L'OISEAU

Après la tempête, le vent me soulève ; souvenir ; et je vole près de l'hirondelle.
De joie, tout mon être s'élève vers l'amour.
Près du soleil, je rêve d'espaces inconnus.
Au delà des terres, des océans et des astres, je chante la gloire de l'air.
Éternité dans le corps du créateur - immense clarté divine - je me laisse bercer dans les bras de lumière du temps.

Oubli

J'oublie mes peines, les soupirs, pour me laisser prendre dans le tourbillon invisible des îles brunes, pour laisser mon âme se mirer dans les eaux du grand lac salé.

Va l'oiseau se poser sur les flots.
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ENFANT

Enfant, je me souviens, je marchais sur les eaux d'un lac,
Porté, douce bise jaillissant des fonds pour me dire le nom de l'amour.

Quand glissait le jour sur l'horizon, pour un au revoir, l'onde se mettait à pleurer.
Sur du sang d'adieu, je regardais la nuit venir.

Que j'aimais à songer aux étoiles !
Toute la nuit, posé sur l'âme de l'eau, une larme au coin de la bouche, je me faisais bercer par le vent, un frisson, l'esprit de la nature.

Souvenez-vous !
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L'ARBRE

Et puis, l'ombre du cygne que j'étais, loin, s'est enfui.
Sur le lac des soupirs, je suis resté fils de la nature.

Guidé par le souvenir de la terre, près de la berge, entre les branches perdues par la forêt de l'automne, je me suis glissé pour atteindre la rive.

Au levé de l'astre du jour, je me suis marié avec le sable et j'ai enfanté une pousse verte, une tige, une feuille.

Au fil des saisons, j'ai grandi, bâtissant un tronc, élevant et étirant mes branches vers les cieux.
Au printemps, éclatant mes fleurs, offrant leur parfum ;
Ombrageant l'été ;
À l'automne, nourrissant de mes fruits ;
En hiver, sec et desséché, donnant dans la cheminée, un peu de chaleur ;
Mais surtout et plus que tout,
Tout au long de l'année, témoignant de la vie et de l'amour.