Chapitre 4 (17) : Control
De retour au réfectoire, il est temps de consigner les alibis de chacun.
Je suis devant la porte. Shizuka m'a devancée, conciliant.e, proposant même de prévenir de mon arrivée sans parler de ma petite visite à la scène de crime. Pas que j'ai quoi que ce soit à cacher, mais j'avoue que ce n'est pas le moment d'être antagonisée, j'ai donc laissé dire lae Généticien.ne ce qu'iel voulait bien dire aux autres.
Bien qu'à vrai dire, je ne sais pas quelles vont être leurs réactions.
Est-ce que Michi est à l'intérieur ? Yuuki a-t-elle réussi à la faire sortir de sa chambre, lui expliquer que nous sommes au cœur d'une urgence capitale, que nous ne sommes désormais plus neuf ? Ou est-ce une conversation que je vais devoir avoir avec elle, une fois ce passage terminé ? Je l'ignore, et cela ne me rassure que peu.
Mais je dois en finir. Le plus vite possible.
Je dois en finir avec cette enquête, je dois en finir avec ce procès, pour qu'il puisse redevenir comme tous les autres, relégué dans le passé. Un passé de plus en plus lointain. Combien de temps depuis que j'ai manque de vomir devant le cadavre de Kichiro ?
Trop longtemps.
Je pousse un profond soupir. Et passe la porte.
Il y a une chose que je ne pourrai jamais nier. Akihito, pendant sa vie au sein de notre groupe, n'était pas un simple Ultime prisonnier. Sa présence rassemblait, il faisait de son mieux pour fédérer. Depuis le début. Depuis la deuxième enquête, alors qu'il tentait de prendre en main les choses au risque de se tromper, pour que tout le monde ait une chance égale de se défendre.
C'était lui qui, au dernier meurtre, avait pris sur lui pour avertir Haruko de la scène qui s'était produite, sans savoir que son deuil avait déjà commencé. C'était lui qui, par son énervement, avait nourri ma propre colère, mon propre désir d'avancer après la mort de celui que j'aimais. Lui qui, encore, avait tenté de nous rassembler autour d'un banquet, que cela ait ou non échoué.
Qu'on l'aimait ou non, qu'on le veuille ou non, aujourd'hui plus que jamais son absence se fait terriblement ressentir.
Elle se fait ressentir dans l'air hagard de Junko et Yuuki, serrées l'une contre l'autre dans un coin de la salle. Elle se fait ressentir dans les traces de larmes sur les joues de l'Ultime Gamer.
Elle se fait ressentir dans les profondeurs du regard vide de Soma, la jou appuyé contre l'épaule d'un Daisuke qui lui tapote maladroitement la tête.
Elle se fait sentir dans le silence du Révolutionnaire qui pour une fois ne s'est pas isolé.
Elle se fait ressentir dans les yeux baissés de Shizuka, qui joue avec ses ongles distraitement, sans même regarder ce qu'iel fait.
Elle se fait ressentir dans les sanglots de Saki qui n'ont pas cessé.
Elle se fait ressentir dans le poids qui pèse sur mes épaules.
Elle se fait ressentir dans l'absence de Michi.
Michi qui n'est toujours pas sortie de sa chambre. J'aurais aimé qu'elle soit ici, avec eux, que je n'aie pas à aller la chercher, mais je me rends compte dès à présent que c'était un vœu pieux. Évidemment que la promesse d'un meurtre n'allait pas la tirer de son vain cocon de sécurité.
Ce qui veut dire que c'est à moi d'aller la récupérer.
Plus tard.
Je ferai ça plus tard.
Pour le moment, je dois terminer ce que j'ai commencé.
« Tout le monde est là ? »
A ma question, l'intégralité de la salle relève la tête. Elle est stupide, j'entends, mais cela me donnera peut-être une raison pour laquelle ils n'ont pu aller récupérer Michi.
C'est Junko qui me répond, un agacement latent dans la voix.
« Oui, Satou, tout le monde est là. Et avant que tu te demandes où est ta chérie, on a tous décidé, collectivement, de lui foutre la paix. Elle a déjà bien assez subi comme ça. »
Compréhensible, mais je crois que... Monokuma ne la laissera pas s'en tirer aussi facilement. Je vais devoir aller la chercher plus tard. Puisque visiblement cette bande d'imbéciles ne semble pas motivée à aller lui parler.
Je secoue la tête. Plus tard, Reina, plus tard.
« Dans ce cas, je ne vais pas perdre de temps, et vous poser quelques questions.
— Pourquoi faire ? Grommelle Soma. On a le procès pour ça. »
Je lui jette un regard froid.
« Le procès, c'est le moment où nous sommes à la complète merci de Monokuma, pour faire de nous ce qu'elle veut. Je ne lui laisserai pas la moindre marge de manœuvre. Je veux que vous me répondiez maintenant. »
Soma grimace, mais a le bon goût de la fermer, sans rien répliquer d'autre. Merci. Je n'avais vraiment pas le temps pour des enfantillages.
« On va commencer par quelque chose de facile. Videz tous vos poches.
— Pardon ? Intervient Junko. Qu'est-ce que tu veux exactem-
— Videz-les, j'ai dit. Je vous expliquerai pourquoi après. »
Je n'ai pas que ça à faire. Et ni à leur expliquer quel genre de preuve je cherche.
Junko semble hésitante, pourtant, c'est elle la première à étaler ses possessions devant elle. Je me penche sur le tas d'objets au sol. Elles ne contiennent pas grand-chose. Son Monopad, plusieurs déverrouilleurs (à la réflexion, quatre, ce qui confirme ma théorie du fait que Yuuki et elle n'ont pas daigné partager leurs privilèges cette fois), le câble jack de son casque, quelques bouts de papier, des pièces japonaises et américaines. Rien d'autre.
Yuuki, voyant que son amie obtempère sans trop rechigner, finit par vider à son tour ses poches. Qui contiennent plus des cartouches de jeu vidéo, ainsi qu'un chargeur, qu'autre chose.
L'un après l'autre, j'examine les tas d'objets qui se forment devant moi, sans rien trouver d'intéressant. Bien sûr, la possibilité qu'ils me cachent quelque chose n'est pas exclue, mais sans savoir ce que je cherche exactement, c'est bien plus compliqué. Je pourrai très bien trouver une preuve alors qu'ils souhaitaient m'en cacher une autre.
Tout ça pour dire que la cible de mes recherches, une clé de cadenas, n'est pas comprise dans le tas. Intéressant.
« Tu vas peut-être nous expliquer, sourit Shizuka, lae plus calme du lot, ce que cela signifie, maintenant ? »
Je hoche la tête.
« Sur la scène du crime, j'ai trouvé les débris d'une seringue ; Vraisemblablement pas utilisée pour injecter de l'air, même si je ne peux le prouver ; mais de toute façon, les seringues, comme la majorité du matériel relié à mon Ultime ou celui de Shô, je le garde sous clé. Je cherche un double de cette clé. Que visiblement personne ne possède.
— Donc, tu cherches à savoir si quelqu'un a médicamenté Kanda, continue Shizuka, toujours souriant.e. ça ne te servira pas à grand-chose. Mon laboratoire contient également des seringues et bon nombre de produits dangereux. »
... Bon sang de- J'avais oublié le laboratoire de l'Ultime Généticien.ne. Sans doute considérant que son Ultime limitait les possibilités en tant que produits dangereux, même si beaucoup des solutés seraient mortels si utilisés pour être injectés à des humains ; mais je n'avais pas pensé aux seringues.
Mine de rien, cela signifie que celuel qui a eu accès à cette seringue est forcément passé.e par le territoire de Shizuka. Et Shizuka veille farouchement sur son territoire.
« Tu penses que quelqu'un a encore drogué la victime ? Grommelle Daisuke. Je dis ça je dis rien, mais ça commence à devenir redondant.
— Ta gueule, Nakano, siffle Junko. On parle d'un meurtre, pas d'un défaut scénaristique.
— Je ne pense rien du tout, je les interromps avant que cela ne dégénère. Je dis juste qu'il y a une seringue sur la scène de crime. De toute façon, vu l'hémorragie, si Saki n'a rien remarqué au moment où elle est allée lui apporter son repas, je ne pense pas que ce soit la cause de la mort. »
Tous les regards se tournent vers Saki, toujours en larmes, qui ne nous regarde même pas. Mais elle semble néanmoins avoir compris ma question muette, puisqu'elle secoue la tête de gauche à droite.
Cela ne semble néanmoins pas convaincre grand-monde.
« Tamura pourrait très bien ne pas avoir vu la seringue, intervient Junko. Ou mentir, parce qu'elle est la coupable. Qui sait.
— On en parlera au procès, je la coupe. Là, je veux juste des réponses à mes questions. »
Les accusations viendront plus tard. Lorsque Monokuma pourra pleinement s'en repaître. Et lorsque j'aurai suffisamment d'informations pour débusquer les contradictions.
Avec la même force assurée qu'une balle de pistolet.
Je ferme les yeux.
« Ensuite. Personne n'a croisé qui que ce soit, ce matin ?
— Bah.... Moi, toi, grimace Soma, et Saki en même temps. On a quand même passé la matinée ensemble... Et puis avant ça, il y a Daisuke, qui est parti juste après avoir pris de la bouffe... Et au repas, bah, Junko et Yuuki, c'est tout. »
Ça confirme ce que je pensais. Le meurtre ayant eu lieu il y a trois heures, la culpabilité de Soma est déjà presque impossible.
Par contre, Saki, c'est un peu moins certain.
Et pas seulement parce que ce que m'a dit Shizuka change complètement la donne de l'alarme.
« De mon côté, sourit d'ailleurs ce.tte dernier.e, j'ai déjà répondu à la question. J'élaborerai au procès, si notre enquêtrice ne souhaite pas perdre de temps... »
Je vois les visages de Junko et Daisuke se crisper, mais aucun des deux ne réplique quoi que ce soit. Bien, parce que Shizuka a en effet raison. Je ne souhaite pas perdre la moindre minute en pareil bordel.
De toute façon, personne d'autre ne répond quelque chose d'intéressant. Soit ils se sont croisés au repas, soit ils ne se sont pas vus de la journée. Ça ne m'aide pas beaucoup, mais à ce stade, je savais ne pas pouvoir compter sur des alibis sécurisés de la part de tous. Que j'ai décidé de me créer le mien n'est pas une idée venue par pur hasard.
Je ferme les yeux. J'arrive au bout de mes pistes aisément solubles.
« Bien. Je vais chercher Michi.
— Reina, intervient Junko. Toi qui l'aimes, écoute-moi. On ne peut pas lui infliger ça. Elle vient de perdre son frère, et les procès qui se sont enchaînés ne lui ont vraiment pas fait de bien à sa santé mentale. On est presque sûrs qu'elle n'est pas coupable. Laisse-là en paix. »
Je m'interromps, au milieu de mon geste pour me lever.
Toi qui l'aimes, disait Junko.
La vérité, c'est que s'il n'en tenait qu'à moi, si j'en avais seulement la possibilité, moi aussi, je tiendrais Michi à l'écart de tout cela. Elle n'en a pas besoin. Elle a besoin de pouvoir récupérer en paix.
Mais cette possibilité, alors que Monokuma nous veut tous présents au procès de classe, alors que je ne sais même pas quelle menace elle a fait peser sur la tête de Michi, je ne l'ai pas.
Et c'est justement parce que je l'aime que je m'inquiète de ne pas la voir ici.
Je ne supporterai pas de la perdre maintenant.
Je reprends mon geste.
Junko écarquille les yeux.
« T'es sérieuse ?!? Tu te préoccupes tellement peu de son état mental ?
— Ferme-là, Matsuoka, crache Daisuke. Je te rappelle où on est ? Monokuma, elle, elle s'en branle de la santé mentale de Michi. Si elle ne la voit pas arriver, elle va la tuer. C'est assez clair dans ta petite tête ?
— Visiblement pas assez, upupupupupupu ! »
Cette voix. Cette voix teintée de la plus absolue satisfaction.
Nous avons de la visite, et pas des meilleures.
Monokuma, qui se tient plantée devant la porte avec un large sourire, est en train de jouer avec une machine de je ne sais trop quelle provenance. De loin, on dirait un minuscule kumarobot. Dans ses yeux, la plus pure lueur de cruauté.
« Moi qui venais voir ce qui vous prenait autant de temps... C'est donc l'absence de la jolie Judoka qui vous retient ? Si c'est ça, ce n'est pas un problème, kouik kouik, un p'tit coup de ciseaux et plus personne à attendre ! Alors, alors, je dois faire ça ? »
Junko s'étrangle, blême comme jamais. Dans ses bras, une Yuuki sur le point de vomir tire la langue à Monokuma, sans doute pour dissimuler la teinte verdâtre de sa peau. Soma non plus n'en mène pas large, dissimulé derrière Daisuke. Et Saki a, d'un seul coup, cessé de sangloter.
La menace de la mort qui plane sur nos têtes est plus que jamais bien réelle.
« Je vais la chercher, Monokuma, je lance en me levant, précipitamment. Tu peux attendre cinq minutes ?
— Cinq minutes, ricane notre tortionnaire. Pas une de plus. Si vous n'êtes pas devant le tribunal lorsque l'alarme sonne, je vous décapite toutes les deux. »
Il ne m'en faut pas plus pour me précipiter dehors sous le silence général.
Rejoindre la chambre de Michi n'est pas si compliqué. Le réfectoire est à quelques pas, et quand je toque, elle me dit d'entrer, presque trop enjouée pour être honnête. Rentrer me permet de la voir se tenir debout devant la porte, son pied tapant sur le sol. Me voir lui provoque un immense sourire.
« Reina ! J'ai entendu l'alarme, et... »
Et elle ne finit pas sa phrase. Je peux la voir s'achever dans ses yeux fuyants. Elle me craignait morte, se demandait pourquoi je n'étais pas là. Pourquoi nous l'avions tenue à l'écart, peut-être.
Je baisse les yeux.
« Je suis désolée, Michi. Mais j'ai pris l'enquête et l'autopsie en main, et quand je suis revenue, je me suis aperçue qu'ils n'avaient pas pensé à venir te chercher pour t'expliquer. »
Où plutôt qu'ils n'avaient pas voulu, mais je préfère ce genre de mensonge pieux. Dire la vérité rappellerait bien plus sûrement à Michi l'état de sa santé mentale, et à quel point les autres voulaient la ménager.
Ce qui est, je m'en rends compte à l'instant, effroyablement injuste.
Les traits de Michi se tirent, animés par une certaine rancune.
« Ouais, j'avais cru comprendre. T'inquiète, je t'en veux pas, je sais qu'un cadavre, pour toi, c'est la grosse merde. Mais j'aimerais bien quand même qu'on me tienne au courant de qui est mort. J'en suis plus à un cadavre près, putain. »
Je pousse un profond soupir.
« C'est Akihito. Malheureusement, je n'ai pas le temps de t'expliquer en détail. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour l'enquête. Monokuma veut nous voir à la salle de procès tout de suite. »
La grimace de Michi se durcit, mais elle ne proteste pas. Sa main se resserre sur la mienne, et elle me laisse l'entraîner dehors, jusqu'à la forêt tropicale au fond de laquelle se trouve le maudit tribunal.
Monokuma est devant, avec les six autres, un large sourire aux lèvres. C'est la seule, d'ailleurs, à sourire autant. Soma se ronge les ongles, Saki tourne en rond, et même Shizuka semble en proie à un certain stress vu sa manière de jouer avec son collier. Stress général qui s'amplifie au moment ou Monokuma regarde sa montre, d'un geste ample et soigneusement calculé.
« Sept, six, cinq... félicitations ma jolie, vous arrivez juste à temps ! On va donc pouvoir commencer le procès pour qui a sauvagement tabassé notre ami Akihito, n'est-ce pas ? »
Tout le monde se crispe, et je vois Michi jeter un regard noir à Monokuma aux mots « sauvagement tabassé ». Mais ça ne dure pas longtemps. Parce que notre maîtresse de jeu ouvre la porte, et Michi est la première à se diriger vers l'intérieur, non sans avoir fixé chacun d'entre nous d'un regard plein d'une certaine rancœur. Ce que, sincèrement, je ne peux que comprendre.
Je ne tarde d'ailleurs pas à la suivre.
Je veux en finir vite.
Nous sommes huit, plantés devant nos tribunes, à nous fixer du regard le temps que Monokuma monte à sa tribune. Ce qu'elle fait, prenant tout son temps, avant de s'installer un large sourire aux lèvres et de nous fixer avec un large sourire.
« Je n'ai pas besoin de vous récapituler quoi que ce soit, c'est bon ?
— Pour les règles, c'est tout bon, espèce de salope, crache Michi avec un fiel indescriptible plein la voix. Par contre, si l'un d'entre vous sales bâtards pouvait me récapituler ce qu'il vient de se passer pour qu'un ami crève sans que je sache pourquoi, ce serait gentil. »
Je vois Junko et Yuuki échanger des regards. Tenir Michi à l'écart semble avoir fait plus de mal que de bien.
Pas que je m'en sois doutée.
« Je m'en occupe, je commence. Comme ça, je résumerais ce qu'il s'est passé pour tout le monde. »
Michi hoche la tête, et je vois tous les remerciements dans son regard. Je lui rends son coup d'œil avant de commencer.
« Akihito a été tué ce matin selon notre référentiel, d'après Monokuma aux alentours de onze heures, heure japonaise. Heure qui ne prouve évidemment rien, puisque nous ne sommes pas au Japon. Pour ce que j'en sais, nous pourrions nous trouver au Sahara, ou n'importe quel désert du genre... »
Et je n'ai pas envie d'éprouver les convictions de Kanade sur le sujet. Surtout maintenant qu'il est mort.
Monokuma ricane, mais me fait signe de continuer. Je lève les yeux au ciel.
« Sa mort a été horrible, mais rapide, à n'en pas douter. Il s'est presque littéralement fait déchiqueter, je reprends, essayant d'ignorer les regards horrifiés de Michi et Yuuki, les deux seules à ne pas avoir vu le cadavre. Je vous passe les détails de son état mais vu le sang perdu, il est mort presque tout de suite après qu'on l'ait attaqué. C'est hélas une certitude. »
Je vois Saki se mordre la lèvre, sans doute pour retenir ses larmes, et j'essaie d'éviter du mieux que je peux son regard.
« Nous avons découvert son corps après manger, avec Saki et Soma. L'alarme s'est déclenchée quand moi et Soma sommes rentrés dans la pièce, ce qui indique que l'un d'entre nous est innocent à coup sûr, je continue, et de toute façon je peux attester de l'innocence presque certaine de Soma. Il était avec Daisuke, puis moi presque toute la matinée, et un crime pareil nécessite du temps pour cacher les preuves. Tous les autres... N'ont pas vraiment d'alibi. »
Je jette un regard à Michi. Puis, Saki. Puis, Junko. Daisuke. Yuuki. Shizuka. Tous me rendent mon regard de différentes manières. Mais bien naïve je suis d'y chercher la culpabilité.
« Pas d'arme du crime ? Intervient Junko. Rien qui aurait pu causer des blessures pareilles ? »
Je plante mon regard dans le sien.
« Non, aucune. Ma seule certitude est que je ne sais rien de ce crime. Qui que ce soit, il a drôlement bien dissimulé son coup. »
Et pourtant, je dois le trouver.
Je dois le trouver pour survivre.
Je dois le trouver pour sauver ces vies de gens que j'aime, et qui ne méritent pas ça.
Je dois le trouver, parce que c'est un pas de plus avant de mettre fin à cette horreur.
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