J'ai Même Commencé À Douter De Qui J'étais
Jimin fut le seul à remarquer l'absence de Renjun, Jeno et Jaemin.
Tout les autres habitants étaient obnubilé par la voiture qui venait de se garer dans l'aller, cette dernière contenant leurs trois camarades ainsi que deux des garçons présent sur le dessin de jungkook.
Taehyung, Baekhyun et Kai furent presque accueilli comme des héros, chacun croulant sous les étreintes de leur amis respectif et sous leurs questions.
"Ça a été ?"
"Vous vous êtes fait attaquer ?"
"Où est ma voiture ?"
"Vous êtes blessé ?"
"Lay va s'occuper de vous"
Les trois garçons n'eurent même pas le temps de placer un seul mot, alors que les deux humains qu'ils avaient ramené restaient légèrement en retrait, comme intimidé.
Jimin non plus n'avait pas approché le groupe, même s'il aurait voulut courir vers Taehyung.
Il avait instentanement remarqué l'absence du fameux petit trio de mutant que tout le monde surveillait habituellement. Les événements qu'ils avaient vu à la télévision, ainsi que le retour de leurs camarades, avaient totalement désintéresser le groupe de ce qui aurait dû leur sauter au yeux.
Et Jimin sentit une pointe de panique le gagner.
Est ce que les trois adolescents étaient parti en direction de la bataille faisant actuellement rage ? Étaient-ils en route pour aider leurs camarades à conquérir le Parthenon ?
Peut-être avaient-ils soudainement conclu que leurs alliés étaient, et seront toujours, les mutants...
Il deglutit bruyamment en tentant de lancer des regards de détresses à ses amis, mais aucun d'eux ne faisait attention à lui.
Pourtant Jimin ne voulait pas couper tout le monde, il avait peur de devoir leur parler à tous, ça l'angoissait.
Mais il devrait, peut-être que leurs vies étaient en jeu après tout ?
Qui dit que les trois ados n'allaient pas les trahirs en révélant leur position ?
Il ouvrit légèrement la bouche, plusieurs fois, mais sans que ces paroles ne parviennent à sortir.
Normalement il ne devrait pas avoir peur de parler, il avait réussi à échapper à sa timidité au moment il ou avait fait la connaissance d'Hoseok.
Mais c'était tout les inconnues qui avaient emménagé avec eux qui le perturbait, il avait peur de parler avec ces mutants.
Ils l'effrayaient, de par leurs capacités ou leurs carrures.
Peut-être devrait-il allez lui-même à la recherche des trois adolescents ?
Après tout, ils n'avaient pas put allez bien loin, et puis personne ne ferrait attention à sa soudaine absence...
Personne ne faisait plus attention à lui de toute manière...
Sur cette pensée il se mit à se gratter frénétiquement le bras droit, comme si d'anciennes cicatrices se réveillaient pour venir le démanger.
D'anciens tourments qui revenaient le frapper en plein visage, un sentiment de solitude qu'il était pourtant parvenue à effacer au fil du temps...
Une dépression dont il pensait être guéri...
Tout cela semblait réapparaître, alors qu'il tentait de les contenir depuis maintenant des jours.
Il avait sentit cette crise arriver depuis un moment déjà, et forcer sur son mental avait permis de la reculer.
Mais cette fois il n'y parvenait pas, comme si ses pensées positives ne parvenaient plus à émerger de ce flot de negativité et de solitude.
Il se sentait stupide, un gosse idiot qui ne pouvait pas survivre sans attention.
Un putain d'égoïste, voilà ce qu'il était...
Il lança un dernier regard à ses amis, s'efforçant d'attirer silencieusement leur attention.
Mais comprenant qu'aucun ne tournerait la tête vers lui, il laissa ses pas le traîner vers la forêt.
Son bras brûlait sous ses coups d'ongles, certainement sa peau était-elle prête à se faire arracher.
Mais cette douleur le soulageait autant qu'elle lui faisait mal, il se sentait retomber dans des vices qu'il aurait préféré oublier.
Il suivait le petit sentier de la forêt en titubant, sentant un vent de panique monter à sa gorge.
Sa démarche était certainement des plus lentes, de toute manière, avec sa vision se brouillant de plus en plus, il ne se voyait pas allez plus vite.
Quelques sanglots voulurent percer, mais il refusait de les laisser sortir. Ne comprenant même pas lui même la raison de sa crise.
Respire.... Doucement...
Il se mit à compter, essayant de caler son souffle au rythme des chiffres dans l'espoir de se calmer.
C'est ce que la psychologue lui avait appris à faire il y a longtemps, des fois ça parvenait à le calmer.
Mais pour le moment cette technique embrouillait juste son esprit plus qu'il ne l'était déjà.
Un mélange de chiffres et de pensées négatives se battaient dans sa tête, il ne parvenait plus à réfléchir correctement.
Il voyait simplement l'eau face à lui, cette eau qui avait bien faillit lui prendre la vie deux fois.
Celle de sa baignoire, celle de ce fleuve...
À chaque fois ses suicides avaient échoué, car à chaque fois quelqu'un était venu le sauver.
L'eau n'était pas son ami, elle refusait de le tuer. Et pourtant il ne voyait qu'elle, cette longue étendu juste sous ces yeux.
Était-ce un mirage où la réalité ? Il avait l'impression de s'enfoncer dans un lac sombre, mais pourtant il ne ressentait pas le souffle de l'eau sur lui.
Était-elle encore en train de lui refuser la mort ? Est-ce que inconsciemment il tentait de se suicider ?
Encore une fois ?
Pourquoi toute ces crises ingerables le menaient toujours aux mêmes conséquences ? Au même dénouement ?
Un sursaut le prit soudainement quand il sentit un poid sur son épaule.
L'eau disparut autour de lui pour ne laisser qu'un étendu d'arbre et de feuille.
Il était dans la forêt, simplement dans la forêt.
Un visage apparut face à lui, celui de la personne qui avait poser affectueusement sa main sur son épaule.
- Jimin... Rythme ta respiration à la mienne...doucement...
Il suivit les indications de cette personne, diminuant le rythme de son souffle pour l'accorder à celui de l'autre.
Doucement il baissa la tête pour venir la poser sur l'épaule de son vis à vis, ce dernier carressa lentement sa nuque pour l'apaiser.
- C'est bien... Je suis là maintenant
Il entoura le corps de son sauveur de ses petits bras, respirant, par la même occasion, cette odeur des plus réconfortente.
L'odeur d'Hoseok.
[...]
Les trois garçons avançaient main dans la main, sans dire un mot.
Leurs pensées étaient toute les mêmes, ils ressentaient tout les trois le besoin d'aborder CE sujet.
Mais aucun n'osait, ou simplement voulaient-ils retarder au plus tard cette conversation.
Ils auraient certainement voulut que le temps reste arrêté plus longtemps, dans cette petite maison où rien ne semblait pouvoir les rattraper.
Mais la vie suivait son court, elle ne s'était jamais stoppé et ne se stopperait jamais pour les laisser vivre heureux.
Ils étaient trois. Trois jeune n'ayant pas connu l'enfance, n'ayant pas connu les règles, n'ayant pas connu le monde, n'ayant pas connu l'amour.
Excepté celui qu'ils se portaient, inconsciemment.
Ils n'étaient pas des êtres humains, encore moins des monstres.
Ils étaient simplement eux, Jaemin, Jeno et Renjun.
Du moins c'est ce qu'ils voudraient être.
"Les traîtres"
"Ceux qui ont quitté leur camp"
"Ceux qui n'ont pas de camp"
"Ceux à qui ont ne peux pas faire confiance"
Voilà les rôles qu'on leur accorde, à ces trois garçons dont personne ne semble se soucier réellement.
Mais ça ne leur importe pas vraiment, ils se soulagent en sachant qu'ils peuvent se protéger et se surveiller mutuellement.
- Dans combien de temps vont-ils venir nous chercher en furi ? Demanda Jaemin en ricanant amèrement
- Je ne sais pas, ils vont sûrement croire qu'on est en train de rejoindre la bataille qui se déroule en ce moment même, répondit Renjun en serrant légèrement plus fort la main de Jeno
Ce dernier leva doucement les yeux vers le ciel bleu, soupirant avant d'ajouter:
- J'ai du mal à me dire que ça arrive vraiment, que Jiyong va prendre le pouvoir... Ça me paraît... Irréel...
- Pourtant c'était à prévoir, il avait déjà son plan entièrement tracé dans sa tête. Il n'a certainement pas chômé depuis sa sortit de prison.
Envoyer les mutants terroriser la population, s'attaquer au Parthénon... Tout était déjà prévu pour sa réussite. On sait mieux que quiconque qu'il allait y arriver.
Les deux garçons acquiecerent aux paroles de Jaemin, resserrant encore plus fort leurs poings respectif.
- Sincèrement... Vous auriez aimé être là-bas ? Demanda Renjun en se stoppant.
Le rouquin et le noiraud échangerent un regard avant de reporter leurs yeux sur le plus petit.
- Non... Plus maintenant, répondit Jeno
- J'en sais rien, enchaina Jaemin
Les regards se tournèrent sur ce dernier alors qu'il mordait légèrement sa lèvre.
Il posa les yeux sur chacun de ses amis avant d'ajouter:
- Je ne sais plus où j'en suis... Avant on était persuadé que suivre Jiyong était la meilleure des choses à faire. On lui faisait confiance et étions prêt à mourir pour qu'il puisse apporter cette vengeance dont tout les mutants rêvaient...je ne comprend pas pourquoi, d'un coup, on ne peut plus lui faire confiance, alors qu'il a tant fait pour nous à la prison, j'ai l'impression de... De perdre un repère...
Les deux autre restèrent silencieux un moment, assimilant les doutes et les angoisses de leur ami.
Que répondre à cela ? De toute manière leur ancien "chef" ne leur avait jamais fait le moindre mal, si ce n'est de ne pas être venu les chercher.
Pouvaient-ils lui en vouloir pour cela ? Après tout, ils n'étaient que trois gamins sur une centaine de mutants.
Leur présence n'était sûrement pas essentiel.
Pourtant Jaemin se sentait presque abandonné, comme un enfant que les parents auraient laissé sur le bord d'une route.
C'est ce que Jiyong avait représenté pour lui, la forme paternel qu'il n'avait pas put connaître de par son statut de mutant.
Jeno, lui, se sentait aussi perdu.
Il est vrai que les mutants plus âgées de la prison avaient pris soin d'eux, mais il sentait que ce n'était pas à eux d'être au sommet du pays.
Au fond de lui il savait. C'était d'instinct qu'il pouvait déterminé qui était les personnes en mesure de régner.
Quand à Renjun, La noirceur qu'il avait perçu en Jiyong l'avait effrayé et le poussait à croire que cet homme était mauvais.
Il avait eu le sentiment de se faire avoir, de s'être fait piéger par des sourires et des promesses.
Aujourd'hui c'était à d'autre qu'il souhaiter accorder sa confiance, à des personnes ne possédant pas d'arrières-pensées aussi sombre. Des personnes comme Jeon Jungkook qui, malgré son jeune âge, semblait être le mieux placé à les guider.
Mais aussi des personnes comme Park Chanyeol, qui n'ont pour but que la sécurité et le bien-être de ceux à qui ils tiennent.
- Quoi qu'il arrive, promettez-moi qu'on restera toujours ensemble. Que ce sera toujours nous trois contre tous et qu'on se battra pour notre bonheur, pas pour celui d'un autre, supplia presque Jaemin.
Renjun acquiesça en promettant sincèrement. Mais Jeno ne prononça pas le moindre mot.
Il n'y arrivait simplement pas.
- Jeno ?
Il hésita, ne voulant pas faire de promesse qu'il ne pourrait pas tenir.
Parce qu'au fond il se doutait pertinemment que cette histoire se terminerait dans les larmes et qu'ils ne pourront pas être heureux tout les trois.
Une intuition étrange le poussait à croire qu'il ne serait plus là pour voir le dénouement, que son histoire à lui était déjà bien tracé et inchangeable. C'était ce que son rêve lui avait dit, un rêve qu'il savait bien loin d'un simple songe créé de toute pièce par son esprit.
Son destin ne pouvait être modifié, il avait déjà vécu des bonheurs qu'il n'aurait jamais dû avoir.
Il avait été heureux, alors que ce n'était pas le but de son existence
Il avait aimé, alors que cela ne devrait pas être permis.
Mais il allait quand même mourir.
Alors il ne devait pas promettre, ce serait cruel.
Mais il était égoïste, un putain d'égoïste.
Il voulait voir Jaemin sourire, il voulait le rendre heureux.
Tant qu'il le pouvait encore, il voulait profiter du sentiment de joie qu'il pouvait admirer sur les deux petits visages face à lui.
- Je vous le promais.
Le rouquin sauta à son cou, bientôt suivit du brun.
Il s'enfouirent dans une étreinte apaisante, synonyme de promesse pour certain.
Mais Jeno n'enroula qu'un bras autour des deux corps, l'autre restant planer dans son dos, caché au yeux de ses amis.
Son index et son majeur fermement croisé.
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