Qui ne défend pas ses droits mérite de les perdre. Gérard Haas

Voila ^^dites moi ce que vous en pensez ;) Un petit com' ce n'est pas si compliqué, Bon dimanche à tout le monde!


On se lève comme un seul homme et on prend le même chemin que le groupe de blaireau, le bâtiment qui suit est celui des musicos. 

On accélère le pas. 

Bryan me devance d'un bon pas, je le vois se tendre de seconde en seconde, Je ne suis pas mieux. Je peux pas m'empêcher de me demander si Louis est bien rentré. C'est plus fort que moi, mon esprit divague aussi sec vers lui.



Devant le bâtiment, on dégonfle rapidement, on la voit à travers la fenêtre elle s'exerce sur sa guitare, quelques petites mèches folles s'échappent de son chignon désordonné. Le blond baisse le nez et souffle, j'enfonce mes mains dans mes poches.



- J'crois que j'vais pas lâcher Estelle dans les jours à venir. Il me dit en se tournant vers moi. 

Son regard a totalement changé, il est comme toutes ces fois ou il se contient, comme toutes les fois où il sait qu'il risque de dérailler. Je connais bien ce regard, quand l'un de nous perd pied l'autre n'est jamais loin, c'est une règle. 

Point barre fin de l'histoire.



On se retrouve tous les deux devant la salle de classe de la petite blonde, je m'appuie contre le mur et sors mon portable. Il faut que je m'assure qu'il va bien.

 

« T'es chez toi ?
 

Oui »



Louis me répond aussi sec et sèchement que ma question l'est. Bon, je n'ai pas fait preuve non plus de beaucoup de douceur. Pour le coup, je me fous d'être doux, je veux juste être rassuré. Il est chez lui, certainement en colère contre moi, mais chez lui. Je n'ai pas le temps de ranger mon portable qu'il vibre de nouveau. de toute façon moi aussi j'ai les nerfs contre lui. 



 « Je serais devant chez toi ce soir, te demande pas ton avis. »



Je grogne en lisant son message, il se prend pour qui ? Pour le coup je ne lui réponds pas, dans son intérêt bien sur. 

Putain ça m'bouffe ! Il m'a vendu du rêve ! J'ai les tripes en vrac, je dois serrer les dents pour me retenir de beugler tout un tas de trucs que je ne suis pas forcement sur de regretter, alors je me la ferme et écoute le blond. 

Mais une chose est sur je l'ai mauvaise et pas qu'un peu. 


On est d'accord sur le fait que les deux abrutis vont s'en prendre à la blonde, c'est une proie facile, malgré sa grande gueule, elle reste une nana. Le truc, c'est qu'il ne faut pas que Bryan se fasse virer sinon sa bourse universitaire va sauter. Je lui dis donc que si ça va trop loin, je prendrais tout sur le dos. Le pater' ne va pas aimer, ma mère non plus...



- Ou alors on se les chope à l'extérieur. Il me dit en plantant son regard dans le mien.


- Aussi, tant qu'on leur tombe dessus moi ça m'va. Je lui réponds en haussant les épaules.



Mes trois neurones partent en vrille, Louis, Louis encore et toujours Louis. J'espère avoir été assez discret? Je suis sur que je ne supporterais pas de le voir acculé une nouvelle fois, ouais je n'aimerais pas ça des masses. 

Sauf si c'est moi qui le colle contre le mur ... Bordel ! je lui donne mon cul et l'autre là normal il va parler avec l'autre là !! Il ce fout de moi ! Je passe mon doigt sur ma cicatrice en haut de mon œil, elle est encore un peu rosée et gonflée, un jour, elle sera toute fine mais toute aussi présente. Un peu comme tout le reste et ce putain de sentiment de trahison qui me retourne l'estomac. 



La blonde sort peu de temps après et nous saute dessus, au passage son copain se prend un coup de guitare en plein dans le ventre. Je suis souffle un "outch" quand elle détache de moi. En deux-temps, trois mouvements, il la convainc de rester dormir chez lui, faut avouer qu'elle n'est pas dure à corrompre, je me marre en les voyants se chamailler.


******************



Devant le petit square, je vois la voiture d'Idriss garée. Mon ventre se tord, et ma rage refait surface en explosant toutes mes barrières.

 il est adossé contre la carlingue de la bagnole, ses mains dans ses poches, je déglutis avec peine, j'ai du mal a respirer. Il ne s'est pas changé, je ne suis plus si sûr qu'il soit rentré chez lui, en plus de tout le reste il me raconte des conneries...

 Je souffle et baisse le nez. Bryan me pose une main sur mon épaule.



- Ravale un peu ta fierté.

 Et c'est lui qui me dit ça... 

Ca ce voit que ce n'est pas lui qui s'est fait prendre pour un con ! J'voudrais bien le voir a ma place lui aussi ! 

Il me pousse vers lui avec sa main, je me tourne vers lui un poil nerveux, la blonde me fait un clin d'œil. Elle aussi elle ne sait rien de ce que je ressens. Pourtant c'est marqué sur ma tronche j'en suis sur.

Je plaque une main contre mon ventre qui fait des bonds pas possibles, je sers les dents aussi pour m'empêcher de lui cracher en pleine figure deux trois belles conneries de mon cru Son regard noir me fout en l'air, il ose me regarder comme ça ! Comme-ci j'étais un gars important! Enflure ! Il se décolle et prend la direction des jeux d'enfant sans décrocher un mot. 



Il s'arrête devant la balançoire ses mains toujours bien enfoncées dans ses poches, ses épaules montent et s'affaissent au rythme de sa respiration, sa veste en cuir est un peu juste sur ses épaules, mais elle souligne parfaitement sa carrure. Moi, comme un bon branleur que je suis je prends mon temps pour le rejoindre, c'est comme ci, je voulais graver son image au plus profond de moi. J'ai peur que tout s'arrête, j'ai peur que demain, il ne me regarde plus, j'ai peur qu'il se désintéresse de moi. Peur qu'il ce soit foutu de ma tronche. 





Je ne m'arrête pas à sa hauteur, je passe devant lui sans un regard. 

Je me place sur une petite moto à bascule, dans mon dos, je l'entends me rejoindre. J'ai mal au ventre, mes tripes sont en train de se faire une fiesta de tous les diables et moi, je suis le couillon de voisin qui subit leurs délires. Il se tourne vers moi et plante ses deux billes sans fond sur moi. Son regard noir me fout en l'air, il est en colère, froid, dur.



Tant mieux garçon je ne suis pas mieux. 

A l'heure actuel tout ce qu'il m'empêche de lui éclaté sa tronche c'est ... Ce je ne sais trop quoi qui me bousilles mes trois pauvres neurones. 

Je le fixe comme si je ne regarderais qu'un futur cadavre, mon envie de lui faire racler le sol avec sa tronche me reprends. Elle est si violente que je doute qu'elle m'est vraiment quittée un jour. 
Il pose ses deux mains sur chacune des poignets et avance son nez à deux centimètres du mien. 

Je gère, je vais lui rentrer dedans.



- Qu'est c'que tu comprends pas dans « emmerde et prise de tête » ? Il me demande en imposant ses yeux dans les miens. Ses mains sont serrées, ses bras tendus, ses veines ressortent au niveau de son coup. Il est furax. 

Je souris, le genre de demi sourire qui gave tout le monde. 

Je suis jaloux et je ne le gère pas. C'est ça le fond du problème, mais je suis atteint d'anorexie verbale, du moins d'anorexie sélective... par ce que si je l'ouvre ... Puis je me suis fais prendre pour un con ... Ca a toujours été moi le salop, pas le contraire point barre fin de l'histoire.

 

- P't'être "prise de tête". Je lui réponds mes yeux toujours dans les siens. Il plisse les yeux. J'esquisse un sourire de pur branleur.
Que les bons fervents de la religion " Saint Adam" se rassurent, je suis et je resterais un bon branleur. Amen mes frères.


- T'es qu'un gros con ! Moi !


- Moi je suis un gros con ? Je beugle mon tours en me levant d'un bond, le jouet pour enfant tangue d'avant en arrière bien trop vite. Donc c'est moi le con dans l'histoire ??! Tu t'fou de moi !

-Je me fou de toi ? Putain Mais ! Je le coupe en me jetant sur lui. 
Je le colle sur l'arbre dans son dos et lui agrippe le col de son manteau, on est front contre front, on respire de plus en plus fort, mon coeur bat a en éclater dans ma poitrine. Ecoute moi bien salle connard. Je commence les dents serrées. j'tai laissé entré dans ma putain d'vie, j'tai laissé ... Je sers le dents encore plus fort, non je ne dirais pas a voix haute que je l'ai laissé me prendre par ce que « sa » c'est a moi. Et toi tu fais quoi ?? Tu parles comme ça normal avec l'autre traine la grolle!


- Tu ... Il commence avant que je ne resserre mes poings contre lui. T'es qu'un abrutis. Il enfonce ses pouces dans le creux de mes poignets, ça fais mal mais je ne lâcherais rien, plutôt crever. Je lui disais juste que ... Putain mais tu vas te détendre ! Il hurle quand je sers une nouvelle fois sa prise. Je m'étais les choses aux claires avec lui, je lui disais qu'il n'était qu'un plan cul ! rien d'plus! Voilà t'es content ??! 

Au fur et a mesure je me suis redressé et ai desserré ma prise.

On se tait une trop longue seconde puis il l'ouvre de nouveau. 

 

- T'sais quoi ? Mes parents reviennent bientôt dans la région et j'leur ai déjà parlé de toi ! Ouais ! Ils savent que je suis en couple avec un gars, ils savent ton prénom, ton âge que...Il se tait et serre les dents, ses yeux toujours dans les mien. 

Peut être je devrais me sentir con mais je suis trop furieux, alors oui j'ai toujours envie de lui en coller une sans parler du cure dent. Mon anorexie sélective reprend sa digne place puisqu'il continu de l'ouvrir. 

- Puis je dois dire quoi moi ? De toutes ces pouffiasses qui te regardent ? Je lève un sourcil. Ne fais pas cette tête d'innocent ! Il crache. Genre, tu vas me dire que tu ne les vois pas ? Te fous pas d'moi y'a pas deux semaines, tu en jouais !



- Putain mais quand MOI je te dis que je suis partant pour gouter a la monogamie, je le fais vraiment ! qu'es c que tu crois ?!

- Et tu crois quoi de moi merde ! Il hurle tout aussi fort que moi en posant de nouveau son front contre le mien, mais voilà j'ai écarté mes jambes pour bien ancré mes pieds dans le sol, je suis suffisamment en avant pour ne pas tomber comme un con et surtout, surtout j'ai mal aux tripes comme jamais. Tu crois que je vais te baiser et rejeter comme une merde ? Comme tu le faisais avec les autres ? 



Ses paroles me donnent un coup de bourre dans tout mon corps, je me redresse et me tient complètement droit, mes poings ce sont desserrés sans pour autant lâcher totalement. 

J'ai envie de lui balancer tout un tas d'horreur Mad In Adam mais rien ne sort, j'ai l'esprit vide et mes tripes sont morte. 



- Et toi t'a parlé de moi a tes parents ? Il me demande presque en sifflant, sans mains sont toujours posées sur l'intérieur de mes poignets, mes poings n'ont pas bougé d'un iota. 



Ce n'est pas une claque que je viens d âme prendre dans la tronche mais un putain de train lancé a grande vitesse ! Ca me fais si mal que je me redresse, je ne sens qu'a peine mes bras tombés le long de mon corps. Je ne suis plus vraiment sur de respirer.

 

- Adam je .... Il n'a pas eu le temps de finir sa putain de phrase. 



Mon poing droit est venu s'abattre comme un con sur l'écorce de l'arbre juste a coté de sa tempe. Oui j'aurais pu lui faire très mal, je le veux même. Mais il n'aura jamais aussi mal que moi en ce moment. Il n'a pas cligné des yeux, pas bougé, rien, il devait se douter que je ne le frapperais pas directement alors il m'a fixé ce con. 

Un oiseau a prit son envole quelque part au-dessus de nous puis le silence nous a entouré de nouveau.

 

- Ecoute moi bien. Je commence en lui attrapant de nouveau son col, sa tête a légèrement cognée contre l'arbre mais il n'a pas bronché. Tu croyais que j'allais dire quoi ? Hein ?! Tu croyais que j'allais rien dire ?? 

Pour une fois je n'hurle pas, je n'élève même pas la voix, non a la place je parle tout bas tout en le fixant. 

Louis me regarde et pour la première fois il baisse les yeux. En faite ça me gonfle encore plus. Je pensais tout de lui sauf que c'était un putain de faible ! 

Je suis dégouté, de lui, de moi ... Je suis dégouté alors je baisse les bras c'est encore lus fort que ma colère de tout a l'heure, beaucoup plus violent. 

Je ferme les yeux et souffle, en face de moi j'entends Louis souffler aussi, je sers les dents. C'est comme-ci il n'y avait plus d'aire autour de nous, comme-ci j'étais en apnée, tout va finit par se terminer. Par mourir.

 

- Je ... Commence Louis en me touchant le bras, sa poigne se referme doucement. Je te demande pardon si je t'ai blessé. Il hausse un peu le ton quand je l'ouvrais pour le couper. Je voulais vraiment me débarrasser de l'autre pour ...

- D'accord. Je le coupe toujours sans le regarder. 
- Je ...D'accord. Je répète un peu plus fort pour moi l'écouter est synonyme de douleur. 



On reste comme deux cons l'un en face de l'autre, je fais mon grand mais en faite je ne gère rien du tout je subis. J'en prends plein la tronche mine de rien. 




- J'suis possessif. Je souffle en baissant le nez, je sais que je l'utilise comme une excuse, mais c'est tout ce que je peux articuler. C'est tout ce que je peux lui dire, c'est tout ce que mes trois putains de neurones m'autorisent à dire.



Il relève son nez d'un coup sec, ses yeux brillent d'un feu que je ne connais pas. Il attrape mes poings avec ses deux mains et colle ses lèvres contre les miennes. J'attrape le col de son cuir et l'approche encore plus de moi. Si je pouvais me lover sous sa peau, je le ferais, même si j'ai envie de l'étrangler contre ce pauvre arbre. C'est un peu comme-ci nous terminions notre embrouille en s'embrassant, c'est a la fois violent et doux comme une redécouverte vorace de ce que nous sommes.

 

- Je t'ai dit que j'te donnerais du temps, je t'en donne, mais je t'interdis de douter d'moi, compris ? Il se colle une nouvelle fois à moi, c'est violent et bestial, il est autoritaire et intransigeant. 

Et moi ? Passons. .



- Ne lui parle plus. Ce n'est pas une demande, non c'est un ordre et je sais qu'il le sait, je le vois a son regard, je vois aussi que ça ne lui plais pas mais je m'en branle pas mal.

- Tiens tes promesses et je tiendrais les miennes. 

le sous entendu est claire : assumes toi et donc parle en a tes parents. La bonne blagues.

- L'inverse est aussi valable. Je lui grogne en retour.


Je suis encore en colère, justifié ou non j'ai encore les nerfs c'est comme ça mais voilà je suis moi, Alors je me recule et laisse ressortir mon côté branleur. Je lui fais un demi sourire et m'efface pour qu'il puisse se casser. Chose qu'il fait après m'avoir embrassé. J'ai l'impression de respirer de nouveau c'est encore douloureux mais je me sens vivant avec toutes les merdes que ça entraine. 

Quand je sortirais de ma brume je comprendrais que je viens de goûter a la jalousie et que j'ai agis comme un con, que tout ça c'est de la merde et que finalement on a les même angoisse; les mêmes désires. Ouais surement, mais pour le moment je jure que si je croise le cure dents je lui ratisse la tronche et que si c'est Louis qui croise ma route ...

Putain, quel beau branleur je fais. Je souffle un rire un peu glauque pour le coup.




«  Toi et moi on est les rois des cons ... je ne te jetterais qu'une fois que je t'aurais complètement épuisé » 



Quand je reçois son massage plus tard dans la soirée je n peux m'empecher de sourire comme un idiot. Tout en jouant avec mon portable je me laisse couler sur mon lit et sors doucement de ma brume. 



Ouais ... Ba bordel quand même.

 

******************

Ma joie insouciante n'a pas duré plus de 24 heures. 

S'il y a un Dieu quelconque, il a une sacrée dent contre moi, pas possible autrement. Faut pas qu'il s'inquiète, je ne vais pas lui piquer tous ses sujets, justes les moins assidus aux bonnes mœurs, c'est tout.



Pourtant, ce matin tout avait bien commencé, ma mère m'a pris pour un fou quand elle m'a vu descendre les escaliers en chantonnant. Ouais, je fredonne, je ne sais quelle connerie, moi qui ne suis pas musique du tout je me la joue superstar chez moi. 

Ma sainte mère m'a regardé un peu bizarrement, elle m'a même demandée si je n'avais pas de la température. J'ai ri en haussant les épaules. Le pater' souriait comme un con à son journal. Et après elle croit que c'est moi le fou. 

J'aurais dû me douter que quelque chose n'allait pas, il n'y avait personne devant chez-moi. Mais non, j'étais trop sur mon nuage pour me rendre compte de quoi que ce soit.

Il a parlé de moi à ses parents, bordel, je ne m'en remets pas !



Le bordel devant le lycée m'a bien vite ramené sur terre. Ça cris, jure, des coups volent et les flics sont là. Je passe rapidement en revue mes dernières conneries, non rien ne vaut tant de bruit. Le blond tient sa copine bien fermement dans ses bras, elle pleure. Bordel, elle pleure ! Une douche froide me parcourt le dos.
J'allonge le pas jusqu'eux.



- Y s'sont fait la salle de musique. Me dit mon meilleur ami. Il me regarde, je connais ce regard, c'est pas tout, il y a autre chose.



On a cours ensemble tout à l'heure, de maths, je crois, on en parlera.



Je frotte le dos d'Estelle, du coin de l'œil, je vois Jess qui vient vers nous, elle fronce les sourcils, je lui réponds en haussant les épaules. Avec elle aussi pas besoin de mot, je l'aime bien Jess. Dans un sens, elle me comprend mieux que Bryan, juste dans un sens.

 Je me recule un peu pour lui laisser la place, elle commence à consoler son amie en la prenant dans ses bras, bien sûr le blond lâche sa douce à contrecœur.



Une main chaude se loge dans la mienne, je resserre mes doigts autour des siens. Je pourrais reconnaître la douceur de cette peau entre milles ! Un sourire timide allonge ma bouche, il y a beaucoup de monde, personne ne remarquera nos mains liées. Je ne lui dirais pas, mais j'en ai besoin, là tout de suite maintenant, j'ai besoin d'un roc. Il dépose un léger bisou sur mon épaule, Idriss pose une de ses énormes paluches sur chacune de nos épaules.


- Il se passe quoi ? Demande le sportif soucieux.


- 'Sais pas. Je réponds en même temps que la sonnerie se fait entendre.

Je crochète le passant de son jean et le rapproche de moi, je crève d'envie de l'embrasser, ça me démange, je sais que lui aussi vu son regard. Ses yeux noirs me transportent dans une autre dimension, un monde ou seul lui et moi comptons. 

Ce que j'aimerais qu'elle soit vraie. Son ami se met devant nous, avec sa large carrure, il forme un mur protecteur. Je succombe à mon envie, c'est plus tendre qu'hier, mais tout aussi fort. J'avale un soupir de bonheur et le sens sourire contre moi. 

Je pars en cours avec un sourire totalement indécent. Bryan est déjà assis au fond de la classe le regard dans le vague.



- Alors ? Je lui demande en jetant mon sac sur la table.


- Assieds-toi.
Wow, mon ami n'est jamais, mais vraiment jamais autoritaire. 

Ça pue. 

Je m'exécute beaucoup moins souriant.



- Son chien a été retrouvé mort devant le pas de ma porte fenêtre. J'ai dû appeler ses parents pour leur dire. 

Je le regarde les yeux ronds, lui, il fixe ses mains et serre ses dents.



- Putain. Je souffle en me frottant le front.


- Il ... Il se dandine sur sa chaise. Il n'était pas beau à voir le pauvre, j'lai découvert en allant fumer quand je me suis réveillé, elle était juste derrière moi. Il me murmure les larmes aux yeux.

Des larmes de rage pure. Je connais ce sentiment, c'est le même qui m'a animé l'autre jour au centre commercial. Cette rage, cette colère, ça, je connais et je sais à quel point elle peut être destructrice. Un frisson d'horreur me secoue en entier. 

Mes trois neurones s'activent, je me frotte le visage avec mes deux mains, je ne connais que deux abrutis complètement cons capables de faire ça. Seuls les jumeaux savent où on habite, seule eux sont assez dégueulasses pour faire ça.



- J'vais les tuer. J'te le jure, je vais les tuer. La voix de Bryan résonne en moi, elle fait vibrer chacun de mes os. Lui aussi se doute, en même temps, c'est téléphoné.



"Maman, je vais une grosse connerie. " Je pense avant de réfléchir au moyen le plus barbare de la venger. Il est peut-être temps d'avoir une conversation avec le pater'?

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