Chapitre 2 (6) : Praying for a good ending
Shizuka me quitte après quelques dizaines de minutes d'explications, me laissant seule dans le réfectoire à remettre en ordre tout ce qu'iel m'a appris. De toute façon, au vu des quelques personnes qui reviennent dans le réfectoire, Haruko a délivré les informations concernant les proches d'à peu près tout le monde. Je devrais peut-être y aller aussi, avant qu'elle ne se pose des questions.
Un rapide regard sur le reste du réfectoire et je sors... pour être aussitôt arrêtée par un.e Shô qui me tombe dans les bras, les yeux rouges. Et au vu de ses bras qui se referment sur moi, ce n'est pas accidentel.
Je hausse un sourcil. Shô et moi ne sommes pas spécialement proches, je lae vois surtout traîner avec Junko et Yuuki quand iel n'est pas tout.e seul.e. Le fait que ce soit moi qu'iel étreigne aussi fort me fait me poser de sérieuses questions, mais dans tous les cas, c'est une personne qui va mal, et je suis censée aider les personnes qui vont mal.
Doucement, je referme mes bras autour de luel, et je lui demande, d'une voix que j'espère la plus douce possible :
« Ça ne va pas, Shô ?
— Boff, me répond lae Chimiste, d'un ton tremblant qui trahit le fait que ce soit bien plus que « boff ». Mauvaises nouvelles, et Yuuki et Junko sont pas trop en état de parler non plus. Du coup je me suis dit que comme toi t'avais pas encore les infos, tu n'allais pas être aussi mal... Désolé.e de t'emmerder avec ça. »
Je pense qu'il y a bien plus que le simple fait que je n'aie pas accouru chercher les nouvelles dans ce qui a poussé Shô à me tomber dans les bras. Mais peu importe, de toute façon, je suis là pour aider les gens, autant que je le fasse. Doucement, parce qu'on est encore devant la porte du réfectoire, je l'entraine un peu plus loin dans le couloir et lae laisse me câliner un peu, sans rien dire. De toute façon, si iel veut parler, iel parlera.
Après quelques minutes cependant, son étreinte commence à se desserrer.
« Merci, Reina...
— Ce n'est rien, je lui réponds, c'est normal que j'aide. Tu as besoin de quelque chose ? Nous pourrions aller parler dans mon laboratoire, ou je pourrais organiser quelque chose avec Junko et Yuuki...
— Non, pas la peine, soupire-t-iel. J'ai juste besoin d'un câlin. J'en ai pas eu depuis longtemps je crois... Junko est pas hyper tactile, et Yuuki est trop occupée à jouer pour y penser. Avec les nouvelles d'hier et d'aujourd'hui je crois que j'avais juste atteint ma limite... »
Ça n'a rien d'étonnant. Les humains en général sont des créatures très sociables, et si on se retrouve à être dépendant au toucher, vivre avec seize personnes dans un contexte pareil incite souvent à prendre de l'affection là où on peut la trouver. Quelque part, je suis contente qu'iel me considère comme une pourvoyeuse fiable de réconfort, même alors qu'on s'est assez peu parlé.
« J'imagine que tu n'es pas lae seul.e à être affecté.e par ces nouvelles. Monokuma a sans doute fait exprès de viser certaines personnes, celles les plus à même de nous faire du mal...
— Je sais pas, Reina, soupire-t-iel. Je veux bien croire qu'on a tous mal ou peur ou en colère ou... Bref. Mais statistiquement parlant, c'est impossible que chacun de nous ait son frère jumeau enfermé, si ?
— J'en conclus que c'est le tien là-dedans ?
— Ouais. »
Iel raffermit sa prise sur ma taille. Je comprends mieux l'ampleur de son désarroi. Même en ayant eu sous les yeux que l'exemple très dysfonctionnel de Saki et Kichiro, je sais qu'un lien très particulier a tendance à unir les jumeaux. Et comme j'imagine que Shô ne s'est pas retrouvé.e dans leur situation à tous les deux, ce lien doit être très fort...
Nous restons comme ça quelques instants avant que Sora et Haruko ne nous rejoignent. Cette dernière hausse un sourcil surpris à notre vue, et je sens mon visage s'enflammer alors que ma prise sur la taille de Shô se relâche. Ce.tte dernier.e, à son tour, se rend compte que nous ne sommes plus toustes seul.e.s, et s'écarte de moi d'un bon, un air gêné sur le visage.
« Eh ben euh.... Merci beaucoup, Reina, mais j'y vais, moi, hein...
— Si tu as besoin de parler...
— Merci mais euh... ça devrait aller, j'espère. Bon courage ! »
Et iel s'éloigne, d'un pas presque trop rapide pour que ce soit anodin. Je lae regarde partir, étonnée, avant de décider que de toute façon ce n'est pas mes affaires, et me tourner vers Haruko et Sora. Les deux ont les traits tirés.
« Besoin des nouvelles ? » me demande Haruko d'un ton fatigué.
Je hoche doucement la tête, avant de lui donner, au cas où, le nom de ma cousine. La Journaliste hoche la tête avant de m'expliquer qu'elle va bien, un peu secouée peut-être, mais elles n'ont pas énormément parlé, donc elle n'en sait pas plus. En tout cas chaque proche a de la nourriture, de l'eau et un endroit confortable pour dormir, donc tout à l'air d'aller bien.
« Okumura a pris la place pour y aller ce soir, soupire Haruko. Comme presque tout le monde s'est attroupé autour de moi pour me demander des nouvelles, on a établi un roulement pour les quatorze prochains jours. Daisuke est pour demain, Sora pour après-demain, et ainsi de suite. Par contre, ni Shizuka ni toi n'êtes inclus dedans, à cause de certains trop pressés de prendre la place... J'espère que ça ira. »
Je la rassure d'un sourire. De toute façon je n'ai pas envie d'y aller maintenant. Je ne veux pas parler à ma cousine, et ce serait égoïste de prendre la place de quelqu'un qui tient absolument à aller voir les personnes qu'il aime. Autant ne pas m'inclure dans le roulement, ça fera de la place en plus.
« Tu es sûre que ça va aller, Reina ? me demande Sora, d'un ton inquiet. C'est dépendre des autres pour avoir des nouvelles, et j'aurais trop peur, personnellement...
— Ne t'inquiète pas, je lui réponds. Ça ira. Et ça te laissera un jour de plus pour aller voir tes proches. Qui est enfermé pour toi ?
— Ma mère. »
Il n'en dit pas plus. Haruko se contente de lui serrer l'épaule, et le silence pèse pour quelques minutes avant que je décide de prendre congé.
Je salue Haruko et Sora et me mets à errer sans but dans les couloirs, sans trop savoir ce que je vais faire aujourd'hui. Il faudrait peut-être que je fasse un check-up à Ryo, mais ce dernier n'a pas l'air d'être au premier étage... Ni dans la salle de concert d'ailleurs, puisque je n'entends pas le moindre bruit qui en provient. J'imagine que Michi et lui cherchent leurs clés, ce sont les deux derniers à ne pas avoir trouvé leurs laboratoires dans les quatre nouveaux ouverts. Je dois parler à Saki, mais elle aussi, elle est introuvable...
En désespoir de cause, je me rends vers les laboratoires, espérant y trouver de la distraction ou, au moins, signaler que je suis disponible pour n'importe quel rendez-vous. Mais devant la porte du laboratoire de Ryo, j'y trouve Taichi, en train d'actionner la poignée à intervalles réguliers et tourner en rond comme un chat dans une cage, un air crispé sur la figure.
« Bonjour Taichi... Ça ne va pas ?
— Ah mais carrément ! Ryo m'avait promis une répet' personnelle aujourd'hui pour qu'on puisse s'accorder sur nos rythmes mais en allant à l'infirmerie changer de béquilles il a trouvé sa clé de laboratoire ! Et depuis je suis coincé dehors comme un con à attendre ! »
Ryo a sans doute envie de le nettoyer un peu, me dis-je, en repensant à ma réaction en trouvant le mien. Ce serait assez légitime de sa part, quoi qu'on y trouve, secrets embarrassants ou horreurs du passé. J'espère juste qu'il ne s'est pas fait mal ou quoi que ce soit... Faisant signe à Taichi de s'écarter, je m'approche de la porte et la cogne doucement, histoire de vérifier. C'est un grognement agacé qui me répond.
« Taichi, j'ai pas fini, je te dis ! Tu peux pas attendre un peu ?
— C'est Reina, je lui annonce, un peu gênée. Je voulais juste vérifier que tout allait bien...
— Mais ouais j'vous dis ! C'est juste que Monokuma a affiché tous mes vieux dossiers dans ce putain de labo et que j'ai pas envie de vous montrer des photos de ma phase emo ! Allez, ouste, je vous rejoins dans la salle de concert ! »
Bon. Au moins ce n'est pas dramatique. Je hausse les épaules, et Taichi grommelle, sans doute un peu vexé d'être mis de côté, mais ne proteste pas et s'éloigne de la porte en traînant des pieds. Ne sachant pas trop quoi faire d'autre, je le suis.
Je n'ai pas grand-chose à faire pour mettre l'ambiance. De toute évidence, Taichi est de mauvaise humeur, et entre deux blagues plus ou moins salaces il râle à l'adresse de Monokuma, d'Haruko, de ce putain de donjon qui ne veut pas les laisser sortir, et autres sujets du même genre. Je l'écoute sans rien dire malgré un agacement qui monte, jusqu'à ce qu'il finisse par sortir, d'un ton plus anxieux que furieux :
« Et ma petite sœur, enfermée dans cette putain de cellule sans que je puisse rien faire, ça va donner quoi, comme bordel, exactement ?!?
— C'est ta petite sœur dans ce donjon ?
— Bravo, Captain Obvious... »
Il pousse un profond soupir avant de s'appuyer sur le mur.
« Faut croire que Monokuma a bien calculé son coup. De mes trois frères et sœurs, elle enlève non pas le gamin de quatre ans ou l'artiste prétentieux, mais ma p'tite sœur, ou la personne la plus appréciable de toute ma fratrie... Saleté.
— Beaucoup de frères et sœurs ont l'air d'être enfermés là-dedans, au vu des noms de famille, je soupire. Mais si vraiment c'est ta sœur favorite, j'imagine que Monokuma est allée chercher plus loin que le simple lien familial.
— Ouais... Mais bordel, pourquoi elle a pas laissé Evdokia tranquille ? Elle a que quatorze ans à peine, la pauvre, elle a pas besoin d'être mêlée à des histoires d'Ultime ! »
Personne n'a besoin d'y être mêlé en soit, Ultime ou pas. Aucun de nous ne méritait de se retrouver dans cet enfer. A part peut-être une personne. Celle qui nous y a mis. Je pousse un profond soupir.
« Comme tout le monde, tu connaissais les risques, pas vrai, Taichi ? Pourquoi tu es venu t'établir à Hope's Peak alors ?
— Question de stratégie. »
Son visage n'est plus crispé par la colère, mais je sens le regret agiter ses traits. Il est toujours aussi facile à lire.
« Déjà, je connaissais un peu Sora du collège, je savais qu'il visait Hope's Peak, et je voulais le suivre. Après, c'était aussi un moyen de donner de la légitimité à mon action. Et puis je me disais... »
Il se laisse glisser sur le mur, le regard dans le vide, avant de prendre son menton entre ses mains.
« Après avoir entendu parler de toute cette merde avec Wen Xiang Monogatari, les Tueries, les Monokuma, tout ça, je m'étais dit que si j'allais prêcher un peu à Hope's Peak, leur expliquer une autre voie pour échapper au Désespoir, je pourrais peut-être mettre un terme à cette merde. Au final j'ai vu de l'école que la soirée d'intégration et non seulement je me retrouve ici avec des chances de survie quasi-nulles, mais en plus mon gremlins préféré s'est retrouvé embarqué dans la même merde que moi. »
Espérer prêcher à un Monokuma est cause perdue, mais je préfère ne pas lui expliquer mon point de vue sur la question. A la place, je m'assieds à côté de lui, le dos appuyé contre la porte de la salle de concert, en guise du seul soutien que je pense pouvoir lui apporter. Il pousse un profond soupir et s'appuie contre moi, me transformant ainsi en soutien émotionnel pour la troisième fois de la journée... Non pas que je me plaigne, il faut bien se rendre utile de temps en temps. Je le laisse faire, et après quelques minutes il laisse un petit sourire se former sur ses lèvres.
« T'sais Reina au début de la Tuerie j'me disais que tu allais être tuée en premier. T'avais l'air plutôt faiblarde et trop bien-pensante, et c'est souvent ces gens-là que les tueurs visent d'abord... Mais en vrai après un mois là-dedans j'pense t'as de quoi tenir quand même. Et j'suis content que tu sois là.
— Je... Merci ? »
Je ne sais pas comment réagir autrement. Taichi vient de me balancer une vérité assez violente au visage, mine de rien, même s'il la cache derrière un compliment. Oui je suis faible, et sans-doute suis-je bien-pensante aussi. Peut-être aurais-je mérité de mourir en premier, à la place de Kichiro et d'Hina. Mais je suis là, et je ne peux pas faire autrement que rendre ma présence utile, donc... Tant mieux, que Taichi pense que je le sois.
Sans se préoccuper de mes paroles ou de mon expression, il continue.
« J'vois bien qu'il y a des trucs qui te préoccupent mais t'en parles jamais, t'arrives juste à tout mettre de côté pour t'occuper des autres, et je trouve que c'est cool. J't'ai vue avec Shô ce matin tu sais ? C'était cool de ta part. Iel s'est pris un vent de Soma et d'Haruko lorsqu'iel est allé.e leur demander un peu de réconfort, t'as été la première à accepter... Mais toi par contre, tu causes jamais. Tu veux pas le faire un peu ? »
Je me crispe. Je ne veux pas parler. Je ne peux pas parler. Je refuse d'essayer. Taichi veut être adorable mais ce n'est, de plus, pas à lui que je confierais mes peines. Ce n'est clairement pas celui en qui j'ai le plus confiance, entre ses sautes d'humeur, son côté de maximale honnêteté, et pas mal d'autres choses dans sa personnalité. Je préfère largement garder le silence, comme je l'ai toujours fait. C'est la seule chose qui peut me protéger. Comme toujours.
Devant mon silence, le Prêtre hausse les épaules.
« Ouais, j'm'en doutais. J'suis open pour causer hein ! Mais si tu veux pas parler autant se distraire un peu. Je peux te causer un peu de ma famille ? Ça te changera les idées !
— Si... Si tu veux, j'imagine...
— Ouais bah, j'veux bien. »
Il rigole, avant de se racler la gorge.
« Okay okay. En soit ma famille elle est plutôt normale. On est quatre frères et sœurs : y'a moi, le grand frère Christos ou le gars le plus pète-sec que j'ai jamais vu, qui est devenu l'Ultime Peintre en 2016 ; après y'a Evdokia, ma petite sœur, qui s'est mise à la critique de bouquins y'a pas très longtemps. Je crois qu'elle tient un blog maintenant ? Et pis y'a mon p'tit frère Riko, qui a quatre ans et qui est juste trop mignon. Tiens, regarde, j'ai encore une photo de nous quatre ! »
Sur ces mots, il sort de sa tunique un morceau de papier un peu déchiré, qu'il me montre. Sur la photographie se trouvent quatre personnes affichant des expressions allant du sourire à, dans le cas du plus grand d'entre eux, l'air orgueilleux de celui qui se croit au-dessus de tout le monde. Je reconnais immédiatement Taichi, au centre de la photo : Ses cheveux sont un peu plus longs et il avait bien moins de tatouages mais c'est lui, sans le moindre doute. Il a un bras passé autour des épaules d'une fille vêtue toute de violet, avec un sourire encore plus large que le sien : Ses cheveux turquoise et roses encadrent un visage plein de taches de rousseur et ses yeux mauves brillent d'une malice enfantine. Comme c'est la seule fille du lot, j'en déduis vite qu'il s'agit d'Evdokia. Les deux adelphes tiennent chacun par un bras un enfant tout jeune, aux cheveux bleux, qui rigole devant la caméra ; Riko, sans doute. Et le dernier, forcément Christos, est un peu à l'écart, placé derrière Evdokia et fixant la caméra avec orgueil. Il a des pinces dorées plein ses cheveux violets, et ses vêtements semblent ornés de métaux de toutes sortes.
Mis à part ce dernier, la photo de famille est assez attendrissante. Je relève les yeux vers Taichi, qui semble tout fier, et il choisit ce moment pour ranger la photo.
« Vous êtes tous des artistes dans votre famille ? » je demande, me souvenant des occupations des plus âgés, et du talent de Taichi à la guitare. Ce dernier pouffe.
« Yup yup ! Enfin, Riko on sait pas, et des fois Evdokia va aider papa avec ses expériences ! Papa bosse en tant que physicien, tu sais ? Il aime énormément son travail, même si avec l'Accession il a pas trop le temps de bosser...
— Je trouve ça sympa que vous ayez tous vos disciplines... Je n'ai jamais eu le temps de vraiment me mettre à l'art, malheureusement. »
Il perd son sourire quelques instants, avant de me tapoter l'épaule.
« T'sais Reina, si t'envisageais une conversion, moi j'peux te dire que tu serais la bienvenue chez nous. Ton « malheureusement » me fait dire que tu te bloques toi-même dans ta recherche spirituelle et c'est pas un truc qu'on recommande. Pour être vraiment proche de Dieu, il faut suivre ses envies, tu comprends ? Et si tu t'empêches de faire de l'art, ou de parler, alors que t'en as envie, bah, tu t'empêches de progresser aussi. »
Je n'ai pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Quand bien même j'aurai eu un truc à répliquer. Car c'est le moment que choisit Ryo pour rappliquer, boitillant à toute allure, avec une guitare sur le dos et un large sourire. Et bien évidemment, Taichi saute sur ses pieds pour l'accueillir.
« Mate ça, Taichi ! S'exclame le Batteur. C'est la plus belle guitare électrique que j'ai jamais vue, et elle a l'air à ta taille, pas comme l'autre ! Ramène tes fesses, on va tester ! »
Je crois que j'ai cessé de suivre la conversation à cet instant précis. Les deux garçons rigolent, complimentent la facture de la guitare que Ryo porte sur son dos, et autre jargon musical que j'ai du mal à capter. Je préfère prendre congé, et leur souhaiter, intérieurement, une bonne répétition.
Je m'éloigne de la salle de concert et me dirige vers l'aquarium, presque machinalement, histoire d'aller voir les poissons et essayer d'assimiler ce lieu à autre chose qu'à la torture sur Ryo. Mais chemin faisant, une mèche de cheveux blancs attire mon œil, et je me retourne dans la direction du reflet pour voir Saki, qui écoute tranquillement Akihito en train de lui parler. Le sourire sur son visage implique à quel point elle est à l'aise. Ce serait peut-être le bon moment pour...
Je m'approche d'elle et me prépare à l'interpeller, mais elle m'a sans doute entendue, puisqu'elle se tourne vers moi brusquement. Mon cœur se serre en voyant que son sourire disparait.
« Saki... Je peux te parler, s'il te plaît ? »
À côté d'elle, Akihito fait une fort vilaine grimace, ce qui ne m'annonce rien de bon. Mais je persiste, et fais un pas en avant. Je dois vraiment m'excuser, de toute façon...
Mais je n'en ai pas le temps. Alors que je me rapproche, le regard de Saki se mue en une pure expression de dégoût, et elle prend Akihito par la main avant de me jeter un regard noir et de s'enfuir à toutes jambes, traînant le Chroniqueur derrière elle. Sans même me dire le moindre mot.
Me laissant toute seule dans le couloir.
Une douleur lancinante me serre la tempe.
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Eh oui Reina, tes actions ont des conséquences et Saki est très rancunière. :))
Kichiro : En toute honnêteté, la réaction de Saki est stupide et disproportionnée. C'est le jeu de se faire accuser, surtout quand les preuves l'accablent.
Hina : Je sais pas.... Saki est muette, elle peut difficilement se défendre, et j'imagine qu'elle s'attendait à ce que Reina la défende même malgré ça...
Ca reste une situation très compliquée (et le pourquoi du comment Saki n'aura pas ses FTE ce chapitre). Donc il va falloir que notre protag nationale se sorte les doigts du cul... Et vite :)
J'espère que le chapitre vous a plu quand même !
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