Je Vis Sur Un Fil
Son plus grand rêve a toujours été d'avoir une famille. Des personnes qui l'attendaient à la maison, des personnes pour qui il comptait.
Sûrement était-ce là le rêve de n'importe quel orphelin, ceux qui espéraient qu'une adoption puisse les sauver de sa solitude. Mais cette perspective était impossible, puisque Jung Hoseok n'était pas seul, du moins pas physiquement. Il vivait avec ce qu'on pourrait appeler des « parents ». Il était née sans être voulu, un disgracieux petit rejeton certainement engendré par les folies de l'alcool. Sa mère avait cru bon de le garder, s'étant mise dans la tête qu'elle pourrait être suffisamment responsable et aimante pour être appelé « maman ». Elle avait vite abandonné en constatant les dépenses trop élevé et le travail acharné qu'un enfant demandait. En cessant de s'occuper de lui, jusqu'à ne plus lui préparer le moindre repas, sûrement espérait-elle «malencontreusement » tuer cette erreur qu'elle avait créé. Mais c'était sans compter sur la vieille voisine qui, prise de pitié pour ce petit garçon sale et mal-nourrit, s'en était mêlé en lui offrant tout ce qu'elle trouvait de mangeable. Hoseok avait sept ans quand cette bonne dame est morte, un âge où il savait déjà se débrouiller tout seul. Sa mère ne s'occupait toujours pas de lui, pas plus que son père qui le regardait parfois comme s'il n'était qu'un vulgaire insecte trop fatiguant à écraser.
C'est à l'époque où une solitude écrasante lui étreignait les poumons, que Hoseok fit la connaissance de la première personne qui changea sa vie. Il rencontra un piano et un enfant, tout deux associés pour créer de douces et jolies mélodie. Drôle de rencontre, et pourtant la plus belles jusque-là. Un vieil instrument déposé dans le coin d'une gare, en libre accès à qui voulait bien présenter ses talents. Hoseok ne savait pas jouer, à cette époque il restait des journées entières à regarder les passants qui s'arrêtaient parfois pour le tester, avec plus ou moins de talent. Mais cette journée là ça ne fut pas une foule d'inconnu qu'il observa user de l'instrument, mais un petit garçon à l'air renfrogné et tout aussi mal vêtu que lui. Un enfant sale, mal nourrit, amaigri, le visage taché de cerne et des constellations morte dans le regard. Cet enfant joua du piano, durant des heures et des heures, en ignorant Hoseok qui l'observait d'un air ébahi.
"Tu veux jouer ?" Avait demandé l'enfant, en désignant le piano sous un regard blasé.
"Non, je t'écoute juste"
"Tu m'écoutes ?"
"C'est beau, ce que tu fais, j'aime bien. Ca ne te dérange pas ? Que je reste là à t'écouter ?"
"Fais comme tu veux"
Hoseok resta donc à profiter des mélodies de cet enfant, tout la journée, puis lendemain, et le surlendemain, puis tout les jours qui suivirent.
C'est ainsi qu'il rencontra la première part de ce qui constituera son bonheur futur, un enfant tout aussi mal traité que lui, résidant dans un quartier mal fréquenté, avec une famille désastreuse et comblant sa solitude par la présence d'un piano. Hoseok avait neuf ans à cette époque, et Min Yoongi devient son premier ami.
C'est à cette période que Hoseok fit une seconde rencontre qui changea, cette fois définitivement, sa vie. Yoongi, tout sale, mal élevé, pauvre et lugubre qu'il était, lui présenta son unique ami, Kim Namjoon, un petit intello promit à un bel avenir. On ne pourrait pas expliquer ce qui liait ces deux enfants qui grandissaient dans des mondes complètement opposé, Hoseok trouvait perturbant de les voir ensemble et pensa au départ à une mauvaise blague. Mais il compris rapidement que c'était avec des sentiments d'adulte que Yoongi et Namjoon se trouvaient une affection et des goûts communs. Et lui s'y était vite intégré, à ce duo étrangement bien sympathique qui l'entrainait, malgré eux, dans un univers plus sombre et poussiéreux encore que son enfance.
Et il adorait ça.
Il adorait Yoongi et Namjoon, cette union qu'il se sentait former avec eux, cet intérêt qu'ils semblaient lui porter, cette affection qu'ils ne se cachaient pas de ressentir.
Ils avaient formé un beau trio, fuguant de chez eux le soir pour se retrouver dans des lieux miteux et lugubres. Cette abondance de noirceur ne les dérangeait pas, au contraire, il s'y sentait à leur place. Yoongi jouait toujours du piano dans la vieille gare et Namjoon leur parlait de choses et d'autres qu'il apprenait dans des lectures. Ses paroles n'étaient jamais adapté à des enfants, mais Namjoon s'en fichait pas mal de ce qui était adapté ou non. Il apprenait et enseignait, c'était sa manière de démontrer une forme de tendresse. Quant à Hoseok, et bien lui il écoutait, la musique de Yoongi, les paroles de Namjoon, et se laissait englober par le cocon qu'ils se forgeaient. Ils en construisait les fondations, les murs, et développaient une amitié hors du commun qui n'avait pour base que leurs dégout du monde et de la vie.
Puis un petit rayon de soleil était un jour venu brûler leurs rétines. Un petit garçon aux cheveux brun toujours embrouillés, au visage fin, si ce n'est maigre, et au sourire si grand qu'il prenait facilement la moitié de son petit visage. Kim Taehyung vivait dans une maison aussi miteuse que celles de Hoseok ou Yoongi, et était d'ailleurs le voisin direct de ce dernier, si bien que de sa fenêtre il le voyait partir la nuit. Ce gamin avait commencé à les suivre, recherchant des amis avec qui jouer. Hoseok, Yoongi et Namjoon le rejetaient, avec l'excuse qu'il était trop petit pour être leur ami. Mais cet enfant revenait toujours, plus têtu encore qu'eux ne l'était. Il leur courait après, leur criait dessus pour qu'ils ne le laissent pas seul, inventait toute sorte de stratégie stupide pour se faire accepter. Toute cette aventure était presque devenu un jeu pour les quatre jeunes puis, sans qu'ils ne s'y attendent vraiment, le trio d'amis finit par s'attacher à Taehyung et à le prendre avec eux à chaque fois qu'ils fuguaient. Plusieurs fois ils en étaient même arrivé à le "kidnapper" pour qu'il puisse sortir sans être vu par son père alcoolique.
Ils était devenu quatre gamins perdus et stupides, quatre amis qui enchaînaient connerie sur connerie sans que personnes ne les reprenne jamais. Ils grandirent ainsi, jugé comme des adolescents raté, et s'en moquaient.
Et un beau jour, Jin est entré dans leur vie.
Leur rencontre semblait plutôt étrange, mais ce garçon toujours apprêté et habillé soigneusement passait devant eux tout les jours en rentrant du lycée. Les premiers temps il leur lançait des regards méprisants, comme tous le faisait en voyant quatre adolescents traîner dans les rues sans jamais se rendre en cours. Puis ses yeux avaient commencé à perdre de leurs lueurs hautaines pour se faire curieux et, au bout de ce qui avait dû être une année entière à les observer, rempli d'une forme d'un mélange de pitié et d'envie. Jin semblait apprécier de les voir s'amuser et rire ensemble, quitte à se presser chaque soir après le lycée pour avoir la chance de les croiser. Comment était-il finalement arriver à les aborder ? Ça Hoseok ne s'en souvient plus vraiment, mais il lui semble que c'était Namjoon qui avait interpellé le jeune homme, sûrement pour demander un truc bien banal. Toujours étant que ce jeune riche aux allures de grand prince était devenu partie intégrante de leur groupe. Il offrit une pilier parental à chacun, les canalisant, les réprimandant quand ils allaient trop loin, les réconfortant quand ils étaient triste et toujours présent en cas de besoin. Jin les avait même poussé à reprendre les bancs de l'école, en particulier Taehyung qu'il jugeait comme bien trop jeune pour ignorer les enseignements du collège.
Jin leur était devenu indispensable, et ils lui étaient tout autant devenu vital. Ce grand dadais, toujours plongé dans ses études et inquiet pour son avenir, il faisait enfin face aux choses importantes de la vie, à savoir l'amitié.
Tout les cinq avaient le sentiments de nager dans le bonheur, et Hoseok voyait en leur relation le « cadre familial » dont il avait toujours souhaité la présence.
Puis Les choses s'était soudainement compliqué, puisque le seul « parent » de Taehyung, son père, perdit la vie dans des conditions similaires à une tuerie, mais que les enquêteurs et juges placèrent sous le cadre d'un tragique suicide. Un matin, alors qu'ils s'étaient tous rejoins dans leur planque habituelle, ils avaient eu la surprise de ne pas voir Taehyung arriver. Yoongi, qui n'ayant pas dormi chez lui cette nuit là, n'avait pas pu faire le chemin avec son voisin comme chaque fois. Alors qu'ils émettaient tout juste l'idée d'allez le chercher, inquiet quant au sort de leur plus jeune ami, Namjoon reçu soudainement un appel de celui-ci.
"Venez me chercher... J'ai... Fais une connerie..."
Cette voix, vibrante, profonde et sanglotante, les avait tous épris dans un frisson effrayé. Elle était sans nul doute celle de Taehyung, mais sonnait presque différente. Ils n'avaient pourtant pas perdu de temps en réflexion, en débat et en hypothèse, et avaient tout les quatre accourut chez le jeune adolescent.
C'est couvert de sang, les yeux chargés de sanglot et penché sur le corps de son père, qu'ils l'avaient retrouvé.
Sans chercher à comprendre, ni même à obtenir des explications de la part de Taehyung, ils masquèrent la situation en suicide et Jin appela la police. Il affirma à ceux-ci que l'homme avait mit fin à ses jours tandis que Taehyung essayait de l'arrêter, et qu'eux étaient arrivé trop tard pour faire quoi que ce soit. En vu des antécédant de la victime, porté sur la bouteille et ayant déjà fait plusieurs tentative de suicide, les inspecteur confirmèrent rapidement cette version des faits.
Taehyung fut confié à ses grands-parents, mais le couple étant trop vieux, trop pauvre et trop excentré de la ville pour qu'il puisse se rendre au collège, Jin proposa de devenir le représentant légal du plus jeune, et ainsi de le faire vivre avec lui. Il possédait un grand héritage grâce à sa riche famille et dépensa une belle somme dans une petite maison abandonné au milieu d'une forêt qu'ils retapèrent tout les cinq. Elle devient leur repère, puis un véritable foyer puisqu'ils y emménagèrent tous les uns après les autres, sans même, pour certain, obtenir l'autorisation de leurs parents. Jin était majeur et ainsi libre de son habitat, les parents de Yoongi furent bien heureux de le voir partir, ceux de Hoseok ne se rendirent sûrement même pas compte qu'il avait quitté le domicile familial, qu'il ne squattait déjà que très rarement, et les grands-parents de Taehyung leur firent confiance pour prendre soin de leur petit-fils. Ce fut pour Namjoon que les choses se compliquèrent un peu, mais après une rude dispute avec ses géniteurs, qui ne le voyait que comme un délinquant qui avait gâché sa vie, il quitta sa maison sans demander son reste.
Tout les cinq, des gamins désormais grand et déjà bien taché par leur monde, avaient enfin trouvé un foyer paisible dans lequel un sentiments de confort et de sécurité demeurait. Ils étaient enfin complètement heureux, détaché de leurs soucies et unis au sein d'une famille dénué de tout lien de sang.
Et c'est à ce moment là de sa vie, que Hoseok fit la connaissance de Jimin.
Ce petit blondinet que tout le monde dans son cours de danse trouvait adorable, et que lui il détestait.
Pourquoi ? Il aurait du mal à s'en souvenir.
Hoseok était déjà majeur à ce moment là et Jimin un lycéen de l'âge de Taehyung, tout deux avaient tacitement décider qu'ils se détesteraient. Ils passaient leur temps à être en compétition l'un avec l'autre, et à se disputer chaque fois qu'ils se croisaient au détour d'un couloir. Toute l'école de danse les connaissait pour ça et les amis de Hoseok en avaient marre de l'entendre constamment se plaindre de lui sans raison.
Ce gamin à la mine angélique et aux travers de démons l'obsédait, sa haine envers lui était si intense que jamais il ne sortait de ma tête. Ils en étaient presque venu aux mains tout les deux, une fois lors d'une répétition. Ce qui leur avait d'ailleurs valut l'exclusion définitive.
Hoseok discutait souvent de lui avec Taehyung, puisqu'ils avaient le même âge et fréquentaient le même lycée. Jimin était un élève timide et réservé, qui ne s'était lié d'amitié avec personne et semblait vouloir se fondre dans les murs à chaque fois qu'il traversait les couloirs. Des rumeurs le disaient sujet à d'important troubles dépressifs, on affirmaient même qu'il aurait déjà essayé de se suicider en se coupant les veines et qu'il en gardait des cicatrices sur ses poignets. Jamais Hoseok ne prenait au sérieux les ragots que Taehyung lui rapportait, imaginant bien mal comment un garçon aussi fier et passionné que Jimin pouvait avoir envie de mettre un terme à sa vie.
Mais ces rumeurs étaient vrai, et ça Hoseok le compris le jour où, sans le vouloir, il assista à un énième déclin du jeune homme. Ce jour où il l'avait «sauvé».
Parfois il se disait que si, ce soir là, ils n'était pas passé sur ce pont, à ce moment précis, Jimin serait mort. Jamais ils ne seraient devenu amis avec cette jeune et fragile personne qui, malgré tout, était si attachant.
Jimin avait sauté du pont. Et Hoseok, dans un réflexe stupide, avait sauté aussi, à peine une seconde après l'avoir vu basculer. Ils avaient tout les deux terminé à l'hôpital. Deux idiots en habit blanc et colorés des blessures. Si une passante, ayant assisté à la scène, n'avait pas eu la brillante idée d'appeler les pompiers, tout les deux ils seraient mort comme de beaux imbéciles. Car, en plus d'être stupide et inconscient, le "sauvetage" de Hoseok s'était révélé inutile. Puisqu'à peine avait-il touché l'eau que son corps avait coulé comme une masse, l'emportant au point de non retour recherché par Jimin. Il s'était sentit submergé par le courant et le froid, écrasé sous la masse des flots qui semblaient avoir décidé de le dévorer. Son regard avait cherché le corps du lycéen, en vain, puisque seul l'obscurité s'était offerte à lui.
Ses amis avaient accouru à l'hôpital et, comme à son habitude, Jin s'était mit à le sermonner si fort que sûrement tout l'établissement l'entendit crier. Mais ce qui avait été le plus surprenant, c'est que l'ainé n'en termina pas là et s'était tourné vers Jimin, qu'il ne connaissait que de nom à l'époque, pour le sermonner plus fort encore.
Jimin avait regardé le plus vieux avec de grand yeux et la mine déconfite, ne comprenant pas pourquoi un inconnu le blâmait d'avoir voulu mettre fin à ses jours. Puis il s'était mis à pleurer, au départ par de légers frémissements qui se changèrent rapidement en bruyants sanglots, puis en un chagrin plus grand encore. Avec un soupir, Jin l'avait prit dans ses bras. Plus tard Jimin leur avait confié que personnes ne s'était jamais vraiment soucié de lui, qu'on ne s'était jamais inquiété de son bien-être ou même du fait qu'il pourrait faire voler sa vie en éclat. Il se sentait constamment seul, à des années lumières de tout ce qui l'entourait. Cette solitude l'effrayait, l'obsédait, le brisait. Il ne comptait pour personne. Alors le sermon de Jin avait été accueilli chaleureusement en lui, car sa vie avait semblé, en quelque sorte, importante aux yeux de quelqu'un. C'est aussi la raison pour laquelle il aimait et chérissait presque toute ses disputes avec Hoseok.
Jimin avait le sentiment que quelqu'un le voyait enfin, même si c'était pour lui crier dessus.
En fait ils se ressemblaient beaucoup tout les deux.
Ils étaient en recherche d'amour et même si, contrairement à Hoseok, Jimin vivait avec une « Famille biologique normale », ça ne changeait rien à sa profonde solitude.
Peu de temps après, et avec l'accord de ses parents et de sa psychologue, il avait emménagé dans leur petite mais chaleureuse maison, au milieu d'une profonde forêt.
Ils étaient six désormais.
Une famille de six imbéciles heureux.
Jin faisait office de maman, Yoongi et Namjoon se partageaient un rôle paternel, chacun avec des principes et agissements différent, Hoseok se fondait dans un rôle de grand-frère, et Taehyung et Jimin jouaient les enfants. Ces deux derniers étaient d'ailleurs devenu très proche en peu de temps, puisqu'ils prenaient désormais le même chemin pour l'école. Taehyung abandonna même ses anciens amis pour rejoindre le petit blond qui frôlait toujours les couloirs, et qui désormais habitait la même maison. Mais Jimin restait souvent accroché à Hoseok, sûrement par un attachement plus profond depuis leur expérience commune. Et il s'en sentait flatté, d'être ainsi le seul avec qui le blondinet partageait réellement ses plus viles tourment. C'était comme s'il était devenu son point d'ancrage, son médicament à la solitude et le réconfort à ses peurs. Hoseok se sentait comme le pilier qui le maintenait en vie et, sans le savoir, Jimin donnait un sens tout particulier à son existence.
Et pour finir, il y eu Jungkook.
Ce gamin que Namjoon avait un soir retrouvé sur le bord de la route, seul, avachie et le visage luisant de chagrin. Sans lui demander aucune explication, ils l'avaient logé, nourrit et avaient tenté de lui redonner le sourire. Hoseok se rappelait encore de son regard vide, de ses lèvres sans arrêt closes et de son obsession à se laisser mourir. Ils ignoraient d'où il venait et quel était son passé, mais à aucun moment la pensée de l'abandonner ne leur avait traversé l'esprit. Chacun à leur manière, ils avaient tenté de l'aider, s'étant donné pour défie de le faire sortir de cet état de dépérissement dans lequel il se plongeait. Jin le réprimandait pour qu'il se nourrisse, Namjoon passait du temps à lui parler, souvent de tout et de rien, Jimin tentait de le divertir, par des films, des livres ou même des jeux, avec peu de succès. Taehyung l'emmenait régulièrement se balader avec lui à travers la forêt, des heures et des heures durant lesquelles ils se muraient dans le silence. Ils marchaient juste ensemble, main dans la main, et rentraient souvent trempé, couvert de boue et de feuilles. Quant à Hoseok, il ne trouvait pas d'autre idée que celle de lui faire écouter de la musique. Souvent il lui arrivait de danser, son corps toujours emporter par la mélodie, sous le regard de Jungkook qui, figé sur ses jambes, l'observait sans un mot. Parfois son regard l'illuminait, quand une note semblait trouver une résonance agréable à ses oreilles, mais ça n'allait jamais plus loin que cette brève étincelle.
Au final, ce fut Yoongi qui réussi là où tous avait échoué.
Il avait fait parler Jungkook.
Il l'avait sorti de cette transe dans laquelle il était plongé depuis son arrivé.
Aucun d'entre eux ne savait réellement ce qu'il avait pu se passer, ni même n'avait assisté au premier éclat de voix du jeune homme. Mais un soir, alors qu'ils avaient été les deux seul présent à la maison, ils avaient entièrement dévaster le salon. C'est chacun assit de part et d'autre du bordel, recouvert de coup, de sang et complètement essoufflé, que le reste du groupe les avait retrouvé. Yoongi souriait, alors que se mélangeait sueurs et aux larmes sur le visage de Jungkook. Ils semblaient s'être battu, violemment battu.
«Parfois parler ne suffit pas, on besoin de hurler et de cogner » avait lâché Yoongi, pour seule explication.
Et, sous la panique commune qui les avait tous envahi, un petit sourire étira les lèvres de Jungkook et perça ses larmes. Son premier sourire.
Aucun d'eux ne parvenait à saisir mais, depuis ce fameux jour, Jungkook avait commencé à revivre. Acceptant de manger, de discuter et même, parfois, on pouvait entendre son rire traverser une pièce. Au fil du temps il avait paru plus heureux et s'était lié à eux tous, tisant la suite et la fin de cette toile familiale imprévu.
Tout les sept ils représentaient désormais un groupe un peu étrange et qui faisait tourner les regards curieux.
Mais ça leur plaisait ainsi.
Jamais ils ne se verraient vivre les uns sans les autres...
Jamais ils ne pourraient perdre l'un des leurs.
Jamais Ils ne parviendraient à être heureux si quelqu'un disparaissait...
Et c'est cette dernière pensée qui traversa l'esprit de Hoseok alors qu'il hurlait à s'en faire exploser les poumons.
Les bras de Yoongi encerclait fermement son ventre, afin d'empêcher toute dangereuse élancé de sa part vers le centre de la place de laquelle ils se faisaient évacué. Plus loin il voyait Taehyung dans un état similaire alors que plusieurs policier tentaient de le repousser, et que Namjoon le retenait, sous le regard impuissant et choquée de Jin et Jimin. Ces dernier se laissaient emporter avec la foule et leurs visages n'exprimaient qu'un air horrifié face à la scène qui se dévoilait à tous.
Au centre de tout ce chaos, de toute ces personnes qui cherchaient à fuir les lieux, effrayé et dégoutté. Sous les hurlements de Hoseok et Taehyung, les pleurs désormais glaçant de Jimin, les policiers et militaires qui hurlaient leurs ordres... Au milieu de la place, allongé au sol, les mains sur les oreilles et des cris étranglés qui perçaient ses corde vocales, se tenait Nicolas.
Comment en étaient-ils arrivé là ?
Le maire de quartier avait seulement demandé à la population de se rassembler sur la grande place, pour y prononcer un discours, sûrement le fruit de sa récente élection. Certes, qu'il veuille le faire avec une assemblé aussi grande était plutôt inattendu, mais pas réellement louche. Mais au lieu de prononcer des éclats de joie, des remerciement ou même des futurs projet, il s'était contenté de prétendre à une nouvelle trouvaille du gouvernement qui permettrait de détecter la présence de mutants. Il avait annoncé dans la foulé que certaines « créatures mutantes » avaient pu échapper à l'emprisonnement d'il y a 10 ans et qu'ils se mettraient rapidement à leur chasse désormais qu'un moyen de détection avait pu être créé.
Puis, sans une transition, il avait fait balancer des ultrasons sur la foule qui s'était révélées inoffensives pour la nette majorité.
Sauf pour un garçon, juste auprès de Hoseok, qui poussa un douloureux hurlement en se laissant tomber à genou. Un garçon qui en s'effondrant, avait fermement agrippé son bras, plantant ainsi ses ongles dans sa peau.
Hoseok n'avait pas réagit assez vite, il aurait pourtant dû, dès que les parole du maire était parvenu à ses oreilles et que Jungkook avait commencé à reculer. Il aurait du comprendre que son ami était en danger, il aurait dû sentir ses tremblements tout près, l'aider à fuir, loin, très loin.
Maintenant il était trop tard.
Ils avaient compris trop tard.
Ils avaient beau hurler et se débattre, c'était la plus pure impuissance qui les enlaçait alors que les militaires les éloignaient de force, alors que leur petit Kookie se faisait embarquer par des Hommes armés.
Hoseok aurait dû réagir plus vite, mais comment aurait-il pu savoir ? Comment aurait-il pu savoir que Jungkook était un mutant.
Un mutant qui rejoindrait bientôt ses semblables dans la prison Noire.
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