Extra Anthony partie 1
Voila la première partie de l'extra "Anthony" Au passage je vous souhaite un bon dimanche !
- Léonie Laurence! Baptiste Laurence! Beugle Louis en entrant dans la cuisine l'air faussement sévère. Je reste un peu en arrière car d'âpres lui je ne suis pas crédible en grand méchant papa.
Y dit que des conneries.
Les deux principaux concernés sont assis, cuillère en action sur leurs bol de céréale, stopent leurs mouvements et le regarde en se posant milles questions. Ils se regardent et on pourrait presque entendre leurs conversations silencieuse. L'un demande à l'autre quel genre de conneries ils ont pu faire.
- Il faut vider le lave vaisselle. Il termine en leur tournant le dos, en fait il se retiens de se marrer comme un tordu. Nos deux enfants regardent leurs père avec une, légère, envie de meurtre.
Moi je me marre et j'suis pas le seul.
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Pour une fois c'est moi qui pars en premier de la baraque, je dois rejoindre Anthony au local. J'me suis posé pas mal de question a propos de ce gosse cette nuit mais au final j'ai aucune réponse, tout ce que je sais de lui c'est ce qu'il y a écrit sur son dossier, mais tout ça ce ne sont que des mots, des interprétions faites par des inconnus croyant tout connaitre de lui.
Sur le pas de la porte mon mari vient m'embrasser et me souhaiter une bonne journée, je sais que c'est terriblement cliché mais putain ce que j'aime ça!
Je ne sais pas trop qu'elle méthode utiliser avec ce gamin, il est fermé a tout, même hier pendant le match il n'a rien fait. Il était juste un spectateur parmi tant d'autre et encore lui n'a absolument pas bougé quand l'équipe du blond a marqué plusieurs essais et ont finalement gagné de peu mais quand même.
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Il est déjà devant la porte de la salle, assis sur les marches du perron la tête contre le chambranle et ses jambes étalées devant lui, le pif en l'air. Il semble encore plus crevé que ces derniers jours.
- Debout. Je grogne en passant devant lui, faisant mine de ne pas voir son état, faut être lucide s'il est la c'est pas pour qu'on lui compte fleurette où qu'on le prenne dans ses bras, non, lui ce qu'il veux c'est expulser tout ce qu'il a en lui et qui l'empêche d'être un minimum bien dans ses pompes.
Il ne dit rien, ne souffle même pas, il se lève et enfonce ses mains dans ses poches.
Ouais ça va pas être simple ce merdier.
La salle ressemble plus a un gymnase qu'autre chose, je l'ai emménagé avec mon père il y a des années de ça, après tout qui d'autre est mieux placé que lui pour tous les engins de torture et tout le bordel qui s'en suit. Lui et moi on a même établis certains programmes pour des gosses désœuvrés, ouais il s'y connait pas mal le grand chauve dans toute ces conneries. En fait j'aimais bien les soirées comme ça, on était tous les trois autour de la table de la cuisine, bière en action pour nous et café pour ma sainte mère.
Bref c'est pas le moment de se perdre dans mes souvenirs.
Le gosse gagne trois sous en faisant des combats de rue, il en a toujours une où deux marques sur la tronche, c'est comme ça que je l'ai remarqué car ce genre de chose n'est jamais écris sur les dossiers. Jamais.
J'pense pas qu'il cogne pour le plaisirs, il est peut être déconnecté des communs des mortels mais il n'est pas sadique. Par contre je crois qu'il le fait aussi pour se rappeler qu'il est vivant, la douleur l'aide a se rappeler qu'il n'est pas juste un tas de viande.
C'est tout naturellement que je sors les gants de boxe, la je sais que je parle sa langue. Sans un mot, ni même vraiment le regarder je lui jette le matériel, je fais en sorte de l'ignorer pour l'énerver, le faire craquer et vu son état de nerf ça ne va pas durer trop longtemps.
Au passage je mets aussi les miens, ce sont mes deux grands qui me les ont offert, il y a presque trois ans maintenant, a l'intérieur de la doublure il y a un coeur dessiné maladroitement par ma fille, de temps en temps je repasse un coup de marqueur pour ne pas qu'il s'efface.
Il m'attends déjà sur le petit ring aménagé, je passe les cordes et me retrouve en face de lui, je sais exactement quel genre de regard je lui jette, je lui fais croire qu'il n'est qu'un moustique écrasé sur mon pare-brise. Je veux le faire sortir de ses gonds.
Sans un mots je me mets en positions, il en fait de même.
- Pas de coups sous la ceinture, j'sais pas toi mais j'tiens a jouer mon rôle de mâle alpha en rentrant.
Pour simple réponse il me lance son poing, je l'esquive en me mettant sur la gauche. Il enchaine les coups a un bon rythme un bon moment je dois dire, il ne lâche rien, mais je sais que ce n'est contre moi qu'il se bat, ni contre lui.
- T'es sur qu'tu tapes la ?
Il souffle.
- C'est tout ce que tu vaux?
Il serre les dents.
- En fait t'as du payer les gars qui disent qu't'es une vraie machine, t'es un bon a rien en....
La je l'ai énervé, il s'est jette sur moi et ma décroché un coup en plein dans les cotes, c'est un coup vicieux sa, je le lui rends en tapant dans le bas du dos. Nos coups se font plus fort, plus violent, c'est pas juste pour se défouler il faut que je le fasse cracher toute cette merde qui l'abime. Plus les minutes passent moins il est logique. Il perds de sa force il n'en peu plus c'est le moment.
En un coup dans le ventre il s'écroule par terre, le menton vers le bas.
Il a baissé les armes, il n'en peu plus mentalement parlant, car physiquement il est pas mal endurant. Je lui envoie une bouteille d'eau qui atterri entre ses jambes, il ne la prend pas. Je vire mes gants et m'approche de lui, sans un mots je commence a lui enlever les siens.
Ses mains son meurtries, de vieilles blessures qui guérissent mal a force d'être constamment mise a mal. Anthony a toujours le menton vers le bas, j'pense qu'il a honte.
- Alors gamin, c'est tout ? Je lui demande en me posant en face de lui, il ne me répond pas, je me frotte le visage avec mes deux mains, je sais que je vais devoir faire preuve de patiente. Si t'as accepté de venir c'est pas juste pour ça, j'le crois pas. Toujours pas de réponse. Ecoute j'vais pas te faire de grands discours et encore moins des promesses a la con, tu peux te dire que je fais ça pour les sous et quelque pars t'as pas tord, mais tu crois pas que si c'est que pour les billets verts j'aurais pu choisir autre chose.
Il a haussé les épaules. Putain de bordel enfin une réaction!
- Aller le gosse tu vas pas me dire que je t'ai épuisé, je t'ai vue faire bien pire et plus longtemps, puis tu sais t'es pas l'seul a ...
- J'suis seul. Sa voix résonne dans absolument toute la salle pourtant il n'a pas parle fort, ce qu'il fait su bruit c'est toute la sincérité qu'il y a mit.
- Et ça te plais ?
- Pas b'soin de jouer au psy où au bon pote ! Il crache avec hargne en relevant ses yeux vers moi. Ses yeux sont explosé de fatigue, de colère, de flippe et surement de pas mal de drogue.
- J'suis ni l'un ni l'autre, mais quoi que je te dise tu en as décidé du contraire de toute façon, par contre j'vais te dire qui je suis : je suis ton éduc' et des gamins comme toi j'en ai vue passer et c'est pas des merdes plus fort que les joints qui vont t'aider a te sentir pas trop mal.
- Ha ouais ? Alors y m'préconise quoi l'éduc'? Je sais que le venin dans sa voix n'est pas forcement pour moi, la tout ce qu'il a besoin c'est de se vider et je fais un excellent punching ball.
Ma foi je suis aussi payé pour ça.
- J'sais pas je dirais déjà te rappeler que tu es un branleur et que tous branleurs ont besoin d'un minimum de vie autour de lui. Je balance en mettant mes mains en appuis derrière moi.
- Ouais c'est ça .... Il marmonne en baissant de nouveau la tête.
- Tu vas me dire qu'un grand gaillard comme toi a peur des gens ? Je lui demande un sourcille moqueur, je sais exactement ce que je fais, je vais lui faire peter un plomb. Une méthode un poil controversés mais franchement efficace.
- T'es qu'un con.
- Dit celui qui n'approche personne, ha mais je sais tu te sens tellement supérieur a nous qu'tu préfères pas te mélanger en fait ?
Il se mur de nouveau dans le silence, je ne cherche pas a argumenter plus je me lève et le laisse seul. Puisque c'est ce qu'il veux autant lui donner, certains réagissent mieux en étant pied au mur alors je le laisse seul come un con.
Je ne m'en vais pas très loin, je monte sur le toit par la sortie de secours, au cas ou je laisse la porte ouverte s'il me rejoint c'est qu'il accepte si il ne le fait pas il ne reviendra surement jamais.
J'ai déjà perdu un môme comme ça. Fabian, juste Fabian comme il disait. On me la déposé un jour en me disant que c'était un cas perdu. quelques pars les services sociaux n'avaient pas tord mais j'ai pas voulu y croire. Enfant de prostitué il est née je ne sais trop comment et a grandit comme il a pu, tout ce que je sais c'est qu'il était vraiment très sensible et cassé par la vie. Onze mois après son arrivé les servies sociaux ont eu l'ordre de le renvoyer chez lui, il a eu le choix il pouvait faire la demande auprès d'un juge pour rester dans sa famille d'accueil, elle serait passé il avait fait pas mal de progrès, mais c'était l'affrontement de trop.
Il était sur l'autoroute en route pour rentrer quand il a ouvert sa portière et s'est jeter sous les roues d'une bagnole lancé a grande vitesse, son accompagnateur n'avait pas fait attention qu'il n'avait pas mit sa ceinture. La suite tout le monde la connait, il occupe une place dans le cimetière de la ville.
Fabian, est mort sur le coup, il était aussi pleinement conscient puisque ni drogue et encore moins ivre. C'était juste l'affrontement de trop. j'men suis jamais vraiment remis, c'est pas juste un dossier a classer, c'est un gosse qui a prit la décision de tout arrêter, purement et simplement tout arrêter.
C'est ce qui arrive quand on en a trop prit dans la tronche, le corps et l'esprit disent stop il ne reste qu'a arrêter le coeur.
Je souffle quand j'entends la porte claquer dans mon dos, finalement je crois que je ne le perdrais pas.
Foutu gosses.
- Qu'es ce que tu sais sur moi ? Il me demande en se laissant tomber a côté de moi, il a besoin de croire qu'il gère les choses, qu'il ne coule pas alors je vais lui laisser cette illusion, a un certain degrés.
- Tu t'appelles Anthony Marc tu as dix neuf ans, tu as redoublé deux fois, tu as des cours en commun avec mes gosses. Tu es un gamin solitaire ou du moins tu te complais dedans, depuis presque six ans tu fais des combats de rue et tu es en foyer depuis toujours. Et toi tu sais quoi ? Je m'en fou de ce qu'il sait où non par contre si ça peut l'aider a comprendre qu'il est comme tout le monde je veux bien jouer le jeu.
- T'es marié a un gars, un garagiste je crois, vos enfants sont Léonie et Baptiste. Il m'a raconte encore deux trois trucs puis se tait, il la fait comme quand on récite une leçon, sans vie sans rien.
J'espère juste qu'il a encore assez de force pour un où deux combats.
- Ouais c'est nous.
Il pose ses bras sur ses genoux, attrape son poignets gauche avec sa main droite et regarde droit devant lui un certain temps avant de se décider de l'ouvrir.
- J'veux pas passer ma vie comme ça. Sa voix n'est qu'un murmure emporté par le vent, il me dit qu'il veux changer mais tout changement fait peur c'est normal.
- Ca ira gamin, ça ira . je lui dis en lui frottant le dos.
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