Chapitre 5 (3) : We must unite against the epidemy
Je referme la porte de la chambre de Yuuki dans un silence religieux.
En face de moi, Saki, Soma, Junko et Daisuke me regardent tous avec de grands yeux. Ouais, ouais, même Daisuke, je sais, c'est surprenant.
Il faut dire, à sa défense, qu'on est dans une situation sans précédent de toutes les Tueries jamais vues.
Même l'avortée.
Je pousse un profond soupir, avant d'enlever mes gants et de les jeter à la poubelle. Ce qui était, visiblement, le signal qu'attendait Junko pour s'avancer vers moi.
« Alors ? Comment elle va ?!? »
Je pince les lèvres.
« Elle est très malade. Ce n'en est pas au point de cracher du sang, mais sa fonction respiratoire est sévèrement touchée. J'ai essayé de lui donner de quoi dégager ses bronches pour la soulager, mais sans pouvoir faire de radio ou quoi que ce soit, ce sera un bien maigre réconfort. »
Junko serre les dents, avant de détourner le regard. Sans doute est-ce à cause du masque, ou de la voix que je prends habituellement quand je travaille, mais je crois que je n'ai pas paru d'une grande sensibilité à ses yeux.
Je ne sais même pas ce que je ressens moi-même.
Je repasse une paire de gants neuve d'un geste expert, et Saki, la seule à avoir mis un masque, le réajuste devant son visage. Soma et Daisuke, eux, se contentent d'échanger un regard peu rassuré.
« .... Donc c'est confirmé ? Finit par demander Soma. C'est bien la maladie de Mizutani ? et on est infectés ? »
Il est tout tremblant. Plus encore que losqu'il m'a mené à la porte de Yuuki en me criant qu'elle était dans un état critique, que Michi non plus ne pouvait pas sortir du lit, qu'elles avaient l'air de développer les mêmes symptômes. Les symptômes d'une même maladie.
J'aimerais le rassurer. Lui dire que tant qu'il tient debout, tout va bien, et qu'il suffit de prendre les précautions nécessaires. Mais je leur dois la vérité, et la vérité c'est que tout est incertain.
Je ferme les yeux.
« Je ne sais pas grand-chose de cette maladie, les symptômes sont à peine décrits. Mais puisque c'est un virus, il faut compter sur nos défenses immunitaires, les antibiotiques ne fonctionneront pas. Et j'ignore le temps que ça prend à incuber ni les spécificités de l'incubation. Plus encore le temps qu'elle va prendre à tuer. »
Et je ne sais pas du tout ce qu'on va devenir si Monokuma en meurt.
Une chose est sûre, nos chances de survie viennent de tomber encore plus proches de zéro.
« On peut pas rester dans cette situation comme ça, crache Junko. On ne peut pas simplement mourir aussi bêtement parce qu'une génie mégalomane a fait son caprice ! »
Je lui jette un regard froid de derrière mon masque.
« Si tu as une idée quelconque, Junko, propose-là. Parce qu'avec Monokuma malade, nous sommes tout autant coincés qu'elle ne l'est.
— Pas forcément. »
Saki lève sa tablette devant nos yeux.
« Si Monokuma est malade, elle va forcément prévoir un plan de secours. Ça ne lui va pas du tout de se laisser mourir comme ça. Et si elle crache du sang, la situation est encore plus urgente pour elle que pour nous. Il faut trouver un moyen d'exploiter cette faille. »
Je hoche la tête.
« L'essentiel pour le moment, c'est qu'on reste tous en bonne santé. Si l'un de nous tombe malade en plus de Yuuki et Michi, ça réduira grandement nos chances. Il faudrait qu'on puisse les transporter à l'infirmerie, mais Yuuki ne va pas être déplaçable et je n'ai aucune idée de l'état de Michi... »
Et mon cœur se serre à l'idée de la voir dans un tel état de faiblesse. Michi, qui a si longtemps été un exemple de force, a fini par s'effondrer sur elle-même, et maintenant, je dois contempler les ruines de mon pilier.
Ce qu'il reste de la femme que j'aime.
Je secoue la tête.
Pas le moment d'y penser.
Plus tard, la faiblesse.
Je dois rester forte.
Pour eux.
Pour elle.
« En fonction de ça, nous pourrons tenter d'espionner les agissements de Monokuma. Via les robots, ou via ses actions, peu importe, du moment qu'elle nous apprend quelque chose d'utile. Pour avoir le remède à la maladie, où... pour autre chose.
— On est certains qu'il y a un remède ? Intervient Soma. Parce que bon, ça ressemble bien à ces folles de Mizutani, de faire une bio-arme sans remède. »
Je hoche la tête.
« Il y a un remède, oui. Selon mes recherches, une des conditions sine qua non pour que Kazumi ait carte blanche dans ses recherches est qu'elle et son assistant conçoivent l'antidote à la bio-arme. Afin de pouvoir mieux contrôler l'épidémie, ou l'empêcher si jamais Kazumi perdait la tête. Et vu que le trio concepteur a été capturé par les Monokuma dans son intégralité...
— Il y a de fortes chances pour qu'ils soient en possession du remède. »
La voix de Soma est déjà un peu plus ferme que tout à l'heure. Un espoir retrouvé, sans doute.
« Exactement. Donc, Monokuma, si elle ne l'a pas sur place, le demandera d'une manière où d'une autre. Soit on le trouve, soit on l'intercepte, et on en profite pour reprendre l'ascendant. »
Mon ton est sans doute un poil trop optimiste, trop joyeux pour la situation, mais quelque part, je viens de me rendre compte que c'était effectivement possible. Que pour la première fois, Monokuma et nous étions sur un pied d'égalité.
D'une certaine manière, c'est sans doute la seule fois ou je me sens vraiment en position de force.
En capacité de reprendre en main le cours de cette Tuerie.
La maladie de Kazumi nous aurait-elle fourni le meilleur prétexte ?
Allez savoir.
« Reprendre l'ascendant, gronde Junko. Est-ce seulement possible ? On parle quand même de cette foutue Monokuma, et d'une armée de robots derrière. Même en lui chopant le remède, si elle meurt, on y passe quand même.
— ça vaut quand même la peine d'essayer, crache Soma. Et garde ton pessimisme en dehors de ça alors qu'on a peut-être une chance de négocier notre survie ! »
La paupière de Junko est agitée par un violent tic.
« Négocier notre survie ?!? Avec cette folle ? Même si on avait de quoi lui sauver la vie, elle trouverait toujours le moyen de nous la faire à l'envers ! Et elle a l'avantage sur nous, nous sommes littéralement dans son terrain !
— Elle est sur le point de mourir ! Tu crois franchement qu'elle va y réfléchir dans un moment pareil ?!? La dernière fois qu'elle a failli y passer, Haruko lui avait collé son flingue à la gueule, et tu as bien vu comment ça l'avait fait réagir !
— Et Haruko en est morte, crie Junko, et c'est comme ça que tu vas finir si tu décides de suivre ses traces ! Ne te prends pas pour le trublion que tu n'es pas, Nishijima ! Parce que tout ce que ça va te faire pousser comme ailes, c'est des ailes d'ange ! »
C'est sans doute la première fois que je vois Soma aussi furieux. Ce dernier lève le poing, fixant Junko avec colère, et je vois cette dernière porter sa main à sa ceinture.
Un souvenir du banquet me revient.
Et je viens me placer entre les deux d'un pas vif. Avant de me saisir du poignet de Soma et de le plaquer contre son buste.
« Ça SUFFIT ! »
Soma sursaute, et desserre le poing. Son adversaire future, elle, retire sa main de sa ceinture, avant de me fixer avec surprise. Je lui jette un regard glacial, et elle recule de quelques pas, une étrange lueur dans le regard.
« Se disputer comme des enfants ne règlera rien, je crache, furieuse. Tout au plus vous risquez d'accélérer la propagation de la maladie avec vos bagarres sans but ! L'objectif est de trouver quoi faire, pas déterminer si c'est faisable ! »
Daisuke hoche la tête. De son côté, Saki vient me rejoindre en se plaçant juste derrière moi, en face de Junko. Sa tablette serrée entre ses mains.
« Reina a raison. Il faut qu'on s'organise, et on verra ensuite ce qu'on peut faire. Il faut quelqu'un pour s'occuper des malades, quelqu'un pour espionner Monokuma, et quelqu'un pour mettre au point le plan. Et essayer autant que possible de ne pas propager la maladie. »
Soma me jette un air coupable, avant de retirer sa main de ma poigne. C'est avec un regard de chien battu qu'il retourne près de Daisuke. J'en profite pour me redécaler de Saki, en prenant une profonde inspiration.
« Autant que possible, il va falloir qu'on évite de se toucher, à partir de maintenant. Plus encore les fluides. Bave, transpiration, sang... Autres, je grimace, essayant de ne pas penser à l'éventualité que quelqu'un suive l'exemple de Ryo et Taichi. Se laver les mains un maximum, porter un masque, histoire d'éviter d'infecter les autres, essayer de laver au max ses vêtements, ce genre de choses. Si on est pas encore malades, autant éviter de le faire. »
Tout le monde hoche la tête. Daisuke desserre doucement sa prise autour de la main de Soma. Et je pousse un profond soupir.
« Je vais voir Michi, maintenant. Étant médecin, il vaut mieux que ce soit moi qui prenne soin des malades. Organisez vous comme vous pouvez, en attendant, okay ? »
Nouveau hochement de tête. Et je passe la porte de la chambre de Michi dans un silence de plomb.
L'ultime Judoka est affalée sur son lit, les tempes en sueur. Un simple drap la recouvre, autrement, elle est complètement dénudée. De toute évidence, sa fièvre est au même niveau que celle qui consume Yuuki, et je n'ai pas besoin de ressortir le thermomètre pour le constater ; cependant, sa respiration est bien moins laborieuse que celle de l'ultime gamer. Et alors que Yuuki était plongée dans une transe enfiévrée, ne se rendant même pas compte de ma présence, je vois les yeux de Michi se tourner vers moi alors que je rentre dans sa chambre.
« ... Salut ma puce... Sale état, hein ? »
J'essaie d'afficher un sourire rassurant, le genre de sourire que j'offre à mes patientes anxieuses. Mais derrière le masque, c'est dur de le faire passer. Tout ce que je peux espérer, c'est que Michi ne voie pas mon inquiétude pour elle.
Je m'assieds à son chevet, avant de commencer à l'examiner. Ses tempes sont en sueur, mais visiblement pas trop de tensions musculaires. Elle n'en est clairement pas au même point que Yuuki.
« Est-ce que ça va ? Pas de douleurs particulières ?
— A part ce bulldozer qui me ramone l'intérieur du crâne, rigole Michi d'une voix toute faible, pas vraiment... Et puis j'ai la plus belles des... Des infirmières pour me tenir compagnie... »
Une quinte de toux interrompt sa phrase, et je ne peux m'empêcher de rire.
« Allons Michi, je suis docteur en médecine, tu vas pas me la faire au sexisme intériorisé ? »
Elle rigole.
« Sexisme je sais pas, mais... tu es très sexy en blouse à mon chevet... »
... Eh bien le moins qu'on puisse dire, c'est que la maladie n'endort pas cette partie d'elle. Je dirais même que ça la réveille. Et si elle est en mesure de faire des blagues, je peux espérer que son état ne soit pas trop grave.
Je sors de ma mallette de soins un paquet de lingettes hydratantes, et Michi pousse un profond soupir d'aise quand je lui en passe une sur le front.
« Ah, putain.... Ça fait du bien, un peu d'eau et de froid. Continue, t'arrêtes surtout pas... »
Je m'exécute en silence, concentrée sur ma tâche. La première lingette me revient pleine de saletés. Visiblement, Michi n'a pas pris sa douche depuis longtemps. Avant le procès, peut-être ?
« Depuis combien de temps tu te sens mal comme ça ?
— Je sais pas, soupire Michi alors que je ressors une autre lingette. Le vide et la fatigue c'est habituel depuis le dernier mois, mais... Le mal de crâne est arrivé ce matin. Je sais pas d'où il vient...
— Tu te sentais plus fatiguée qu'avant, hier ? »
Elle pince les lèvres.
« C'est dur à dire. Hier... Fin le procès venait d'avoir lieu, quoi. Je crois que personne se sentait bien. Je sais pas si ça a aidé à ce que je chope cette saloperie, mais... »
Une nouvelle quinte de toux l'interrompt. Elle baisse les yeux.
« Mais je sais pas si c'est à cause de ça, la fatigue, ou pas. »
Elle soupire. Je sors une nouvelle lingette.
« Tu sais ce que c'est ?
— Ouais, je vous ai entendus discuter, dehors. Apparemment, c'est un sale coup des Mizutani. Me surprend pas. »
Elle grimace, l'air d'aller déjà un petit peu mieux. La réhydratation de sa peau a dû faire un effet placebo, je me dis. Et si elle se sentait assez en forme pour nous écouter de dehors, à travers sa porte entrouverte, je peux en déduire qu'elle n'allait pas si mal que ça.
Je hoche doucement la tête.
« Oui, c'est ça. La bonne nouvelle, c'est que Monokuma est malade aussi, et du coup, on a de petites chances de pouvoir lui arracher le remède.
— Monokuma malade ? Pf. Bien fait pour cette enfant de salope. »
Michi ricane. Visiblement, l'idée que Monokuma soit dans le même état qu'elle lui redonne une certaine étincelle de vie.
Je souris. Si c'est ce qu'il faut pour l'aider à récupérer, je ne vais pas m'en plaindre.
J'espère juste que l'extérieur a des bons psys.
Même si je dois aller voir Takeda.
Je range mes lingettes, avant de préparer une bouteille d'eau près de Michi et de regarder quels médicaments je pense pouvoir administrer. Du paracétamol me semble être une valeur sûre, mais je ne sais pas trop si la bio-arme touche aussi son foie... Enfin, pour l'instant, les symptômes semblent plutôt s'en prendre aux voies respiratoires des malades, et non le système digestif.
Dans le doute, je tends la main vers le côté de Michi.
« Est-ce que je peux te palper le foie ? Je veux juste vérifier que tout va bien, qu'il n'y a pas de tensions évidentes...
— Avec grand plaisir, pouffe cette dernière, avant de grimacer de douleur. Mais fais vite, s'il te plaît. J'aimerais bien pouvoir endormir la douleur d'une manière ou d'une autre... »
Je hoche la tête, avant de doucement décaler la couverture de ses côtes, et de commencer à palper à l'emplacement de son foie. De temps en temps, Michi a des grimaces de douleur, mais rien d'inquiétant. Et aucune tension.
Je change d'emplacement sur sa peau, remontant un peu vers son sternum.
« Ça te fait mal quand j'appuie là ?
— nan nan, t'inquiète, siffle Michi, la voix endolorie. Le foie, les intestins, tout ça, ça va. J'ai juste mal à la tête. Et mes poumons sont lourds, mais c'est tout... »
Hm. Donc pas de problème évident au foie. Évidemment, je ne suis pas en position de mieux faire, mais au moins, je peux me dire que le paracétamol ne sera pas un moyen d'accélérer sa fin.
Je lui en laisserai une plaquette sur sa table de chevet, ou une demi-plaquette, pour la journée. Mais vu l'état dans lequel sont mes doigts, recouverts de crasse ou de sueur, il y a sans doute quelque chose de plus que je peux faire pour aider Michi à se sentir mieux.
« Tu te sens capable de marcher jusqu'à la salle de bain ? Un bain pour diminuer ta fièvre te ferait sûrement du bien, de même que te laver...
— Dis tout de suite que je suis crasseuse, pouffe Michi. Nan mais je te vois, hein. »
Je lève mon gant à sa hauteur avec un petit rire.
« Sans offense, mon amour, mais je n'appelle pas ça de la propreté. Après, si vraiment tu te sens pas bien, je peux me débrouiller avec les lingettes...
— Oh, j'adorerais me faire entretenir par une charmante demoiselle, rigole Michi avec un petit clin d'œil suggestif. Mais ça va aller, t'inquiète. Je peux me lever... je crois. En tout cas, avec du soutien, ça va le faire. »
Et je suis parfaitement capable de lui fournir ce soutien. Sans ajouter un mot de plus, je me place à côté d'elle, et Michi prend appui sur mon épaule avant de se relever, avec des gestes lents et saccadés. À peine ses pieds touchent le sol que je la vois porter ses mains à son visage.
« Ooooooooh... Oh putain. Le bulldozer fait du zèle...
— Je te donnerai du paracétamol après le bain, ou pendant le bain si tu veux, je réponds avant de l'équilibrer sur mon épaule. Ça va aller ?
— Ouais, ouais... je crois. Allez, bougeons vers la salle de bain, qu'on en finisse... »
Je m'exécute sans perdre de temps, et Michi claudique sur moi alors que sa respiration se fait haletante. Apparemment, ça lui demande un sacré effort. Il faut dire, à sa défense, qu'elle ressort d'une situation où elle s'est prise une littérale balle dans la cuisse...
Même si je comprends mieux comment elle a pu se soigner aussi vite.
Mine de rien, elle a beaucoup maigri. Je vois ses côtes contre moi, et ses muscles ont pas mal fondu. Se déplacer semble lui demander un énorme effort, sans doute à cause de la maladie qui la ronge ; pourtant, en la voyant claudiquer, je me dis que ses gestes ne seront jamais aussi fluides qu'avant. Elle va devoir trouver autre chose à faire, en sortant de cet endroit, car le judo de haut niveau, ça me semble compromis...
Je l'installe dans la douche avec délicatesse, et elle ne trouve rien de mieux que de me faire un clin d'œil avant de s'asseoir le plus lascivement qu'il lui est permis par sa faiblesse et l'étroitesse de la cabine. Je ne peux m'empêcher de rire.
« Vraiment, Michi ?
— Eh écoute, je ne dis jamais non à une jolie demoiselle qui me passe ses mains sur mon corps... Autant profiter, hein ma puce ?
— Au risque de décevoir, Michi, je porte des gants, je soupire en retirant mes chaussures. Et je ne vois pas comment tu peux trouver ça sexy alors que tu es anéantie par ton mal de crâne, que je suis en tenue complète de docteur et que je porte un masque.
— Eh écoute, le role-play, hein. On se rattrapera quand je serai rétablie ? »
Je soupire et ouvre la douche à la plus froide température possible. Michi pousse un glapissement, et je ne peux m'empêcher de sourire alors que je tourne le mitigeur.
« Voilà pour refroidir tes ardeurs, vilaine. Allez, laisse-moi faire mon travail, un peu. Promis, je rendrai ça aussi agréable que possible...
— Oh, pour ça, je te fais confiance... »
Elle tousse de nouveau, et me laisse m'emparer du savon et d'un gant de toilette alors que je me penche vers elle, ignorant mon pantalon de travail qui trempe dans l'eau de la douche. Avant de commencer à passer, doucement, ma main sur son corps.
Un léger soupir d'aise s'échappe d'entre ses lèvres alors que je savonne doucement ses côtes.
« Ah.... Là, ça fait du bien. »
J'espère bien, Michi. Car c'est bien l'objectif.
Et si je peux trouver un moyen d'apaiser tes souffrances, quelles qu'elles soient, je n'hésiterai pas à faire même les actes les plus bas.
Pas que prendre soin de la femme que j'aime en soit un, cependant...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top