12.Matinée de merde

Le week-end est passé vite, on a regardé la télévision, on est sortis se balader, on à croisé la famille d'Hanabi, inquiète pour ses blessures. Tout comme papa, ils furent offusqués que ce soit la fille de la maire qui soit la coupable.

Même si ce qui me tracasse le plus aujourd'hui est de savoir si Yugure à pu dire ses sentiments.

-Tu fais peur, l'alien.

Je tourne la tête vers Hanabi, approchant doucement, derrière son petit bouquin.

-Ça va ?

-Ça va....

Elle tourne la tête. Sûrement aussi en train de chercher notre camarade.

Les élèves étaient déjà dans la cour, en train de bouger partout, discuter...

Kumo était là, au loin, mais il était seul.

Hanabi et moi savons que quelque chose d'étrange se passe.

Nous finissons, après avoir observé partout, par le trouver. Hanabi me montre un coin à part, Yugure, regardant le paquet de cartes du jeu auquel il joue souvent.

Enfin, il a les yeux dans les vagues. Nous approchons pour le saluer.

Il nous regarde...Un sourire faible apparaît.

-Salut....

Même pas un « les minimoys ? »

-Ça va pas Yugure ?

Il soupira, avant de continuer.

-Il a dit qu'il avait déjà quelqu'un.

Aie.

Il pose son regard sur moi, me voyant triste pour lui malgré ses efforts.

-C'est dure, mais c'est comme ça...Posa Hanabi, pensant briser l'ambiance.

-O..Oui, au moins tu as demandé !

Il me fixe un moment, comme s' il allait pleurer...Puis il pose ses grandes mains sur nos têtes.

-Merci les filles...

Il soupire, puis quitte son coin, il est bientôt l'heure des cours.

Comme d'habitude, je salue mes connaissances en entrant dans la classe.

Aisu est assise, elle me foudroie du regard, serrant son poing, puis elle se lève, prenant à partie son frère. Je veux l'aider, mais même lui me demande poliment de ne pas intervenir.

Puis, j'entends d'étranges murmures de la classe. Je regarde Hanabi, qui semble aussi... circonspecte.

En effet, la cible des discussions n'est d'autre que notre professeur.

Madame Anzen est à sa place, mais elle semble... différente.

Son teint est beaucoup plus pâle, et semble avoir du mal à tenir debout, elle a une main sur son bureau. Elle regarde la classe, mais ne dit rien en voyant les Kurushimi en train de régler leurs comptes.

-Vous allez bien madame ? Demandai-je poliment.

-O..Oui ! Sourit-elle. Ne t'inquiètes pas pour moi, va t'asseoir.

Sa voix semble fatiguée..Mais j' exécute.

Après un moment, une fois tout le monde assis, notre professeur commence son cours.

-J'ai fini de corriger les contrôles de la semaine dernière...

Un silence.

Elle semble chercher ses mots ? Elle se tient la tête.

Mais ça.

Ce fut juste avant qu'elle ne chute à l'avant.

Un bruit sourd, accompagné par l'échappée des copies, virevoltantes avant de toucher le sol.

Tout le monde se relève, certains cris, d'autres se mettent à stresser.

Kumo ouvre la porte et demande de l'aide, nous approchons de la prof, mais Aisu nous bloque.

-Laissez la respirer.

Ne voulant pas recommencer comme la dernière fois, je recule, puis les autres élèves font de même.

Après un moment, le proviseur nous informe qu'il a appelé nos parents, que nous devons attendre ici, le temps qu'ils arrivent.

J'espère que madame Anzen va bien. Elle était malade ?

Hanabi s'approche de moi, elle doit voir que ça ne va pas bien. Après un moment d'hésitation, elle finit par me demander...

-Tu..Veux voir mes dessins ?

Je la regarde surprise. Hanabi. Me montrer son livre.

Je n'aurais jamais imaginé ça.

Cependant, le proviseur arrive au même moment, nous demandant d'aller dehors, nos parents étant arrivés.

Toute la classe sort, mais ce n'est pas la joie de quitter les cours plus tôt qui se lit sur nos visages..

Non.

Tout le monde pensait à notre professeur.

Même cette garce d'Aisu.

En parlant d'elle.

Deux personnes s'approchent de moi.

Les parents de Yugure.

La maire et son mari, suivi derrière, légèrement caché, malgré sa grande taille, par Aisu.

-C'est elle ? Demanda le père à sa fille.

-...Oui.

Hanabi reste à mes côtés, son père approche de nous, faisant fi de la maire et de son regard...

Qu'est ce qu'elle me veut ?

Le père me gifla. Tous m'observent chuter sur les fesses, silencieux et choqués. Kumo approche, suivit d'Hanabi.

Mes joues deviennent rouges, de honte et de douleur.

-Qu'est ce qu'il vous prends ?! S'exclame Kumo.

-Papa ! Arrête !

-Ferme là Yugure. Le coupa ce dernier.

-Cette fille a agressé ta sœur. Répondit sa mère.

-C'est faux ! Me défendit Hanabi, avant de se recroqueviller doucement, avant que son père ne vienne l'aider.

-Elle ne connaît ni le respect, ni la discipline ! Tout comme son père.

-Comme si un gamin pouvait gérer une gosse.

Tous restaient circonspects face à leurs dires violents.

Mais le pire, c'est que certains parents étaient d'accord !

Je sens les larmes monter.

Papa.... Tu es où ?

-De toute façon, comment elle pourrait avoir une vraie éducation, alors qu'elle n'est qu'une erreur de la nature.

Kumo leva le poing, mais Yugure se mit devant, prenant le coup étant destiné à son père.

Kumo resta silencieux, choqué par la marque qu'il avait donné à son ami.

Mais Yugure savait. Savait que si il faisait un bêtise, son rêve de liberté serait brisé. Il le faisait pour celui qu'il aimait.

-Et bien, on dirait qu'elle n'est pas la seule sauvageonne ici.

-Leur prof a du tenter de se suicider face à ces rebuts.

Je me relève.

-Ne...parlez pas mal de madame Anzen !!

-Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'une erreur de la science.

-De toute façon, Yugure et Aisu iront en école privée, loin des personnes comme vous. ajouta la maire.

Monsieur Nezumi était, tout comme les élèves et certains parents, subjugué par cette scène surréaliste. Comment la maire et son époux pouvaient dire des choses aussi horribles sans en assumer les conséquences ?!

-Est-ce ce qu'ils le veulent ?

Tout le monde tourne la tête vers le nouveau venu. Son regard écarlate se pose sur le mien, bien qu'embrumé par les larmes.

Papa.

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