2 🌻
— Vous en voulez plus ?
— Oui, encore.
— Je ne sais pas si...
— Je suis une future mariée trempée et avide de chaleur.
— Très bien.
Pierre retroussa les manches de sa chemise à carreaux avant de saisir la bouteille de rhum sur la table basse et d'en rajouter dans le grog qu'il avait préparé pour la fameuse « Ava ».
Il se racla la gorge, toujours gêné et tendu devant la femme dénudée et enroulée dans son plaid et se perdit dans ses pensées à imaginer les seins nus de son « invitée » se frotter contre le coton.
« C'est bon, merci. » dit-elle avant de passer son doigt sur le contour du verre et de le porter à ses lèvres. Elle passa ensuite sa langue pour avoir un aperçu du goût de breuvage dans sa bouche, le tout sans quitter des yeux son hôte.
Ressentant un besoin absolu de respirer, Pierre déboutonna le haut de sa chemise sous le regard brûlant de la future mariée, laissant sa fine toison à découvert.
— Vous ouvrez souvent votre porte à des inconnus ? demande-t-elle après avoir bu une gorgée.
— Il faut parfois faire une place à l'imprévu quand il se présente.*
— C'est surprenant venant de la part d'un homme qui a un gros secret à cacher.
— ...Mon gros secret ?
— Énorme je dirais même.
— Vous l'avez vu ?
— Je l'ai senti mais oui, j'aimerais le voir. J'aimerais même y goûter.
Pierre se leva du canapé, avala une gorgée de son rhum arrangé et parti en direction de la cuisine en déboutonnant à nouveau sa chemise.
La future mariée, elle, se releva rapidement en faisant glisser le plaid sur sa peau pour aller attraper son arme et la ramener près d'elle par précaution. Elle avait beau jouer avec la frustration de son hôte, elle ne faisait pas confiance facilement. Elle se rassit dans le fauteuil, cachant son arme entre ses jambes sous le plaid et bu une autre gorgée de son grog.
Elle pensa un instant qu'il aurait pu la droguer avec la boisson mais elle sentait que si cet homme voulait profiter d'elle ou s'en débarrasser, il s'y prendrait par la force de ses muscles.
Ava regarda Pierre revenir avec une petite boite et en profita pour observer son corps viril qui lui donnait envie.
L'homme s'assit à côté d'elle et, en ouvrant la boite, il lui fit un petit sourire en se frottant le crâne.
— J'imagine que vous en avez déjà consommé ?
— Je pensais avoir l'air d'une femme pure.
— Une femme pure et innocente avec un Smith & Wesson attaché à la cuisse pour son mariage ?
— Vous marquez un point. J'ai bel et bien déjà consommé mais jamais en passant directement par le cultivateur.
— Je vous laisse rouler pour nous deux alors, les graines de tournesol à la cannelle sont prêtes et vont parfaitement accompagner ce moment. Vous me raconterez peut-être comment votre futur époux a laissé s'enfuir une femme aussi belle que vous ?
La future mariée fit un clin d'œil avant de saisir la boite remplie de marijuana et d'en sortir des feuilles à rouler. Elle ouvrit un petit sachet avec de l'herbe déjà toute prête. Pierre enleva la poêle de la cheminée et s'occupa de remplir un bol des graines de tournesol assaisonnées. Il regarda ensuite la femme humidifier la dernière bande collante et torsader le joint.
Pierre retira le dernier bouton de sa chemise, laissant son torse musclé et couvert de poils bruns à la vue de la jeune femme qui n'eut pour seule réponse qu'un lèchement de lèvre.
« Adieu jours de débauche et de libertés entre les îles enchanteresses ! »* s'exclama-t-elle en tendant le joint à son hôte. Elle sortit un zippo de la boite et alluma leurs joints avant d'en tirer une taffe et de boire une nouvelle gorgée de son grog. Elle piocha ensuite dans le bol de graines à la cannelle et poussa un langoureux soupir, comme si le goût dans sa bouche avait réveillé son désir.
— Alors, commença-t-il en finissant son verre, qu'est-ce qui vous a poussé à fuir ? Incertitude sur l'avenir ?
— Exactement. Et un mari qui n'a pas de couilles.
— Ahahah ! Vous êtes bien malchanceuse alors !
— Pas tant que ça... J'hériterais d'un empire considérable avec ce mariage mais...
— Vous deviez dire adieu à vos « jours de débauche et de libertés » ?
— Exactement. Et au sexe. Surtout au sexe.
Pierre déglutit à nouveau en sentant le regard brûlant de désir de la femme caressant son propre cou avec lenteur avant de descendre son doigt jusqu'à la naissance de ses seins cachés par le plaid. Il gratta le haut de son torse velu avant de frotter son crâne chauve et de regarder par la fenêtre.
La pluie battante dehors et le crépitement de la cheminée allumée en plein été étaient les seules sources de bruit dans le salon et chaque souffle de celle devant lui, accompagné d'un petit son de satisfaction le faisait frissonner.
— Pourquoi êtes-vous seul ? demanda-t-elle soudainement.
— J'ai eu une femme il y a longtemps mais nous nous sommes séparés. La vie à la campagne ne lui plaisait plus. Et puis, elle s'est lassée de moi. J'étais trop passionné par ce que je fais.
— Je n'en doute pas une seconde. La passion peut même faire peur aux autres, moi elle m'excite.
La future mariée glissa sa main libre sous le plaid, laissant son hôte faire travailler son imagination sur les zones de son corps qu'elle explorait avec ses doigts. Elle poussa un petit soupir d'aise avant de tirer une autre taffe et de le fixer.
Pierre, quant à lui, tentait tant bien que mal de calmer son érection en pensant à autre chose, sans succès. Et les nombreux soupirs de Ava ne faisaient qu'accentuer son mal jusqu'au moment où elle relâcha sa tête en arrière avant de revenir lascivement vers lui.
Il n'en pouvait plus, la frustration était très forte et la seule chose que le retenait de ne pas sauter sur cette inconnue était sa conscience. Conscience qui vacillait peu à peu avec l'accroissement de son désir décuplé par la prise d'herbes.
— Est-ce que vous voulez m'aider ?
— Pour ? réussit-il à articuler.
— Je suis encore stressée par rapport à mon mariage et j'ai beau essayer de me détendre seule, ce serait bien plus simple avec vos doigts.
Ava lui fit un sourire charmeur tout en passant la main dans ses cheveux blonds, ce qui troubla à nouveau Pierre qui se rapprocha du bord du canapé, juste assez près pour accéder à sa requête mais assez loin pour garder le contrôle.
Elle attrapa sa main et la passa en dessous du plaid, là où ses jambes écartées l'attendaient. Ainsi que son arme. De la surprise passa sur le visage de l'hôte avant d'être remplacée par du désir pour cette femme méfiante et peut-être même dangereuse.
La main de Pierre caressa l'intérieur de sa cuisse brûlante jusqu'à ce que son index se rapproche de son intimité couverte un fin bout de tissus déjà trempé. Il frotta le tissu humide, ce qui fit pousser un gémissement à sa partenaire et le poussa à tout de suite passer à l'action.
Son index repoussa facilement le tissu du string rouge et noir pour se frayer un chemin jusqu'à l'entrée de son vagin et son clitoris qu'il titilla de son pouce, provoquant l'effet escompté. Il inséra lentement son doigt en elle afin de s'assurer de sa température. Tout d'abord, elle lui parut froide, mais plus il s'y enfonçait, plus la chaleur montait en elle.
Décidément, il avait bien fait d'installer ce chauffage dans sa piscine.**
Il continua à jouer avec son clitoris tout en faisant des va-et-vient en elle alors qu'elle balançait sa tête de plus en plus en arrière. Voir cette femme qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam ressentir autant de plaisir par la force de ses doigts lui donna un sentiment de fierté rare.
Il finit par entrer son majeur en elle, ce qui décupla le plaisir chez la jeune femme qui agrippa les accoudoirs du fauteuil et poussa des petits cris de plaisir à faire exploser la braguette de son bourreau.
Soudain, elle fut prise de spasmes, synonyme d'un orgasme puissant et griffa les accoudoirs tout en relâchant la tête à s'en faire mal au cou.
La respiration haletante, elle tira tout de même une dernière taffe de son joint avant de l'écraser dans le cendrier présent sur la table basse alors que Pierre retirait ses doigts de son intimité.
Jamais il n'avait vécu pareil moment et cela, elle le comprit bien vu la tension reflétant son envie plus que grandissante. Elle termina cul sec son grog, attrapa une poignée de graine de tournesol et repoussa d'une main son hôte sur le canapé.
« À vous maintenant. »
🌻🌻🌻
* "Adieu jours de débauche et de libertés entre les îles enchanteresses" - citation de Porco Rosso (film d'Hayao Miyazaki)
** "Il inséra lentement son doigt en elle afin de s'assurer de sa température. Tout d'abord, elle lui parut froide, mais plus il s'y enfonçait, plus la chaleur montait en elle.Décidément, il avait bien fait d'installer ce chauffage dans sa piscine." - phrase à la base de moi-même mais modifié et amélioré en une minute et sur le vif par SniderMcWood. Merci frr !
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