Chapitre 17 - C'est la fin
Comme cela s'était produit plusieurs mois auparavant, Jisung passe une nouvelle semaine à être harcelé par une fille qui a besoin d'aide. Mais cette fois, ce n'est pas n'importe quelle fille et il sait très bien ce qu'elle demande, et Jisung n'est pas prêt à céder.
« J'ai dit non, Amélia, » répond-il avec fermeté en l'ignorant, se dirigeant vers son casier pour changer de livres. Il essaie de rester concentré, mais Amélia semble déterminée.
« Mais pourquoi ? » demande-t-elle, sa voix pleine de confusion et de supplication, cherchant désespérément à comprendre.
Jisung lève les yeux au ciel, agacé. « Mais toi, pourquoi ? Vous êtes ensemble maintenant, donc c'est bon ! Je t'ai déjà aidée et bien plus que ce que je l'aurais dû. Alors fiche-moi la paix maintenant, » répond-il d'un ton froid, frustré qu'Amélia insiste encore.
« Juste un, s'il te plaît, Jisung, » implore-t-elle, sa voix pleine d'espoir.
Jisung, en colère, serre les poings. « Non, je me suis déjà fait avoir trop de fois. En plus, t'en as pas besoin. » Il ferme bruyamment la porte de son casier, la claquant avec force. « Vous êtes déjà ensemble, donc t'as plus besoin de faire semblant d'être quelqu'un que tu n'es pas ! »
Amélia, choquée par ses paroles, n'y tient plus. Elle le gifle violemment. « Je te permets pas ! » lance-t-elle, le visage rougi par la colère.
Jisung, ne s'attendant pas à une telle réaction, la regarde d'un air stupéfait. Mais en se reprenant, il se rapproche d'elle et son regard devient plus dur. « Ça tombe bien, c'est pas ce que je te demandais. Ce que je veux, c'est que tu sortes de ma vie ! J'étais tellement mieux sans toi, seul avec mes bouquins. Alors je t'en supplie, va-t'en avant que quelque chose de regrettable n'arrive. »
La froideur de ses mots brise Amélia, qui, les larmes aux yeux, le regarde sans comprendre. Pourquoi tout ça ? Pourquoi leur amitié devait-elle se finir ainsi ?
Elle a l'impression que tout s'effondre autour d'elle. La frustration, l'incompréhension et la tristesse s'affichent clairement sur son visage. « Tu me menaces ? » demande-t-elle d'une voix tremblante, la gorge nouée.
Il est évident pour les deux qu'une tension existe entre eux depuis un moment, et tout le monde, même Chan, a vu qu'ils s'étaient attachés l'un à l'autre. Alors qu'Amélia se tient là, le cœur brisé, Chan les observe de loin, impuissant, ressentant la même tristesse dans le fond de son cœur. Il aurait voulu intervenir, mais il ne savait pas comment.
En levant les yeux, Jisung aperçoit Chan, qui les regarde de loin, avec un air triste. Les regards se croisent un instant, mais tout se passe si rapidement que personne ne réagit vraiment.
Jisung prend une grande inspiration et, d'un ton plus calme mais toujours aussi déterminé, reprend : « Je me rectifie. » Il pose les yeux sur Amélia, son visage redevenu plus dur. « Je termine ce putain de travail avec Chan, puis je veux que vous dégagiez de ma vie. Tous les deux. » Sans un mot de plus, il tourne les talons, lui assénant un coup d'épaule brutal qui fait vaciller Amélia sur place, une dernière humiliation dans ce moment déjà si douloureux.
« Ji'... » murmure-t-elle, la voix brisée. Elle le regarde s'éloigner, désemparée, comprenant enfin que leur amitié est définitivement terminée. « Me laisse pas comme ça, s'il te plaît... » Sa voix se casse sous la douleur, mais Jisung ne se retourne pas.
Il est trop tard. Jisung marche d'un pas décidé, ignorant les appels de la jeune fille qui se brise un peu plus à chaque mot qu'il prononce. « Tu pourras lui demander de me rejoindre à la bibliothèque pour travailler un peu sur le projet de groupe quand il aura le temps, » lance-t-il avec froideur. « Parce que j'en ai vraiment marre d'être le pigeon de cette histoire. »
Avant qu'Amélia ne puisse répondre, il se retourne pour partir. Ses yeux sont également brillants de larmes, mais il garde son calme, cachant la douleur qu'il ressent. Il quitte la scène d'un pas décidé, ne prêtant plus attention à rien ni à personne.
Amélia reste là, dans le couloir, seule. Elle n'arrive même pas à comprendre ce qui vient de se passer. Elle n'ose plus rien dire et ne réagit même pas à son dernier geste. Les mots qu'il a prononcés sont comme un coup de poignard dans son cœur. Les souvenirs de leur amitié s'effondrent, et elle se retrouve prise dans un tourbillon de confusion et de douleur.
Elle essaie de se convaincre qu'il ne voulait pas réellement cela. Elle essaie de rationaliser. Peut-être qu'il est juste fatigué, qu'il a besoin d'espace. Mais plus elle y pense, plus la réalité devient évidente : il ne reviendra pas, et la porte est désormais fermée.
Chan, qui a observé la scène depuis l'autre bout du couloir, s'avance timidement, mais il ne sait pas quoi dire ni quoi faire. Leurs regards se croisent un instant, mais aucun des deux ne parle. Ils savent qu'il n'y a plus de place pour les mots.
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