Je Veux Être Maître De Moi-même

- Un jour on m'a dit que le monde était divisé en trois partis, ou plutôt que les hommes étaient divisé en trois.
D'un côté il y a les forts, ceux qui décident de se isser au-dessus des autres, ils les dominent ou les protègent selon leurs envies.
De l'autre il y a les faibles, ceux qu'on écrase, qu'on exploite et qu'on rabaisse. Parfois les forts prennent soin d'eux, parfois ils se servent juste de leurs faiblesse pour monter encore plus haut.
Et pour finir il y a les autres, ceux qui ne sont ni fort, ni faible, ceux qui ne dominent pas mais qui ne se font pas écraser non plus. Ils sont presque tous aussi différent les uns que les autres, certain se cachant, d'autre s'accrochant aux forts comme des moutons à un berger ou d'autre encore vivant reclu de ce système de classe sans prendre conscience qu'ils sont ancré dans une catégorie bien distincte.

- Et toi, dans quelle catégorie tu te situe ?

- J'aimerais pouvoir dire les autres, ceux qui ne veulent pas être categorisé, mais ce serait mentir.
Je suis chez les forts, sans aucun doute.

- Et moi ? Je suis quoi ?

- C'est toi qui est censé le savoir.

- hum... Contrairement à toi j'aimerais vraiment pouvoir me categorisé comme fort... Mais je ne le suis pas.

- Tu es quoi alors ?

- Faible dans un certain sens ? Ou alors chez les autres ? Je ne sais pas trop...

- Hum...

- Mais j'ai quand même l'impression qu'une partie de moi est chez les faibles et l'autre chez les forts. De ce fait je ne peux pas être catégorisé.

- Hum...

- La parties faible c'est celle qui s'accroche désespérément à jungkook et la forte c'est celle qui veut vous sauvez tout les deux.

- Donc une partie de toi veut me sauver et l'autre souhaite vivre heureux en compagnie de Jungkook.

- Exactement, et toi tu veux juste vivre avec Kihyun.

- Oui, c'est ça.

- Donc on est dans la merde.

- Ouais, aucun de nous ne se laissera mourir.

- Finalement on est juste égoïste.

- On est de belle raclure.

Wonho et Taehyung se turent après un lourd soupir commun.
Leur conversation durait depuis un moment déjà, si bien qu'aucun des deux ne saurait déterminé le temps exact durant lequel ils étaient resté là.

La conclusion de leur discussion ne se retrouvait pas satisfaisante, même si bien prévisible.
Aucun des deux ne désirait se sacrifier, ils voulaient égoïstement vivre au dépand de l'autre.
Et bien que cela soit un instinct plus que naturel, ils s'en retrouvaient bien frustré.

- On fait quoi ? Demanda Taehyung en tournant la tête vers son camarade.

- Je ne sais pas, on ne va tout de même pas jouer à pierre papier ciseaux ?

- Non... Ce serait stupide de parier nos vies là-dessus.

- C'est un jeu qui calcule la chance et le destin, ça n'est pas si stupide que ça.

- Comment ça ?

Wonho se tourna également, laissant son regard se lier à celui de Taehyung.
Ce dernier déglutit discrètement face au sérieux qu'il decelait dans les yeux de l'humain.
Le mutant n'avait vraiment pas envie de prendre une decision maintenant et il espérait que son camarade soit du même avis que lui.

- Laissons le destin décider, lâcha Wonho.

- Le destin ?

- Nous ne sommes personne pour décider à la place de la mort. Alors on ne prévoit rien, on ne débat pas et on ne laisse pas non plus les autres se mêler de ça. C'est quelque-chose qui doit se faire entre nous deux et personne d'autre.
Au moment venue, on laissera les choses se faire selon les envies de la faucheuse.

Taehyung avisa le doigt que lui tendait l'humain et n'hesita pas une seule seconde à y accrocher le sien.

- Je suis d'accord, laissons la mort prendre celui qu'elle voudra.

- N'ayons pas de regret.

- Aucun.

- Si je meurs, prend soin de Kihyun.

- Je le ferrais. Et si c'est moi qui meurs je te confie Jungkook.

- C'est promis.

- Bien.

- Bien.












[...]












Quand Taehyung et Wonho passèrent le pat le porte ils purent constater que tout le monde était déjà réunie dans le salon.
Le soleil c'était couché depuis un moment déjà, si bien que les deux garçons pouvaient avoir une idée bien précise du temps qui s'était écoulé durant leur débat de sourd.

Personne ne parlait dans la pièce, chacun mangeant tranquillement en petit groupe habituellement répartis.
Pourtant, leur arrivé ne passa pas inaperçu et sembla réveiller tout le monde de ce moment de calme et de transe.

- Ou étiez vous ? On commençait à s'inquiéter, demanda Jin en se levant pour les accueillir.

- On devait discuter, répondit simplement Wonho.

- Discuter de quoi ?

- De choses qui ne regarde que nous.

Sur ces mots les deux garçons échangerent un dernier regard et partirent rejoindre leurs groupes respectifs.
Une grande majorité de personne avait bien deviné le sujet abordé dans cette conversation privé, mais certain n'arrivait pas vraiment à se l'avouer.
En particulier les amis de Taehyung qui se mirent à le fixer de maniere attristé.

- Taehyung, qu'est ce qui se passe ? Demanda Namjoon dans un chuchotement.

- Vous l'avez sûrement déjà deviné... mais ne vous inquiétez pas pour moi, Tout se passera bien.

- Comment peux-tu nous demander de ne pas s'inquiéter ? Tu es son mutant protecteur n'est ce pas ? Demanda Jimin alors que sa mine s'assombrissait à vue d'œil.

- Oui, mais ne vous mêlez pas de ça s'il vous plaît. Wonho et moi on en a longuement parlé et on va gérer ça tout les deux.

- Ne nous exclus pas de ça Tae, tu n'en a pas le droit. Tout comme tu n'as pas le droit de mourir.

- Laisse Jimin, cette histoire ne regarde aucun d'entre vous.

- Comment ça ? Nous sommes ta famille alors bien sur que si ça nous regarde !

- Les gars ! on parlera de tout ça après, quand on sera seul, Intervient Namjoon en posant une main sur la cuisse de chacun des deux garçons.

Ils se turent instantanement en se rappelant la présence de tout les autres dans cette pièce bien trop petite. Tout le monde avait put assister à leur petite dispute bien qu'ils fassent comme si de rien n'était.

Jimin se leva et prit la direction de sa chambre sans ajouter un mot de plus alors que Taehyung soupira, nullement surpris de la réaction de son ami.

- Je veux quand même qu'on ait une autre discussion tout les 7, mêmes si ça ferra la deuxième de la journée, conclue Hoseok en partant à la suite de Jimin.

Les cinq derniers amis restèrent silencieux, la faim les avait tous quitté mais ils ne bougerent pas. Taehyung sentit sa main se faire attraper par celle tremblante de Jungkook, il n'avait même pas eut à tourner la tête pour deviné que son ami pleurait discrètement.

La piece était emplie de bruit de mastication ainsi que de claquement de couvert contre les assiettes, mais aucune parole ne survola l'espace.
Taeyong leur avait donné jusqu'au lendemain pour donner une décision, de ce fait personne ne se trouvait avec l'obligation de parler ce soir.

Les émotions de la journée les avaient sûrement tous vidé.

Pourtant, malgré le silence un peu pesant et dérangeant de la pièce, une personne ne pouvait s'empêcher d'aborder un sourire victorieux.

Malgré le délai de décision porté au lendemain, Taeyong savait déjà que tout le monde avait fait le choix de rester et de soutenir les élus.
Comment le savait-il ?
Simplement parce que dans le cas contraire ils ne serraient pas tous revenue dans cette petite maison.









[...]












- On dit souvent que le temps est une chose incontrôlable, qu'il ne répond jamais au prière de ceux qui veulent lui échapper ou s'accorder plus de sa présence.
L'homme ne mesure pas l'importance du temps, il ne sait pas à quel point ce dernier est précieux au point de devenir l'ennemie ultime de ceux qui le gaspille.
On ne peut jamais savoir à quel moment le temps décide de partir, on espère à tord qu'il s'accrochera infiniment à nous mais en réalité il est infidèle et ne s'inquiète pas tant que ça de notre sort. Il reste avec nous un moment puis s'en va, et si on a pas profiter de l'instant qu'il nous offre et bien nous en sommes les seuls responsable.

La jeune femme hocha la tête en levant les yeux face à elle, rencontrant le vole suspendu d'un papillon de nuit.
Elle déposa son doigts sur l'être stoppé dans son action, à la fois amusé et fasciné.

- Je ne suis pas le temps et je ne le contrôle pas non plus entièrement. Je peux le stopper, l'accelerer, parfois retirer des vies grâce à lui, mais je n'ai pas le droit de m'opposer à ces décisions.

- Comment ça ?

- Et bien, par exemple si le temps décide de n'offrir que 10 ans à une personne, et bien je ne pourrais pas allez contre cela.
Je ne peux pas changer le cours des événements, c'est une chose que j'ai mit trop longtemps à comprendre.

- Ton ami, tu n'aurais pas put le sauver ?

- Non, malgré toute la bonne volonté du monde jamais je n'aurais put faire quoi que ce soit.

- Je suis désolé pour ça.

- Moi aussi.

- On ressens de l'amertume dans ta voix.

Tao ne répondit pas et se contenta d'un sourire triste en passant sa langue sur ses lèvres gercées.
Il s'était sentit mal pendant si longtemps que son corps avait presque commencé à sombré comme un mort, provoquant l'assèchement de sa peau et d'étrange courbatures à chacun de ses muscles.

Mais désormais, il se sentait prêt.
Prêt à laisser la vie reprendre possession de lui, sortant de cette dépression bien trop attachante.
Le temps etait trop passé, lui rappelant ce don qu'il s'était accroché à gaspiller par sa tristesse excessive.

Certe, il avait perdu Kris.
Mais Étrangement, apprendre que son ami s'était volontairement sacrifié avait calmer quelque chose en lui.
Comme si le fait que tout cela soit gravé dans un plan divin rendait l'acte tellement inévitable que ça lui retirait toute culpabilité.
Il restait toujours les sentiments d'abandon et de manque, mais, ces derniers, il pourrait sûrement parvenir à les surpasser un jour.

Et puis, désormais il avait le sentiment que Kris était mort en héro.
Un sacrifice pour les sauvez tous en plus d'avoir sauvé son élu.

Tao était fier de son ami.

- Tu dis que le temps ne se soucie pas de nous, mais le temps nous offre quand même les plus belles choses de notre vie.
Il nous force à profiter et à aimer comme si demain tout pouvait disparaître.

- C'est vrai, on se rend souvent compte de ça quand on ne se trouve plus en mesure d'aimer.

- Tu n'as pas eu le temps de dire à Kris que tu l'aimais ?

- Pas vraiment, mais il le savait.

- C'est suffisant.

- Oui ça l'est.

Ils marcherent un peu dans un silence reposant, un silence que Rosé n'avait jamais été en mesure d'entendre.
Le silence d'un temps arrêté.

Tao ne saurait dire pourquoi, au milieu de cette froide nuit, il avait eu envie de retourner voir la jeune fille.
Cette journée emplie de révélation l'avait sûrement chamboulé au point où tout semblait changé autour de lui.
Sa façon de penser cette histoire était le plus gros changement, il se sentait apaisé et ne craignait plus autant l'avenir.
C'est pour cette raison qu'il avait convaincu ses amis de suivre le plan des dieux sans hésité.

Suho et Lay s'étaient retrouvé un peu septique au début, mais ils lui faisaient confiance et avait accepté de rester.

Puis, alors qu'il ne parvenait pas à dormir et que ses réflexions s'enchaînaient à vitesse grand V, il avait souhaité retrouver la présence apaisante de Rosé.
Il voulait continuer la ballade qu'ils avaient du écourté dans la mâtiné.

Il avait déballé ses pensées à la jeune fille et elle l'avait silencieusement écouté.

- Le monde est étrange quand même, J'etait gardienne à la prison Noir et tu es un mutant. Et pourtant il n'y a aucune tension entre nous.

- La prison Noir me semble vraiment loin maintenant...

- À moi aussi.

- Tu passais tes journées à observer les élus n'est ce pas ?

- Oui, j'assistais à toute leurs conversation, leurs débats, leurs disputes, l'élaboration de leur plan... J'ai l'impression de les connaître alors que pour eux je suis une inconnue.

- L'idée de les dénoncer ne t'ai jamais venue à l'esprit ?

- Non, Parce que Jisoo et Lisa m'ont prié de ne pas le faire. Beaucoup de monde se méfiaient d'eux, mais je ne cessait de les protéger en inventant toute sorte d'escuse.
Si cette situation avait durée, sûrement ce seraient-ils fait griller, mais la chance semble être de leur cotée.

- Tu étais un peu comme leur gardienne invisible.

- Oui, on peut dire ça comme ça.

Leurs mains s'accrocherent et, comme relié par ce contact, ils se mirent à sourire.
Aucun des deux ne savaient d'où venait cette soudaine confiance porté à l'autre en un temps si infime.
Et pourtant, en cette nuit reposante, ils se sentaient presque l'envie de confier toute leurs peines et leurs joies.
De hurler leurs vies au ciel pour en faire des étoiles d'instant envoûtant.

Tao se fit la réflexion silencieuse que Rosé était peut-être son âmes-sœur, elle semblait le comprendre sans n'avoir vécu la moindre poussière de son existance.
C'était agréable, tellement qu'il ressentirait presque l'envie de stopper le temps à jamais pour vivre éternellement ce moment en sa compagnie.

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