Chapitre 12 - Visite Surprise


Après une nuit mouvementée par les différents allers et venus du personnel médical, la matinée fut plutôt calme, son père était passé avant de se rendre au poste.

Liam arriva sur les coups de 11h. Il était terriblement mal. Ses cheveux étaient gras, ses joues creusées et des immenses cernes sombres entouraient ses yeux gonflés. Il se présenta devant Stiles, la tête baissée et les poings serrés.

- Je suis désolé, dit-il sans desserrer la mâchoire.

- Ce n'est pas ta faute.

- J'ai failli te tuer.

Du sang coula de ses poings.

-Tu n'y es pour rien, calme toi. Tu n'as fait qu'écouter le chant des sirènes. Je l'ai vu te murmurer quelque chose à l'oreille. Je ne t'en veux pas. Et en plus, je me suis bien défendu hein ?! Un peu plus et tu finissais en bouillie. Heureusement que Scott et Derek m'ont arrêté !

Un rire sortit enfin de la bouche de Liam. Et quelqu'un frappa à la porte avant d'ouvrir.

- Salut le malade. J'ai pris ton ordi au passage ! Je me suis dis que tu t'ennuierai tout seul. Kira voulait passer mais... La grossesse est compliquée. On essayera demain.

- Scotty ! Justement on parlait de toi. S'exclama Stiles

- Oh Liam.. Tu es là !

Le bêta recula.

- Je suis désolé Scott.. Je ne voulais pas.. Je sais que j'ai failli le tuer, je comprendrais si tu ne me veux plus dans ta meute.

L'alpha s'avança d'un pas décidé, son interlocuteur frémit de peur. Il lui posa sa main sur son épaule, le regarda avec compassion et lui répondit tout bas que ce n'était pas de sa faute, qu'il ne lui en voulait pas et qu'il aurait dû être plus présent pour lui. Liam le remercia silencieusement.

- Comment l'as-tu rencontrée ? Interrogea l'alité.

- À la fac.. Expliqua le plus jeune. Elle semblait perdue, je l'ai aidé à trouver son chemin, on est allé boire un café, puis un autre et.. Je suis tombé sous son charme.

- Mmh, elle est forte, tout le monde aurait réagi de la même manière, ne t'en fais pas.

- En fait Stiles, comment tu savais qu'il était en danger ? Scott s'installa et absorba sa douleur.

- Haha ! C'est ça ! Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il me manquait, j'avais beau retourner tout dans ma tête, impossible ! Et là, je l'ai vu, quand j'étais avec Lydia. La pleine lune !

- Hein ?!

- Décidément, c'est un facteur redondant dans le surnaturel ! Tous les meurtres ont été faits lors d'une pleine lune.

Une ombre passa sur le visage du jeune homme avant qu'il ne continue.

- Hier, j'ai réussi à gratter des informations... Elle m'a dit que les autres arrivaient.. Il nous reste jusqu'à la prochaine pleine lune pour se préparer..

- Exact Stiles, quelqu'un le coupa.

Chris Argent apparu, il avait vieilli, ses traits s'étaient durcis. Son regard était fatigué.

- Woh... Mr Argent. Bienvenue à Beacon Hills.

- Merci Stiles.

- Chris, ravi de te revoir, Scott alla le serrer dans ses bras.

- Je dois vous parler. Deaton m'a appelé.

Il s'asseya sur une chaise en face du lit. Prit sa respiration et enchaîna.

- Aujourd'hui, les sirènes sont bien loin du mythe forgé par les marins. Elles ont évolué. Elles ont voulu s'approprier le terrain terrestre. On raconte qu'à force de chercher un moyen, une sirène extrêmement puissante, Amalia, a sacrifié un humain un soir de pleine lune. Elle implora alors, qu'on lui intervertisse sa queue de poisson contre les jambes de sa victime. Son vœux à été exaucé. Depuis, plusieurs suivent sa voie.

- Pourquoi quitter la mer ?

- Par ambition ? Je ne sais pas Scott. En tout cas, elles ont la capacité de prendre le contrôle d'un esprit par leur voix. Mais ça je crois que tu en as déjà fait les frais Stiles.

S'ensuivit une discussion importante pour savoir quelles seraient les prochaines étapes pour se préparer au combat qui allait arriver. Stiles avait été mis de côté parce qu'il était cloîtré dans les murs de l'hôpital. Après une heure de débat, tout le monde partit de la chambre du patient. Se sentant impuissant, ce dernier se promit de recouvrer rapidement ses forces pour les aider.

Dans l'après-midi, une visite à laquelle le jeune homme ne s'attendait pas, lui remonta le moral. Stan, son ami de l'université, avait été prévenu par le shérif et avait pris la route pour voir son ami. Il était grand, la carrure sportive, blond, les yeux bleus et sa peau légèrement halée, était aussi lisse que possible. C'est vrai qu'il n'était pas appelé le "Beau gosse du département de la crim" pour rien. Les deux hommes se prirent dans les bras. Les retrouvailles furent émouvantes. Stan était content de voir que son ami était aussi en forme que possible et Stiles était ravi de retrouver quelqu'un totalement extérieur au fantastique. Ils parlèrent pendant des heures de l'agression du blessé, de la vie de chacun, de leurs différentes débouchées professionnelles. Stan était devenu agent du FBI. Il se plaignait de son supérieur sous le regard amusé de son ami. Il finit par annoncer timidement qu'il avait rencontré quelqu'un et que cette histoire s'annonçait plutôt bien. Après le refus de Stiles, il n'était pas resté déprimé bien longtemps. Il était comme ça Stan, il était de nature positive. Après des félicitations, le patient lui proposa de manger, il n'en pouvait plus de la nourriture de l'hôpital. Le blond rigola et alla chercher des hamburgers. C'était, sans aucun doute, les meilleurs que Stiles avait pu manger. Au milieu du repas, ils furent dérangés par Derek.

- Oh salut Derek, marmonna Stiles la bouche pleine.

- Salut...

- Bonjour, je m'appelle Stan et je suis un ami de Stiles ! Il m'a pas mal parlé de chacun d'entre vous, c'est comme si je vous connaissais déjà !

L'agent du FBI, bondit de sa chaise, se planta devant Derek avec un grand sourire. Il lui tendit la main. Le regard du loup changea, il devint glaçant, il lui serra la main avec un sourire forcé. Peut-être avait-il trop serré au vu de la réaction du plus grand. Il se tenait la main en murmurant "quelle poigne !". Derek afficha un sourire satisfait en croisant le regard sévère de Stiles.

- Bon.. Je vais vous laisser, je reviendrai plus tard.

- Non non, j'allais partir de toute façon. Je dois encore réserver un hôtel ! J'ai pris la route tellement rapidement que j'ai oublié de le faire.

- Mais non, je vais demander à mon père de t'héberger. Je suis sûr qu'il sera ravi, il râle toujours de ne pas assez connaître mes amis de la fac. Tu n'auras qu'à utiliser ma chambre, vu que je suis bloqué ici.

Le sourwolf grogna et fit mine de tapoter son écran de téléphone. L'allité appela son père qui accepta avec grand plaisir. Stan quitta l'hôpital.

- Et ben, tu n'as pas été très sympa avec lui.

- Je ne l'aime pas..

- Pourquoi ? Parce qu'il est humain ?

- Non.

- Parce qu'il est gay ?

- Ça joue.

Le cœur de Stiles faillit s'arrêter. Il connaissait maintenant l'avis de la personne qu'il aimait sur les relations homosexuelles. Il s'en doutait mais ne pouvait pas s'empêcher d'en être retourné.

- Tu sais que de nos jours, c'est accepté par la majorité des gens hein.

- Tu vas le laisser dormir dans ta chambre alors qu'il y a un mois et demi il t'avouait ses sentiments ?

- Tu sais qu'on est pas tous aussi fermé d'esprit que toi ? C'est un bon copain, qu'il soit gay ou pas, je m'en fiche.

- Non mais ça je m'en fou, que ça soit un mec ou une femme, il t'aime et tu le laisses dormir dans ton espace.

- Il a rencontré quelqu'un d'autre.

- Ah. Mais il a quand même fait plusieurs heures de voyage pour venir te voir..

- Mais ma parole ! Tu es jaloux ou quoi ?

-... Non, pas du tout. Dit il en détournant le regard.

- Oh mais si, j'ai touché juste ! Tu es jaloux ! Mais mon petit Derek, je suis sûr qu'autour de toi, des gens tiennent à toi de la même façon. Moi je ferais autant de kilomètres pour toi, voir plus !

- Hein ? Mais n'importe quoi, qu'est ce que tu peux dire comme conneries.

- Allez, viens. Assis toi à côté de moi.

- Fallait me dire si tu voulais manger quelque chose, je serais venu plus tôt.

- Stan a proposé d'y aller sous mes supplications et je n'en peux plus de manger de la purée sans goût...

- OK, je te rapporterai à manger dorénavant. Plus la peine de demander à "Stan".

Stiles pouffa de rire mais il fut coupé par la douleur au cotes qui revenait. Derek posa sa main sur lui, ceci soulagea automatiquement le jeune homme.

- Bon, je n'ai pas ramené à manger mais j'ai pris un film. Ça te dit ?

- Ah top, ça me fera penser à autre chose qu'aux murs sinistres de cet endroit. Vivement que je sorte.

- Mmh.

Derek inséra un DVD dans l'ordinateur de Stiles. Il avait choisi un vieux film avec une façon de filmer plutôt mauvaise néanmoins, l'intrigue était renversante. Tout ce dont Stiles avait besoin. Après plusieurs minutes, il sentait que son ami le fixait. Il tourna la tête et leurs regards se croisèrent.

- J'ai un truc sur le visage ?

- Non.

- Pourquoi tu me regardes moi et pas le film ?

- Je... Je repensais à la première soirée qu'on a fait au loft. Et je me disais que c'était bien de pouvoir recommencer.

- C'est vrai. C'est un moment qui m'est particulièrement précieux. J'y repense très souvent, trop parfois.

- Stiles...

- Quoi ? J'ai pas le droit de dire ça non plus ? Il va falloir que tu me fasses une liste de ce que je suis autorisé à te raconter.

- Fais attention à ce que tu dis aux gens, ça pourrait être mal interprété.

- Mais non, je réserve ça qu'aux gens spéciaux.

- Tu recommences..

- Et toi alors, fixer les gens, c'est pas terrible non plus hein.

- Désolé, je suis juste content que tu sois en vie.

- Et oui, je vais pouvoir te harceler pour connaître la personne qui te fait vibrer.

- Encore ?

- Ben ouais, je veux t'aider.

- J'ai de plus en plus de mal à cacher ce que je ressens.

- Toi ? Première nouvelle.

- Des fois, j'ai de l'espoir et puis je me rappelle que je ne suis pas son type.

- C'est quoi son type ? Elle est bien difficile.

- Mmh, intelligent, populaire, radieux.

- Ah tout ton contraire effectivement. Enfin surtout le premier, Aie !

Stiles reçut un coup de poing dans l'épaule.

- Tu l'as bien cherché.

- Et si jamais, elle partageait tes sentiments ?

Le cœur de Stiles se serra. Est ce qu'il arriverait à affronter la vision de Derek avec une femme à ses côtés ?

- Impossible.

- Et.. C'est quoi ton style à toi ?

- Mmh. Quelqu'un de bavard, intelligent, attentionné et bourré d'humour.

- Mon portrait craché en fille ! Au cas où ça ne marche pas entre vous, je suis dispo, hein.

Il rigola cyniquement.

- C'est vrai ?

- Hein ?

Les oreilles de Stiles commencèrent à siffler. Son cœur s'emballa, il tenta de le contrôler en vain. "N'écoute pas mes battements s'il te plaît." espérait-il.

- Non, rien laisse, on regarde le film. Le visage de Derek se ferma.

- Qu'est ce que tu ferais avec un mec de toute façon ?

- Peu importe, du moment que c'est la personne que j'aime.

- Tu es bien romantique mon petit Derek.

- Stiles... S'il te plaît.. Je n'en peux plus..

- Tu en peux plus de moi ? Désolé, je me calme.

- Non, ce n'est pas ça. Je vais partir, ça sera mieux, murmura le loup.

- J'arrête, mais reste avec moi s'il te plaît. Quand tu es là, je me sens vraiment mieux.

-....

- Reste. Je ne veux pas que tu partes.

- Tu es sur de toi ?

- Oui.

Tout d'un coup, une infirmière rentra dans la chambre pour prendre la tension du blessé. Elle sentit une drôle d'ambiance entre les deux hommes. Elle se dépêcha de partir, se sentant de trop.

- On remet le film ?

Stiles hocha la tête. En réalité, il était trop nerveux pour suivre la fin du film. Son cœur ne s'arrêtait pas de cogner. Son cerveau marchait très rapidement, trop rapidement. Il ne comprenait pas, il pensait que Derek était plutôt fermé d'esprit. Aurait-il une chance ? Est ce que le fait qu'il soit un homme ne soit pas dérangeant ? Est-ce que le grand Derek Hale pourrait se tenir à ses côtés un jour ? Après tout, la description qu'il lui avait donné lui correspondait parfaitement. Serait-il possible que...? "Non, non, Stiles. Tu délires, tu n'es que toi et lui, c'est.. Un loup-garou, un ancien alpha qui plus est, rempli de qualités plus belles que les autres. Bon, OK, il est un peu bourru mais ça fait partie de son charme. Toi, tu es juste le petit rigolo de la bande. Non, non, ce qui lui faudrait à Derek, c'est quelqu'un avec plus de prestance, quelqu'un qui a la classe... Sérieusement, qu'est ce qu'on dirait si je marchais à ses côtés ? Qu'est ce qui est bien passé par la tête du descendant des Hale pour choisir un petit avorton pareil ? Oui, voilà. Tu ne le mérites pas.."

- Stiles... Stiles... Youhou, ça va ? Ça fait plusieurs minutes que le film est fini.

Il faisait sombre, seule la lumière de l'écran se l'ordinateur les éclairait.

- Ah déjà ? Désolé, je réfléchissais.

- Mmh, fais attention à toi quand même, tu ne ménages pas ton cœur.

- A qui la faute ?

- Comment ça ?

- Mmh non, rien, rien. Je pensais tout haut.

- Il est déjà minuit. Je vais y aller.

- Ah.. Déjà, ça passe trop vite.

- Tu auras toujours la visite de l'infirmière pour te tenir compagnie !

- Je préfèrerai cent fois que tu restes. Murmura Stiles.

- Elle est mignonne. Rétorqua Derek avec une pointe d'amertume dans la voix.

- Mais oui Derek, elle est mignonne ! Je vais la draguer dans mon lit d'hôpital avec ma tête de cadavre ambulant alors qu'il y a certainement l'homme le plus séduisant et sexy, juste là, à côté de moi ! J'ai que ça à faire ! Merci du conseil mon petit Derek ! Eh merde, non, oublie ce que j'ai dis, je voulais pas dire ça... Enfin si, objectivement, tu es sacrément beau hein, même plus que ça... Rah, ferme là Stiles, tu peux pas apprendre à...

À ces mots, le loup fondit sur l'humain, mais au lieu de le menacer, il entoura délicatement son visage de ses mains. Il posa ses lèvres sur celle de Stiles. Il savoura ce moment autant qu'il pu avant de s'éloigner. Il ferma les yeux pour graver cette scène dans son cœur.

- C'est pour ça que je t'ai dis qu'il valait mieux que je rentre... Je n'arrive plus à me retenir quand je suis près de toi et que tu me dis ce genre de choses.

- Derek..

- Je sais, je ne suis pas.. Comme Lydia. J'ai bien réfléchi... Je voulais juste être ton ami. Mais quand j'ai vu ce "Stan" j'ai paniqué..

- Derek..

- Je suis désolé.

- Derek! Je... Je... Wow..

- Je sais..

- Non tu ne sais pas. Allume la lumière et puis concentre toi, écoute.

- Quoi ?

- Écoute.

Le loup tendit l'oreille et il l'entendit, le tambourinement cardiaque incessant. Il alluma la lumière et regarda Stiles. Ce dernier ne pouvait pas être plus rouge. Son visage était en feu. Il ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait mais, une chose était sûre, Derek l'avait embrassé. C'était le meilleur baiser qu'il avait reçu de sa vie, assurément. Ses lèvres étaient chaudes, douces et avaient un goût sucré, elles contrastaient avec la dureté de sa barbe. L'odeur légèrement boisée de celle-ci remplissait son esprit qui ne réclamait qu'une seule chose, redevenir prisonnier de cette sensation.

- Wow je.. Wow. Pourquoi? En fait, non, je m'en fiche, on recommence ?

- Stiles. Tu.. Tu ne me repousses pas ?

- J'ai l'air de le faire ?

- Tu n'es pas dégoûté ?

- Pas le moins du monde. Au contraire.

Derek s'affala sur la chaise en riant. Un rire nerveux. Il releva la tête avant de planter ses yeux dans ceux du jeune homme. Ses yeux gris étaient perçants.

- J'ai cru que.. Je suis soulagé. Mais pourquoi ?

- Parce que j'aime ça.

Le loup se leva et fit les cent pas.

- Stiles.. Tu.. Je... Moi aussi j'ai aimé ça mais il faut bien que tu réfléchisses à ce que ça implique hein. Je ne veux pas que tu acceptes parce que tu es triste de ta rupture avec Lydia. Je préfère que tu sois honnête avec moi, il est encore tant de tout arrêter.

- Et après c'est moi l'hyperactif, viens t'asseoir à côté de moi. Dit il en tapotant son lit, le loup s'exécuta.

Après un petit moment de réflexion, il reprit.

- Bon... Déjà, je ne suis pas triste pour mon ancienne histoire. Je me suis rendu compte qu'un certain loup un peu aigri comptait plus pour moi que la majorité des gens. Je ne fais pas ça pour oublier mais parce que... Je t'aime beaucoup.

Le beau brun ténébreux avait les joues légèrement rosées. Il souriait, visiblement apaisé. Il resta un moment à le regarder. Dans ses yeux, il n'y avait que de la passion brûlante. Elle fit trembler d'envie le jeune homme. Mais, il fut rattrapé par ses doutes, c'était inespéré, il n'y croyait qu'à moitié.

- Dis, je rêve pas hein... J'ai l'impression que je vais me réveiller et que rien de tout ça ne sera arrivé, s'inquiéta-t-il.

Il sentit la grande main chaude tant désirée se poser sur ses cheveux. Puis des bras puissants l'enlacèrent.

- Tout va bien, tu ne rêves pas. Je suis là et je ne te lâcherai plus. C'est bien réel.

Les deux hommes s'embrassèrent tendrement. Ne voulant pas se séparer pour faire durer un peu plus ce moment, le loup décida de dormir sur la chaise, la tête sur le lit du patient.

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