« Adieu Sherlock. »

Il sourit. A nouveau, il fit tourner le téléphone entre ses doigts blanchâtres. Assis sur un vieux fauteuil usé, face à la fenêtre du 221B Baker Street, le détective Sherlock Holmes, avec la drôle de casquette, repensait à ces derniers mois. Il pensait à cette femme, la dominatrice, Irène Adler. Il ne neigeait plus à Londres. L'hiver était passé, et avec lui, avec emporté cette femme. Irène Adler... John entra sans discrétion. Mais il ne salua pas son ami. Il resta longtemps, debout dans l'encadrement de la porte, les yeux rivés sur le grand brun. Il se demandait certainement quand cesserait enfin son chagrin. Voilà son erreur. Sherlock Holmes était tout, sauf chagriné. « Tu ne pourras plus jamais la revoir. », lui avait dit le docteur Watson, en cette fin janvier difficile. Alors que le détective avait eu les yeux rivés sur son microscope, il avait su que non. Qu'il se trompait. Irène Adler était tout, sauf prévisible. Et c'était là leur jeu. Ils avaient toujours joué un jeu. Un jeu qui n'avait pas encore cessé. Et il savait, il en était intimement convaincu, il savait que cette femme referait surface. Une femme sait toujours quand tirer sa révérence, avait-il lu quelque part. Irène Adler n'était pas prête pour cela. Il le savait. Entre ses doigts, le téléphone tourna. Il était maintenant en possession de toute sa sécurité. De toute sa vie. Il regarda un moment l'écran. Et rit doucement, se remémorant le code. « I am SHERlocked ». Une larme, une seule, se forma au coin de son œil bleu gris. Une larme, une seule, qu'il s'empressa de chasser. Pourquoi pleurer ? Il la reverrait.

NA : J'ai écris ça après avoir revu Un Scandale à Buckingham, que je vous conseille vivement. Je ne sais pas s'il y aura une suite, peut-être.