Chapitre 24 - Tirade enflammée

"Tes baisers sont comme des incendies que tu allumes au creux de moi.

Chaque instant passé dans tes bras réveille mon désir,
Je ne peux plus me passer de tes caresses.

Je t'aime et je veux te prouver mon amour en recouvrant ta douce peau de mes baisers."











Cela fait longtemps que Chan n'a pas reçu de poème, et en recevoir un de cette nature est un véritable bonheur. La sensation qu'il éprouve en lisant les mots de Jisung est à la fois troublante et exaltante. Surtout, qu'il sait parfaitement de qui vient ce poème. C'est étrange, mais d'une manière particulière, il se sent un peu vulnérable en découvrant ces paroles empreintes de passion.

Il relit le poème plusieurs fois, les mots défilant sous ses yeux tandis que son visage se teint peu à peu d'une teinte rosée. Comment Jisung a-t-il pu lui écrire une chose pareille ? Chan n'arrive pas à comprendre, et cela le met mal à l'aise. Il se demande si c'est vraiment approprié, surtout au lycée. Les poèmes comme ça, ils sont privés, intimes... Pas pour un lieu public. Surtout pas devant tout le monde. Pourtant, il ne peut s'empêcher de sourire un peu, même s'il est un peu gêné. C'est bien de Jisung, après tout.

Il range le poème dans son sac et se précipite pour ne pas être en retard aux cours. En chemin, il repense à ce que ce poème signifie. Il sait que Jisung peut être un imbécile parfois, mais ce poème... Il n'avait pas prévu cela. Ce n'est pas un simple écrit pour exprimer de la tendresse. C'est quelque chose de beaucoup plus intense. Et ça le perturbe.

« Je dois aussi t'expliquer le rouge ? » demande Jisung, avec un sourire en coin, alors que Chan s'assoit à côté de lui, toujours un peu rougi. Il tient l'enveloppe dans ses mains, son regard incertain.

Chan soupire et le frappe doucement à l'épaule. « Non merci, espèce d'imbécile. » Il se sent un peu ridicule d'être ainsi en proie à ses émotions, mais en même temps, il ne peut pas s'empêcher de sourire. Ce moment, aussi gênant soit-il, est aussi un peu spécial. Jisung est là, et les mots, bien que provocants, semblent sincères.

« Quoi, t'as pas aimé ? » demande Jisung, faussement inquiet, en jouant avec son stylo sur son bureau.

Chan le regarde, un peu déconcerté. « Non, c'est pas ça, mais tu peux pas m'offrir ce genre de poème au lycée ! » gronde-t-il, légèrement agité. Il secoue le poème sous le nez de son ami, la confusion dans ses yeux. « Après, je ressens des trucs un peu dérangeants rien qu'en imaginant tout ça ! » Il essaie de le dire d'une manière qui le ferait passer pour plus calme, mais il est évident qu'il est perturbé par l'intensité du poème.

Jisung éclate de rire et Chan roule des yeux, agacé. « C'est pas grave, on réglera tout ça chez moi si tu veux, » répond Jisung, l'air malicieux. Il a un sourire en coin, les yeux brillants de désir, et Chan peut presque sentir la malice dans ses paroles. Cela le fait rougir un peu plus.

Chan fronce les sourcils et le frappe derrière la tête. « Yah, arrête un peu, tu veux ! » Il se sent gêné et ne peut s'empêcher de réagir. « On est en cours, je te rappelle. Concentre-toi au lieu de dire n'importe quoi. »

« Merci, Monsieur Bang Chan, » la voix du professeur d'histoire résonne alors dans la classe, interrompant leur petite scène. Il entre dans la salle, et tout le monde reprend son calme.

Chan se redresse immédiatement, mais son esprit n'est pas vraiment sur le cours. Il s'assoit, mais son regard se perd dans ses pensées. L'histoire n'est vraiment pas son sujet préféré, et il aurait bien préféré continuer de discuter avec Jisung. Mais l'idée de revenir sur ce poème... Il ne peut pas s'empêcher d'y penser. Plus il réfléchit, plus il se rend compte à quel point ce moment avec Jisung lui est cher.

Il repense à la façon dont tout a commencé, à l'exposé d'histoire qui, de manière improbable, avait créé ce lien entre eux. Si on lui avait dit un jour qu'il finirait par être proche de Jisung, Chan n'aurait jamais cru cela possible. Mais aujourd'hui, il le réalise : c'est grâce à un exposé d'histoire qu'ils ont commencé à se connaître, et à travers ces échanges, ils se sont rapprochés de manière inattendue. Il se demande même s'il devrait aller remercier Amélia. C'est grâce à son audace de parler à Jisung et des poèmes qu'il a pu vivre cette idylle amoureuse.

Alors qu'il regarde le professeur expliquer un chapitre sur une bataille historique, Chan sourit un peu. Peut-être qu'il devrait vraiment remercier Amélia un jour pour avoir mis en place cette chaîne d'événements, même si ce n'était pas dans ses plans à l'origine. Pour l'instant, il se contentera de profiter de l'instant, sachant qu'il a enfin ce qu'il attendait : un lien sincère avec Jisung, qui a bien plus d'importance que tout le reste.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top