☆ Adam ☆

Cela fait plusieurs jours que je ne sens pas Celly au meilleur de sa forme. Physique comme mental d'ailleurs. Je sais que pour elle, les cycles menstruels ne sont pas évidents à vivre. J'ai envie de dire : quelle femme le vit bien ? Mais pour ce mois-ci, les choses sont complètement différentes. Cela fait maintenant presque cinq ans que nous sommes ensemble et deux petites années que l'on vit véritablement ensemble. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que j'avais appris à m'adapter à son changement de comportement quelque fois brutal ou parfois complètement incompréhensible à mon sens. Tout cela n'est pas lié à son cycle menstruel et qu'il y a autre chose. Enfin je ne sais pas. Je ne sais plus trop. Quand je me réveille ce matin, il est environ huit heures. Je n'ai pas d'interview aujourd'hui et du côté de ma belle, je ne sais pas trop même si elle attend patiemment des nouvelles du producteur pour son nouveau film sur les sorciers. Peut-être que ça sera l'occasion de passer un peu plus de temps ensemble et de rattraper le temps perdu. Je m'étire doucement avant de tourner la tête de mon côté droit, remarquant que le lit est vide. Merde. Je me redresse doucement, retirant aisément la couette de mon corps. Je marche en baillant dans les différentes pièces de la maison, espérant trouver ma petite amie dans les environs. En même temps, où pourrait-elle être à huit heures du matin ? Ce n'est pas réellement son genre de se lever pour sortir de bonne heure ... sauf si elle a une obligation professionnelle. Ma petite marmotte.

- Amour ?

Je continue de marcher en baillant avant d'entendre au loin un bruit d'eau. Soit les toilettes soit la baignoire. J'opère un demi-tour sur moi-même avant de me diriger vers la salle d'eau. Je pose délicatement ma main contre la poignée de la porte, essayant de l'abaisser doucement pour ne pas faire peur à mon amour. La pauvre quand elle est dans ses pensées, elle en oublie le monde autour et s'effraie au moindre mouvement brusque. Mais je me rends vite compte que la porte est fermée à clé. Je toque doucement contre la porte, espérant une réponse rapide.

- Ma douce ? Tout va bien ? demandais-je, un peu inquiet.

- Oui oui ça va.

Son ton un peu froid et désintéressé ne me rassure pas véritablement. Je veux prendre soin d'elle mais elle n'a pas l'air d'être réceptive ... bon. Je n'insiste pas trop et descend dans la cuisine pour pouvoir préparer le petit déjeuner. Je fais couler le café dans la machine en baillant avant de regarder dans les placards les différents paquets de nourriture pour le premier repas de cette journée. Je sors un paquet de céréales pour moi alors que Celly va peut-être se contenter d'une tasse de café uniquement avec une petite barre de céréales si l'envie lui prend mais ce n'est pas dit. Quelques instants plus tard, j'entends des petits pas raisonner dans ma direction. Je tourne lentement la tête avant de remarquer ma petite amie, me faisant immédiatement sourire. Ma beauté de vingt-cinq ans.

- Bonjour joli cœur souriais-je en m'approchant d'elle pour l'embrasser tendrement.

- Bonjour fit elle en se détachant doucement de mes lèvres, lâchant un petit sourire assez gêné et forcé.

- Comment tu vas ce matin ? La nuit a été bonne ?

- Plutôt oui et toi ?

- Bien je te remercie. Tu veux un café ?

- Oui. Et je vais prendre des céréales avec une barre de vitamines.

J'acquiesce d'un signe de la tête alors qu'elle s'installe à table pour manger un copieux petit déjeuner, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Peut-être que ce changement de comportement n'est pas lié à ses règles mais juste au stress de son nouveau film ... quoi que, pour le tournage de Piégée, elle était un peu plus joyeuse. Nous prenons donc notre petit déjeuner à la salle à manger, devant la grande baie vitrée servant d'entrée au jardin, avec une superbe vue sur la mer avec un soleil déjà bien frappant pour un début de matinée. Je me demande même si on ne va pas aller faire un petit tour à la plage.

- On pourrait aller faire une petite balade à la plage et faire un plongeon ma chérie qu'en penses-tu ? lui demandais-je soudainement.

Le visage de Celly se crispe un peu alors que je l'observe avec attention, ne comprenant pas trop pourquoi est-ce qu'elle devient d'un coup, si anxieuse. Qu'est-ce qui peut bien l'angoisser à l'idée de se rendre à la plage et d'aller nager ? Les paparazzis ? Je ne pense pas car Celly s'est habituée doucement mais sûrement à leurs présences bien que ça l'agace d'être épiée en permanence ce que je conçois. Alors quoi ?

- Chérie ? Tout va bien ? demandais-je franchement, voyant un malaise l'envahir.

- Oui ... oui ... mais je n'ai pas très envie d'aller à la plage aujourd'hui. En tout cas, pour me baigner.

- Oh mais ce n'est pas grave mon cœur. On pourra toujours aller se faire bronzer en maillot au soleil.

- Je n'ai pas très envie de me faire bronzer en maillot au soleil.

Là, c'est à mon tour de devenir un peu plus confus. Nous sommes tous les deux quelque peu casaniers et préférons rester à la maison plutôt que de sortir bien que nous sommes parfois pris d'une envie irrésistible d'aller se promener en amoureux autour d'un lac, au bord de la mer ou encore en pleine forêt pour pouvoir observer les oiseaux. C'est même plutôt ma belle qui me traîne pour sortir plutôt que l'inverse pour dire. Et puis Celly n'est pas du genre à refuser une petite baignade à la mer et à se faire bronzer bien au contraire. Si elle refuse, c'est qu'il y a quelque chose.

- Tu en es certaine chérie ? Tu n'es jamais la dernière pour pouvoir aller bronzer et donner un peu de couleurs à ton corps insistais-je peut être un peu trop à mon goût.

- Oui je suis sûre. Je n'ai pas envie de sortir. Je n'ai pas la moindre envie de me mettre en maillot de bain alors arrête d'insister !

La voix de ma petite amie devient de plus en plus sèche et tranchante avant qu'elle ne finisse par se lever afin de pouvoir rejoindre la cuisine pour débarrasser sa tasse de café. Bon j'ai peut-être été lourd mais sa réaction n'est quand même pas anodine. Quand elle se braque en général, Celly ne parle plus et refuse le dialogue et toute forme de communication pendant quelques heures le temps qu'elle se calme avant de culpabiliser de réagir de la sorte parce qu'elle se sent un peu enfantine de tout encaisser sans dire ce qui la travaille véritablement. Mais de là à me parler de la sorte pour une sortie à la plage, c'est disproportionné et pas du tout dans ses habitudes. Il y a quelque chose je le sais. Je soupire avant d'à mon tour ranger ma vaisselle de petit déjeuner alors que Celly était déjà remontée à l'étage pour aller faire je ne sais trop quoi. Je n'ai pas la moindre envie de me mettre en maillot de bain alors arrête d'insister. Cette phrase raisonne en boucle dans ma tête alors que je referme lentement la porte du lave-vaisselle, comprenant peut-être que son mal-être part de là. Pourquoi est-ce qu'elle refuserait de se mettre en maillot de bain alors que je l'ai déjà vu toute nue à de nombreuses reprises ? Je sais qu'en plus, Celly commence à mieux accepter son corps et à se nourrir sans trop se priver bien qu'elle ait encore des progrès à faire de ce point-de-vue là. Ça n'a aucun sens qu'elle veuille me cacher son corps ... à moins que ... oh non. L'inquiétude commence à me gagner en comprenant pourquoi est-ce que je l'ai retrouvé seule enfermée dans la salle de bain à une heure aussi tôt ... et peut être même que je ne l'ai pas entendu se lever dans la nuit. Oh putain. Je passe mes mains dans mes cheveux, essayant d'effacer à tout prix les images qui se bousculent dans mon esprit. Ces images que j'aimerais qu'elles quittent définitivement mon esprit mais qui ne sortent pas et me hantent encore l'esprit.

- Celly !

Je monte à l'étage à mon tour, me dépêchant pour rejoindre la salle de bain où je suis certaine que ma petite amie s'est réfugiée. Et avec une mauvaise chance, je vais encore la retrouver dans une situation délicate. Cela fait maintenant près de deux ans et demi que Celly est clean comme elle dit. La dernière fois qu'elle est passée à l'acte, c'était le soir de son avant-première pour son documentaire après les insultes et menaces sur les réseaux sociaux ajoutés à cela les doutes d'Oscar qui n'a pas immédiatement pris son parti et a remis sa parole en doute. Elle n'a depuis rien touché bien qu'elle ait été retentée à certains moments comme lors de la fermeture soudaine de son association. Mais heureusement, elle est plus forte que cela. Je rejoins rapidement la salle de bain mais elle n'y est pas. Ouf. Je fais le tour des pièces avant de finalement la retrouver dans notre chambre, de dos à moi, en train de regarder dans son placard pour probablement trouver une tenue. Je me suis encore inquiété pour rien. Doucement, je m'approche de ma petite amie et enlace mes bras autour de sa taille, voulant la serrer contre moi pour me rassurer et me dire que tout va bien. Mais quand je passe mes mains sur son ventre, j'eus la surprise de sentir les mains de Celly posées sur son ventre. Je ne relève pas ce détail et glisse ma tête dans son cou, reniflant son doux parfum enivrant mes narines. J'ai besoin de la sentir contre moi et de me dire que tout va bien. Sans me repousser, le dos de ma petite amie se retrouve contre mon torse, profitant de cet enlacement qui a l'air de nous apaiser mutuellement. Ça fait du bien. Nous restons enlacés un petit moment, appréciant ce moment intime auquel nous n'avons pas eu souvent droit ces derniers mois à cause de mes nombreux tournages bien que ma belle m'ait suivi sur une partie d'entre eux. Elle qui m'avait dit qu'elle me suivrait jusqu'à l'autre bout du monde s'il le fallait. Celly finit par se tourner avant de se blottir contre moi afin de pouvoir me câliner, enlaçant ma taille avec ses bras avant de poser sa tête contre le haut de mes abdominaux. Ma main se glisse dans ses cheveux pour les caresser alors que j'abaisse la tête pour la regarder faire, ne pouvant pas trop poser ma tête sur la sienne étant donné la différence de taille que nous avons. Mon petit bébé. Je lâche un petit soupir d'aise alors que Celly relève doucement la tête, me regardant un peu perplexe.

- J'ai eu peur ma douce reconnaissais-je en posant ma main sur sa joue pour la caresser tendrement.

- Pourquoi est-ce que tu as eu peur ?

- Tu me le dirais si tu ... avais envie ... de renouer avec tes démons ?

Ma voix est hésitante, tremblante, car je sais pertinemment que parler de son addiction, de son passé, va la braquer encore un peu plus qu'elle ne l'est déjà mais je ne peux pas rester sans lui dire que j'ai peur pour elle. Elle a fait deux ans sans jamais se couper, quelque chose qu'elle n'a jamais accompli depuis qu'elle a commencé à se scarifier. Et bien qu'elle semble y arriver, j'ai toujours peur qu'un évènement moindre vienne tout gâcher et la fasse plonger à nouveau dans ses démons. Ma main continue de caresser sa joue alors que je regarde avec attention le visage de ma petite amie qui semble confuse que je lui parle de ce qu'elle a encore du mal à évoquer. Ou alors, elle n'a pas envie d'en parler et commence déjà à se braquer.

- Est-ce que vraiment tu voudrais le savoir ? finit-elle par me demander, abaissant sa tête.

Cette réponse ne me rassure pas mais alors pas du tout. Elle a rechuté j'en suis sûre. Tremblant, je prends ses mains dans les miennes avant de relever sans difficulté les manches de son pull pour constater moi-même les blessures qu'elle s'est infligée. Il faut absolument que je reste passif et ne pas montrer que je suis en colère, déçu ou triste car Celly risquerait de mal réagir. Je prends une profonde inspiration avant de jeter un petit coup d'œil à son poignet droit, sachant qu'elle ne toucherait jamais à son poignet gauche puisqu'elle est tatouée. Mais à ma plus grande stupéfaction, il n'y a aucune trace d'une blessure récente. Elle n'a vraiment pas rechuté alors ? Mais rapidement, une autre pensée me traverse l'esprit. J'ai surpris Celly avec sa main sur le ventre. Et si c'était là qu'elle s'était fait mal ?

- Montre-moi ton ventre ... s'il te plaît ... lui demandais-je, essayant de ne pas paraître trop autoritaire.

Ma petite amie me regarde comme si je lui avais parlé un dialecte incompréhensible alors qu'elle se pince les lèvres, abaissant la tête. Je n'ai pas besoin d'avoir un diplôme pour comprendre qu'elle va refuser de le faire. Ne voulant pas craquer devant elle, je finis par quitter la pièce pour rejoindre la salle de bain, fermant rapidement la porte avant de verser une larme que j'essuie rapidement. Elle ne peut pas continuer à se faire du mal comme ça cela n'est pas possible. Et puis qu'est-ce qui peut bien la pousser à se détruire ? Il n'y a rien qui pourrait la pousser à se faire du mal elle a tout pour être heureuse. On est ensemble depuis cinq ans, elle a un projet de film qui est concrétisé, elle est adorée par tous après le scandale Vanessa, elle a une famille de cœur qui est toujours là pour elle et des amies extraordinaires. Qu'est-ce qu'elle veut de plus ? Je finis par me calmer, me passant un peu d'eau sur le visage, avant de récupérer une serviette dans le placard pour pouvoir m'essuyer. Mais en regardant le placard à serviette, je suis pris d'une envie de fouiller dedans pour retrouver cette fameuse boîte où Celly cache ses objets tranchants. Si j'en retrouve un avec du sang dessus, je n'aurais plus aucun doute. Je glisse aisément mon avant-bras dans le placard avant de toucher rapidement le fond que je commence à tâter. Je finis par trouver une boîte avant de la sortir, étant persuadé que c'était l'objet de mes recherches. Mais quand je la sors, je ne m'attendais pas à ce que je tombe sur un test de grossesse. Qu'est-ce que ça fait là ? Et si finalement, tout son mal-être n'était pas lié à une rechute dans l'automutilation mais à une grossesse non désirée ? Avec Celly, nous n'avions évoqué qu'une seule fois le sujet des enfants et ça s'est terminé assez mal puisqu'elle m'a dit qu'elle ne voulait jamais avoir d'enfants là où mon envie d'avoir un bébé et d'être père commençait à être forte. Et bien sûr que je ne me vois pas être père d'un enfant dont la mère ne serait pas ma belle. Sans hésiter, j'ouvre la boîte avant de récupérer sans problème le test de grossesse qui a visiblement été fait. Et quand je vois deux barres affichées, je comprends que le test est positif. Elle est enceinte. Une surprise se dessine sur mon visage, ne m'attendant pas spécialement à ce que cela arrive de cette façon et encore moins maintenant. Et ce n'est pas comme ça que j'aurais aimé savoir que ma petite amie est enceinte. Les réactions de Celly sont maintenant un peu plus compréhensibles : son irritabilité, son refus de se mettre en maillot de bain puisqu'elle doit avoir un petit ventre, ses vêtements L au lieu d'un S ou d'un M. Et cela n'avait rien à voir avec une rechute dans ses démons. Je reste avec le test de grossesse en main, ne sachant pas trop comment réagir. Est-ce qu'elle avait l'intention de me l'annoncer à un autre moment et que je suis en train de tout gâcher ou est-ce qu'il vaut mieux crever l'abcès immédiatement ? De toute façon, je n'allais plus pouvoir faire semblant d'ignorer son mal-être maintenant que j'en connais la raison. Je prends une profonde inspiration avant de me lever, gardant le test de grossesse en main. Difficilement, je marche jusqu'à la terrasse où ma petite amie s'était installée avec son ordinateur, travaillant probablement sur le lancement du casting de ses nombreux personnages car elle va devoir en recruter du monde. Je m'approche doucement avant de poser le test de grossesse sur ses feuilles juste en face d'elle avant de prendre place à côté d'elle. Ma petite amie repose ses feuilles en regardant le test de grossesse sans oser me regarder, honteuse de ne pas m'avoir parlé avant. Et ça, il va vraiment falloir qu'elle le fasse car je ne vais pas passer ma vie à tout savoir avant qu'elle me dise.

- Tu comptais me le dire quand ? demandais-je, prenant une voix un peu énervée mais sans trop m'énerver pour ne pas la braquer.

- Ce n'était pas évident d'en parler ...

- Je ne m'attendais pas à ce que tu me fasses une révélation émouvante comme on peut le voir sur les réseaux sociaux mais que tu me dises que tu pensais être enceinte et qu'on fasse face à deux. Pas que tu le fasses de ton côté sans ne pas me tenir au courant. Celly, je ne suis pas ton père. Je suis ton amoureux.

- Je suis désolée ... j'ai juste été secouée avec ... cette nouvelle ... je ne m'attendais pas à ce que ça arrive comme ça aussi vite fit elle en prenant ma main dans la sienne. Je ne m'attendais pas à tomber enceinte alors qu'on prend nos précautions à chaque fois qu'on fait l'amour.

- Les contraceptifs ne sont pas toujours fiables la preuve fis je en caressant sa main. Bon ce n'est pas grave mais maintenant, tu ne dois plus rien me cacher. Je sais que ce n'est pas évident d'annoncer une grossesse de manière inattendue mais ... j'ai le droit de savoir chérie.

- Je te promets de tout te dire ... je te le promets.

- Bien ... fis je en reprenant mes esprits, caressant ses mains.

Je ne sais plus trop quoi dire car je suis tellement pris de court que mon cerveau m'empêche de réfléchir convenablement. Qu'est-ce que je peux dire ? Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne sais pas quoi faire.

- Je suis enceinte de trois semaines finit par me dire ma petite amie. Enfin c'est une estimation du test de grossesse.

- On prendra rendez-vous avec le médecin afin de pouvoir avoir la date réelle de ta grossesse confirmais-je. Il va aussi falloir qu'on lui demande comment ça va se passer pour toi pendant ces neuf prochains mois. Et s'organiser entre les échographies et tout le reste.

- On n'aura peut-être pas besoin de faire tout ça ... avance ma petite amie.

Je la regarde confus, ne comprenant pas pourquoi est-ce qu'elle dit qu'on n'aura pas besoin de faire tout ça. Si on a un bébé qui est en train de grandir dans son ventre, nous n'aurons pas le choix que de suivre tous ses rendez-vous médicaux afin que ça se passe bien. Ma petite amie retire doucement ses mains des miennes alors que je la regarde, un peu confus.

- Je vais avorter Adam fit elle en me regardant.

Avorter ? En l'espace de quelques, j'avais appris que je pouvais être père et que quelques minutes après, je serais finalement privé de ce bonheur parce que ma petite amie n'a pas l'air de vouloir de cet enfant. Mais on est deux dans l'histoire et on doit prendre une décision à deux.

- Avorter ? Tu as décidé ça seule ? demandais-je, un peu surpris de la rapidité des choses.

- Je n'ai encore rien décidé je ne sais pas ... ça va trop vite ... mais tout ce que je sais c'est que je ne peux pas porter un enfant pendant neuf mois et l'élever. Je ne vais jamais y arriver et il va être malheureux. Plutôt que de donner du mauvais amour à un enfant et mal l'élever, je préfère ... avorter.

- Bébé, pourquoi est-ce que dans ce cas-là tu ne préfères pas accoucher sous X au lieu de ... faire ça ?

- Parce que je ne peux pas être enceinte. Je ne peux pas. Mon corps n'est pas fait pour cela. La prise de poids ... ça me donne envie de pleurer rien qu'y penser s'énerve-t-elle avant de se lever. Stop ! Fin de la discussion ! Je ne veux plus en parler !

Ma petite amie n'hésite pas avant de se lever, quittant immédiatement la terrasse pour rejoindre l'intérieur de la maison. Je soupire avant de refermer doucement l'écran de son ordinateur, un peu perplexe par ses réactions disproportionnées et quelques peu enfantines parce qu'elle chamboulée par tout ce qui lui arrive. Mais en tout cas, ça allait être compliqué dans les prochaines semaines et peut être même mois. 

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Hello, voilà pour le 03ème chapitre d'Adelly. J'espère qu'il vous a plu :) Alors dans ce nouveau chapitre du point-de-vue d'Adam, notre ténébreux se pose des questions sur le comportement de son amoureuse. Il pense qu'elle a rechuté dans ses démons et en fouillant, il tombe sur un test de grossesse positif ! Le jeune homme est surpris et en parle immédiatement à sa chérie et pour Celly, la réponse est toute trouvée : c'est avortement ! ;) 

TEASER du prochain chapitre (à venir demain) : Retournons du point-de-vue de Celly ! C'est le lendemain matin ... Celly a passé une mauvaise nuit .. mais elle n'a pas le temps de se concentrer sur sa grossesse car elle a deux appels : à votre avis qui c'est ? ;) (petits indices : le premier se concentre sur sa carrière professionnelle et le second est plus personnel) 

Célestine : Oui je n'ai rien à faire de toute façon. J'ai commencé à préparer tout cela hier. 

(A votre avis, de quoi parle Celly ? ;)) 

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