Partie 13

- Tu crois vraiment que j'ai envie de diriger une mafia? Ok, très bien je faisais quelques vols et j'ai été légèrement insultant avec le policier qui m'a intercepté... mais de là à devenir le chef d'une organisation criminelle, il y a un monde.

Eros souffla car Cailean n'avait pas l'air de comprendre l'enjeu de cette position.

- Cailean, écoute... Tu ne vois pas les choses sous le bon angle. Giacomo te prend pour son rival à présent, tu n'as pas d'autre choix que de l'affronter où il trouvera le moindre prétexte pour te tuer.

Cailean lâcha un rire nerveux, son cerveau se débrancha soudainement, il ne voulait plus écouter les paroles de l'homme en face de lui. Il laissa ses yeux vagabonder sur la décoration de cette pièce. Ou plutôt, son absence. Rien n'était beau ou accueillant ici, à l'image même de l'Institut. Tout est était austère et sombre. Cette pièce ressemblait à un dépotoir, de vieux outils trainaient dans les recoins. Les murs étaient agrémentés de crépis, formait une poussière dans l'air. Ce qui devenait légèrement désagréable pour Cailean car il toussa à plusieurs reprises. Il n'avait pas envie de réfléchir à ce qu'on venait de lui dire. S'il réfléchissait à tout ça, il savait qu'il glisserait sur une pente dangereuse. Il lui était impossible de penser aux mensonges de sa mère, à la disparition de son père et sa position sociale actuelle. Cailean n'avait jamais demandé à devenir l'ennemi public numéro un de Giacomo Natoli. Une question le taurauda... comment pourrait-il se faire respecter en étant un homme gay et qui assumait? On était loin de l'image macho du Parrain.

Mais surtout, à quel moment sa vie avait basculé à ce point ? Aucun retour n'est possible, soit il devenait un tueur, soit il était la victime. "L'homme est un loup pour l'homme", ces mots n'avaient jamais été aussi véridiques.

Il devait prendre une décision et maintenant. Agneau ou loup. Proie ou chasseur. Il se détourna d'Eros pour le moment. Il ne voulait pas le regarder pour le moment, il s'échappa de ses bras pour se dégourdir les jambes. Il fit les 100 pas dans la pièce, parcourant chaque coin de ses yeux. Finalement, sa découverte fut rapide, cette étant normale, elle possédait quatre coins comme tout carré qui se respectait. Il devenait vraiment fou. En fait, sa respiration se faisait de plus en plus difficilement. Son coeur battait à tout rompre, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Son cors n'avait besoin que d'une seule chose: respirer. Peu importe l'information qu'il venait d'apprendre, peu importe le regard inquiet d'Eros, Cailean ne pouvait plus rester ici c'était certain.

Sans qu'Eros ne puisse faire quoi que ce soit, il ouvrit la porte avec brutalité et se mit à courir dans le couloir attenant. Il ne sut comment il se retrouva dans le parc de l'Institut, mais une chose était sûre... Il n'était ni un chasseur, ni une proie... et sans s'en rendre compte il s'endormit.

Mais il n'était pas seul dans ce parc, un homme l'observait caché derrière un arbre. Des larmes striaent ses joues, son monde venait de s'écrouler. L'injustice qui venait de s'abattre sur lui, fit redoubler ses larmes. Giacomo existait parce qu'il était le joyau, tout sa vie se résumait à ce titre. Son père le regardait uniquement pour cette raison, si son titre disparassait, alors il ne serait plus. Il perdra son pouvoir, et cela était impensable. son éducation avait fait en sorte qu'il savait comment contrôler les personnes par son statut, mais il ne savait pas comment faire autrement.

De plus, il risquait de tout perdre à cause de la personne étendue devant lui, en une masse informe. Informe et endormie, sans défense.

Giacomo, décida de régler cette histoire de façon définitive. Il ne pouvait pas vivre avec cette peur continuellement. S'il se débarassait de cette vermine, tout redeviendrait comme avant. Alors, d'un pas décidé il s'avança, il regarda le visage de son cousin tourné vers le sol. Prenant, une grande respiration, il se positionna à ses pieds et le tira de toutes ses forces. Il ne savait pas où il allait, mais une chose était sûre, plus jamais personne n'entendra parler de ce petit con.

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