27
☆ Adam ☆
Le week-end avec tous nos proches nous avaient fait le plus grand bien. A Celly comme moi. Nos proches avaient pu sentir et partager notre bonheur qui allait arriver dans quelques jours. Dans quelques jours, je vais être papa. Je ne le réalise toujours pas. Aujourd'hui, Celly avait le choix de rester posée sur le hamac en pleine ombre, regardant la mer, se reposant de la journée de dimanche qui, malgré tout, l'avait épuisé car avoir tout le monde autour d'elle et a vérifié que tout soit prêt est un peu stressant malgré tout. Je suis venue la voir après avoir déposé les filles à l'aéroport, chacune me faisant un énième câlin et bisou tant pour me féliciter d'être un futur père que d'être un excellent acteur et que je prends soin de leur amie. C'est toujours embarrassant pour moi de recevoir de tels compliments. C'est donc vers dix-heures et demie que je suis rentrée, rejoignant immédiatement ma petite amie qui est en train de lire un roman tout en caressant son ventre de sa main libre. Une beauté. Je ne peux pas m'empêcher de la prendre en photo alors que je m'approche doucement, ne la dérangeant absolument pas car elle est si concentrée qu'elle ne m'entend pas arriver. Je m'installe doucement à ses côtés, essayant de ne pas faire valser le hamac avec nos deux poids mais il est beaucoup plus résistant.
- Ca y est ? Les filles sont parties ? demande-t-elle en reposant son livre pour pouvoir me regarder.
- Oui ça y est. Elles te souhaitent bonne chance pour la fin de la grossesse et elle veut une photo du bébé ... et une photo de moi avec le bébé dans les bras.
- Je ne m'en serais pas douté sourit-elle. En même temps, dès qu'on te voit avec un bébé en tant que fan, ça nous ... touche particulièrement. Que ce soit Hungry Hearts, un peu Girls, Annette, House Of Gucci, Marriage Story même si Henry est plutôt grand, Tracks et White Noice aussi.
- Tu viens bien de me lister tous les films où j'apparais avec des enfants je n'ai pas rêvé ? souriais-je.
- Non tu n'as pas rêvé. Je te rappelle que tu vis avec une de tes admiratrices mon cœur sourit Celly, taquine.
- Effectivement à mon plus grand malheur car même cinq après notre rencontre, tu es toujours aussi fan.
- Je ne cesserais jamais d'admirer le travail de mon acteur préféré, père de mon bébé sourit elle en jouant avec mes cheveux. Tu es et restera un des meilleurs acteurs de ta génération et je suis fière de ce que tu deviens.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire, néanmoins quelque peu gêné par tous ces compliments car je ne suis pas particulièrement habituée à en recevoir. Ne voulant pas rester dans cette situation embarrassante, je me penche doucement vers ma petite amie afin de pouvoir l'embrasser. Un baiser auquel elle répond rapidement en glissant ses bras tout autour de ma nuque, caressant les quelques cheveux présents à l'arrière de ma nuque. Je ne peux pas m'empêcher de sourire alors que l'on continue toujours de se découvrir même si depuis le temps, je pense que je connais chaque partie de son corps sur le bout des doigts. Je profite de ce petit moment à nous, de nous deux, me disant que dans quelques temps notre enfant nous prendra tout notre temps et toute notre énergie. Ça va être épuisant mais ça va être si beau en même temps. Celly finit par se détacher doucement de mon emprise avant de poser ses deux mains sur son ventre alors que je la regarde faire, ne comprenant pas trop ce qui peut bien lui arriver. Peut-être que notre enfant bouge un peu plus que la normale et que donc, il lui fait un peu plus mal.
- Ça va ? demandais-je, un peu inquiet.
- Un coup un petit peu violent pour moi mais qui est vite passé m'explique-t-elle en se redressant. J'ai besoin de rentrer à l'intérieur me rafraîchir et ensuite faire une petite sieste. Tu m'aides à me lever ?
- Bien sûr mon cœur.
Je prends délicatement ses mains dans les miennes avant de l'aider à se lever, faisant attention au moindre fait et geste qu'elle peut avoir. Je n'aimerais pas lui faire ou qu'elle se fasse mal. Celly finit par se mettre debout alors que je l'observe rejoindre la maison, la suivant. Il y a encore quelques temps, elle aurait été incapable de marcher jusqu'au jardin pour se reposer et de surcroit passer une journée entière avec ses proches à célébrer la naissance prochaine de son premier enfant. L'alitement, bien qu'il ait été difficile à vivre pour elle, a été bénéfique et sans cela, elle ne serait pas dans l'état dans lequel elle est aujourd'hui à quelques jours de l'accouchement. Je rejoins rapidement la maison, observant amoureusement ma petite amie se servir un verre d'eau tout en grignotant quelques petites confiseries par ci, par là.
- Qu'est-ce que tu vas faire pendant que je me repose ? demande-t-elle en me regardant, terminant de manger sa petite barre de chocolat.
- Je vais vérifier que tout est prêt pour la chambre de notre enfant et s'il manque quelque chose, je ferais une petite course vite fait. Tu n'auras même pas le temps de remarquer mon absence car je ferais très vite souriais-je en m'approchant, croquant dans sa barre.
- Bien sourit elle en me regardant avec une pointe d'envoie dans les yeux.
Je détourne à mon tour les yeux, récupérant une petite friandise pour ne pas céder à son regard. L'absence de sexe est difficile tant pour moi que pour elle apparemment mais tant que nous ne serons pas parents, je ne préfère rien faire car je sais que Celly craint un peu de faire l'amour enceinte, ne sachant pas trop si c'est conseillé ou non. Et à vrai dire je ne vois pas pourquoi ça serait déconseillé mais je respecte quoi qu'il arrive le choix de ma compagne. Je sors de mes pensées un peu lubriques quand je sens une main se poser sur mes fesses, un timide pincement. Je n'hésite pas à me retourner, remarquant alors le faux air innocent de ma petite amie qui me fait un clin d'œil avant de s'éclipser afin de pouvoir rejoindre la chambre pour se reposer. Je ne peux pas m'empêcher de regarder sa silhouette s'éloigner, posant mes yeux immédiatement sur sa petite paire de fesses. Je donnerais cher pour les toucher et les caresser sans le bout de tissu sur son corps séparant sa peau de la mienne. Je secoue la tête, sortant de mes pensées, avant de terminer mon verre d'eau, montant dans la chambre de notre enfant afin de pouvoir vérifier que tout est prêt. Tous les cadeaux de nos proches, la petite valise de maternité, les draps propres, les meubles montés, aucun détail ne m'échappe. Mais rapidement, une idée me traverse l'esprit. Il faut que j'achète un doudou de naissance. Ni une ni deux, j'enfile une veste et une paire de chaussures, passant par la chambre pour déposer un baiser sur la joue de ma chérie qui dort profondément. Elle ne va pas remarquer que je ne suis pas là. Je sors de la maison discrètement et rejoint le centre-ville afin de trouver une petite boutique de peluche. Je trouve rapidement l'endroit parfait avant de fouiller l'ensemble des rayons, veillant néanmoins à faire rapidement pour que personne ne sache que je suis là et ne m'aborde. Bien que tout le monde soit au courant de l'arrivée de notre enfant dans les prochaines semaines, personne n'a besoin de savoir comment on prépare son arrivée ça reste intime. Je finis par trouver une magnifique peluche Disney qui pourrait très bien convenir à notre enfant. Je décide de me rendre à la caisse quand soudainement, je sens quelqu'un s'approche de moi, me tapotant sur l'épaule. Je me tourne avant de faire face à Oscar. Alors ça c'est une surprise.
- Qu'est-ce que tu fais là ? demandais-je, payant la peluche tout en même temps qu'il me regarde faire.
- Je t'ai reconnu de l'extérieur de la boutique m'explique-t-il. L'école d'Eugene n'est pas loin et comme Elvira travaille sur la production de Moon Knight et qu'elle garde Joy en même temps, je suis venu chercher mon fils et en attendant, je t'ai trouvé.
- On pourra aller le chercher ensemble et ensuite, vous pourrez prendre un apéro à la maison.
- Parfait sourit mon ami.
Nous quittons rapidement la boutique tout en nous dirigeant vers la petite école d'Eugene située effectivement à deux pas de l'allée commerciale où je me trouvais. Nous entrons à l'intérieur de l'établissement scolaire où plusieurs jeunes parents nous reconnurent mais nous n'y prêtons pas attention car nous venons chercher Eugene. Rapidement, on rejoint la salle de classe et en observant par la vitre, nous voyons qu'Eugene est en train de faire du dessin avec un camarade de classe sans qu'il ne nous aperçoive. C'est mignon. Ce petit moment est interrompu par la maîtresse qui lui indique papa et tonton sont venus le chercher. Eugene relève les yeux avant de me voir, un peu surpris. Rapidement, il dit au revoir à son camarade de classe alors qu'il sort de la classe, disant à demain à sa maîtresse. Oscar récupère son petit sac et son manteau, l'aidant à l'enfiler même si Eugene se débrouille bien sans. Une fois fait, il me fait un bisou sur la joue avant de prendre ma main et de prendre la main de son papa avec l'autre. Nous quittons l'école alors que nous rejoignons la voiture.
- Content de te voir tonton sourit il en montant en voiture.
- Moi aussi mon grand. Elle était bien cette journée à l'école ? demandais-je en m'asseyant côté passager.
- Oui. J'ai fait un dessin pour Chou ! Tu pourras lui donner ? demanda-t-il en me tendant son dessin.
- On va aller voir Chou mon grand une petite heure tu lui donneras toi-même d'accord ? sourit Oscar en regardant son fils dans le rétroviseur intérieur.
- Oui !
Eugene reprend son dessin qu'il met dans son petit sac, tout content de revoir sa sœur bien qu'il l'ait vu hier. Mais avec le nombre d'invités, il n'a pas eu le temps de profiter d'elle tout le temps d'autant plus que Celly est restée un long moment avec Joy dans les bras qui a ensuite fini la journée dans les bras de Sebastian. Là, il allait enfin pouvoir avoir une heure tranquille pour lui seul avec sa sœur. Nous arrivons à la maison sur les coups de dix-sept heures et un rapide coup d'œil vers la fenêtre de notre chambre me fait penser que Celly est toujours endormie car les rideaux sont fermés. A moins qu'elle soit levée et qu'elle n'ait pas ouvert les rideaux. Oscar se gare dans la cour avant d'ouvrir la porte à Eugene qui se détache en prenant son sac, se précipitant presque à l'entrée. Nous entrons dans la maison et il n'y a pas de Celly dans le salon.
- Elle est à l'étage. Elle doit dormir. Je vais voir ça fis je en montant, laissant Oscar et Eugene dans le salon.
Je monte rapidement l'étage alors que mon téléphone se met à sonner. Oh non pas maintenant. Je le prends en main afin de pouvoir rapidement raccrocher l'appel poliment mais quelle ne fut pas ma surprise en voyant le nom de ma petite amie s'afficher. Je raccroche immédiatement avant d'ouvrir la porte de la chambre. Elle doit s'impatienter.
- Bah alors ? demandais-je en en entrant. Je ne m'attendais pas à ce que tu te réveilles aussi tôt mais j'ai croisé Oscar et on est allés chercher Eugene à l'école. Donc en soi, ça ne compte pas ... je serais rentré plus tôt si ce n'était pas le cas.
- Adam ...
- Oui ? demandais-je en me penchant pour l'embrasser tendrement. Un bisou d'abord après tu me dis ce que tu as à me dire.
- Ce n'est pas le moment ! panique-t-elle.
- Chérie ...
Sans rien dire, elle retire violemment la couette alors que je regarde attentivement, remarquant alors que le drap est imbibé d'un liquide dont j'ignore l'origine. Je regarde ensuite ma petite amie, angoissée, avant de comprendre lentement mais sûrement que le moment venait de se produire au moment où je m'y attendais le moins. Elle va accoucher. Ça y est. Je vais être papa. Oh mon dieu. Je prends une profonde inspiration alors que Celly pousse un petit cri de douleur en se tenant le ventre. Je me lève doucement du lit, complètement pris de court et ne sachant pas du tout comment réagir face à une telle situation. Il faut absolument que je me calme, que je prenne la valise, que j'avertisse la doctoresse, que j'emmène Celly à la clinique mais oh. Je commence par quoi ? Et en plus, elle est en pyjama. Oh mon dieu. Mon dieu. Mon dieu. Mon dieu. Je tente de me calmer, de reprendre mes esprits et d'agir en tant que père responsable mais je suis vite débordé par toutes les tâches que j'ai à faire. Qu'est-ce que je fais ? Je commence par quoi ?
- Adam !
Ma petite amie me sort de mes pensées en poussant un nouveau cri de douleur, se crispant presque alors que je reste debout, planté comme un piquet ne sachant pas par quel bout commencer. Oh mon dieu. Et alors que j'allais prononcer un mot, me demandant quoi faire, la porte s'ouvre, laissant apparaître Oscar qui se demande pourquoi est-ce que je mets autant de temps à descendre alors que je voulais juste m'assurer que Celly dormait. Mais non, elle vient juste de perdre les eaux.
- Qu'est-ce que ? Oh ... fit Oscar en regardant ma petite amie, s'approchant doucement. Ok ... quand est-ce que c'est arrivé ?
- Il y a à peine dix minutes je dirais ...
- Bien parfait. On a encore du temps. Il n'est pas trop tard ni trop tôt. fit Oscar en reprenant ses esprits. Adam, va mettre la valise dans ma voiture. Eugene, tu vas chercher des vêtements à Celly dans le dressing et des sandales ou claquettes.
Je m'exécute sans trop savoir quoi faire, laissant complètement Oscar prendre les devants qui a déjà eu l'habitude avec sa femme. Vite, je me précipite à la voiture pour y mettre la valise dans le coffre et à peine suis-je rentré dans la maison que ma petite amie est prête à partir, aidé par Oscar pour se lever. On y est ça y est. Eugene suit aussi également, récupérant son sac au passage. Celly monte côté passager alors qu'Oscar prend le volant pendant que je monte à l'arrière, complètement anxieux. J'ai l'impression de ne pas savoir comment réagir.
- Tu me donnes l'adresse du centre Adam s'il te plaît ? demande Oscar. Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. Elle n'accouchera pas dans la voiture je te le promets. En chemin, appelle l'hôpital pour la prévenir et que quelqu'un nous attende pour l'emmener en salle de travail.
Je lui tends mon smartphone d'une main tremblante alors qu'il tape tant bien que mal l'adresse sur le GPS, conduisant avec un extrême calme pendant que je suis en ligne avec la sage-femme lui expliquant la situation et que nous serons accueillis par l'équipe dès notre arrivée. Surtout, elle a insisté pour que je garde mon calme et que tout allait bien se passer bien que ça allait être les heures les plus longues de ma vie et que ça allait être impressionnant dans la salle d'accouchement. C'est censé me rassurer ? Je soupire avant de raccrocher, observant avec attention ma petite amie se crisper de douleur quand elle est prise d'une contradiction. Tout en conduisant, Oscar lui indique quoi faire pour avoir moins mal notamment sur la respiration alors que je pose ma main sur son épaule, lui montrant que je suis là et que je le resterais jusqu'au bout. Finalement, malgré tout, je pense que j'ai bien fait de croiser Oscar par hasard dans les rues de Los Angeles parce qu'il a su prendre rapidement les choses en main pendant que je suis resté là sans rien faire, débordé par les émotions. Et pendant quelques heures, je pense que je ne suis pas prêt car je vais passer par toutes les émotions possibles et inimaginables.
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Hello, voilà pour le 27ème chapitre d'Adelly. J'espère qu'il vous a plu :) Alors dans ce nouveau chapitre, Adam retrouve Oscar et Eugene et ... surprise quand il rentre, Celly vient de perdre les eaux ! Adam est paniqué et ne réagit pas alors qu'Oscar prend les choses en main ;)
TEASER du prochain chapitre (à venir demain) : Adam, Celly, avec Oscar et Eugene, font leur apparition dans la clinique pour que Celly soit prise en charge par les médecins ... ;)
Adam : Repose toi car la nuit va être particulièrement longue.
Célestine : Oh ça oui.
Qu'avez vous pensé de ce chapitre ? N'hésitez pas à voter, commenter, partager la fiction, l'ajouter à votre liste de lecture, l'ajouter à votre bibliothèque pour ne manquer aucune mise à jour et vous abonner à ma page pour découvrir mes autres histoires ! Quant à moi je vous dis à demain pour la suite d'Adelly ❤️
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