plus fort encore. Mais bon... Quand il s'assoit dans l'eau, très clairement... Je suis dans l'eau aussi...

Je soupire en le relâchant. Son regard malicieux croise le mien, vengeur. Il me tire la langue et je lève les yeux au ciel en faisant semblant de bouder.

– T'es vraiment une mauvaise perdante ! S'exclame-t-il en se moquant de mon comportement.

– Ne fais pas le malin toi ! M'écrié-je en lui lançant un regard noir.

Il passe au dessus de moi. Ma tête dépasse à peine de l'eau. Je ne peux retenir le sourire de satisfaction qui se dessine sur mes lèvres lorsque celles-ci rencontrent les siennes. Les vagues montantes et descendantes recouvrent inégalement mon corps en partie dénudé. Je soupire contre sa bouche en l'attirant plus près de moi. Tentant de faire abstraction aux frissons de plaisir qui me parcours l'échine au rythme de notre baiser. Je me redresse légèrement pour l'embrasser encore plus encore. C'est le deuxième plus beau jour de ma vie ! En premier figurant notre rendez-vous à la campagne ! 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top