La jalousie voit tout, excepté ce qui est. Xavier Forneret

Ho mon dieu! Certain diront que ce n'est que très peu, mais m'en fou! 500 vues !! Juste vraiment MERCI !!!!!!

Oubliez pas de commenter ;)

Si ces braves gens comptaient dormir, c'est tout simplement foutu. Le rire du blond résonne dans le parc des gosses qu'on squatte. Louis est parti il y a une grosse demi-heure, le blond est rentré à peu près à ce moment-là et moi, je fuis ma mère comme la peste.

Je lui aussi raconté le moment ou il a rencontré le mur, c'est d'ailleurs pour ça qu'il se marre comme un tordu, j'avoue que je ne suis pas le dernier.

- Franchement 'Dam c'est juste excellent ! Il dit en s'essuyant le coin des yeux. Et après, il s'est passé quoi ? Il me demande en ponctuant sa phrase "houhouhou" bref, il est encore mort de rire.
- Après. Je répète avec un sourire de vicelard.
Il s'arrête de rire.
- Déjà ? Non tais-toi ! Il me dit quand j'ouvre la bouche. Il se cale les mains sur ses oreilles et répète comme un abruti " nan, nan, nan, je n'veux rien savoir".
Je me marre comme un idiot, voir c'te masse d'un mètre quatre-vingt se comporter comme un gamin capricieux est à se taper le cul par terre.
- Je ne te dirais pas les détails. Je lui dis en vidant ma bière.
- Tant mieux, je ne sais pas si j'aurais tenu le choc. Il se marre une nouvelle fois. Plus sérieusement, ça va ?
- Si on part du principe que je peux m'asseoir et que je ne marche pas comme un cow-boy...
- Ça va, ça va, j'ai compris ! Me coupe mon meilleur ami en levant ses mains devant lui.

On vide une ou deux bières de plus puis on se rentre.
Je stresse un peu en rentrant chez moi, dans mon dos, j'entends le blond me dire de porter mon service trois pièces, je lui grogne deux trois injures bien senties.

- C'est moi.
Je dis en passant la porte, enfin, je le pense pour sûr, pas sûr que je le dise vraiment.

J'ai évité le regard de ma mère toute la soirée, elle s'en est amusée tout du long. Son mari a regardé notre drôle de manège sans rien dire, pour une fois qu'il fait quelque chose de bien lui.

Quand la fin du repas arrive enfin, je me magne de tout débarrasser et de monter à l'étage.

- La prochaine fois, tu dirais à ton invité de laisser ses chaussures en bas. Elle me dit avec un sourire dans la voix.
J'accélère le pas dans les escaliers et je l'entends rire.
- Quel invité Mia ? Demande son mari, son ton n'est pas méchant mais bien trop curieux à mon goût.
- Celui qui le fait sourire aux marches. Elle lui répond.
Je claque ma porte et eux se marrent encore plus fort. J'ai bien envie d'aller me plaindre à Bryan, mais non... J'ai comme l'impression qu'il se foutrait encore plus de moi.
Elle n'a pas précisé s'il s'agit d'un garçon où d'une fille, elle se doute de quelque chose ? Elle l'a grillé ? Putain ! Je me frotte le visage avec mes deux mains et envois valsé mes fringues.

Je grogne contre la terre entière et me couche.
Je prends mon téléphone qui se met à vibrer dans tous les sens sur ma table de nuit, ça fait un bordel pas possible.


« Bonne nuit, me sens seul dans mon lit sans toi »


Je souris comme un idiot devant le message de Louis. Je lui réponds qu'à moi aussi, il me manque. Je me sens un peu couillon en laissant glisser mes doigts sur le clavier tactile de mon téléphone.

Moi Adam Laurence, branleur de mon état, collectionneur de nana et pur salop avoue à un mec, avec qui j'ai couché, qu'il me manque et que soit dit au passage, je remettrais bien le couvert.

Je me mets sur le dos et appui sur le bouton envoi, je laisse glisser l'objet contre mon ventre et me frotte le visage avec mes deux mains, j'ai beau faire, mais je n'arrive pas à me débarrasser de mon sourire à la con.

J'crois que je suis heureux.


****************


Le lendemain après ma routine habituelle et un très bizarre " passe une bonne journée mon chéri" de ma mère, je sors et rejoints le blond qui m'attend déjà devant le portail.

Dans un peu plus de deux semaines, il va fêter son anniversaire, dix-huit ans, ça tombe pile au moment de la fête d'Halloween. Normalement, on fait, on bout au lycée et on finit avec d'autres gars à faire la fête. Cette année, je pense que ça va changer, il y a sa copine, Idriss, Jess et Louis.

- On se rejoint ou pour ta vieillerie ? Je lui demande en arrivant devant le lycée.
- Je pensais faire une soirée tranquille au bar du centre commercial âpre la fête, t'en dis quoi ? Il me répond en souriant.
- On devient sage. Je lui réponds en regardant sa copine qui dit bonjour à Louis.
- Ouais. Il me répond, je n'ai pas besoin de tourner la tête vers lui pour savoir qu'il les regarde lui aussi avec un sourire de gros niais coller au visage.

S'il y a bien une chose que j'envie au couple de blond, c'est qu'ils peuvent s'afficher, en théorie, je le peux aussi, en pratique ce n'est déjà pas la même chanson.
En guise de bonjour, on se bouscule légèrement, nos épaules toujours en contact.

J'ai dû attendre pratiquement dix-huit ans pour apprendre ce qu'est la frustration, franchement, je n'aime pas.


******************


Pendant un intercours, pendant que je dévorais des yeux un brun aux yeux noirs, Estelle vient me voir.

- Tu baves. Elle me chuchote avec un air malicieux que j'ai envie de lui faire bouffer. Elle me met une main sur mon épaule et reprend. Tu lui offres quoi toi ?

Toutes les années, depuis qu'on est gosse, on s'offre quelque chose pour nos anniversaires et noëls. Il y a eu des places pour un match, des places de concert, de parc d'attractions, des commic's de fou, bref que des bons trucs.

- Cette année, je pensais cotiser pour lui payer un bout de sa voiture. Je lui dis en haussant les épaules, ce sont ses parents qui m'en ont parlé il y a quelque temps.
Perso, je vais lui offrir un super auto radio. Lui qui est à fond musique, je pense que ça va lui plaire.
- Je le fais aussi, pour la voiture j'veux dire. Elle se perd une seconde dans ses pensées en se mordant la lèvre. Je pensais à un petit week-end en amoureux en cadeau plus intime.
- C'est sûr que c'n'est pas moi qui vais lui faire un truc comme ça !
Je lui réponds en me marrant doucement.
- Pas avec lui ! Mais avec un autre. Elle finit plus doucement avec un sourire qui en dit long.


**************


Ma journée aurait pu être parfaite si je n'avais pas croisé le cure-dent et Louis en pleine discussion. Ils sont là, tranquilles en train de papoter contre les casiers.

Normal.

Jess, avec qui j'étais en cours de physique, capture mon poignet avec ses doigts fins.

- Ils ne font que parler. Elle me dit sans pour autant les quitter du regard.

Je grogne et m'appuie contre le métal froid, il y a beau avoir du monde qui se faufile entre nous, je ne vois plus qu'eux. Mon ventre se tord, je serre les dents, enfonce mes mains dans mes poches et me force à respirer. La belle brune s'accroche à la manche de mon pull, je la sens tirer le tissu, elle me retient avant que je ne fasse une connerie. C'est qu'elle me connaît bien elle aussi.
Je rêve de lui faire racler le sol avec sa tronche, et lui là ! J'suis du genre emmerde et prise de tête où une connerie du genre qu'il disait !

Enflure.

Ils parlent tous les deux et ne me remarquent pas, j'suis un putain d'abruti transparent à leurs yeux.
Je me mets à trembler.

La belle brune se place devant moi, pour ne pas que je bouge, ce qu'elle ne sait pas, c'est que j'en suis incapable, j'ai franchement trop mal. C'est la pire douleur que je n'ai jamais ressentie. Encore pire que quand le pater' me disait que je suis une erreur, qu'un bon à rien. Il ne me l'a dit qu'une fois et franchement, la douleur m'avait fait gerber. Là, je n'ai même pas la force de vomir. Je voudrais juste l'anéantir, le réduire en charpie, lui faire bouffer chaque porte casier de putain de lycée !

Une masse blonde se place face à eux deux.

Bryan.

Je souffle.

De là où je suis, je les vois parler tous les trois, mon meilleur ami est de dos, mais il ne se frotte pas la nuque donc tout va bien. Je me frotte le visage avec mes deux mains et reprends mon observation.

Juste avant que la sonnerie de reprise se fasse entendre, deux sur trois reviennent vers nous. Je m'accroche au regard de mon ami, il est calme, tranquille. Je ferme les yeux et souffle quand je les ouvre de nouveau le regard noir de Louis m'envoie dans une autre dimension.

Bryan pose une main sur mon épaule en passant à côté de moi, autrement dit " calme-toi".

- Je lui mettais juste les points sur les I. Me dit le brun en me regardant droit dans les yeux.

Je pourrais lui sourire et lui faire croire que j'ai déjà oublié, je pourrais mettre de l'eau dans mon vin, oui, je pourrais. Je pourrais aussi faire comme d'habitude et me la jouer bon branleur de base et hausser les épaules.
Mais non.

Je me penche assez près et lui murmure à l'oreille :
- N'oublie pas que j'suis du genre possessif. Je me recule et passe à côté de lui sans un regard.

Je me contre fou de savoir si on m'a observé où non, je me fous de savoir si les gens se font des idées, je m'en branle totalement de ces moutons insipides !
Pour la première fois de ma vie, je me magne d'aller en cours.

Après la frustration, j'apprends la jalousie, c'est franchement pire !

Journée de merde !


************

En fin de journée, je me retrouve au niveau de l'aire de pique-nique, normalement utilisé quand il fait beau, là, il caille il n'y a personnes, parfais.

Je me pose sur une table et commence à sortir de quoi fumer, j'en ai toujours un peu sur moi, puis fallait bien que je m'occupe en cours.

J'ai vraiment du mal gérer tous ses sentiments, c'est vraiment nouveau pour moi. Normalement, je ne prends que du consommable, vite fait bien fait, pas d'embrouille, pas de prise de tête.

En moins d'une semaine, je m'suis lié avec un mec, en moins d'une semaine, je me rends compte que je suis pas mal attaché à lui et que je suis, en plus j'suis possessif, jaloux. Je ne pense pas que je suis amoureux, c'est trop tôt et pour ça, je crois qu'il peut encore attendre un peu.
Je penche ma tête en arrière et fais des ronds de fumée.

- Tu cherches à battre un record ? Me demande le blond en venant vers moi, il regarde les quelques, sept, mégots qui traînent autour de moi.
- J'm'anesthésie. Je lui réponds en baissant le nez, j'avoue, je ne suis pas fière de moi.
Il me prend des mains mon médicament et se pose à côté de moi.

- Vous avez parlé ?
- Il m'a juste dit qu'il mettait les choses aux claires avec lui.
- C'n'est pas une mauvaise chose, la monogamie à quelques règles aussi.
- Justement, ouais.
Je dis en soufflant un poil amer. Comment tu fais toi ? J'veux dire... Je ne peux pas finir ma phrase, le dire le rendrait plus vrai, j'suis pas encore assez courageux.
- Tu m'connais, suis jaloux et j'suis vraiment amoureux d'elle, je décapiterais bien tous ceux qui la regardent. Il hausse les épaules. On a nos codes, quand elle voit que je suis à deux doigts de dérailler, elle s'appuie contre moi. Il tapote son torse recouvert d'au moins dix couches de fringues. Et ça me calme.
- Vos codes.
Je répète en hochant la tête.
- La monogamie est une garce !
- Mais elle est trop bonne.
Je me surprends à lui répondre.

On se met à parler d'un peu de tout, il y a aussi beaucoup de silence, y'a des moments comme ça ou pas besoin d'en placer une.

La double porte qui claque nous fait tourner la tête, les jumeaux et certains de leurs potes passent devant nous. Il y a un truc bien dégueulasse dans le regard d'un des doubles quand il fixe Bryan. Je commence à me tendre, l'autre con ne le lâche pas du regard une seule fois, il a son sourire de gros porc. Un frisson d'excitation morbide me secoue le dos.

Le groupe de futurs cadavres finissent leur parade. Le blond souffle et s'appuie contre la table.

- J'le sens pas.
Il murmure en fixant l'angle du mur ou ils ont tourné.
- Moi non plus.
- À deux ?
Il me demande sérieusement.
- À deux. Je lui réponds avec un sourire de vicelard.



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