L'impuissance : tirage inépuisable
NDA : Bonsoir tout le monde ! Un petit mot rapide pour me faire un coup de pub, oui a moi de ma part XD.
Oranda et sa suite la rage du loup.
Je ne suis pas folle qui est devenue Les douceurs de Rosalie.
L'envol du cygne.
N'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez ^^
Serge Mirjean.
Jess était devant chez moi quand je suis arrivé. Elle se bouffait l'ongle du pouce en faisant les cent pas. Elle était tellement dans ses pensées qu'elle ne m'a pas vu arriver. J'me fais pas chier à lui parler pour qu'elle me remarque, je le touche simplement l'épaule elle sursaute et se retourne prête à me foutre un coup de poing dans la tronche. La nervosité ne lui à jamais réussis.
Quand elle voit que c'est moi, elle laisse tomber son bras et me saute dessus en lâchant son sac qu'elle traîne toujours avec elle. Il ne ressemble plus à rien, il n'a plus qu'une bretelle sur deux et je crois que dans une autre vie il était vert. Mais j'en suis pas sûr.
— Explique-moi ! Elle enfonce ses deux mains dans mes bras et je ne sais pas pourquoi elle regarde mes pieds. En chaussettes sérieux ?
— On se rentre, j't'explique après. Je lui souffle épuisé mentalement.
— Ba ! Vous faites quoi dehors ? Jess, ça va ? Ad... Tu es en chaussette ?
Ma mère nous regarde sur le perron de la porte, son éternel torchon en action sur ses mains. Je ne peux pas vraiment la voir avec le contre-jour, tout ce que je sais c'est que je vais lui dire ce qu'il s'est passé. Un peu du moins, j'peux pas tout lui dire, j'dirais même que j'en ai pas le droit. Pas avant que les blonds aient tout réglé avec mon aide bien sûr. Pas avant qu'elle ne soit prête.
Je sais que c'est con, mais j'ai juste envie de me couler dans les bras de ma sainte mère et de ne plus bouger. Fils à sa mère un jour, fils à sa mère toujours. Là, c'est vraiment violent.
Le petit chimpanzé brun me regarde et à son expression je vois qu'elle sait que je ne vais pas tout dire à ma mère. De toute façon il lui de me regarder moins d'une minute pour qu'elle sache ce que je ne sais pas encore, ou peut être que je ne saurais jamais.
— Laurent, mon chéri, commence ma mère en nous devançant. Je ne sais pas ce qu'elle lui dit, mais il passe devant nous, me regarde de haut en bas, s'arrête sur mes pieds et me regarde de nouveau en fronçant les sourcils. Puis sans un mot, il se casse sans se retourner.
Ouais, c'est ça casse toi pauvre con et bronze bien sous la lune crane d'œuf. Connard.
Jess m'attrape la main et me la serre doucement tout en me poussant avec son épaule.
— Jess enlève tes chaussures, Adam vient t'asseoir. Nous ordonne la maîtresse de maison en ouvrant ses placards. On se regarde et on sourit avec la belle brune, la terre peut partir en vrille tout va bien tant qu'on enlève nos pompes.
Pour le coup j'ai presque envie de me marrer. J'en ai juste pas la force.
— Les enfants ! Nous rappel à l'ordre ma mère en cognant des tasses, je crois, sur la table en bois. Son regard a quelque chose de violent en lui, c'est carrément flippant.
Jess ne m'a pas lâché la main, elle est trop petite dans la mienne et pas assez rugueuse, mais pour ce soir je crois que je m'en contenterais. Je l'arrête et la prends dans mes bras, ses cheveux sentent la pomme comme toujours.
— Pose pas de questions j't'explique après. Je souffle à son oreille, elle opine du chef nerveusement et s'accroche à mes bras.
On se détache pour rejoindre ma sainte mère qui ronge son frein dans la cuisine. Elle est assise sur le plan de travail et ses pieds battent l'air comme un boxer qui piétine son adversaire.
Sur la table ronde il y a trois tasses, une pleine de café, soit dit au passage ça pue et les deux autres de chocolat chaud, dont une avec de la chantilly. Elle est pour Jess celle-là, moi je sais que j'ai de la cannelle dedans.
En temps normal je me prendrai bien une bière ou deux, mais franchement je n'en ai pas du tout envie. Puis les chocolats chauds de ma mère sont une tuerie.
— Tu m'expliques ? Elle me demande, enfin fait mine de me demander, car si je ne lui réponds pas dans la minute qui suit elle m'arrache la tronche sans aucun regret et en une fraction de seconde. Elle a son regard de tueuse. Faut se la jouer fine.
— Ouais, je commence en prenant ma tasse chaude dans mes mains. Maintenant le tout est de lui en dire assez sans tout balancer non plus, sinon elle se doutera facilement de ce que je vais faire. Équation compliquée quand on y pense. Car ouais, y'a pas moyen, j'vais les flinguer un par un sans rien laisser derrière moi. Bryan est venu me chercher dans ma piaule, car... Je serre les dents, mais je me reprends vite, faut qu'je fasse bonne figure. Bref, sa copine s'est fait emmerder à la sortie des cours. Du coup j'ai rappliqué. Je termine en haussant les épaules au passage je m'envoie une grande rasade de chocolat histoire de m'occuper les mains et la bouche. Putain qu'il est bon.
— Où est Bryan ? demande ma mère en se levant pour prendre sa tasse chaude.
— Avec elle, je lui dis pendant qu'elle se pose de nouveau sur le comptoir.
— Elle s'est fait embêter par qui ? Quand elle me pose cette question, elle me regarde et cesse
tous mouvements avec ses jambes.
Je pourrai lui dire par qui, mais si je le fais elle comprendra ce que le blond et moi on projette de faire. Je me hais d'avance pour ce que je vais lui dire, mais dans l'fond je sais que je n'ai pas le choix. Si Louis n'a pas pu me faire promettre que je ne ferais rien, ma mère le peut. Je ne veux pas faire une telle promesse.
J'peux juste pas.
— On sait pas, elle a juste appelé son mec et il est passé me chercher. Je termine honteux. J'suis pas franchement fière.
En face de moi le petit chimpanzé brun me jette un petit regard puis se replonge dans sa tasse de chocolat, elle se fou de la chantilly de partout au passage.
— Comment va Estelle ?
— Secouée, mais ça va. Je m'efforce de ne pas fermer les yeux, je ne veux pas voir son image danser sous mes paupières. Pas ce genre d'image.
— Bien, elle saute de son perchoir et se retrouve sur ses pieds. À sa façon de faire, je comprends qu'elle sait que je viens de lui mentir, j'me dégoûte. Jessica, je te ramène chez toi ou tu veux dormir ici ?
— Je vais rester avec 'Dam, merci. Elle lui répond aussi tôt avec un sourire pincé.
— Au lit les gosses.
On ne demande pas notre reste, on se casse direction ma chambre avec nos tasses pratiquement vide. Puis ce n'est pas comme ci elle n'avait pas l'habitude de dormir ici de toute façon.
Jess pose son sac sur mon bureau et vient se poser sur mon lit, je ferme la porte et souffle tout ce que je peux. Ses pieds ne touchent pas le sol.
On entend des pas dans l'escalier.
— Ma grande, donne-moi tes affaires je vais te les laver pour demain. Adam donne lui quelque chose pour la nuit. J'ai anticipé la chose, j'avais ouvert ma porte de chambre.
Elle n'entre pas, elle reste sur pas de ma chambre appuyée sur le chambranle de la porte. Une de ses mains est sur son coude alors que l'autre est dans sa poche, son éternel torchon pend sur son épaule.
Je file à la belle brune de quoi se changer pour dormir, elle se lève et va dans la salle de bains. Ma sainte mère me regarde intensément avant de s'effacer pour la laisser passer.
Ce qu'il me reste d'organes fond. Je suis une merde, je ne réagis pas quand je sens mon portale vibrer dans ma poche. Je serre les dents a m'en faire mal pour ne pas craquer, pour ne pas lui courir après, pour ne pas tout lui balancer en la suppliant de me pardonner.
Seul, je vais me planquer sur mon lit. Je laisse ma tête se cogner contre ma tête de lit, je regarde mon plafond.
— Ça va mal se terminer... Je souffle dans le vide ambiant et me frotte le visage de mes deux mains.
J'entends Jess revenir, quand elle passe le pas de ma porte elle l'a referme et me regarde.
Avant de commencer à lui parler, je tapote une place à côté de moi.
« On arrivera tôt demain matin. Fais gaffe à ton cul au moins ce soir »
Je valide le message de Louis et le remercie au passage, je rajoute aussi que ce serait con d'abîmer un si beau spécimen. Il me répond des tas de choses pas franchement catholiques qui me dérident un poil.
— Il s'est passé quoi ? Me demande la petite sœur que je n'aurais jamais. Je la prends dans mes bras en me retenant de la serrer comme un malade.
Je lui raconte tout, je n'omets rien. Je la vois frissonner plusieurs fois et ravaler ses paroles. Elle ferme aussi les yeux plusieurs fois pour se canaliser. Quand enfin je me tais, elle me regarde et dit avec des larmes dans la voix.
— C'est la merde.
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