XIII
Dylan conduisait tandis que Léa regardait le paysage par la fenêtre. Son visage était livide et elle était déformée de toutes émotions. Cette soirée a été terrible pour elle, elle n'a qu'une envie retrouver sa famille, retourner à la civilisation.
-Pourquoi? Pourquoi, soupira Léa.
Dylan lui lança un regard meurtri puis baissa les yeux.
-Je vais me rendre mais je veux que tu sois celle qui connaisse toute la vérité. Je tairais le nom d'Alice.
-Quoi! cracha Léa.
Léa fût prise d'une horrible colère. Il était hors de question, il serait obligé de dire des choses sur Alice.
-Je parlerais d'elle, de ce qu'elle a fait mais ne dirait pas son nom. Pour protéger ma famille.
La jeune femme ne rajouta rien et tourna sa tête contre sa vitre. Finalement, Léa était devenue plus compatissante. Même si elle n'était pas d'accord avec ça, il voulait protéger le peu de famille qu'il lui restait en n'étant pas sûr qu'il soit encore là pour lui.
Le trajet se termina dans le silence. Personne n'avait vraiment la force ou l'envie de parler des événements. Il fallait juste que quelqu'un les sortent de tout ça.
Dylan s'arrêta devant le commissariat. Il aide Léa à sortir et ils entrèrent dans le grand hall d'accueil. Il devait être six heures.
Une jeune femme rousse leur sourit à leur entrée. Mais à la vue des traces de sang sur le t-shirt de Léa, ainsi que son teint si livide, elle se ravisa.
-Etes-vous Mademoiselle Stockler et Monsieur Belon? Questionna immédiatement un policier.
Léa hocha la tête. Puis elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Rapidement, elle s'écroula sur le carrelage, inconsciente.
Le policier appela une des deux secrétaires. Ils appelèrent les secours et emmenèrent Dylan dans une petite salle, sûrement pour le questionner.
-Quels pauvres enfants, marmonna la jeune femme rousse.
-On ne sait pas encore ce qu'il s'est passé. On sait juste qu'une femme a été retrouvée morte dans la voiture de Stolcker. Et les caméras ont montré que Stolcker a été prises au dépourvu et embarquée de force par Belon, expliqua-t-il.
-Encore une des histoires sordides de Chicago.
Le policier rigola nerveusement.
-Occupe toi de la gamine, je vais voir le gars.
Elle hocha la tête.
Après de longues minutes d'attentes, Dylan pouvait enfin expliquer la situation. Il expliqua tout, les meurtres, pourquoi il en était arrivé là. Le policier l'écouta attentivement et le réconforta lorsqu'il explosa en sanglot. La pression accumulée avait besoin de sortir. Il se sentait mal et coupable d'avoir fait partie de l'orchestre. Les choses étaient faites, il ne pouvait plus revenir en arrière.
Le policier s'était présenté. il s'appelait Jack. Il fût obligé de mettre Dylan dans une cellule. Il lui expliqua que c'était la procédure et qu'il n'avait rien à craindre pour le moment. Puis il lui annonça que d'ici quelques heures il serait probablement arrêté pour complicité de meurtre ou d'autres raisons.
Lorsqu'il se retrouva seul, Dylan explosa en sanglot. Rien ne pouvait être changé. Pourquoi n'avait-il pas parler? Pourquoi ne s'était-il pas rendu compte des choses? Il pensait de plus en plus à parler d'Alice, en disant clairement son nom aux autorités.
Pour Léa, elle fût transportée à l'hôpital. Elle mit quelques heures à se réveiller. À son chevet, se trouvait sa mère en larme ainsi que son père. Ils se serrèrent dans les bras. Léa n'eut pas le courage d'expliquer les choses calmement. Elle avait pourtant essayée mais elle avait été prise d'une crise d'angoisse. Alors sa famille lui expliqua qu'elle disposerait du temps qu'il lui faudra et qu'il était là pour elle.
Mais ses retrouvailles furent rapidement gâchées par la venue du médecin. Il expliqua que Léa avait subi trop de pression donc son corps avait "lâché". Après quelques thermes médicaux, il lui annonça le décès de sa meilleure amie: Ali.
La pauvre était restée seule trop longtemps. Elle avait essayé de se déplacer et de trouver de l'aide mais elle perdait trop de sang. Elle avait perdu connaissance sur le trottoir. Et malgré les ambulanciers, rien n'avait pue être possible pour la sauver. Elle avait réussi à donner l'alerte, lorsqu'un passant l'avait vue, il avait téléphoné. Sur place, les policiers avait visionné les caméras de surveillance. Ainsi, ils avaient remarqué la disparition de Léa. Elle était un héro. Ali était un héro.
°°°
Plusieurs jours étaient passés, Léa était sortie de l'hôpital. Aujourd'hui, il s'agissait des enterrements de ses amies. Elle avait pour ça préparé in texte pour eux. Une grande cérémonie avait été organisée pour le public: l'histoire avait émue beaucoup de monde. Il y avait les traditionnels enterrements qui eux étaient privés.
Léa avait décidé de porter un objet qui avait un rapport avec un ami. Pour Ali s'était la belle robe noire et pour Éva un beau chapeau. Elles avaient offert ça à l'anniversaire de Léa. Pour Scott s'était leur bague en commun et pour Véra ses beaux escarpins qu'elle lui avait filé. Elle ne trouvait pas un meilleur hommage sentimental que celui-ci.
La cérémonie se déroula.
-Si nous sommes là aujourd'hui c'est pour Éva Belon, Scott Grant, Ali Casey et Véra Lacroix. Mort lors d'une soirée qui a mal tournée. Suite à une femme, qui avait soif de vengeance.
Léa n'écoutait pas énormément, perdu dans ses souvenirs et ses pleurs. Elle repensait aux bons comme aux mauvais moments qu'ils avaient passés ensemble. Ce fût difficile de se remémorer tout ça.
-Nous appelons désormais: Léa Stolcker l'une des seules survivante de ce massacre. Elle va rendre hommage à ses quatre amis.
Elle s'avança et tapota le micro pour vérifier qu'il fonctionnait bien. Puis elle se lança:
-Je ne pourrais pas vous rendre l'hommage que vous méritez. Alors j'ai fait ce qui me semblait le plus juste. Mais avant tout: Je vous aime, et je ne vous oublierais jamais. Sachez-le.
Léa regarda le ciel pendant quelques secondes.
-A vous mes amis qui sont infini,
À toutes ses guerres qui nous ont privé de nos affaires,
À vous mes alibis qui m'ont amorti
Vous allez me manquer sur cette terre,
Si laide sans votre présence.
Actrice sous votre affluence.
De là-haut créez l'ambiance,
Qui sera inexistante,
Ici sans votre présence.
Elle réalisa une courte pause avant de reprendre.
-Peut-être que ses paroles ont été incompréhensible pour vous, mais pour eux et moi cela représente beaucoup. Je ne peux pas leur offrir un hommage en leur juste valeur en leur assurant que je m'occuperais bien de leur famille et de nos souvenirs parce que ce n'est pas assez. Ils n'avaient que seize ans! Et leur vie s'est arrêtée si brutalement! Que justice soit faite! Ils ne méritaient pas ça!
-Je vous aimes, ajouta difficilement Léa.
Nous aussi Léa, on t'aime.
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