VIX

  La douleur était telle que la pauvre Léa était perdu. Que venait-il de se passer ? Où était-elle ?

Sa vision était troublée et elle avait un mal de tête horrible. Malgré le voile qui l'empêchait de voir, elle avait entendu du bruit à coté d'elle. Mais à cause de son état, elle ne savait pas distinguer quelque chose. Elle ne se souvenait ni de son nom, ni de son histoire. La première parole qu'elle essayait de prononcer ressemblait plus à une onomatopée qu'à un mot.

Léa ? Léa, c'est toi??

Léa eue envie de crier, mais aucun son ne sortait. Léa ? Qui est Léa ? C'est moi ? Pensa la jeune femme. Elle senti ses paupières se refermer et son cœur accéléré. Avant de s'endormir elle ce souvenu de pourquoi était-elle là. Mais avant de faire quoique se soit, elle sombra dans le noir le plus total.  

***

  Ali avait été drogué lorsque qu'on l'avait enlevé. Lorsqu'elle s'était réveillée, elle ne se souvenait de rien. Elle était dans le même état que Léa. Sa vue qui préférait le brouillard à la netteté, ses oreilles qui préféraient les sifflements stridents au silence ou encore sa mémoire qui préférait le trou noir qu'un oratoire. Lorsque ses sens revenaient à eux, elle s'était rendormie.

Pendant ce sommeil, elle était consciente. Elle sentait lorsqu'il se passait quelque chose. Quand quelqu'un la portait ou bougeait devant elle. Elle arrivait, presque, à entendre les conversations. Mais son ravisseur était malin. Il parlait à voix basse. Elle distinguait seulement des chuchotements, parfois des mots. Rien d'intéressant.

Lorsqu'elle avait retrouvé ses esprits, elle était dans une pièce sombre. Face à elle, se trouvaient deux écrans d'ordinateurs, sûrs lesquelles étaient diffusés des images. Une sorte de montage. Les images défilaient, on pouvait apercevoir des poupées, du sang, des personnes, des tombes et d'autre choses encore plus terrible. Ali était sur une chaise, ligoté. Étrangement, elle n'avait pas de scotch ou de serviette dans la bouche. Ali avait été surprise, dans chacune des séries qu'elle avait pu visionner, chaque otage ne pouvait parler. D'un côté, s'était rassurant.

-Bonjour Alizée, salua une voix.

Alizée. Personne n'avait appelé Ali par son véritable prénom depuis des années. Lorsque son père était décédé, elle avait demandé l'autorisation à sa mère de changer son prénom par son surnom en l'honneur de l'homme de sa vie. Sa mère avait accepté et Alizée est ainsi devenue Ali.

Lorsque l'inconnu avait prononcé son prénom, Ali ce senti mal. Son père, elle avait essayé de l'oublier, mais elle n'y arrivait pas. Dés qu'elle faisait une erreur, elle repensait à lui, à ce qu'il en aurait pensé, comment il aurait agi. Elle préféra ne rien répondre et attendre de voir la réaction du ravisseur.

-Tu m'appartiens désormais, annonça la même voix.

Ali sentis des frissons parcourir son corps tremblant. Qu'allait-il lui faire faire d'horrible?! Allait-elle devoir faire souffrir ses amis ? Allait-elle y laisser sa peau ?   

-Qu'allez-vous me faire ? Questionna faiblement l'adolescente.


-Je ne sais pas trop encore. Peut-être annoncé ton pire secret sur les réseaux sociaux ?

-Mon pire secret ?

Ali senti les larmes dévaler ses joues. Son secret était terrible. Elle n'arrivait pas à le porter malgré le fait que dû à du chantage, elle vivait avec son acte. Pour elle, les choses auraient pu être différentes si elle avait parlé de ce chantage et il ne l'aurait pas payé.

-Visiblement, tu t'en souviens, alors je leur parle de l'incendie et de ce que tu as fait ? Insista-t-il.

-C'était accidentelle ! ON M'A POUSSÉ À FAIRE ÇA ! S'emporta t'elle.

- L'un n'empêche pas l'autre Alizée. Si tu en avais parlé, ça aurait était différent.

- J'ÉTAIS IMMATURE ET TERRORISÉ ! ON ME FAISAIT CHANTER ! J'AI FAIT CE QU'IL VOULAIT ! JE PENSAIS NE FAIRE DE MAL à personne ! MAINTENANT JE VIT AVEC ÇA SUR LA CONSCIENCE ! Cria Ali.

-Tu as tué quelqu'un, Alizée.

Ali ne répondit rien et laissa ruisseler ses larmes. Il venait de tout raviver en elle. Lorsqu'elle était plus jeune (quatorze ans), quelqu'un lui faisait du chantage. Elle devait faire des choses et en échange, il ne révélait pas son homosexualité à ses parents. Au début, il s'agissait de vol dans son collège ou de tag sur des murs. Mais ensuite, cela a empiré. Elle devait voler des maisons, faire pression sur d'autre personne, s'isoler. Un jour, l'inconnu lui a demandé d'incendier la maison de quelqu'un. Sous pression, elle l'avait réalisé. Malheureusement, dans cette maison, il s'y trouvait quelqu'un. Lorsqu'elle avait entendu ses cris, elle avait appelé les pompiers et couru à l'intérieur de la maison pour la sortir. Mais elle était prisonnière des flammes. Ali ne pue faire quelque chose. Depuis, elle s'était rendu à la police et avait tout expliqué. Elle s'en était sortie avec des travaux d'intérêt et une grosse amende puis elle avait déménagé à Chicago.

Elle s'était fait la promesse de ne plus en parler et de recommencer une nouvelle vie.

Mais alors, comment l'inconnu pouvait être au courant ? Qui était-il ? Était-ce celui qui la faisait chanter précédemment ?

Trop de questions sans réponse pour Ali qui essayait de se changer les idées.  

***



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