Chapitre 2 (8) : The questions of youth

CW : Avant de commencer ce chapitre, je préfère vous prévenir qu'il s'agit d'environ 3500 mots sur une discussion basée sur la sexualité. Rien de bien méchant puisqu'il s'agit de questions basiques et de comportements à adopter, cependant, comme ce n'est que ça, c'est mieux si c'est dit afin que ceux qui veulent skipper skippent.

Ce chapitre est plot-relevant donc je mettrai à la fin mon petit résumé foireux (lol) de ce que vous y apprenez, ainsi que la date à laquelle il se déroule in-Tuerie. Cela pour permettre à ceux qui sont vraiment trop gênés de se faire quand même une idée.

Et non, ce ne sont pas des FTE.

Enjoy !

___

Je suis dans mon laboratoire depuis le début de la matinée, à mettre en ordre une bonne centaine de papiers divers. Dossiers médicaux, notices de médicaments, autres coupures de journaux surprises... Une belle matinée en perspective ma foi.

Je souris en replaçant un dossier sur le mur. Il est plein de notes sur les médicaments de mon laboratoire. Je les ai tous inspectés et ai décidé de faire une liste de leurs dangers et de leurs bienfaits, histoire d'avoir vite une base de données à portée de main en toute situation. Que ce soit la plus urgente, ou la plus macabre... ça m'a pris un temps assez fou de tout rassembler, et je ne parle pas seulement des deux dernières semaines, où j'ai vraiment mis toute ma force dans mon devoir médical ; non, j'avais commencé avant le meurtre. Mais j'ai enfin fini toutes les fiches de tous les produits dans mon laboratoire. Je n'ai plus que l'infirmerie et l'hôpital à faire... Et avec un peu de chance, j'aurai fini l'infirmerie avant la fin du mois de probation.

Un regard sur mon laboratoire m'apprend que je n'ai plus rien à y faire. Je suis bien partie pour m'ennuyer toute la matinée si j'y reste, sauf que j'ai signalé ce matin à la population que j'y serais toute la journée en cas de souci... Je ne peux pas déroger à ma parole. Heureusement que j'ai pris un livre. C'est un de ceux de Sora, justement, que j'ai commencé hier... j'en suis arrivée à la moitié avant de dormir cette nuit. Et c'est un sacré compliment pour Sora étant donné que je ne suis pas la plus grande des lectrices, surtout en anglais. Je n'ai plus qu'à le reprendre pour la matinée, et à midi j'irai demander la suite à Sora pour... Quelqu'un vient de toquer à la porte.

Ravie par cette distraction, je me dirige vers la porte, qui s'ouvre sur le visage, euh... Est-ce que le fait que Ryo soit rouge tomate et particulièrement gêné en ce si bon matin est une chose que je dois préciser ou pas ?

J'ai bizarrement ma petite idée de ce qu'il va me dire, mais bon, tant mieux qu'il soit là. Je dois lui changer son plâtre. M'écartant de la porte, je le laisse rentrer, et il me marmonne un bonjour avant de rentrer en claudiquant dans mon laboratoire et me grommeler de fermer la porte derrière lui. Ce que je fais sans trop me faire prier, un sourire amusé aux lèvres.

« Bonjour, Ryo. Tu as des choses à me dire ?

— Plus tard, grommelle le Batteur. Plâtre d'abord. »

Je ne me fais pas trop prier, et vais chercher les bandes en souriant. Ryo s'installe sur le fauteuil, et je lui enlève son plâtre avec précaution, avant de palper sa jambe doucement. Tout à l'air d'aller bien.

« Tu as les radios que j'ai faites hier ? »

Ryo hoche la tête, avant de me tendre une pochette. Je leur jette un rapide coup d'œil. Par chance, l'os ne s'est pas déboîté, et se répare correctement ; c'est un véritable soulagement pour moi. Ça lui laisse des chances de récupérer correctement. Un plâtre est toujours nécessaire, mais peut-être que d'ici une semaine, ou un peu avant le concert, je pourrai le remplacer par une attelle, pour qu'il soit plus libre de ses mouvements...

Peut-être.

Pour l'instant je dois quand même bien immobiliser sa jambe. J'enroule les bandes autour de la zone fracturée avant de terminer la pose du plâtre, non sans discuter tranquillement avec Ryo. Ou tenter de discuter, puisque le Batteur est encore plus muet qu'une tombe... Enfin, mauvais choix de mots. Soyons grinçants, une morgue... Mauvais choix de mots aussi. Et même si c'est dur de trouver des sujets de small talk dans un donjon maléfique, il pourrait au moins me répondre sur comment se passent les répétitions du concert...

Enfin bon, de toute façon, j'ai fini. Je range mon matériel et adresse un sourire à Ryo, avant de lui dire, d'un ton enjoué :

« Et voilà, Ryo, ta jambe est bien à l'aise dans son plâtre ! Ne force pas dessus, d'accord ! Et mis à part ça, tu voulais me voir pour...

— Taichi m'a embrassé ce matin. »

......... AH.

Ah bah je sais pas à quoi je m'attendais. Mais sans doute pas à ça. Ou pas... Dit comme ça, j'entends. D'un seul coup, j'ai une quantité de questions à poser à Ryo. A commencer par la plus importante.

« Attends. Il t'a... Mais, pas forcé hein ?

— Gné ? Ah, non, non, grommelle Ryo, rien de si grave. J'm'y attendais juste pas. Fin on était déjà pas mal proches et... J'attendais qu'il se passe un truc, mais je pensais pas que ça allait se passer... Comme ça ? »

Je souris. Il a plus l'air d'un adolescent perdu que de quelqu'un qui s'est fait agresser, ou regrette, ou autres trucs du même genre. Ça ne fait que me rappeler qu'il n'a que quinze ans. Quinze ans... Quinze ans et déjà dans une Tuerie. Mon sourire se fane dans l'instant, ce qui attire l'attention de Ryo.

« Y'a un truc qui te gêne ou quoi ?

— Oh, non. Rien. Oublie, ce sont juste mes idées noires. Continue, continue.

— Pf. Y'a pas grand-chose à dire en soit. Il m'a embrassé, j'ai répondu, y'a rien eu de plus, fin de l'histoire. »

Je crois que je commence à voir le problème. Un petit doute sur ce que Ryo pense que Taichi veut, et une crainte sur des désirs divergents. Peut-être exacerbés par la menace latente de la mort qui plane. Je soupire, un peu, et me cale dans mon fauteuil de travail, avant de le faire rouler vers Ryo, toujours assis sur mon fauteuil de consultation.

« Vous en avez parlé après ?

— Mouaif. Pas trop. Mais c'est Taichi quoi. Pourquoi il voudrait autre chose que du cul ? »

Je m'en doutais un peu. Michi serait sans doute mieux placée que moi pour recueillir ses confidences... Mais d'un autre côté, vu comment elle est commère, je ne sais pas si Ryo a vraiment envie de se faire railler ou de risquer qu'elle aille voir le Prêtre avec toute sa brutalité de décoffrage. Il se tourne donc vers moi, la deuxième personne à avoir suivi toute l'histoire, et sans doute la moins susceptible de tout raconter ailleurs...

J'imagine que je peux bien lui prêter une oreille attentive. Et mes quelques conseils de personne plus âgée. C'est la moindre des choses.

« Et toi, tu veux quoi de lui ? »

La question le prend au dépourvu. Il me regarde avec de grands yeux vides, avant de détourner le regard et grommeler.

« Bah ch'ais pas, moi ! Pas un plan cul c'est sûr. Mais après est-ce que c'est de l'amour ou j'sais pas quoi, ou alors c'est juste le fait que je risque de crever qui me fout autant les boules à l'envers...

— Entre nous, Ryo, je lui réponds avec calme, je serais incapable de dire à ta place si tu es amoureux ou non. »

Et si j'étais à sa place je fuirais loin de ce sentiment maudit.

« Mais, je continue, si tu penses que Taichi veut juste du cul et pas ta personne tout entière, il va falloir que tu sois clair avec lui, tu comprends ? Et si ça se trouve, vous voulez en fait la même chose, et en discuter te permettra de le comprendre. Dis-lui, si tu ne veux pas coucher.

— Rah, mais c'est pas ça non plus ! S'exclame Ryo. Bordel je suis paumé. C'est juste que... »

Je lui laisse un moment de silence, le temps qu'il récupère ses mots. Mais ça ne l'empêche pas de se gratter furieusement la tête, avant de me lancer un regard rempli de gêne et d'appels au secours.

Un souvenir me revient en mémoire. Michi qui me disait que Ryo n'avait jamais couché avec qui que ce soit.

Je crois que je commence à saisir l'ampleur du problème de notre cher Batteur.

« Si j'ai bien compris, tu n'es pas bien sûr de tes sentiments, mis à part que toi et Taichi êtes proches, mais tu envisages de sauter le pas avec lui ?

— Grmpf. Ouais. Ouais, on va dire ça. Bordel c'est gênant. »

Il est rouge tomate, ça me rappelle presque les filles de seize ans qui viennent me voir et m'expliquer qu'elles vont bientôt avoir leur premier rapport et qu'elles veulent des infos et un dépistage... Ce sont des souvenirs attendrissants qui remontent à ma mémoire. Et comme quoi, même les garçons sont sujets à ce genre de questions. Enfin, quand on y réfléchit, ça doit bien arriver au moins une fois dans la vie d'une personne...

Je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir lui dire. C'est un peu dur de donner la fameuse conversation à un garçon qui ne dispose pas d'un utérus quand tu es spécialisée de cet organe en règle générale, mais bon, j'ai pris quelques cours de santé sexuelle en dehors de ça pour pouvoir aider tout mon entourage avant... avant ce qu'il s'est passé. Et puis, je dois bien avouer que je ne suis pas vierge non plus. Je devrais peut-être pouvoir l'aider à démêler tout ça...

« Je pense honnêtement que c'est le bon moment d'en parler, Ryo. Dans les meilleures conditions possibles vu cet endroit, j'entends. J'imagine que tu n'es pas un novice dans les rapports sexuels ? »

J'ai l'impression que le pauvre Ryo rougit de plus en plus. Je ne sais pas vraiment si c'est une bonne idée de continuer cette conversation dans ces conditions, mais ce dernier grommelle malgré tout :

« Nan, pas vraiment... Fin je connais des trucs genre la pipe et tout mais euh voilà quoi. Faut commencer par quoi ? Et puis comment j'explique à Taichi que... Fin voilà. »

Je lui souris, de la manière la plus rassurante possible malgré la gêne qui pointe. Résiste, Reina, tu es gynécologue, oui ou non ?

« Il faut commencer par ce qui te fait envie, c'est tout. Et ne pas se forcer à quoi que ce soit. Quant à expliquer à Taichi... une petite discussion sur vos envies respectives ? Ça peut venir en même temps que celles sur votre relation, tu sais. Dire les choses clairement est parfois le mieux. »

Tu parles, Reina. Tu n'es même pas capable de suivre tes propres conseils. Pourquoi tu lui recommandes ça alors que tu sais pertinemment que c'est complètement utopique ? Pourquoi tu le balances à la mort sans même penser à lui recommander de faire attention.

« Ouais, mais... C'est compliqué, grommelle l'adolescent. Tu me vois aller dire à Taichi « eh salut, en fait je sais pas du tout ce que je ressens à ton égard mais on baise ? » ? Pire manière de lui faire comprendre que je ne veux pas être un plan cul.

— Euh. Certes. Mais tu peux lui expliquer d'abord ta confusion, et ensuite lui dire qu'en dépit de ça, tu aimerais bien tester avec lui, sans réengagement ou quoi que ce soit. Je ne sais pas ce qu'en pense Taichi mais j'imagine qu'il a un peu plus d'expérience que toi en la matière ?

— Hm... M'a dit qu'il l'avait déjà fait une fois ou deux. Fin quand même.

— ça reste une expérience. Comme je ne vais pas être derrière toi pour te dire ce que tu dois faire à chaque situation, il pourra sans doute t'aider un peu à trouver tes marques ? »

Mon dieu que cette conversation est gênante. Courage Reina, courage. Tu sais que la santé sexuelle est ton rôle à jouer, entre la médecine et celui plus macabre des autopsies. Ne t'en décroche pas et fais ce que tu sais faire, accomplis ta seule utilité dans ce maudit donjon.

Ryo soupire, avant de se recroqueviller autant que sa jambe le lui permet.

« Chais pas. Franchement plus paumé ça va être dur de trouver. Tu veux pas m'expliquer comment ça s'est fait pour toi si c'est le cas que je sois un peu rassuré ?

— Euh, Ryo... Michi est peut-être mieux placée que moi pour ça ?

— Oh certainement pas. Non seulement elle va me railler, mais en plus elle va me raconter en long en large et en travers non seulement ses premières fois mais aussi les autres. Et puis elle était bien plus sûre d'elle que moi, Michi. Elle s'est lancée et puis hop. Toi, sans vouloir te vexer, t'as l'air vachement plus prude, et je me disais qu'avoir ton expérience si y'en avait, ce serait plus proche de la mienne prochaine... »

Eh bien ça, c'est envoyé. Je ne sais même pas comment je dois le prendre exactement, en toute franchise. J'imagine qu'il n'entendait pas ça comme une insulte mais bon... Oui, quelque part, je ne suis pas la plus rassurée en matière de sexe, et c'est toujours le cas même alors que je m'approche de mes dix-neuf ans. J'imagine que c'est légitime, en ce cas, qu'il vienne me demander conseil à moi. J'imagine... Même si je n'ai pas grand-chose à raconter, je ne l'ai fait qu'une fois, et je l'ai regretté derrière.

Je hausse les épaules.

« C'est assez personnel, mais je peux te dire que ça s'est fait... Assez naturellement. Pendant ma première année à Hope's Peak. Une personne qui m'intéressait d'un point de vue amoureux, on s'est vus un après-midi, après quelques discussions on a fini au lit. Après, pour des raisons dont... Je préfère ne pas parler, ça s'est arrêté là, mais... »

Dis-lui, Reina. Dis-lui que toi et cette personne vous aimiez tous les deux, que tu te sentais en sécurité relative avec lui, qu'il était prêt à tout accepter de toi. Même ton polyamour. Dis-lui que malgré cette sensation de sécurité, même après avoir fait l'amour, tu as été incapable de lui avouer tes sentiments clairement et a fini par le rejeter car tu craignais plus que tout que d'adolescent innocent il passe à homme. Dis-lui que lorsque tu as tenté de lui expliquer tes craintes il a été si blessé qu'il a coupé les ponts avec toi. Dis-lui qu'encore aujourd'hui tu te demandes si tu avais tort de laisser cette histoire se finir comme ça.

Dis-lui.

« ... Mais à part ça, je n'ai pas grand-chose de plus à raconter. »

Bien sûr que je n'ai rien à lui raconter. Bien sûr que je ne peux pas lui dire que je fais fuir tout le monde, et que le monde entier me fait fuir. On ne dit pas ça à un adolescent anxieux de ses rapports amoureux et sexuels, hein Reina ? On ne dit pas ça tout court, pas vrai.

« Je vois, grommelle Ryo. Mais ça m'aide pas. T'as pas d'autres conseils ?

— En soit, je soupire, si. Je te conseillerais d'abord de discuter de tes sentiments. La suite t'indiquera si oui, ou non, ça vaut la peine de sauter le pas. Si Taichi et toi vous retrouvez dans une situation qui te plaît, ça se fera tout seul. Pas besoin de t'y pousser ou de te forcer, ce n'est pas le mieux. Mais au cas où... »

Parce que la sécurité sexuelle c'est important. Je me baisse vers un de mes tiroirs et en ressors plusieurs boîtes de préservatifs, de tailles différentes et de confort différents, que je tends à Ryo.

« Fais-toi aux protections. Tu peux les essayer je pense, voir laquelle est la plus confortable. Si vraiment notre ami commun se préoccupe de ton plaisir, je le coupe avant que Ryo n'ait eu le temps de rétorquer, il risque fort de demander à toucher en bas. Et la grande majorité des actes sexuels, même sans pénétration, entre deux personnes non dépistées, exige une protection. Oui oui, Ryo, je le coupe une nouvelle fois, même pendant les rapports homosexuels. »

Il est rouge tomate, plus encore que depuis le début de cette conversation, mais ne me réplique rien et se contente de fourrer les deux boîtes dans sa poche. Je souris. Au moins il ne partira pas sans filet, comme dirait Michi. Qui va ouvrir des yeux ronds si je lui explique pourquoi son petit frère a passé autant de temps dans mon laboratoire...

Il faudra d'ailleurs peut-être aussi que je cause à Taichi. Je n'ai pas envie que toute cette belle histoire soit la source d'un quelconque mobile. Car ne nous voilons pas la face, ça risque fort d'être le cas. Peu importe quelle sera la source du mobile. Peu importe ce qu'il va se passer autour d'eux. Je ne veux pas voir Michi triste parce que j'ai laissé son frère de cœur mourir.

Je souris.

« Tu as ce qu'il te fallait ?

— Je crois, grogne Ryo. Causer à Taichi. Essayer de voir ce que je veux de manière plus claire. Protection maximale.

— Et si Taichi ne veut pas se protéger tu dis non, bien évidemment.

— Ouais ouais...

— Je ne dis pas qu'il est pestiféré mais c'est vraiment un réflexe à adopter.

— Je sais, je sais, merci maman Reina. Grumpf. »

Je ne sais pas comment je dois réagir mais même s'il est ronchon, il a au moins l'air d'être un peu moins perdu que tout à l'heure. Si c'est parce que je l'ai materné, je suis contente d'avoir servi à quelque chose.

J'ouvre la porte de mon labo, prête à le mettre dehors... Et devinez sur qui je tombe, prêt à toquer à ma porte, un bouquet de fleurs derrière le dos qui ne m'est clairement pas destiné ? Devinez. Allez-y, devinez.

Taichi en personne, bien évidemment, qui sursaute en voyant Ryo en train de se réappuyer sur ses béquilles. Sursaut d'ailleurs rendu par ledit Ryo qui devient soudainement... Eh bien, l'extrémité contenant les ondes les plus longues du spectre du visible. Très, très rouge, si vous n'avez pas compris que je veux être imagée. Et franchement, je ne veux pas être mesquine ou quoi que ce soit, mais il y a de quoi.

Voyant que personne ne parle, je soupire.

« Salut, Taichi. Ryo venait pour son check-up. Sa jambe, tu sais. Tu as besoin de quelque chose ? »

Le Batteur me lance un discret regard de remerciement. Je préfère ne pas lui rendre, pour conserver sa couverture, mais j'ai bien saisi le message. Par contre, Taichi, lui, n'a pas l'air plus rassuré, puisqu'il déglutit, avant de grommeler.

« Bah. J'voulais te demander des trucs, parce que bon en tant que meuf bossant dans les organes génitaux t'es peut-être la mieux placée pour m'expliquer mais bon... Maintenant que je suis là et grillé avec mes fleurs... »

Il soupire, avant de s'avancer vers Ryo et lui tendre le bouquet. Oh, dear. Est-ce que je vais assister à CETTE scène ? Là, comme ça, dans mon cabinet ? Vous êtes sérieux, tous les deux ?

Eh ben on dirait que oui puisque je viens de voir un Ryo au souffle coupé s'emparer des fleurs, tandis qu'un Taichi aux airs étonnamment sérieux lui prend les mains.

« J'sais pas si j'ai été clair ce matin alors en tout bien tout honneur j'vais te dire un truc retiens bien. T'es un gars incroyable et je m'intéresse pas à toi pour ton cul, j'veux juste que tu comprennes que j'adore débattre avec toi-même quand t'es un droitiste complètement con, et puis t'es super mignon quand même. Et puis merde, je t'aime, voilà. »

..... Eeeeeeeeeeeet je suis bien en train d'assister à une confession. Dans mon laboratoire. Devant moi. Sans vouloir te vexer, Taichi, on a vu plus romantique, hein. Enfin, je crois que Ryo s'en fout, puisqu'il vient de choper les fleurs, choper le Taichi, et les traîner dehors tous les deux avec un sourire idiot sur le visage. Pas sûr de ses sentiments, tu parles. Et je sens mon sel affluer uniquement parce que je suis rouge tomate et que je n'ai même pas envie de vérifier s'ils se sont de nouveau embrassés ou pas. Pourquoi le faire devant moi, bon dieu de merde ?!? Enfin j'imagine que du coup Taichi voulait que je sois encore une fois le docteur love de ce fichu donjon ? Parlez un peu de douce ironie... Par tous les esprits de la sainte Accession, quel enfer, mais quel enfer !

Non, non, non, Reina. Oublie ce que tu viens de voir, espère que ça ne finira pas en mamours constants en pire qu'Haruko et Sora, et pense à autre chose pour te distraire. Le livre de Sora. Je dois finir le livre de Sora. Faites que je ne tombe pas sur une histoire d'amour dedans, ce serait le comble...

Je récupère le manuscrit dans mon sac et m'assieds à mon fauteuil, incapable cependant de réprimer le sourire qui me déchire le visage.

_______

Et voili voilo on en a terminé !

Pour le résumé de ce chapitre go :

Nous sommes deus semaines après la mort des deux premières victimes, Reina est dans son laboratoire en train de ranger, classifier et trier les médocs et autres produits dangereux. Elle parle notamment de sa progression. Tout est rangé dans son labo.

Elle finit tout juste lorsque se ramène dans son labo un certain Ryo Sasaki, qui outre une jambe et des radios a vérifier en a gros sur la patate. Après quelques check-ups, surprise, il avoue le scoop de l'année (pour Michi s'entend) : Taichi l'a embrassé ce matin-

Après quelques questions, Reina se rend compte que Ryo le pauvre ne sait plus trop où il en est. Amoureux ou pas, est-ce que c'est la Tuerie qui entraîne ces sentiments et surtout, est-ce que c'est pas le moment de sauter le pas comme il dit ? 

S'ensuit la fameuse discussion, qui se conclut sur plusieurs points importants : Communication, ne pas se forcer, protégez-vous les enfants. A retenir siouplé. Et puis devinez qui se ramène dans le labo par la pure coincidence des facilités scénaristiques ? Bingo, le bisouteur en personne.

Bon en vrai il était là parce qu'il voulait demander les mêmes conseils à Reina, sauf que surprise surprise, Ryo était là aussi, du coup petit bonhomme a rassemblé son courage et a avoué ses sentiments ! Coucou, ship concrétisé :D

Oui oui, Reina a assisté à ça, et elle était très gênée d'ailleurs. Mais bon par chance les deux zigotos se sont fait la malle et l'ont rendue à sa lecture solitaire avec une humeur un poil plus joyeuse que d'habitude... Mais vous verrez bien d'ici quelques chapitres qu'elle s'inquiète en vérité BEAUCOUP-

Foilà foilà, fin du résumé !

Hina : Ils sont adorables ! Je veux les marier aussi *w*

................ Sans vouloir te vexer ma puce, c'est trop tard.

Enfin bon, à la semaine prochaine pour le prochain chapitre !

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