Chapitre 3 (12) : Title mysteries
Les jours qui défilent commencent à me crisper de plus en plus. Conséquence classique, je suppose, de la limite d'un mois qui se rapproche toujours plus. Je crois que nous en sommes bien à trois semaines depuis le dernier procès, maintenant. Trois semaines... je devrais demander à Haruko. C'est elle qui peut encore mieux compter les jours, avec le roulement des proches...
J'ai encore du mal à assimiler ce qu'elle m'a révélé, la fois dernière. Ce n'est clairement pas une information anodine. Son ancien nom... Est trop connu pour que ça le soit. Et les zones d'ombre dans son passé sont telles... Même si maintenant je sais qu'elle est danoise, et que cela explique que je ne l'ai jamais vu lors des galas ou autres œuvres de charité organisés par des japonais, cela ne veut pas dire que je sais exactement pourquoi elle a disparu, ni pourquoi elle est revenue sous un autre nom en tant que simple journaliste. Et avec la menace de l'Ultime Assassin qui tourne... Est-ce qu'elle aurait un lien avec cet Ultime ?
Je secoue la tête. À quoi je pense, là ? Sonja Larsen avait cinq ans quand elle a disparu. Impossible que ce soit à cause de l'Ultime Assassin. Et est-ce que l'Ultime Assassin étalerait autant son visage et son nom d'usage à la télévision ? Je ne suis pas très au fait des mœurs de l'autre côté, mais il me semble que ce n'est pas très recommandé... Ce n'est pas comme Junko qui ne nous a révélé son visage qu'à Hope's Peak... Haruko est mondialement connue pour sa versatilité en termes de journalisme, et a elle-même couvert une Tuerie annulée en tant que reporter... Trouver des liens me paraît un peu tiré par les cheveux en pareille situation.
Justement, Haruko est là, dans la biblio. En train de pianoter sur son Monopad, assise dans un fauteuil, l'air concentrée. Ce qui ne l'empêche pas de relever la tête à mon approche.
« Ah, Reina. Tu voulais quelque chose ?
— Euh, oui... La limite de temps est de plus en plus proche, et je dois avouer que je n'arrive plus à compter les jours... »
Je m'attendais à ce que son visage garde sa neutralité originelle, celle qu'elle a conservée tout le long de notre discussion sur son nom. Mais elle sourit, et je retrouve son sourire rassurant habituel, celui qui bien évidemment fait accélérer d'autant plus mon pauvre petit cœur. Les femmes de ce donjon veulent toutes ma mort, je crois...
« Bien sûr. D'ailleurs, par mesure de précaution, j'ai transféré le ficher sur un tableau commun. Je vais te passer le lien, je te laisse le soin de le transférer aux autres, avec interdiction de modifier, bien évidemment... »
Quelques mouvements de doigts et je reçois une notification. Que j'ouvre. C'est bel et bien le lien d'un tableau de gestion des proches ; je vois les noms de Taichi, Sora, Shizuka et tous ceux encore vivants alignés sur deux colonnes, à côté des numéros des jours. Chaque jour passé est surligné en rouge clair, ce qui me permet de compter. Et de grimacer. Vingt-quatre jours ont déjà passé... C'est plus que ce que je pensais.
Un clic m'apprend que je ne peux rien modifier dans le tableau. Une bonne chose à savoir. J'imagine qu'il en sera de même pour les autres.
Haruko, sans doute remarquant ma tentative, hausse les épaules.
« C'est plus prudent. Escamoter son tour avec celui de quelqu'un d'autre est si vite arrivé, et on a vu où ça pouvait mener. Je suis la seule à avoir accès à la modification de ce tableau pour le moment, et on verra ensuite pour qui y aura droit...
— .... Vingt-quatre jours... Je ne me rends pas compte d'à quel point ça passe vite. »
Elle soupire.
« Trop vite. J'ignore ce que compte Monokuma pour sa date limite, mais je pense qu'on peut considérer qu'elle prend des tranches de trente jours. Même si notre Tuerie a commencé le 2 avril, le lendemain de notre rentrée, il est facile de perdre la notion du temps, et compter sur un trente-et-unième jour ne nous avancerait en rien. »
... Donc il nous reste six jours, en comptant aujourd'hui, pour trouver une solution avant de perdre une ou plusieurs personnes supplémentaires.
C'est bien trop peu.
C'est bien trop peu sachant que je n'ai aucune piste concrète.
Dans quoi fouiller ? Le Projet Renaissance ? Cette étrange organisation, l'Omnisciente ? le titre d'Impératrice Ultime, Ultime caché parmi nous dont les seules informations remontent si loin dans le jeu ? Ou celui d'Assassin Ultime dont je viens d'apprendre l'existence ?
Monokuma a trop bien joué son coup. En nous inondant d'informations, elle nous prive de pistes concrètes à suivre. Et plus le temps passe, plus j'ai l'impression que nous ne sommes que des pions sur son tableau d'échecs, prenant pièce après pièce mais toujours incapables d'atteindre le roi.
Haruko s'est replongée dans sa lecture. On dirait que je ne tirerai rien de plus d'elle. Tant pis. De toute façon, j'ai mes propres pistes à chercher.
Je sors de la bibliothèque avec un soupir, et me dirige vers le deuxième étage dans une progression qui n'a guère de but. Qu'est-ce que je pourrais bien vouloir voir au deuxième étage ? Les armoires de médicaments sont toujours bien cadenassées, et je reste seule en possession de la clé. Je m'en suis assurée. Je ne veux pas revoir de nouveau la morgue ou l'infirmerie. Le reste... Quel intérêt présente-t-il ?
Je ne sais pas si j'ai quelque chose à voir dans ce sous-sol. Mais en parcourant le couloir qui mène au premier, je tombe sur Shizuka, des papiers en main. Qui lève la tête à mon approche, avant de me faire un léger sourire.
« Voyez qui voilà... Notre catalyseur en personne. Tu me cherchais, Satou ?
— Pas spécialement ? »
Iel hausse les épaules, avant de ranger ses feuilles dans une pochette non sans gestes délicats.
« Tu tombes bien, malgré tout. Puisque je t'ai sous la main, je vais pouvoir te parler un peu. Notamment évoquer un certain bourgeon en train d'éclore en toi... »
... Shizuka, tu peux arrêter avec les métaphores, je ne sais pas si je dois craindre pour ma vie ou pour ma chasteté avec des trucs pareils ?!? Enfin, je dis chasteté, mais si ça a le sens qu'on lui attribue, techniquement je ne l'ai plus. Et j'espère bien que cette métaphore n'a pas le sens que bon sang qu'est-ce que j'ai pu voir dans les shojos ou les romances... Je grimace, mais ne prends pas le risque de m'éloigner. Je serais bien en peine de le faire alors que l'Ultime Généticien.ne me rattraperait sans le moindre mal.
Néanmoins, je reste à distance raisonnable, ce qu'iel ne manque pas de remarquer vu qu'iel rit.
« Ne fais pas cette tête, je ne compte pas te manger. Juste te parler. »
On sait jamais avec toi. Mais bon, j'y suis, j'y reste... Tant pis pour ma prise de fuite. D'ailleurs, je crois que ça ne servirait pas à grand-chose, encore une fois.
Je me contente donc de suivre Shizuka jusqu'au premier étage, alors qu'iel reste silencieuxe jusqu'à atteindre, finalement, l'aquarium. Un frisson me parcourt. Ce n'est vraiment pas un bon souvenir que celui qu'éveille cet endroit...
« J'imagine que cet endroit te met mal à l'aise, fait Shizuka d'un ton égal. Je dois bien avouer que moi, il me fascine. Tant de créatures aquatiques, dont la majorité d'entre elles ont des racines remontant tellement plus loin que les nôtres... Peut-être même que certains de ces poissons ont vécu depuis plus longtemps que nous. Voire que nos ancêtres.
— Je ne parierais pas là-dessus, je soupire. La majorité des poissons à espérance de vie de plusieurs centaines de milliers d'années sont soit des légendes, soit des poissons de profondeurs. Rien à voir avec ceux qu'on voit nager ici, dans ces aquariums atteignant tout au plus un maximum de trois atm de pression. »
Shizuka pouffe, avant de hausser les épaules.
« Tu as tout à fait raison. Mais l'information génétique qu'ils renferment restent fascinante. Comme une fraction de l'être parfait. Tu as déjà rêvé de l'être parfait ?
— As-tu regardé JoJo's Bizarre Adventure ? Parce que dans mes souvenirs, je réplique, le seul être parfait qui y est démontré a fini envoyé dans l'espace pour y devenir un légume, et ce n'est pas un sort que je souhaite à quelqu'un. »
Shizuka se tait. Et puis, un léger rire s'échappe d'entre ses lèvres, jusqu'à devenir carrément tonitruant. Je ne peux m'empêcher de me reculer devant une telle explosion d'hilarité ; mais lae généticien.ne se calme aussi vite qu'iel n'a cédé à son amusement, avant de se tourner vers moi.
« Décidément, nous parlons bien d'un bourgeon en train de fleurir. »
Je déglutis.
« Est-ce que tu peux... Expliquer ta métaphore ? »
Iel pouffe, avant de s'approcher de moi. Ses hauts talons claquent sur le sol alors que sa main se glisse sous mon menton et le relève vers luel, avec un sourire que je ne peux m'empêcher de trouver de travers. Mon sang se fige instantanément dans mes veines.
« As-tu déjà pensé à te regarder telle que tu étais il y a trois mois, Reina Satou ? Rien de plus qu'une jeune fille de peu d'intérêt, enfermée dans sa carapace et incapable de penser à autre chose que la peur que provoquait en elle les conflits. C'est tout juste si tu arrivais à tenir tête à Tamura, un homme que pourtant tu connaissais, alors à des personnes comme moi ou Nakano... »
Ses doigts se referment encore davantage sur mon menton, et son sourire s'élargit.
« Pourtant regarde toi aujourd'hui. Tu remets en cause ce que je dis, tu parles de toi, je te vois même être ouverte avec certaines personnes... te rends-tu compte de l'attrait qu'à ton progrès aux yeux de ceux qui le suivent ? »
Cette fois je ne peux me retenir. Je me dégage de sa prise, et me recule assez pour me mettre à distance suffisante de luel. Au moins cinq mètres. Difficile de faire autrement. Iel me fait beaucoup trop peur comme ça, je me sens comme un morceau de viande et c'est sans doute la pire sensation jamais éprouvée.
C'est tout à son honneur, mais iel ne bouge pas d'un poil. Iel se contente de me fixer avec amusement de sa position originelle, avant de hausser les épaules et de se permettre un léger sourire.
« Bah, je ne m'attendais pas non plus à ce que tu débloques un courage sans fin du jour au lendemain. Mais je suivrai avec plaisir le développement de ce trait en toi.
— ... Si c'est pour me dire ça, je préfère encore que tu le suives de loin. »
Le sourire de Shizuka se fait carnassier, et iel s'assied sur un des bancs non loin de l'aquarium en me faisant un signe moqueur.
« Même si je te dis que je connais des informations sur le projet Renaissance qui pourraient peut-être t'aider à relier les clés que tu possèdes ? »
Je me fige.
Qu'est-ce que Shizuka vient de dire ?
Des informations sur le Projet Renaissance ? Capitales ? Comment est-ce qu'iel peut être rentrée en possession de ces informations ? Et pourquoi est-iel persuadé.e que cela m'apportera une piste ?
J'ignore même jusqu'à quoi m'attendre. Si ça se trouve, iel me dira simplement des choses que je connais déjà. Mais son air si sûr.e d'iel me donne des frissons. J'ai le sentiment, au plus profond de moi, que je suis sur le point de débloquer quelque chose dans mon raisonnement.
Et puis, le simple fait que Shizuka soit au courant de quelque chose de plus est déjà une piste de réflexion en soi.
Je me rapproche, avec toute la prudence dont je suis capable, et viens me poster face à luel, alors que ce.tte dernier.e me sourit de nouveau.
« Je savais bien que ça allait t'intéresser, Satou.
— Explique moi plutôt, au lieu de parler. »
Le sourire de Shizuka s'élargit, et iel croise ses bras derrière sa tête avant de se laisser aller contre l'aquarium.
« Comme tu le sais sans doute, le Projet Renaissance a débuté vers la fin de la première décennie du troisième millénaire. Pour t'apporter une précision, il a été lancé en 2009, par des officiels japonais, suite à une injonction gouvernementale particulièrement urgente. »
Je me tends. Sa formulation ne me plaît pas du tout.
« Pourquoi tant d'urgence.
— Ah ça... Je pense qu'une certaine Monokuma ne tient pas spécialement à ce que je t'en parle. Oh, tu peux me regarder avec toute la suspicion que tu veux, Satou. Prends-moi pour l'instigateur si ça te chante. Simplement, cette information étant le point de départ d'énormément de choses... Je pense que te la donner me vaudrait d'être visé.e dans les prochaines minutes par une tentative de meurtre, et je ne tiens pas à mourir. »
... Plus ça avance, et moins j'aime ce qu'iel me dit. J'ai l'impression que je mets les pieds dans quelque chose d'énorme, et le fait que Shizuka en sache autant n'est pas pour me rassurer. Peu importe ce qu'iel me dit, j'aurais toujours cette suspicion envers luel... Comment iel peut en savoir autant ?
Iel remarque sans doute mon visage plein de doutes puisqu'iel hoche la tête.
« Tu te demandes comment j'en sais autant. La réponse est simple. J'ai grandi dans ce programme, j'y ai rencontré la plupart des participants résidant au Japon. Et il y a quelque chose que je trouve étrange. Très étrange même. »
Iel se redresse, avant de se pencher vers moi. Son sourire a disparu.
« Au moins la moitié des personnes présentes ici, proches compris, ont eu un lien d'une manière ou d'une autre avec le Projet Renaissance ou un de ses participants. Moi, évidemment, bien que je n'en fusse pas un.e participant.e à proprement parler. Mais aussi Matsuoka, en tant qu'Ultime Espionne, qui a probablement bien plus de choses à dire que ce qu'elle veut bien te révéler. Et puis surtout, l'Ultime Assassin.
— Qu'est-ce que tu veux dire. »
Shizuka se penche encore davantage vers moi.
« Un des participants du projet Renaissance porte aujourd'hui le titre d'Ultime Virologue. Il s'agit de Freïr Andersen, un véritable génie de la biologie, qui a été accueilli dans l'infrastructure du projet à l'âge de onze ans, alors que ledit projet venait tout juste de se lancer. Je le connais depuis que j'en ai sept. »
Je sens un frisson me courir la nuque. Freïr Andersen... Ce nom me dit quelque chose, quelque chose de vague, un simple nom sur une liste d'appel, le haussement des épaules d'un professeur principal dans une file à côté, le frisson d'être exposée au danger d'une disparition... Le sourire de Shizuka prend des accents dangereux, et iel pose ses mains sur mes épaules alors que je suis en pleine recherche de conclusions.
« Freïr Andersen faisait partie des premiers Ultimes. Il a passé un an à Hope's Peak. Pourtant, à la rentrée 2017, il a disparu, et avec lui quinze autres personnes. Et aujourd'hui, on ignore ce qu'il est devenu. Pourquoi à ton avis ? »
Je pince les lèvres.
« Une Tuerie, je ne vois que ça.
— Pas tout à fait. Des seize Ultimes qui ont disparu, deux d'entre eux sont retournés à l'école au bout de quelques semaines. Pourtant, les survivants d'une Tuerie achevée reçoivent leur diplôme, n'est-ce pas ? Ou bien ils ont autorisation de ne pas retourner à l'école, de vivre leur vie tranquille. M'est avis, ajoute Shizuka d'un ton de conspirateurice, que cette Tuerie s'est interrompue bien trop tôt. Et que les survivants, à l'exception de deux pour qui c'était impossible, ont dû être escamotés par Kagari Goto pour éviter que les Monokuma ne leur remettent la main dessus. »
Je grimace. Une Tuerie annulée en plein milieu... Est-ce que c'est seulement possible ? Et pourquoi... Minute. Pourquoi aurait-elle été annulée ?!? Il y a forcément une raison ! Et qu'en est-il de ces deux survivants ?!? Pourquoi eux n'ont pas pu être escamotés comme Shizuka le dit si bien ?!?
Mes traits doivent présenter un sacré mélange de réflexion et de stupéfaction puisque Shizuka rigole.
« Quelque chose ne va pas, Satou ?
— .... Évidemment, je réponds, d'un ton abasourdi. Beaucoup de trucs clochent dans cette histoire. Qui sont ces deux survivants, pourquoi n'ont-ils pas pu être cachés, pourquoi est-ce que cette Tuerie aurait été nulle et non avenue, jusqu'où elle est allée ?!?
— Je n'ai pas la réponse à pas mal de tes questions, soupire Shizuka. De ce point de vue-là, j'extrapole. Il paraît que l'un.e des Ultimes qui n'ont pu être dissimulés était sévèrement blessé.e lorsque les équipes de sauvetage sont arrivées, et comme son hospitalisation a été rendue publique, difficile pour Goto d'effacer son existence aussi facilement. Je ne sais pas non plus combien il y a de morts ou de survivants, puisqu'officiellement, cette Tuerie n'a jamais eu lieu. Mais pour ce qui est de l'autre, j'ai ma petite idée. »
Son regard se fait dur.
« Le fait qu'elle ait été annulée montre que celui qui l'a mise au point a commis une faute grave. Très grave. Que ce soit Monokuma ou maître du jeu. Et les Monokuma ne sont pas tendres avec ceux qui commettent des fautes. Il y a tout à parier que l'Ultime Assassin se soit glissé parmi les Ultimes pour mettre fin à la vie de celui qui a commis cette faute. Sa survie étant avérée puisque la Tuerie a bel et bien été annulée, impossible pour cette personne de se cacher. Et aujourd'hui, iel est parmi nous soit pour la même raison... Soit parce que c'est un danger dont il faut se débarrasser. »
Iel se redresse, avant de se détourner de moi et de sourire.
« Cette personne a forcément côtoyé Freïr à un moment de la Tuerie. Impossible par la même occasion qu'iel n'ait pas appris bon nombre de secrets sur le projet Renaissance. Or, le Projet Renaissance est étroitement relié aux Ultimes, et par la même occasion aux Monokuma. Tu ne t'es pas demandé pourquoi la grande majorité d'entre eux portaient un titre ? »
Et iel s'éloigne, sans un mot de plus, après m'avoir adressé un dernier clin d'œil. Laissant derrière luel bon nombre d'informations.
Avec le Projet Renaissance se rajoute donc une Tuerie interrompue en plein milieu, qui entretient apparemment des liens étroits avec celle où nous nous trouvons à plus d'un égard. Et apparemment, elle aurait des liens avec les Monokuma, leur organisation, et tellement d'autres choses encore derrière...
Shizuka a raison, le choix des participants n'a pas été fait au hasard. Iel connaissait le Projet Renaissance, mais moi aussi, par l'intermédiaire de mes parents. Visiblement, Junko aussi, et ça ne m'étonnerait même pas qu'elle en sache effectivement plus que ce qu'elle voulait bien me dire. Et si la théorie de l'Ultime Généticien.ne s'avère fondée, l'Ultime Assassin dispose d'informations capitales, lui aussi. Sans compter tous ceux du métier de l'information ou part du gouvernement... Comme Akihito, Haruko, ou Saki. Kichiro, peut-être même, en a eu vent. Mais je ne le saurai sans doute jamais...
Pourquoi Monokuma révèle ses propres informations me laisse perplexe. Mais cela ne me fait que d'autant plus me douter qu'elle veut voir sortir le moins de personnes possibles. Et de préférence, celles qui ne parlent pas. À cet égard, l'Ultime Assassin serait soit là pour achever les survivants... Soit part du danger qu'elle veut éradiquer.
Je secoue la tête. Franchement, ça commence à faire beaucoup, là...
Prenant la direction de ma chambre, je me remets à avancer, tête entre les mains, mais il ne m'est pas possible d'aller bien loin. Un courant d'air froid effleure mon dos, et au moment où je me retourne, je sens un contact sur ma joue, alors qu'une voix me chuchote doucement à l'oreille :
« Porte toi bien. »
Je me retourne. Une fois. Deux fois. Trois. Personne à l'horizon. Même pas Shizuka. Le courant d'air ne se fait plus sentir, et la seule marque de cet étrange phénomène est l'unique larme qui coule sur ma joue.
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