Conséquences

J'ai eu beaucoup de chance...

Après des heures d'attente,on m'autorise finalement à quitter la salle enfin on me  pousse légèrement vers la sortie.  fuite d'eau! Alléluia

Le point positif de cette journée  est que j'ai réussi  à garder intacte mes habits. Une chemise offerte  par ma mère  à  laquelle  je tenais particulièrement et qui a failli finir découper au scalpel .  On est pas dans un film d'horreur quand même.
D'ailleurs j'ai toujours  cette fameuse chemise dans un de mes placards mais j'évite soigneusement de l'observer. Une certaine angoisse traverse mon corps  à  chaque fois que je la regarde même  deux ans après.
Comme quoi on ne guérit réellement jamais d'une blessure. Même si c'est ridicule je l'accorde.

Le départ fut particulièrement douloureux , avec des cervicales déplacées, un dos massacré, le bassin déplacé et des micros fractures  aux cotes.
Je ne ressentais plus rien et ne me concentrais que sur  des sensations plus que douteuses. 
Une petite vieille qui trainait sa carcasse voilà à quoi je ressemblait même un escargot  m'aurait dépassé  vue ma lenteur .
Pas très réjouissant mais sûrement très comique vue de l'extérieur.

On du rejoindre le métro à  pied (alerte hurlait ma conscience) et munie d'une minerve je cherchais tant bien que mal à tenir debout chancelante je prenais appui sur ma mère pour les quelques  mètres qui me séparait d'un simple siège  pour pouvoir me poser. Je me sentais si impuissante face à  la situation incapable de réagir correctement et aux événements.
Mon esprit voulait  que ce vacarme cesse mais surtout  les regards oppressant des passants qui me fixaient  sans vergogne  comme une bête de foire,un événement intéressant nécessitant de la pitié.

Rien n'est plus dégradant que la pitié lorsqu'on rêve d'être  forte et de se retrouver en position  de faiblesse. 
De pas être capable de se tenir debout et d'admettre  sa défaite et sa faiblesse.
À partir de cet instance,j'ai décidé que rien ne pourrait m'arrêter .
Alors que sincèrement ,une petite  voix elle bien plus réaliste que moi me murmurait que ce n'était que le début  d'un long parcours.
Toujours écouter sa conscience,je confirme
On évite les désastres!

Après le métro, on enchaîne  avec le bus  sans oublier les fameuses  jérémiades de mon père.
Alors si je me rappelle bien le sketch commença dès la sortie de l'hôpital non rectification dans la chambre à propos de son confort soit disant le  siège n'était pas confortable ...
Et puis la bouffe n'en parlons pas puis le salaire ..bla bla et bli bli  
Saperlipopette  je crois que j'ai arrêté de compter.

Durant le trajet le regard perdu dans le vague je guettais l'azur à la recherche d'un espoir.
Avant de sombrer progressivement vers le néant lieu de perdition.

Pour finalement arriver à destination
Mon chez moi...
Ma chambre,mon espace «un peu en bordel» certes mais toujours dans cette  même  optique avec ses feuilles volantes dispersés incitant à un fabuleux  jeux de piste qui agaçait  profondément ma mère.

Et puis l'attente...
J'observe  avec attention la vielle  tapisserie  verte à motifs discrets qui  plonge la pièce  dans une ambiance entre l'enfance et l'adolescence et regarde les heures passées" confortablement" installé  dans un lit que je chéris  depuis de nombreuses années.

L'ordinateur installé, les yeux rivés à  l'écran je tente désespérément d'écrire ou publier un message écrit  sur  facebook  pour mettre des mots sur une situation qui me dépasse complètement cela fait un peu mauvais film catastrophe où je n'ai pas le mode d'emploi  mais dont je connais malheureusement la fin.
Non pas la mort dans d'atroces souffrances mais la disparition progressive de mon âme au profit d'une ombre qui resserre son étau me confinant.

Finalement, au bout de quelques heures un essai fait son apparition  mais même  des siècles après le message  laisse planer le doute.

Bien sur les réactions ne se font guère attendre. Certains  doutes,d'autres posent des questions. Je finis par répondre à mes proches et amis de l'époque.
À  l'heure  qu'il est mon cercle d'amis à beaucoup  évolué je peux vous l'affirmer.
Même mon ex meilleur ami à  l'époque  m'a à  peine crû  sûrement  à  cause de mon attrait  pour les cascades  rocambolesques. Bon je l'admet, j'étais une catastrophe ambulante et pour cause même l'avenir l'affirma ( bon la chute dans les bras d'un bel  italien  en pleine visite du louvres à Paris pourquoi pas là on dit oui aux chutes, ce n'était pas Brad Pitt mais on fait avec ) Par contre mon amie elle on peut dire quelle bavait littéralement dessus.
Bon revenons à nos moutons.

On ne me croyait absolument pas!
Demandez au gamin que j'ai traumatisé lui au moins il me croyait.. C'est sur à chaque fois que j'ai pu le croisé il a fui comme si j'étais le diable personnifié.
En plus  sur c'est tellement  jouissif  de souffrir et de prendre des médicaments capables  d'achever  un éléphant et de vous faire voire des licornes sur le plafond des bâtiments.

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