"Mon cœur, je t'adore

Il n'y a pas une seconde qui passe
Sans que je ne pense à toi
Mais je préfère les moments
Où tu es dans mes bras

Ce moment de bonheur
Je te l'ai réservé
Le meilleur des moments
Où tu occupes tout mon univers

Tu me racontes ton amour
Que tu m'aimes de tout ton cœur
Que tu veux être avec moi pour toujours
Et surtout que tu veux notre bonheur

Alors chaque fois que je te regarde
Mon cœur s'emballe, et bat plus vite
Mes pensées font défiler ton visage
Et mon âme s'illumine de bonheur

Et chaque jour qui passe
Mon amour pour toi grandit encore
Je t'aime et je t'aimerai encore plus
Mon cœur, je t'adore."

Amélia, toute excitée, lit à haute voix la déclaration que Jisung a écrite pour elle. Ses yeux brillent d'émotion et son cœur semble bondir dans sa poitrine à chaque mot qu'elle prononce. La beauté et la sincérité des mots la frappent de plein fouet, et elle ne peut s'empêcher de se laisser envahir par l'émotion.

Amélia, émue, laisse tomber le papier de sa main. Elle le regarde avec admiration. "C'est la meilleure déclaration que j'ai jamais vue, Jisung. J'en ai presque les larmes aux yeux moi-même. Oh merci Ji' !"

Sans perdre une seconde, elle se jette dans les bras de son ami, reconnaissante de la beauté de ce poème qu'il a écrit pour elle, même s'il s'agit d'un simple exercice pour l'aider à exprimer ses sentiments à Chan. Jisung se retrouve un peu pris au dépourvu par l'affection sincère de son amie, mais il se reprend rapidement.

"De rien," souffle-t-il, un sourire un peu nerveux sur les lèvres. "Franchement, s'il n'accepte pas de sortir avec toi après ça, je comprends rien. J'y ai mis toute mon âme." Il essaie de cacher son côté dramatique en exagérant un peu la chose, mais il est sincère dans ses efforts.

Amélia sourit largement. "C'est sûr, c'est magnifique, et je sais pas comment l'expliquer, parce que de toute façon, tu t'y connais tellement mieux que moi. Mais j'ai l'impression que c'est sincère, que tu ressens vraiment ces mots. C'est comme si tu ressentais exactement les choses que je t'ai décrites quand je suis avec lui."

Elle le regarde, un sourire taquin sur le visage, et ajoute avec un petit air suspicieux : "Oh, notre petit Jisung serait-il amoureux, hein ?"

Les joues de Jisung prennent une teinte rose qui ne lui échappe pas. Il se sent pris au piège. "Hein, non, non," s'étouffe-t-il avec la bouchée qu'il s'apprêtait à manger. Il se reprend immédiatement. "Ce n'est pas du tout ce que tu crois !" Il rougit encore plus, et se tourne légèrement pour cacher son embarras.

Amélia l'observe avec un sourire amusé, ses sourcils haussés de manière suggestive. "Ouais, ouais, c'est ça. Ça sera à creuser."

"Y'a rien du tout à creuser, je te dis !" répond Jisung, plus nerveux qu'il ne veut bien l'admettre.

"Je suis une fille, j'ai du flair pour ce genre de chose." Amélia lui lance un clin d'œil, sûre de son coup.

Jisung, qui est maintenant clairement gêné, tente de détendre l'atmosphère en plaisantant : "Ah bon, t'es une fille toi ? Depuis quand même ?" Il se rattrape précipitamment sans que la jeune fille ne s'en rende compte. "J'ai toujours espéré... enfin, cru que Chan était gay."

Amélia éclate de rire, secouant la tête. "Bah, qui sait, il est peut-être bi. Tente ta chance !" Elle rigole en se levant et lui donne une tape sur l'épaule. "Allez, je vais déposer mon nouveau poème dans le casier de mon peut-être futur copain."

Jisung la regarde s'éloigner avec un sourire amusé mais un peu perturbé par cette conversation. Il se lève à son tour. "Par contre, j'ai plus d'enveloppe, j'ai perdu la dernière l'autre jour. Faut que j'aille en racheter," annonce-t-il en haussant les épaules avant de la suivre pour déposer son poème dans le casier de Chan.

Amélia le regarde partir et lui lance en rigolant, "Fais attention, Jisung, on ne sait jamais, tu pourrais bien finir par te retrouver dans une situation plus compliquée que tu ne le crois !" Elle fait une pause, un sourire mystérieux sur les lèvres, avant de repartir vers le casier.

Et là, un petit frisson traverse Jisung. Peut-être qu'Amélia a raison, peut-être qu'il est un peu plus impliqué dans cette situation qu'il ne veut bien l'admettre.