Première Partie.

Hésitez pas à mettre le média en fond ^^

Bonne lecture !



—————



Tu sais, je t'ai toujours admiré, Taehyung.

Tu as toujours fait ce que tu voulais, tu poursuivais tes envies, tu ne te laissais pas marcher dessus.

Tu es courageux, téméraire, intrépide.

Tu fais ce que tu veux, quand tu veux, où tu veux, avec qui tu veux.

Je te connais depuis toujours, Taehyung. Déjà enfant on te surnommait 'le petit diable'.

Tu étais assez turbulent, c'est vrai. Mais tu étais heureux. Tu l'as toujours été.

Au collège, tu étais perturbateur, oui. Mais tu étais tout de même posé par rapport à aujourd'hui, et ça me fait bien rire, maintenant, quand je repense au passé.

Tous les deux, on était comme le Ying et le Yang. Comme le noir et le blanc. Comme le jour et la nuit. Comme le soleil et la lune.

Tous les deux, on se complétait.

Les gens ne comprenaient pas notre amitié improbable. Peu de personnes aussi différentes s'entendent aussi bien, c'est vrai.

J'étais le petit intello, toujours à obtenir de bonnes notes, toujours complimenté pour mes efforts. J'étais le cliché du nerd. Toujours avec mes lunettes rondes tombantes sur mon nez trop gros. On se moquait souvent de moi, on me critiquait toujours pour qui j'étais.

Toi, tu étais le pitre de la classe. Toujours à faire des blagues stupides, toujours à tenir tête à tout le monde, toujours réprimandé pour ton mauvais comportement. Toujours avec tes vêtements trop grands et troués, et toujours avec tes casquettes mises à l'envers.

On s'opposait et on se complétait en même temps.

On était les meilleurs amis du monde, et ce depuis de nombreuses années.

Mais ce que tu ne savais pas, c'est que j'étais amoureux de toi. Je t'aimais en secret, depuis plusieurs mois. J'avais peur de ta réaction, j'avais peur que tu ne veuilles plus jamais me parler, donc j'ai décidé de te le dire plus tard, si je t'aimais toujours.

Si seulement j'avais su.

Au lycée, tu t'es rapidement fait respecté par tout le monde. Toujours aussi turbulant, c'est vrai, mais toujours aussi beau, imprévisible. Les gens te craignaient presque. Mais, après tout, il ne faut pas se voiler la face, tu étais assez intimidant à cette époque.

Tu te donnais un genre de Bad Boy, je m'en souviens parfaitement.

On peut dire que c'était ta période sombre, ta période de rébellion, pas vrai ?

Tu étais le mec branché du bahut, tu n'avais pas de peurs, tu étais le héros des gens. Tout le monde voulait être comme toi, tu étais l'exemple à suivre.

En première, les moqueries sont devenues assez fréquentes pour moi. Les gens me chuchotaient des choses humiliantes et blessantes. Ils me rabaissaient sans arrêts, en classe, dans les couloirs, et je te mentirais si je te disais que, aujourd'hui, je ne sais pas la raison de toute cette haine envers ma personne.

Mais je ne t'en parlais pas. Je ne voulais pas que tu le saches. Je ne voulais pas passer pour un faible à tes yeux. Tu étais beaucoup trop important pour moi, je ne voulais pas te décevoir.

Un jour, tu m'as demandé de t'accompagner te faire percer les oreilles. Je l'ai fait, évidemment.

Tu le sais bien, j'aurais tout fait pour toi, peu importe ce dont il s'agissait.

Ce jour-ci, tu t'es fait percé les deux oreilles, et tu m'as demandé si je voulais faire pareil.

Moi, j'étais pas trop pour, j'avais peur du regard des gens, contrairement à toi. J'étais celui dont les gens se moquaient tout le temps, tu étais celui que les gens admiraient. J'étais le bon élève avec de merveilleux résultats, tu étais le mauvais élève à nombreux problèmes.

Mais j'ai cédé. Pour toi.

Je me suis également fait percé les oreilles, plusieurs trous aux deux.

Mes parents étaient hors d'eux lorsqu'ils s'en sont rendus compte.

Ils m'ont punis pendant de nombreuses semaines, ils me faisaient la morale tout le temps, ils m'en voulait vraiment d'avoir fait ça sans leur accord.

Mais je m'en fichais.

Tu étais fier de moi, j'avais l'impression de me rapprocher un peu plus de toi avec ces piercings, et c'est tout ce qui comptait pour moi.

C'était une connerie, on le sait tous les deux.

Et pourtant, j'en ai fait d'autres, des conneries.

Durant toute notre année de première on a beaucoup changés tous les deux. Enfin tu as changé, moi je faisais comme toi, pour ne pas avoir l'impression de m'éloigner de toi.

On s'est fais teindre les cheveux, de nombreuses fois, de toutes les couleurs.

On s'est également fait tatoués tous les deux beaucoup fois. Je dois avoir une dizaine de tatouages, et toi une bonne vingtaine. On a même des symboles qui se complétaient, pour nous rappeler notre amitié peu commune.

Mes parents pensaient que tu étais devenu une mauvaise influence pour moi, ils me disaient de ne plus rester avec toi.

Mais je n'en ai fait qu'à ma tête et je ne t'au pas quitté.

Mais j'aurais dû les écouter.

Finalement, nous sommes passés en terminale.

On était tous les deux dans la même classe, j'étais heureux.

Tu devenais de plus en beau, tous les jours, toujours plus impressionnant, toujours plus incroyable, toujours plus magnifique.

Je tombais un peu plus amoureux de toi à chaque instant passé à tes côtés, je t'observais toujours un peu plus sans même m'en rendre compte. J'étais fou de toi, et tu ne le savais pas.

Tu n'aurais jamais dû le savoir, si j'avais su ce qu'il allait arriver.

Tu es devenu encore plus populaire, si c'était possible. Tout le monde t'admirait, tout le monde voulait te ressembler, tout le monde voulait être proche de toi.

Moi, les gens me rabaissaient encore plus, toujours à encore plus se moquer de moi, à me dire que je ne méritais pas ton amitié.

Ça en devenait insupportable, et j'avais même pensé au suicide.

Mais je ne l'ai pas fait. Pour toi.

Je ne voulais pas te quitter, en tout cas pas comme ça.

Je crois bien que c'est à ce moment-là que je me suis rendu compte que j'étais tombé en dépression depuis bien longtemps. Depuis la fin du collège je crois bien. Depuis que ces moqueries ont empirées.

Je ne voulais pas que tu le saches, je ne voulais pas t'inquiéter.

J'ai fait semblant, j'affichais toujours un sourire rayonnant, et j'étais heureux car tu ne semblais pas te rendre compte de ma tristesse et de mon malheur.

En vérité, j'espérais qu'un jour tu t'en rendes comptes et que tu viennes me porter secours, que tu engueules toutes ces personnes qui me détestaient juste parce-que j'étais ton ami, toutes ces personnes qui me frappaient le soir après les cours, derrière le lycée, tous ces gens qui m'insultaient sans même que tu ne t'en rendes compte, tous ces gens qui me bousculaient dans les couloirs, tous ces gens qui me lançaient des petits bouts de papiers où des insultes y étaient inscrites.

Je souhaitais que tu me sauves de tout cet enfer, comme dans ces clichés romantiques de mangas à l'eau de rose.

Mais je savais bien que c'était impossible.

Et ce n'est bien évidemment jamais arrivé.

Un jour, tu m'as dit que tu avais couché avec la plus belle fille de tout le lycée.

Tu étais vachement fier Taehyung, et j'ai fait semblant d'être heureux pour toi.

Mais la vérité, c'est que j'étais détruit.

Mon espoir que l'on fasse notre première fois ensemble venait d'être réduit à néant.

Quelques jours plus tard, tu étais officiellement en couple avec elle.

Elle était belle, c'est vrai. Mais c'était une peste.

C'était celle qui me rabaissait le plus. Celle qui m'insultait le plus. Car elle jalousait le fait que je sois aussi proche de toi, depuis bien longtemps.

Tu ne te rendais compte de rien. Tu ne t'en rendras jamais compte, Taehyung. Tu étais bien trop aveuglé par ton amour envers elle.

Lorsque, quelques fois, tu me demandais d'où venait mes blessures quotidiennes, je te répondais que j'étais tombé dans les escaliers, ou bien que je m'étais pris une porte, et tu n'insistais pas.

Tu n'insistais jamais.

Et puis un jour, après m'être encore une fois fait tabassé derrière le bâtiment principal du lycée, toujours le nez en sang, j'ai craqué.

J'ai décidé de tout te dire. De tout t'avouer.

Le lendemain, je t'ai tout raconté.

Je t'ai raconté mes erreurs, mes peines, mes peurs, mes sentiments, mon vécu. Je t'ai tout dit. Tout ce que je ressentais, tout ce que je vivais depuis tout ce temps, je te l'ai dit.

J'espérais que tu me réconfortes, que tu me prennes dans tes bras, que tu me dises que tout allait bien aller maintenant, que tu étais désolé de ne t'être rendu compte de rien.

Mais tu as fait tout le contraire.

Tu t'es éloigné de moi, tu m'as insulté toi aussi.

Tu m'as dit que j'étais répugnant, que tu regrettais d'avoir été mon ami depuis si longtemps, que tu regrettais notre tatouage en gage de notre amitié 'infinie'.

Tu m'as dit que je méritais ce qui m'arrivait.

Tu as commencé à partir, mais j'ai attrapé le bas de ton tee-shirt, les yeux embués par mes nombreuses larmes.

Mais tu m'as repoussé.

Comme tous les autres.

Tu m'as dit de ne plus jamais te parler, et tu es parti.

Tu m'as laissé seul.

Tu m'as abandonné.

Et pourquoi ?

Parce-que je t'aimais.

Parce-que j'étais amoureux de toi, Taehyung.

Parce-que j'étais amoureux d'un homme alors que j'en étais moi-même un.

Parce-que j'étais gay.

J'étais anéantit.

Je ne parlais plus, je n'allais plus en cours, je ne faisais plus rien de ma vie, si on peut appeler ce que je faisais une vie.

J'étais enfermé dans ma chambre toute la journée.

Mes parents s'inquiétaient de mon état qui empirait de jours en jours, ils essayaient de me réconforter, mais rien n'y faisait.

J'étais détruit.

Tu avais détruit mon cœur. Tu avais détruit mon âme. Tu m'avais détruit moi.

Je passais tout mon temps à pleurer, je ne mangeais plus, je ne dormais presque pas.

On aurait pu me comparer à un cadavre. Je ne ressemblais plus à rien, j'avais dû perdre de nombreux kilos.

Je t'ai envoyé de nombreux messages, je t'ai appelé de nombreuses fois, mais toi tout ce que tu trouvais à me répondre c'était 'Va te faire foutre, Jeon.'

Tu sais Taehyung, je ne t'en veux pas.

Je t'aime bien trop pour ça.

Alors oui, cette lettre t'es adressée, mon amour.

Et tu sais pourquoi je t'écris ceci.

Car oui, Taehyung, tu le sais, ne te mens pas.

Ne te mens plus à toi-même, je t'en supplie.

Tu sais, je suis mort de l'intérieur, je ne suis plus qu'une coquille vide.

Je n'ai plus de raisons de vivre, Taehyung.

Plus rien ne me retient ici, tu le sais pas vrai ?

Donc je vais faire ce qui trottait dans ma tête depuis tout ce temps.

Et on sait tous les deux ce qui va m'arriver, pas vrai ?

Je vais me tuer, Taehyung.

Je vais avaler tous ces médicaments, je vais m'ouvrir les veines, et je vais attendre.

Je vais attendre que la mort vienne à moi.

Mais tout ça, tu dois probablement déjà le savoir, n'est-ce pas ?

Tu as probablement dû apprendre comment je me suis tué. Comment je suis mort. Comment je me suis suicidé.

Mes dernières pensées te sont dédiées, Taehyung.

En fait, mes pensées t'ont toujours et te seront toujours dédiées, mon ange.

Je t'ai aimé, de tout mon cœur. Je t'aime toujours, et même lorsque je serai mort je t'aimerai encore.

J'espère que, si jamais tu lis cette lettre, tu ne m'en voudras pas d'avoir été aussi égoïste.

La vérité, c'est que je vais me tuer dans l'incertitude de ton comportement futur.

Je ne sais même pas si tu en auras quelque-chose à faire de ma mort, je ne sais pas si tu vas venir à mon enterrement, je ne sais pas si tu seras triste, Taehyung.

Mais je t'écris tout de même cette lettre. Ça me tient à cœur de faire ça avant de me tuer. Je tiens à m'expliquer, au moins à toi.

Je te l'écris pour te raconter tout ce que j'ai vécu, tout ce que j'ai ressentis, tous mes sentiments.

Je t'aime, sache-le, Taehyung. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée dans tout ma vie.

Tu étais homophobe, je ne pouvais pas le savoir.

Comment aurais-je pu le savoir ?

Oui, tu as détruit mon cœur. Oui, tu m'as tué sans t'en rendre compte. Oui, si je suis mort aujourd'hui, c'est à cause de tes durs mots, de tes dures actions.

Mais je ne t'en veux pas. Je ne pourrais jamais t'en vouloir, mon cœur.

Je t'aime. Plus que tout Taehyung.

J'aurai aimé pouvoir goûter à tes délicieuses lèvres au moins une fois dans ma vie, je ne te le cache pas.

Mais ce n'est pas grave. J'ai tout de même eu la chance de t'avoir comme ami pendant 15 ans.

Adieu, Kim Taehyung. Adieu, mon premier et unique amour.

Jeon Jungkook,
1.09.15


---


2215 mots;;taekook;;corrigé

Hello !

Bon, j'espère que cet OS vous aura pas trop fait pleurer 😂

Je sais même pas comment l'idée m'est venue, j'écoutais juste des musiques, puis là je suis tombée sur une suite de musiques triste, et voilà mdrrrr

Donc oui, Jungkook s'est tué le jour de son anniversaire, pour ses 18 ans.

Oui, je suis une sadique.

Bref, sinon j'espère que ça vous ara plu ^^

Un petit Taekook de temps en temps ça fait du bien, enfin ça fait du bien quand il est pas triste mdrrrr

Bref, je vous dit à bientôt

Merci de m'avoir lue :)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top