L'abysse
Ancrés au bord du port,
Les marins s'asphyxient.
Le calme des jours paisibles
Rappelle si violemment
Qu'au bord du monde des eaux,
Les tempêtes se ravivent,
Et qu'elles n'attendent personne.
Les vagues sont si hurlantes,
L'océan
si
excité.
Et dans le cœur des Hommes,
L'abysse
s'est
creusée.
Le hurlement des vents
Courant jusqu'à la côte,
Leur siffle que tout s'emporte.
Les
voiles
sont
arrachées.
Et de leurs petites fenêtres
Ils chantent en répondant,
Qu'un jour ils vogueront
Vers ces contrées mythiques.
Poséidon
déchaînera
ses
bêtes.
L'ancre
rangera
sa
tête.
Et les marins vivront,
Entre proue et tempête.
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