Chapitre 35
Hello,
Voilà, c'est le dernier chapitre avant l'épilogue... ça me fend le cœur de devoir terminer Action ou Vérité, mais bon c'est la fin d'une magnifique aventure... Une aventure qui m'a permise de tous vous rencontrer, même les lecteurs fantômes ;)
Je vais pas m'épancher longuement, je le ferai à la fin de l'épilogue, vous en aurez bien besoin...
Bonne lecture
*************
- Tu es prête? me demanda t-il en me souriant.
- Je pense que je ne le serai jamais Asim, soupirai-je.
- Oh ferme la Sara! On y va! s'énerva t-il une énième fois.
Il me prit le bras et ouvrit la porte de la chambre où Aleja attendait avec Cathy un panier de pétales blanches dans la main.
- T'es trop belle maman, s'émerveilla ma fille les yeux brillants. Quand je me marierai, je porterai la même robe que toi!
J'adorais ma robe, c'était une robe d'inspiration vintage, avec un long voile, pour laquelle j'avais eu un coup de coeur.
(Oui il y a eu une robe dans le tome 1, la robe qui a fait succomber Alex et celle ci avec laquelle il épousera Sara;)
- Je la garderai précieusement alors ma chérie... Allez-y, je dois vous suivre, ajoutai-je en retenant mes larmes.
Elles avancèrent et la musique retentit lorsque nous arrivâmes en bas des marches. Je tenais fermement le bras d'Asim, qui m'accompagnait jusqu'à l'autel où m'attendait Alexander Grayson, mon futur mari. Deux années étaient passées depuis le soir où il avait débarqué à San Juan, et j'étais là, à l'aube de mes quarante ans, accompagnée par mon meilleur ami, prête à rejoindre l'homme que j'aimais pour sceller nos destins à jamais.
Lorsque nous fûmes dans l'allée, crée spécialement pour l'occasion dans notre jardin, je croisai le regard des gens que j'aimais. Carmen était là, le visage baigné de larmes, Joshua aussi était venu de New York pour l'occasion, Matthew se tenait à côté de Joanne, ils étaient en couple mais essayaient de me le cacher, je ne pus m'empêcher de sourire à cette occasion. Alan, mon demi frère me fit un clin d'œil lorsque j'arrivai à sa hauteur, Jessica Grayson ne parvenait pas non plus à retenir ses larmes et enfin je croisai le regard de Mario. Je m'arrêtai à sa hauteur, l'étreignit longuement en le remerciant à l'oreille et je repris le bras d'Asim qui s'arrêta devant Alex.
Il était magnifique dans son smoking noir, mais le regard qu'il posait sur moi signifiait tout.
- Tu es magnifique, murmura t-il ému.
Je souris et me mis face à lui, attendant que le prêtre commence son sermon. Je n'arrivai pas à détacher mon regard du sien, nous avions parcouru tant de chemin depuis ce soir là. Dire que ce jour-n'avait failli jamais arriver...
Deux ans plus tôt.
- Pourquoi tu es là Alex? demandai-je en ne me retournant toujours pas.
- Ça fait trois semaines que tu es partie, répondit-il.
Je restai silencieuse.
- Regarde moi Sara s'il te plait, regarde moi...
Je me retournai et je vis qu'il avait un bandage claviculaire et le bras dans une écharpe. Je levai les yeux et croisai son regard, dans lequel il n'y avait pas une once de colère, malgré ce qu'il s'était passé avec Callie.
- Comment tu vas? me questionna t-il en me sondant du regard.
Je ne répondis pas et ouvris la porte en l'invitant à entrer.
- Tu veux boire quelque chose? proposai-je.
- Je veux que tu m'épouses Sara... J'ai eu une longue discussion avec Mario, je sais que tu tiens à lui et il tient à toi aussi, énormément, je respecte ça. Je me suis excusé auprès de lui, j'ai mal agi mais j'étais jaloux.
- Tu m'en veux pour Callie? Je ne savais pas qu'elle ferait ça, j'ai essayé d'arrêter l'hémorragie mais je n'ai pas pu, elle perdait trop de sang. J'ai essayé...
Il s'approcha et me prit la main doucement.
- Je sais, dit-il.
L'entendre le dire me rassurait mais je savais que ça ajoutait encore quelque chose à la longue liste des raisons pour lesquelles nous ne pourrions jamais être heureux ensemble.
- Tu ne te sens pas capable de me pardonner?
- Ce n'est pas le pardon le problème Alex, c'est l'oubli...
- L'amour que j'ai pour toi est...
- Si Alexandra n'était pas là, si nous n'avions pas une fille ensemble, les choses seraient-elles différentes? coupai-je.
Il me regarda d'abord surpris, puis je vis un soupçon de colère passer dans ses yeux et enfin il sembla prendre conscience de la question que je lui posai et que je me posai aussi. Quel parent ne voudrait pas d'un foyer stable pour son enfant? Avec deux parents aimants et surtout ensemble.
- Je suis certain de mes sentiments, finit-il par répondre. Alors je te retourne la question Sara, si tu es certaine que tu m'aimes, comme tu me l'as dis lorsque j'ai reçu cette balle, essayons quelque chose ensemble! Si tu as le moindre doute, je te laisse, on fera comme tu as dis pour Alexandra, on trouvera une organisation.
Je mis un certain temps à prendre conscience des mots qu'il venait de prononcer. Est-ce qu'il me posait un ultimatum? Je devais répondre tout de suite? Comme si j'avais la réponse! C'était n'importe quoi, il ne pouvait pas me demander ça, là tout de suite, en débarquant comme une fleur, en prenant l'initiative d'appeler Mario comme si c'était mon père! De quel droit se permettait-il de m'imposer... Je sursautai et arrêtai de ruminer dans ma tête lorsque j'entendis la porte claquer. Il n'était plus là, il était parti sans me laisser le temps de répondre, est-ce que j'avais mis du temps à réfléchir? Au point qu'il prenne mon silence pour un refus?
Je voulais sortir, le rattraper, même si je n'avais aucune idée de ce que je comptais lui dire, mais je n'en fis rien, incapable de bouger, mais le cœur battant la chamade.
Alex était parti, et je n'avais rien fais du tout. Plusieurs jours passèrent et nous quittâmes San Juan pour rentrer à San Diego. Ça avait été compliqué, les gens savaient qui j'étais et ce que j'avais fais et bien que je n'y prêtais pas attention, pour Aleja c'était autre chose.
Nous avions eu trois séances chez un pédo psychiatre et psychothérapeute familial, durant lesquelles ma fille avait été horrible avec moi et je ne m'y attendais pas du tout. Elle m'avait reproché de lui avoir menti, d'avoir fais d'horribles choses à son père, et elle avait de nouveau posé la question de savoir si j'étais sa vraie mère ou pas. J'avais beaucoup pleuré lorsque j'étais retrouvée seule avec la psy, elle m'avait conseillé d'attendre un peu pour notre voyage et surtout de changer de ville, de recommencer ailleurs et d'organiser une rencontre entre Aleja et son père, même s'il l'appelaitsouvent.
Mario, fidèle, avait été d'un grand soutien. Il m'avait dit qu'un nouveau départ serait une bonne chose pour nous, alors j'en avais parlé à ma fille, pour savoir ce qu'elle en pensait, mais elle était restée silencieuse. J'avais alors décroché mon téléphone et composé le numéro d'Alex, après plusieurs sonneries, il répondit:
- Bonjour Sara.
- Bonjour Alex, comment tu vas?
- Très bien, tu as besoin de quelque chose? demanda t-il.
Il était froid et semblait même en colère mais je ne relevai pas.
- Est-ce que tu serais disponible pour voir Aleja? Ça lui ferait beaucoup de bien, je peux l'emmener si tu veux?
- Bien sur, ça me ferait très plaisir. T'es d'accord pour qu'elle vienne au Ranch? Ma mère voudrait la revoir.
- Très bien, ce weekend ça te va?
- C'est parfait, je viendrai vous chercher à l'aéroport.
J'avais réglé plusieurs détails avant le départ, notamment concernant le restaurant. J'avais cédé mes soixante dix pour cent de parts à Mario et Carmen, et j'en avais parlé qu'à cette dernière, je savais que Mario allait rechigner et insister pour me les racheter, mais je n'avais pas besoin d'argent et c'était la meilleure des choses à faire.
Lorsque j'avais annoncé à Aleja que nous allions chez son père, je l'avais vu sourire pour la première fois depuis de long jours, elle avait préparé sa valise et nous étions parties. Je pensais la laisser passer la nuit là bas et prendre une chambre d'hôtel. Alex était venu nous chercher comme convenu et lorsqu'elle le vit, elle lui sauta dans les bras et l'étreignit longuement, tandis que je les observai jalousement, pathétique.
Il me sourit et nous prîmes la route jusqu'au ranch.
- Waw, s'exclama Aleja lorsqu'elle vit la bâtisse. C'est ici que t'as grandi?
- Oui, c'est ici, répondit Alex en souriant. Tu veux voir les chevaux rapidement avant de rentrer?
Elle acquiesça et ils s'en allèrent en direction des écuries.
- Bonjour Sara, me dit Jessica en ouvrant la porte souriante.
J'avais tellement honte de moi que je n'osais pas la regarder, comment pouvait-elle me saluer après ce que j'avais fais. J'ouvris mon sac et sortis une enveloppe.
- Bonjour, tenez, répondis-je en la lui tendant.
- Qu'est-ce que c'est?
- Les parts que vous m'avez cédé, je vous les rends.
- Oh... d'accord, entre, j'ai les ai vu courir vers les écuries, ils vont y rester un moment, j'en suis certaine.
Je l'avais suivi à l'intérieur et remarquai que toute la déco avait été changé.
- Je voulais tourner la page, précisa t-elle.
- C'est très élégant Jessica.
- Merci de ne pas avoir dénoncé William, malgré ce qu'il a fait. Je ne t'en veux pas Sara tu sais, je comprends chacune de tes décisions, même si des erreurs s'y sont glissées. Il est temps de tourner la page tu ne penses pas?
J'acquiesçai en silence et elle m'entraîna dans la véranda.
- Vous restez combien de temps?
- Aleja veut passer quelques nuits ici, si vous êtes d'accord.
- Bien entendu! J'ai hâte de faire sa connaissance, mais Alex n'a pas dormi de la nuit, tellement il était impatient de la voir.
- Elle aussi, je vais les laisser passer du temps ensemble, ils se ressemblent beaucoup.
- Tu ne reste pas? s'étonna t-elle.
- Non, je vais prendre une chambre quelque part où aller chez Matthew. Je...
- Pourquoi?
Je me retournai en entendant la voix d'Alex.
- Pour vous laisser passer du temps ensemble, dis-je sans le regarder.
- Ne dis pas de bêtises Sara, ta chambre est prête et celle d'Alexandra aussi, répondit Jessica.
Je ne répondis pas bien que je sentais le regard d'Alex sur moi.
- Maman! Maman! cria Aleja tout sourire en entrant en trombe dans la véranda. J'ai un poney! Viens le voir, je l'ai appelé Luz, comme le restaurant et la maman de Mario!
Je regardai Alex cette fois.
- Tu lui as acheté un poney? m'exclamai-je.
- Tous les Grayson en ont eu un, répondit-il penaud. Je vais lui apprendre à monter, je suis sur que ce sera une excellente cavalière comme son père.
Je ne dis rien, elle était tellement heureuse. Finalement, Jessica Grayson réussit à me convaincre de rester et voir ma fille si épanouie me fit du bien et me blessa à la fois, je me disais que seule, je n'arrivai plus à la faire sourire autant.
J'avais appelé Alan, sous les conseils de Mario et nous avions eu une longue discussion qui s'était terminée en une étreinte et une rencontre avec ma fille. Il était vite devenu addict à elle, et elle n'avait eu aucun mal à l'accepter, elle était heureuse. Matthew passa aussi et j'avais su que Jonathan Hill avait accepté la peine de vingt ans ferme sans possibilité de remise qui lui était suggérée.
Nous avions passés plusieurs jours chez les Grayson et ma fille semblait moins m'en vouloir. Nous avions discuté du futur, et d'un éventuel déménagement, elle voulait rester à Austin, mais c'était hors de question, pas avec mon histoire, ça allait lui retomber dessus c'était certain. Elle ne voulait pas être loin d'Alex, c'était sa seule demande et je ne voulais pas être loin de lui non plus mais je le gardai pour moi.
La veille de notre départ nous avions fais un longue ballade tous les trois, Aleja était avec son père, même si elle assurait pouvoir être seule sur son poney, j'avais refusé et Alex aussi. Nous avions ri, discuté, chanté, Alexandra était rayonnante et son père l'aimait, je le voyais.
-Alex? demanda t-elle alors que nous observions des chevaux au loin.
- Oui?
- Est-ce que je peux t'appeler papa?
Je vis son souffle se couper, ses yeux s'embuer et son visage se figer. Je n'étais pas étonnée qu'elle lui pose cette question, je l'avais vu se retenir plusieurs fois de l'appeler ainsi, alors j'étais heureuse qu'elle lui pose cette question. Il la prit dans ses bras, et une larme roula sur sa joue alors qu'il lui répondait:
- Rien ne me ferait plus plaisir.
Elle sourit et encore une fois, j'étais frappée par la ressemblance qu'elle avait avec son père. Elle se leva et couru après un papillon en éclatant de rire. Alex ne se remettait pas, il la regardait comme si c'était la huitième merveille du monde, et je sus qu'elle allait devenir une fille à papa, peut être qu'un jour elle me demanderait de vivre avec lui...
- Dire que j'ai raté sa naissance, soupira t-il.
Je le pris comme un reproche.
- Tu vois, pardonner et oublier sont deux choses différentes, ne pus-je m'empêcher de dire.
- Et ce bonheur là, tu penses que ça ne suffit pas? Tu penses que la passé occulte tout le reste? Je donnerai tout pour avoir ces moments là, tous les jours Sara, dit-il en la regardant sauter pour essayer d'attraper le papillon.
Mon cœur luttait contre ma raison, il disait vrai, moi aussi j'aimerai passer le reste de ma vie comme ça. L'amour était risqué, dans notre cas, les fondations n'étaient pas très saines, mais ça valait le coup, j'en étais certaine, ça valait le coup...
- Repose moi la question Alex.
Il me lança un regard surpris.
- Demande moi, répétai-je.
- Epouse-moi?
- Oui...
***************
- Même si parfois tu doutes, même si parfois tu as peur, sache que mon amour pour toi, pour notre famille, effacera toujours tout le reste. J'ai mis du temps à te trouver, à accepter d'aimer au delà du possible, à m'ouvrir, à confier mes craintes, mes tourments, mes peines, mais pour rien au monde je ne changerai de vie. Toi, Alexandra et notre futur bébé, vous êtes ma vie et vous comblez. Je promets de t'aimer, de te chérir, de t'apaiser, te soutenir, jusqu'à ce que nos âmes se retrouvent et te voir devenir ma femme aujourd'hui, fais de moi l'homme le plus heureux du monde Sara. Je t'aime...
Je pleurai, le prêtre nous déclara mari et femme, Alex m'embrassa, puis Aleja sur la joue et enfin mon ventre, portant la vie depuis six mois maintenant. Nos proches applaudirent et nous passâmes une magnifique soirée dans notre ranch.
Nous avions décidé de déménager ensemble, nous avions acheté un ranch près de San Francisco pour qu'Alex puisse continuer de gérer le groupe Grayson qui avait des bureaux dans la ville. J'étais heureuse, épanouie, ma grossesse n'était pas prévue, mais nous étions tellement comblés.
Trois mois plus tard, je donnais naissance à un petit Zachary Alan Grayson. Pour la deuxième fois, je vis Alex pleurer et moi aussi j'étais en larme, mais pas pour les mêmes raisons.
- Promets-moi de toujours les faire passer en premier Alex, dis-je.
- Vous passerez toujours en premier, promit-il.
- Je t'aime Alexander Grayson.
- Je t'aime aussi, et je l'aime. Il te ressemble, tu as vu? Un futur fils à maman, ajouta t-il en riant et en m'embrassant.
Alex avait raison, l'amour occultait tout le reste et le pardon était salvateur...
Voilà, c'est la fin...
Je vous poste l'épilogue dans les jours prochains; j'espère que l'histoire vous a plu, malgré sa différence avec le tome 1.
Je vous embrasse tous, et n'oubliez pas, "Pourquoi j'ai tué Silas Smith" ma dernière histoire a besoin de vous +++ n'hésitez pas à faire un tour dés que vous aurez un moment.
Bisous
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top