Chapitre 5 (12) : Victory is paved of smoke and affection

La première chose que j'ai faite en me levant ce matin, ça a été de me précipiter au chevet des malades.

Il ne m'aura pas fallu longtemps pour remarquer que l'état de Yuuki s'était grandement amélioré. Elle dort toujours, bien sûr, et même le bruit que j'ai fait dans sa chambre ne semble pas avoir suffi à la réveiller ; Mais sa respiration est bien moins laborieuse. Elle n'est plus en sueur. Et ses joues ont retrouvé de la couleur.

Pour Michi, que je vais voir juste après, c'est le même constat. Elle est toujours endormie, comme Yuuki, mais cela semble davantage être un gros sommeil de récupération que la marque d'une profonde fièvre.

Les deux sont encore en vie. Et hors de danger.

Quoi qu'ait fait Monokuma, elle leur a sauvé la vie.

Je dois bien admettre que je m'attendais à ce qu'elle fasse plus de difficultés. Qu'elle ne négocie l'antidote contre un meurtre, contre autre chose, maintenant qu'elle-même était assurée de récupérer. Mais non. Rien de tout ça. Et même, Soma, que je croise en sortant de la chambre de Michi, me semble bien plus en forme qu'hier.

Ce dernier me fait un signe de tête amical.

« Salut, Reina. Ça s'est bien passé ? »

Je hoche la tête, n'ayant pas envie d'en rajouter. Encore moins dans un couloir, l'endroit le moins sécurisé possible.

De toute façon, il faut que je sorte de mes vêtements de travail, là.

Je me dirige vers le couloir de l'hôpital après avoir montré d'un geste ma tenue à Soma, et ce dernier m'y suit jusqu'aux vestiaires. Ou il a, heureusement, la politesse de m'attendre devant.

De tout façon, je ne suis pas bien longue. Il ne me faut pas longtemps avant de ressortir, dans ma tenue de tous les jours, et pour retrouver Soma devant les vestiaires. Ce dernier a les yeux fixés sur une porte qui m'est douloureusement familière.

Celle de la morgue.

Je grimace, essayant de me demander comment diable détourner son attention de ça. Mais je n'en ai pas besoin. Soma pousse un profond soupir, avant de me montrer la porte de la morgue.

« Je me demande... Si tous ceux que Monokuma a tué hors de la Tuerie... Les proches, j'entends, ajoute Soma, sans émotion, reposent tous là-dedans. »

Je serre les dents.

« Non. Monokuma n'y a mis que les corps de nos tombés. Les autres... Je ne sais pas ce qu'elle en a fait. »

Et je ne veux pas savoir. Aussi triste que puisse avoir été leur dernière demeure, je ne veux pas savoir.

Soma se renfrogne.

« Je vois. On marche un peu ? »

Je lui emboîte le pas, et il me guide jusqu'à une porte que je reconnais. Le sex-shop.

... vraiment, Soma ? Vraiment ? ici ? C'est ici que tu veux me parler ?

Mon visage doit sans doute transpirer le jugement, puisque je le vois se gratter la tête, un peu gêné.

« Désolé Reina... C'est juste que, bah, c'est le seul endroit où on peut être plus ou moins tranquille à cet étage. Les kumarobots n'y vont jamais...

— J'espère bien, je marmonne. A moins que tu veuille me proposer des trucs inappropriés, Soma ? »

J'ai tenté d'y mettre le ton de la plaisanterie, mais le visage de Soma devient tout rouge, avant qu'il ne pousse la porte avec bien plus de force qu'il ne le devrait, évitant mon regard. Eh bien eh bien.

On ne tarde pas à trouver un petit coin tranquille dans les rayons et le plus loin possible des trucs les plus osés. Surtout que Soma a raison. Je ne vois pas le moindre kumarobot dans la zone.

Il finit par s'asseoir, dos au rayon de toute façon plein de préservatifs de goûts que je ne voulais pas connaître, avant de pousser un profond soupir.

« Enfin bref... ça a été ?

— Sans trop de problèmes, je soupire. Leur destin est entre leurs mains, maintenant. Ils ont fait décoller l'hélico, ont pu repartir, à partir de là, je ne sais pas vraiment ce qui leur est arrivé. »

Je préfère passer sous silence la mystérieuse vidéo. Déjà parce que je n'ai pas encore pu déterminer s'il s'agissait d'une menace ou d'une récompense. En plus parce que son existence pourrait perturber Soma.

Si leur échappée a été monitorée à ce point, après tout, est-ce que cela ne veut pas dire que j'ai marché droit dans un piège ?

Je ne sais pas trop.

Soma pince les lèvres. Soit ce que je viens de dire ne lui plaît pas, soit il sent que je ne lui dis pas tout. Mais il se contente néanmoins de hausser les épaules.

« Tant mieux... Surtout que dans notre situation, on peut clairement pas tout gérer. Mais ça me rassure de les savoir loin de cet endroit démoniaque.

— On ne pourra pas plus pour eux, de toute façon. »

Je regrette un peu, quelque part, de ne pas avoir pu parler à certains. Comme Akumu, par exemple. Ou Leo, surtout après ce que m'a dit Isami. Ou même Viktor, ou Eri. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas tous les voir et apprendre à les connaître en quelques soirées. Encore moins quand il s'agit de leurs secrets les plus noirs.

« Et vous ? Je demande, comme pour éloigner ces pensées. Comment ça a été ?

— Boff, grommelle Soma ; Je n'ai pas eu grand-chose à faire, hier, surtout que j'étais malade. Mais mes poumons ont apparemment pris un sale coup avant que Monokuma n'arrive. Elle m'a planté la seringue sans rien dire avant de se casser. Je me suis endormi, et le lendemain, plus de douleur.

— ça me surprend un peu, tiens, je grimace. Elle n'a pas tenté de t'extorquer un truc ? Ou quoi que ce soit du même genre ? »

Je m'attendais à ce qu'une fois guérie, elle demande au moins quelque chose en échange à Soma. Mais si ce dernier a dû lui promettre la mort de l'un d'entre nous, c'est à peine s'il bronche alors que je lui pose la question.

« Nan, rien. Vraiment, elle m'a juste injecté son truc. Je sais que c'est chelou, mais...

— Je te crois, je te crois. »

Surtout qu'il n'a jamais été très bon comédien. Même quand il essaie de cacher des choses, ses émotions transparaissent sur son visage, pire qu'un livre ouvert. On pourrait croire qu'il le fait exprès, mais à force de le connaître, je me dis que ce n'est rien d'aussi complexe. Il est juste, profondément et affreusement, sincère dans ses actes.

S'il me dit que Monokuma ne lui a rien extorqué, alors je le crois. Ce ne sera peut-être pas le cas des deux autres, je n'en ai aucune idée ; mais lui, je sens que je peux lui faire confiance. Au moins sur ce point.

Même si je ne peux pas oublier Veikko. Parfois, le plus évident des idiots est aussi le pire des manipulateurs.

Et c'est maintenant, Reina, qu'il faut que j'y réfléchisse.

« Tant mieux. Elle a aussi soigné les deux autres, je crois. Je ne l'ai pas vue, après, moi.

— ça m'étonne pas. Saki non plus. Et Junko, je sais pas, mais je crois que je ne l'ai pas trop vue passer. J'imagine qu'elle veut nous donner le vaccin après. P't'être qu'il y a un temps nécessaire entre l'administration de l'antiviral et celle du vaccin, et qu'elle veut tous nous piquer d'un coup ?

— Peut-être. »

Ce ne serait pas surprenant. On parle d'une maladie extérieure à ses plans. Pour l'endiguer, il va probablement falloir du temps, beaucoup de temps, à Monokuma. Et des moyens qu'elle n'avait pas prévus.

Au moins, maintenant, les vecteurs de propagation les plus risqués se sont cassés, je me dis. Si l'un d'entre eux était tombé malade, ce se serait vu. Après tout, Yuuki et Michi l'ont chopé tout de suite...

Je me masse distraitement le cou, là où Rinka m'a attaquée, hier. Un bleu s'est formé sur ma gorge, mais à part ça, je ne suis pas trop abîmée. D'ailleurs, Soma ne semble remarquer la présence de la blessure qu'au moment où je laisse échapper un petit grimacement de douleur.

« Eh, ça va Reina ? Qu'est-ce que... Qui t'a fait ça ?!? »

Je soupire. Je n'allais pas échapper aux questions, de toute façon.

« Rinka. La grande sœur de Yuuki, je précise devant l'air perdu de Soma. Elle est en sévère détresse psychologique depuis longtemps, assez pour la rendre agressive. Mais je suis la seule aussi blessée. Normalement. »

En tout cas je suis la seule qu'elle ait attaquée. Mais bon ; après, je ne sais pas ce qu'il s'est passé.

Le visage de Soma s'assombrit.

« Ah, oui. Rinka. Rinka Maeda. Je me rappelle. Elle est souvent endormie quand je descends, mais une fois, elle était réveillée. Viktor a dû l'empêcher de s'en prendre à Akumu. Je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Mais je vois le genre... Il va bien, d'ailleurs Akumu ?

— On a pas beaucoup parlé, je soupire. Il est parti avec les autres, c'est tout ce que je peux te dire. »

Soma grimace.

« Je m'attendais pas à plus. Merci quand même, Reina.

— Dis-moi, j'ai une question. »

Il se tourne vers moi, un peu surpris.

« Laquelle ?

— Eh bien tu m'avais dit, lors de notre dernière grosse discussion, que Sora état ton seul ami. Pourtant, tu sembles énormément tenir à Akumu... Du coup je me demandais qui il était pour toi. »

La question lui fait pincer les lèvres. Et puis, il pousse un profond soupir, avant de se caler un peu plus sur le rayon, les yeux perdus dans le vague.

« Tu sais que les Ultimes et la Réserve sont séparés, pas vrai ?

— Oui.

— Bah. Visiblement, Akumu s'en fichait. Il était Réserviste, mais un jour, il a traversé la barrière illégalement. Tout ça parce que j'étais en train de chialer de l'autre côté et qu'il voulait me consoler comme il faut. »

Soma a un léger rire. Presque amer.

« Sympa la rencontre, hein ?

— Assez... Peu surprenante, je dirais, je souris, un peu railleuse. Après, j'imagine que ce n'est pas la première fois que des gens traversent la barrière.

— Nan. Je t'ai dit que j'ai souvent vu la copine d'Emerens la passer... En fait, j'y traîne souvent. Mais c'est pas la question. »

Il soupire.

« Bref, on s'est rencontrés comme ça. Pas le meilleur move de toute ma vie pour rencontrer des garçons, et lui, en plus, il prenait de sacrés risques. On se parlait à travers la barrière, ou il la franchissait illégalement pour venir me voir, tout ça tout ça. Je pense que c'est le seul que j'ai pu considérer comme étant proche de moi à Hope's Peak, l'année dernière.

— Donc, un ami.

— plus ou moins. Je suis très prudent avec ce genre de termes, tu sais, il sourit, un peu faiblement. « Ami », c'est fort, c'est puissant, c'est quelqu'un qui ne te quitte pas, qui lutte à tes côtés. Un être cher, un être précieux. Même s'il était un ami pour moi, je ne serais de toute façon pas en mesure d'être un ami pour lui. Alors bon. Je préfère ne pas trop m'avancer. »

Une vision très solitaire de la chose, mine de rien. Parce que Soma, timide, un peu trouillard et très peu droit dans ses bottes, ne doit pas se sentir vraiment en mesure de lutter pour quelqu'un. Même Sora.

Par réflexe, presque, je lui passe un bras autour des épaules. Étonnamment, il se laisse faire, et se laisse même aller contre moi.

« Enfin bref. Du coup, oui, on s'est rencontrés comme ça. Sauf que vers la fin de l'année, quelqu'un l'a surpris du côté Ultime, et il a eu de graves ennuis. Je l'ai plus revu avant la Tuerie. Ça ne m'étonnerait pas que ce soit à cause de ça qu'il soit enfermé ici, à la place de ma mère, ou de mes adelphes. Ça a... Un peu alourdi notre relation, soupire Soma. Je sentais bien qu'il y avait un gros non-dit entre nous. Du coup, c'est compliqué. Mais j'imagine que maintenant qu'il est dehors, ça va aller un peu mieux. Il a vécu la Tuerie au même titre que nous...

— J'espère. »

Mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que vu qu'il n'est pas un Ultime, maintenant qu'il s'est retrouvé mêlé à cette histoire, il n'y a sans doute plus beaucoup d'endroits sûrs pour lui sur Terre. Un Réserviste, un potentiel génie sans doute, même si j'ignore les critères de sélection de la Réserve, qui a subi sans vraiment la subir la Tuerie dans laquelle nous sommes...

Qu'est-ce qui va lui arriver...

Je soupire. Soma, de son côté, hausse les épaules.

« Enfin. C'est un mec bien. Et clairement pas le genre à être Désespéré. Du coup, je pense que ça devrait aller. Faut que je me dise ça.

— Hmm. Mais parlons d'autre chose, je décide d'interrompre avant que Soma ne se perde trop dans ses illusions. Tes poumons, ils vont bien ? Tu m'avais dit que ça a été le premier truc attaqué... Et c'est bizarre, parce que ce n'est pas le cas de Michi. »

Et c'est là que Soma a la réaction la plus incongrue de tous les temps. Il rougit. D'un seul coup.

« Euh, c'est pas ce que tu crois, Reina ! J'ai les poumons sensibles, c'est tout...

— Et je devrais croire quoi ? » Je renchéris, sans laisser mon sourire creuser mes lèvres.

Quand je disais qu'il était incapable de cacher un secret...

Soma met un peu de temps à me répondre. Je l'entends marmonner dans sa mèche, rouge tomate, se triturant les doigts comme jamais, avant finalement, de faire une petite moue presque coupable.

« Tu m'engueules pas hein... ?

— Je ne vois pas pourquoi je devrais le faire, » je souris.

Sa moue se prononce encore un peu plus. Avant qu'il ne finisse par grimacer.

« Bon okay... Je... je suis fumeur, il marmonne d'une toute petite voix. Depuis quelques mois maintenant. Fin je fume pas beaucoup, un paquet par mois ptêtre ? Mais j'pense ça a pas aidé mes poumons et euh.... Voilà.... »

... Je ne sais pas pourquoi, mais un poids vient de s'enlever de mes épaules.

Sans doute parce que je m'attendais à bien pire. Après les révélations d'Isami, après que j'ai appris que chacun d'entre nous avions, d'une manière où d'une autre, un lien avec le projet Renaissance, j'imagine que dans ma tête se construisaient les pires scénarios. Apprendre que Soma est juste fumeur, même si je hais la cigarette... C'est un soulagement.

« Je vois. J'imagine que du coup tu te sèvres, ici.

— Ouais. Monokuma fournit pas vraiment de tabac. Mais bon, je le vis bien, au stade où j'en suis.

— ça a commencé comment, si je puis me permettre ? »

Il pince les lèvres.

« Comment dire. Je t'avais dit que mon père s'était barré avec un de mes adelphes ?

— Hm hm.

— Bah je l'ai revu. L'adelphe en question. Un peu après la rentrée. Et il m'a pas reconnu. C'est tout. »

... Ah.

On dirait que j'ai mis le pied dans un petit drama familial.

Je n'ai pas envie de questionner Soma davantage, mais de toute façon ce dernier semble ne pas vouloir s'arrêter.

« C'était un choc, tu sais ? Moi, son visage hante ma mémoire. Tout le temps. Il avait changé par rapport à quand il vivait avec nous, mais c'était lui, pas de doute possible. Alors quand il m'a pas reconnu... »

Il grimace.

« Je suis pas resté longtemps. J'étais sous le choc, je me suis précipité à l'intérieur d'Hope's Peak, et c'est là que je suis tombé sur Emerens en train de fumer dans son coin. Je sais pas ce qui m'a motivé. Je sais même pas pourquoi je suis allé le voir pour lui en demander une. Mais je l'ai fait. Depuis, pfft, grosse, grosse addiction. »

Ses doigts se resserrent sur le col de son pull-over alors que je digère ce qu'il est en train de dire.

« La plupart du temps, je fume dans mon coin, mais de temps à autres, il vient me voir. Je crois qu'il se sentait un peu coupable. On cause jamais beaucoup, de toute façon.

— M'étonne de ce grand bavard.

— Pas quand il a sa clope. C'est perturbant, mais bon... Voilà. C'est pour ça que je me suis mis à fumer. J'en suis pas très fier, hein, surtout vu... l'historique familial...

— c'est normal, Soma, je soupire. L'historique familial, comme tu dis, c'est un obstacle à franchir. Tu n'y es pas arrivé et je ne peux pas vraiment te juger. Mais tu es relativement clean, maintenant, et tu as tenu jusqu'ici malgré le manque brutal. Franchement, je trouve que c'est suffisant.

— Si tu le dis. »

Je le dis. Mais pas le temps de l'exprimer. Parce qu'une ombre vient de se jeter à mon cou, accompagné d'un cri de joie que je reconnaitrais entre mille.

« Ma pupuce ! Je suis guérie ! »

... Quelle espèce d'euphorie me fait refermer mes bras autour de la taille de Michi, humant son parfum comme si c'était une drogue ? ... Mots mal choisis vu qui est à côté de moi. Mais bon. Dois-je vraiment me poser des questions alors que mon aimée m'enserre dans son étreinte, en train de rire comme je ne l'ai plus entendue rire depuis si longtemps ?

Guérie.

Elle s'est réveillée ce matin sans trace du virus.

La prudence voudrait que je la tienne à l'écart le temps d'en être sûre, mais je me sens juste tellement, tellement fatiguée d'être prudente. C'est d'une telle futilité comparé à l'urgence absolue de la tenir contre moi.

Et quand ses lèvres rejoignent les miennes, je lui rends son baiser avec la même faim que celle que je sens dans son ardeur.

Il me faut un peu de temps pour revenir à la réalité, au monde autre que la douceur de sa peau, son odeur et son rire qui résonne entre mes lèvres. Ses cheveux qui m'effleurent la joue sont la meilleure des barrières.

Que seul un toussotement gêné de Soma parvient finalement à briser.

« Euh, les filles... Je veux pas tenir la chandelle, mais... »

... j'avais tellement envie d'oublier sa présence.

À la place, Michi se détache de moi, non sans garder ses bras autour de mon cou. Elle sourit. Esprits que je désespérais de revoir son sourire.

« Désolée, mec ! Mais y'avait ma magnifique copine qui a pris soin de moi tout ce temps juste en face de moi, comprends que la priorité absolue soit la recouvrir de l'amour qu'elle mérite ! »

... Bon sang, je l'aime. Je l'aime si fort. Et elle m'avait tant manqué.

« Je suis vraiment heureuse de te voir guérie, je souris, la serrant contre moi. Et en forme.

— En forme, ça reste à voir. On teste ? y'a tout ce qu'il faut ici ! »

Soma rougit aussitôt. Et moi, je ne peux m'empêcher de rire.

« Enfin Michi, y'a de meilleurs endroits pour ça !

— Ouais, t'as raison. En plus, on a pas le temps. Tu saurais pas où est Nakano ?

— pas vu. Et toi, Soma ? »

L'interpellé fait la moue.

« Pas vu non plus... Pas depuis hier soir en tout cas, et je trouve ça bizarre... D'habitude, il vient me saluer... »

Je pince les lèvres, et Michi semble préoccupée, mais elle se contente de soupirer.

« Peu importe. On le cherchera après. Monokuma veut nous voir fissa, et visiblement surtout toi, Reina. On devrait y aller, et vite. »

...

Je crains le pire.

Si Monokuma ne m'a pas grillée, c'est un vrai miracle avec ce que Michi vient de me dire.

Mais ce qui est fait est fait, et je ne regrette pas.

A la place, je me lève, mon aimée dans mes bras.

Plus le temps de fuir.

Je dois affronter mes actes.


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top