J'arrive encore à visualiser la salle.
À proximité de la salle où ma soeur s'était faite recoudre à la Frankenstein,la poisse. À vrai dire je n'arrive pas à décrire les sensations qui ont traversées mon corps ce jour là .

De cette journée ,il reste des zones d'ombre, dont hélas je n'ai aucun souvenir.
Tout ce dont je me souviens c'est que ce fut un calvaire même pour une courte durée de  me sentir diminué
face au monde.
Selon moi, on se doit d'être forte quelque soit les circonstances là on repassera,je tenais à peine allongé  et je ressemblais à un mort vivant.

Cependant la bonté d'une infirmière  m'a permis de survivre à ma phobie des piqûres grâce à un patch- anti douleurs et une aiguille pour nourrissons (on ne peut pas faire preuve de courage tout le temps quand même et là j'avais eu  envie d'être épargné)  .
Elle ne voulait absolument pas me traumatisé.
Sauf que vue ma journée pour le traumatisme on repassera.

Les examens se succèdent et sans
vouloir écrire un scénario dramatique. Ma mère a du quitté l'hôpital et mon père en vénérable père sauveur de l'humanité est apparu en se plaignant de son épaule...
Non, je ne plaisante pas!
L'infirmière a failli commettre un meurtre à la seringue. Intéressant!
Il ne fallait surtout pas s'interroger c'est toujours comme ça avec lui .Moi moi et encore moi et après le reste du monde.

Pour couronner le tout ma grande tante appel Marie-Louise une fan de hard rock et de séries en tout genres qui croque la vie à pleine dent malgré ses soixante balais demande de nos nouvelles. 
Monsieur sous couvert de je ne veux absolument pas l'inquiéter en profite pour se faire plaindre.
Un vrai comédien, je vous jure!
Le césar c'est pour quand. Je vais faire une pétition pour que son talent soit reconnu à la longue

Heureusement pendant l'examen principal, il n'y avait que des médecins intéressés par leurs vacances à Hawaï.
Je  respecte cette profession mais là les phénomènes un peu moyen quand même.
Tu attends patiemment sur un lit médical avec encore la planche de sécurité sous ton dos pour éviter d'aggraver ton état. Et l'on se plaint à propos d'une tasse de café
Et là j'aurai eu besoin d'être un minimum rassurée mais rien pas un mot.
  À part que  j'aurai pu arriver plus tard et qu'il n'était que 9h00!
Enfin comme si on choisissait l'heure.
C'est vrai que j'aurai pu appeler le bon dieu et lui demander de me faire renverser un plus tard. Pas l'idéal pour faire une grasse matinée,  je vous l'accorde.

Heureusement qu'il me reste du  sarcasme à l'heure actuelle.

Pour ma défense je l'utilise depuis qu'en cours d'histoire ,on a eu le droit à la lecture des grenouilles d'Aristophane. Cet homme savait manié avec brio l'art de l'écriture.
Et son arme absolue contre la bêtise humaine était le sarcasme.
Lui c'est mon héros.